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La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

Publié le jeudi 10 novembre 2016 à 23h25min

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La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

Face à la situation épidémiologique suscitée ces jours-ci dans notre pays par la dengue, le Dr Olivier GNANKINE, entomologiste, Maître de Conférences à l’Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO, propose des solutions à court, moyen et long terme pour réduire l’incidence de la maladie.

Ce qu’il faut savoir sur la dengue

La dengue est une maladie virale causée par un virus appartenant à la famille des flaviviridae [1] et au groupe flavivirus (dans lequel nous pouvons encore citer le virus responsable de la fièvre jaune). Ce virus est transmis par la piqûre diurne (tôt le matin vers 6h et dans l’après-midi vers 16h) d’un moustique du genre Aedes ou moustique tigre qui se reconnait par sa couleur sombre et des marques blanchâtres sur les pattes.

Les symptômes surviennent généralement entre 4 à 10 jours (période d’incubation) après une piqûre infectante. Le sujet ainsi infecté devient le principal réservoir du virus. Il va favoriser la prolifération du virus et devient ainsi une source de contamination pour les moustiques qui n’en sont pas encore porteurs. Les sujets infectés par le virus de la dengue peuvent transmettre l’infection (en général pendant 4 à 5 jours – quelquefois jusqu`à un maximum d’une douzaine de 12 jours) par l’intermédiaire des moustiques.

Généralement, les patients présentent des symptômes comme une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs autour des yeux, douleurs musculaires et articulaires, des éruptions cutanées, une fatigue, une faiblesse généralisée, une perte d’appétit, des nausées, des vomissements et des ganglions lymphatiques enflés etc….Certains de ces symptômes, comme la fatigue, la faiblesse généralisée et les éruptions cutanées sur la peau, sont le résultat d’un faible taux de plaquettes sanguines qui se produit en contractant la maladie (Consulter http://sante.toutcomment.com/article/remedes-naturels-contre-la-dengue-11637.html.)

Quatre (4) sérotypes sont reconnus pour être responsables de la maladie (DENV-1, DENV-2 ; DENV-3 ; DENV-4). Les sérotypes DENV-2 ; DENV-3 seraient les plus pathogènes mais tous peuvent évoluer vers des formes sévères ou mortelles. A ce jour, aucun lien sérotypes-virulence n’a été mis en évidence. Ces sérotypes sont proches l’un de l’autre mais on n’observe pas de protections croisées dans la durée. Cela veut dire qu’on peut avoir une immunité contre un sérotype donné mais ce n’est pas pour autant qu’on est protégé à vie contre les autres sérotypes.

Un peu d’histoire

Encore appelée maladie des voyageurs, fièvre rouge ou grippe tropicale, le mot dengue pourrait venir du Swahili « ki denga pepo » qui signifie « crampe soudaine causée par un démon ». La dengue est connue depuis la fin du 18è siècle au niveau des régions tropicales et méditerranéennes. En 1950, on a enregistré la présence de la forme hémorragique aux Philippines et en Thaïlande. La dengue a connu sa propagation en Asie du Sud en 1960, en Amérique centrale et du sud en 1970, en Afrique inter tropicale, Australie et Chine en 1980.

En Afrique de l’ouest, le virus de la dengue a été décrit pour la première fois au Nigeria en 1964 [2]. En 1970, la souche DEN-2 a été retrouvée à Bandia au Sénégal [3] qui reste le sérotype le plus isolé en Afrique de l’Ouest et de l’Est.

Au Burkina Faso, une première épidémie en 1925 a été signalée dans la ville de Ouagadougou [4]), plus tard des cas ont été signalés en 1980, avec le sérotype DEN-2 comme agent responsable. En 1982, une deuxième épidémie de dengue due au sérotype DEN-2 a été déclarée, en milieu urbain à Ouagadougou, essentiellement chez des patients expatriés [5]. La comparaison des souches a montré que le virus,
très proche de celui ayant circulé aux Seychelles, en était probablement originaire [6].

En 2000, le sérotype DENV-1 a été isolé chez les personnes de retour de voyage au Burkina Faso. A la suite de l’épidémie de 2013, une équipe de l’IRSS/Centre Muraz en collaboration avec celle de l’IRD a entrepris des travaux de recherche sur les différents sérotypes présents dans la ville de Ouagadougou. Il ressort de cette étude, que 3 sérotypes (DENV2, DENV3, DENV4) étaient détectés et que c’est le sérotype DENV3 qui était responsable des cas de dengue présentant des symptômes [7].

La dengue, aujourd’hui une Maladie émergente

L’incidence de la dengue a augmenté de façon inquiétante durant les dernières décennies, ce qui lui vaut le qualificatif de maladie infectieuse émergente [8]
L’Explosion démographique, l’exode rural vers les villes, la multiplication des gîtes larvaires, la mauvaise évacuation des déchets, la défaillance des programmes de lutte anti vectorielle, les changements climatiques, les moyens de transport peuvent entraîner l’accroissement des populations des vecteurs et de ce fait augmenter le risque de contamination et de propagation des différents sérotypes.

Mieux vaut prévenir que guérir

Le nombre de cas d’hospitalisation et le nombre de décès ne cesse d’augmenter jour après jour à Ouagadougou (les dernières statistiques en cours publiées font état de 645 cas dont malheureusement 7 décès). C’est pourquoi, la prévention par la lutte contre les vecteurs occupe une place de choix en termes de lutte contre cette épidémie. Le premier réflexe après déclenchement des premiers symptômes, est de se rendre dans un centre de santé pour une prise en charge et non faire de l’automédication.

Traitement symptomatique

Selon le Dr Olivier Barles (http://www.lepetitjournal.com/kuala-lumpur/pratique/172878-dengue-origines-symptomes-traitements-et-prevention-pour-tout-savoir-sur-la-dengue), Il n’existe pas de traitement curatif. Il s’agit simplement de contrôler les symptômes avec du paracétamol et maintenir un niveau d’hydratation de l’organisme suffisant, tout en attendant que l’infection “meure d’elle-même“ après 5-7 jours. Cependant, la dengue sévère nécessite une hospitalisation pour une surveillance rapprochée et l’instauration de perfusions pour parer à une déshydratation grave, voire de perfusions pour contrer la survenue de saignements importants.

Des remèdes naturels pour aider à la guérison

En complément aux traitements symptomatiques faits par les cliniciens, des rémèdes naturels comme les jus de fruits existent et qui ont pour rôle de renforcer le système immunitaire (système de défense de l’organisme), de réhydrater le corps, de soulager les vomissements. On peut citer parmi ces remèdes, les feuilles de papaye, l’eau de coco, jus de goyave et de poivron rouge, jus d’orange, thé d’orge. Ces fruits sont reconnus pour leur teneur importante en vitamines A, B, C et de minéraux tels que le potassium, le magnésium, le phosphore, le fer et le calcium qui peuvent varier en fonction des fruits (Consulter http://sante.toutcomment.com/article/remedes-naturels-contre-la-dengue-11637.html pour plus détails pour la préparation des jus).

Il est important de signaler qu’il faut éviter les aliments gras, les plats épissés, charcuteries et pâtisseries. Penser à boire d’eau régulièrement pour se réhydrater et se reposer beaucoup.

Propositions concrètes

Pour réduire l’incidence de la maladie et pour prévenir une autre épidémie dans le futur, des efforts doivent être consentis, par les autorités et chacun à son niveau, pour juguler le niveau des populations des moustiques tigres à des niveaux bas. C’est pourquoi des pistes de solutions contre la prolifération du moustique sont proposées.

Court terme
A l’endroit des autorités

- Mettre en place des campagnes d’assainissement des villes du Burkina Faso et faciliter l’évacuation des eaux stagnantes dans les caniveaux ;
- Faire des campagnes de démoustication dans les endroits pollués (surtout le long des canaux traversant la ville de Ouagadougou qui constituent des gites à Aedes (ex : canal de Wemtenga, canal de Kalgondé, canal de Paspanga etc…), étendre cette action dans les autres villes du Burkina Faso ;
- Utiliser de préférence les molécules chimiques appartenant aux Organophosphorés pour lesquels il n’y a pas encore résistance ; elles doivent être appliquées soit en traitements de surface à effet rémanent soit en pulvérisations spatiales.
- Détruire les gites potentiels de reproduction des Aedes dans les quartiers (dépôts d’ordures, pneus isolés dans les quartiers… etc )

A l’endroit des citoyens

- Prendre des mesures de protection par la pose des tissus moustiquaires aux entrées des maisons ;
- Porter des vêtements à manches longues ;
- Dormir sous moustiquaires imprégnées d’insecticides de jour comme de nuit ;
- Utiliser les spirales et pulvérisateurs ;
- Couvrir, vider et nettoyer toutes les semaines les conteneurs pour la conservation de l’eau domestique ;
- Vider régulièrement l’eau des vases de fleurs ;
- Utiliser chaque 6h des pommades (à base de citronelle) à activité répulsive ;
- Pulvériser les abris pour animaux domestiques de manière à tuer les moustiques adultes vecteurs qui se reposent sur ces surfaces.
- Planter des plants de citronella dans nos habitations pour repousser les moustiques.

Moyen terme
A l’endroit des autorités

Bien qu’il n’y ait pas de traitement antiviral spécifique, il existe un vaccin élaboré par Sanofi, le Dengvaxia, recommandé par l’OMS qui peut conférer une protection contre les différents sérotypes. Et c’est ce vaccin que l’OMS a choisi de recommander pour prévenir la dengue. Le Dengvaxia protège à 66 % les individus vaccinés âgés de 9 ans et plus et évite à 80 % le risque d’hospitalisation pour la dengue.

Par ailleurs, 93 % des patients vaccinés seraient protégés de la dengue hémorragique, une complication potentiellement mortelle qui touche principalement les enfants. Cette forme de dengue tue 22 000 personnes par an, selon l’OMS.

L’OMS recommande aux pays d’envisager l’introduction du vaccin dans les zones géographiques ou les données épidémiologiques donnent une forte charge de morbidité. Il serait intéressant aux gouvernants de prendre contact avec l’OMS, qui peut conseiller et orienter dans le choix du vaccin.

Long Terme

A l’endroit des autorités
- Contrôler et surveiller activement les vecteurs pour déterminer l’efficacité des interventions de lutte, année après année.
- Prioriser la lutte intégrée.

Dr Olivier GNANKINE
Entomologiste, Maître de Conférences,
Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO

Références
[1] Fournet F, Rican S, Vaillant Z, Roudot A, Meunier-Nikiema A, Dabiré RK, Salem G, Gonzalez J-P, 2012 Unveiling the permanence of flavivirus transmissionin Ouagadougou (Burkina Faso). Work Pap. 2012.

[2] Carey DE, Causey OR, Reddy S, Cooke AR. Dengue viruses from patients in Nigeria 1964-1968. Lancet, 1971, 1, 105.

[3] Belchior, 2004. Implication des singes en tant qu’hôte réservoir dans le cycle selvatique de la Dengue dans la région de Kedougou (Sénégal oriental). Thèse de doctorat vétérinaire. Université de Créteil, 99 pp

[4] Amarasinghe A, Kuritsk JN, Letson GW, Margolis HS, 2011. Dengue virus infection in Africa. Emerg Infect Dis. ;17:1349–54.

[5] Gonzalez JP, Du Saussay C, Gautun JC, Mc Cormick JC & Mouchet
J., 1985. La Dengue au Burkina Faso (ex Haute Volta) endémies saisonnières en milieu urbain à Ouagadougou. Bulletin de la Société de Pathologie Exotique, 78, 7-14
[6] Rico-Hesse R, 1990. Molecular evolution and distribution of dengue viruses type 1 and 2 in nature. Virology, 1990, 174, 479-93.
[7]Valéry Ridde, Isabelle Agier, Emmanuel Bonnet, Mabel Carabali, Kounbobr Roch Dabiré, Florence Fournet, Antarou Ly, Ivlabèhiré Bertrand Meda and Beatriz Parra, 2016. Presence of three dengue serotypes in Ouagadougou (Burkina Faso) : research and public health. Implications.Infectious Diseases of Poverty, 5:23

[8] Gubler DJ.2002. Epidemic dengue/dengue hemorrhagic fever as a public health, social economic problem in the 21st century. Trends in Microbiology, 10 (2), 100-103.

Dr Olivier GNANKINE, Entomologiste, Maître de Conférences,
Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO
Email : olivier.gnankine@univ-ouaga.bf ; olignankine@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 10 novembre 2016 à 19:48, par Moaga En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Dr toutes ces informations sont bonnes. Mais ne pouvez vous pas créer un vaccin ?
    si oui, quel budget faut il ? CHEZ nous africains, c’est toujours parle, quelles actions concrètes il faut prendre ?

  • Le 10 novembre 2016 à 21:39, par Felix En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci docteur, vous rassurez la population que la dengue n’est pas fatale. Je pense que l’état d’urgence devrais être décrété afin que ce fléau soit pris au sérieux. Mais franchement les statistiques énoncées sont elles réelles et réalistes ?

  • Le 10 novembre 2016 à 21:42, par Felix En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci docteur, vous rassurez la population que la dengue n’est pas fatale. Je pense que l’état d’urgence devrais être décrété afin que ce fléau soit pris au sérieux. Mais franchement les statistiques énoncées sont elles réelles et réalistes ?

  • Le 11 novembre 2016 à 08:33, par yat En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci DR. La population était paniquée après le passage du ministre de la santé à la télévision. Je pense que le gouvernement a inintérêt à faire passer des hommes compétents à la TV pour expliquer des situations difficiles qui touchent à la nation.

  • Le 11 novembre 2016 à 08:43, par MYCL En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci docteur pour toutes ces informations sur une maladie peu connue dans nos contrées. Que Dieu vous assiste aussi longtemps dans votre carrière afin que tous les burkinabè puissent tirer pleinement profit de leur valeureux fils que vous etes. Vivement que l’on puisse trouver un traitement médical efficace contre ce mal !

  • Le 11 novembre 2016 à 08:52, par Kanga En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci Dr pour cette contribution qui on espère tombera dans les bonnes oreilles.
    j’entends dire et cela ressort dans votre écrit que la dengue se transmet dans la journée par le moustique tigre. je voudrais vraiment que vous nous rassurer que le risque d’infection est nulle la nuit. aussi il semblerait que le moustique du palu ordinaire peut aussi transmettre la dengue après après avoir piqué un malade de dengue. dans ce cas il semble que le temps d’incubation est plus long. si cela est vrai on peut donc affirmer que même la nuit la dengue se transmet.
    merci au Dr de réagir sur ces préoccupations ou ceux qui ont l’information juste sur ces préoccupations merci de réagir aussi.
    bonne santé à tous et à toutes.

    • Le 11 novembre 2016 à 16:15, par AFRIQUE MON AFRIQUE En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

      MR Kanga je ne suis pas docteur mais je voudrais partager mes brides de connaissances avec vous. La DENGUE est une maladie virale transmise par un moustique de type Aèdes ( Aèdes aegypti ,Aèdes albopictus (moustique-tigre) et Aèdes polynesiensis) . il y a donc 4 variétés d Aèdes qui peuvent transmettre la dengue .le moustique tigre pique de jour comme de nuit. moustique robuste et à forte reproduction.
      je reste à votre disposition pour toute information utile.

      • Le 11 novembre 2016 à 22:20, par Opera En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

        Non ! 4 serotypes(souches) ou types de virus causant la dengue. Ne pas confondre agent causal(germe) et vecteur(aedes). Anophele femelle (jamais le mâle)=vecteur paludisme(4 souches de parasites). Comprends donc que le chaque germe a son milieu de prédilection pour survivance. Virus différent parasite. Satisfait ?

  • Le 11 novembre 2016 à 08:56, par Damso En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci bien professeur. Vous faites là preuve de chercheur en donnant des éclaircissements sur cette maladie virale, et des solutions. C’est cela le rôle du scientifique.
    Je valide.

  • Le 11 novembre 2016 à 10:40, par Marc En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci Docteur pour ces éclaircissements. NOUS pensons que les autorités prendront compte vos dires et nous permettra dans de brefs délais d’avoir accès au vaccin en question.
    Chacun de nous prendra les précautions nécessaires.

  • Le 11 novembre 2016 à 11:48, par RAWA En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Bravo pour ce cours magistral. On avait vraiment besoin de comprendre ce qui se passe avec cette maladie qui sème la terreur. Tout ce qui est dit ici est très bon à savoir

  • Le 11 novembre 2016 à 11:49, par Bintoa En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Nous attendons toujours que la situation prenne de l ampleur pour réagir. Personnellement dès les 1ers cas il aurait fallu prendre des mesures et surtout matraquer d information la population par tous les moyens et toute langue du pays. Les cubains étaient ici avec une politique de pulvérisation dans la ville, ils sont partis qu elle est la suite ? Rien ! Nous n assurons jamais la relève de ce que font les pays étrangers pour nous, une fois que la durée de leur contrat s arrête, nous retombons dans notre léthargie ! Dommage. Il était évident qu après cette saison pluvieuse abondante nous aurons droit à une recrudescence de moustiques.

  • Le 11 novembre 2016 à 12:59, par elouss En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci pour cette contribution. La recrudescence de ces maladies est indicateur de mauvaise santé environnementale de façon générale. Tant que les questions d’assainissement et d’environnement seront perçues comme des problèmes marginaux, nous resterons confrontés à toutes sortes de maladies qui impactera lourdement sur notre développement. Il est donc urgent que les autorités politiques s’engagent résolument sur des politiques respectueuses de l’environnement. Ne dit -on pas que mieux vaut prévenir que guérir ?

  • Le 11 novembre 2016 à 13:04, par jan jan En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Dr. grand merci, grâce à votre écrit, j’ai appris qu’il existe un vaccin contre ce mal. Dans ce bel écrit, ce qui me gêne, c’est l’ortographe de "épissés", celà devrait être "épicés", je l’ai remarqué car je suis un grand gourmand amateur d’épices.

  • Le 11 novembre 2016 à 13:57, par yaaba En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci Docteur, je penses qu’avant qu’on ne compte sur le gouvernement pour lutter contre ce nouveau fléau, chaque burkinabè doit se sentir concerner et prendre soin de son environnement et de sa propre personne d’abord. Il faudra aussi impliqué les privés dans la lutte contre la dengue et le ravitaillement en médicaments dans les officines de santé.
    Le gouvernement devra beaucoup sensibiliser et communiquer avec la population quant aux mesures de prévention de cette maladie. Il faudra aussi penser à la vaccination "commando" pour éloigner définitivement ce fléau de notre contrée dès la disponibilité du vaccin par le gouvernement. La santé avant tout !!!
    Le développement économique et sociale passe par la santé de la population !!!
    Une fois de plus merci Docteur pour cet éclairage.

  • Le 11 novembre 2016 à 14:45, par Dedegueba SANON En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Vous savez, avec le brassage des populations, le boom démographique, les progrès scientifiques, etc...il faudra que nous apprenions à ne plus croire que nous sommes à l’abri de telle ou de telle maladie, parce que la première découverte de la maladie a eu lieu à Dori ou à Kaboul parce qu’on habite loin de ces deux localités.
    Il y a des moustiques à Paris. Et nos cafards de maison nous viennent d’Amérique, tandis le manguier nous vient d’Inde.... A bon entendeur....

  • Le 11 novembre 2016 à 14:55, par Cyrille En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Merci Docteur pour toutes ces informations. Voila un ministre de passage à la Télé qui n’a même pas pu éclairé la population sur cette maladie. On devrait avoir au moins un débat ou une émission à la télé ou à la radio pour éclairer la population sur les mesures de prévention et de riposte de cette maladie virale.
    C’est plutôt l’affaire de la CAMEG qui préoccupe nos autorités en occurrence le ministre de la santé.

  • Le 11 novembre 2016 à 16:59, par SOME Zubada En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Vous etes tous dingue de parler de la Dengue a virus quarto dimensionnel. Une seule solution s’impose pour eradiquer le palu et ses variants (dengue, neuropalu...) Consommons les moustiques burkinabe en friture, conserve ; buvons beaucoup de dolo et on fini avec ces maladies. Qui dit mieux ???

  • Le 11 novembre 2016 à 18:04, par Cheikh En réponse à : La dengue au Burkina Faso : Quelles solutions pour réduire l’incidence de la maladie ?

    Tout cela est bien, mais n’empêche qu’il faut redynamiser l’action des voiries. A l’époque d’après indépendance, les agents des voiries se promenaient pour pulvériser les eaux sales à la pompe. Dans certaines localités, des avions légers le faisaient également en sillonnant les cieux. Qu"a-t-on prévu en lieu et place de tout cela aujourd’hui, nul ne le sait. Est-ce à dire qu’en la matière, nous reculons par rapport au passé ? Si c’est vraiment le cas, il va falloir que vivement, les autorités fassent en sorte de renverser la situation, au bonheur des populations.

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