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Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

Publié le dimanche 6 novembre 2016 à 20h00min

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Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

Dans la soirée du vendredi 4 novembre 2016, à l’Assemblée nationale, le gouvernement était face aux membres du parlement pour un échange interactif. A l’ordre du jour, quatre questions orales sans débat et une question orale avec débat.

L’échange entre les deux parties a duré près de quatre heures. D’entrée de jeu, la question orale sans débat du député Ousmane Diallo du CDP ayant trait au projet de viabilisation des zones lotis depuis une dizaine d’année dans la ville de Ouagadougou comme d’autres grandes villes du Burkina Faso. En guise de réponse à la préoccupation, le ministre de l’urbanisme et de l’habitat, Maurice Dieudonné Bonanet a porté un regard critique sur le processus d’urbanisation en général et sur la qualité des aménagements urbains réalisés au Burkina Faso.

Selon lui, nos villes présentent un tissu urbain totalement exsangue des services urbains de base, des services de proximité utiles à la vie urbaine et qui sont même les traits fondamentaux de la ville. « Il était entendu que dans une démarche d’aménagement dit progressif, on se contentait des implantations parcellaires et que par la suite, au bonheur de mobilisation des ressources financières espérées, ces lotissements connaitraient la viabilisation », a expliqué le ministre pour justifier l’échec de la mise aux normes de zones loties.

Et pour mieux étaler ses propos, il a porté à la connaissance des députés quelques remarques utiles. « La viabilisation coûte relativement chère », a-t-il assuré. A titre illustratif, il a indiqué qu’un kilomètre de voirie urbaine aménagée coute 1,5 milliard de F CFA et 1 km de caniveaux secondaires environ 300 millions. En plus de cela, il n’a pas manqué de dire que les budgets d’investissement de l’Etat et des collectivités territoriales affectés à la viabilisation ne sont pas à la hauteur des besoins réels de financement. C’est pourquoi, soutient-il, son département se contente, entre autres, de l’ouverture et du rechargement des voies dans les quartiers lotis qui n’en ont jamais bénéficié.

Au delà de ces actions, le ministère est en train de travailler à élaborer un vaste programme de développement urbain, lequel est issu des actions prioritaires identifiées dans le processus de mise en œuvre des schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisation des capitales régionales qui ont été approuvés dans les formes. « Il va constituer également une plate-forme de dialogue avec nos partenaires techniques et financiers, afin qu’à terme, les projets qui s’exécutent dans le secteur participent véritablement à rendre viables nos centres urbains », a ajouté le ministre de l’urbanisme et de l’habitat.

Le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Alpha Omar Dissa, s’est appesanti sur la question du député Ly Bassirou Karmadji du Mouvement du peuple pour le progrès relative à l’état d’avancement du projet d’électrification rurale décentralisée par système photovoltaïque lancé en mars dernier. De prime abord, il a indiqué qu’à terme, le projet devra permettre l’électrification de 41 localités dont 31 nouvelles localités du Burkina, l’accès aux services électriques d’au moins 3400 ménages à l’an I, permettant ainsi à plus de 27000 personnes de bénéficier directement des avantages liés à la disponibilité de l’énergie électrique. De même que l’électrification d’au moins 130 centres d’éducation, 50 centres de santé et 55 centres d’aires de loisir et 90 centres communautaires. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 novembre 2016 à 10:57, par le laïc En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    Pourquoi venir devant la représentation nationale pour raconter des mensonges ? A mon avis il faut inscrire parmi les actes répréhensibles aux membres du gouvernement le mensonge officiel. Voyez ce que dit la ministre au sujet des véhicules banalisés. Alors que nous savons tous que n’importe qui au faso ici détient un véhicule apparemment personnel alors que c’est un bien public. Et après on crie au manque de ressources. Il faut qu’on commence à se le dire ouvertement : ce gouvernement a des foutaises sur nous. Il a érigé le mensonge en raison d’état tout comme ses prédécesseurs et il faut que ça prenne fin.

    • Le 7 novembre 2016 à 10:20, par Patinda En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

      <>. Dans des affirmations gratuites de ce genre, sans preuve ni basée sur aucune étude sérieuse, c’est préférable qu’en toute honnêteté et responsabilité, tu remplaces le NOUS par JE. Il suffit qu’on te coince pour te demander d’apporter des preuves au risque d’être traduit en justice pour diffamation ; et te voilà te morfondre en excuses et autres lamentations. Soyons sérieux !!!!

  • Le 7 novembre 2016 à 01:01, par Lavie En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    ’’ Les mères partagent avec leurs enfants la ration individuelle servie »,.... ’’Face à cette situation, il a été recommandé qu’une ligne budgétaire relative à l’humanisation des lieux soit inscrite dans le budget national’’.
    Oh Seigneur délivre nous du mal. Si le ridicule tuait.
    Une femme qui va en prison perd la garde de son enfant qui doit être pris en charge par des services sociaux en dehors du milieu carcéral. Construisez, des crèches, des maternelles, des écoles primaires et secondaires puis des universités dans les prisons. C’est le lieu idéale n’est pas ? Nous avons du chemin à faire.

  • Le 7 novembre 2016 à 08:34, par Gandakoursi En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    « La seule question orale avec débat du député Raphaël Kouama a trait à la consommation des boissons frelatées par la jeunesse en particulier. Tout comme les autres membres du gouvernement, le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Sanou, a apporté des éléments de réponses, qui n’ont pas convaincu les parlementaires. En retour, ils n’ont pas manqué de le faire savoir. »Quelles réponses ???.......qui n’ont pas convaincu. Les parlementaires ont fait savoir quoi ? Comment ??Ce sont des réponses qu’on attend d’un reporter .Le journalisme ce n’est pas de la littérature

  • Le 7 novembre 2016 à 09:35, par La bâtardise ne gagnera pas En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    Si on peut accorder des libertés provisoires à des criminels armés et de haut niveau alors il faut accorder ces mêmes libertés à ces braves femmes souvent injustement accusées et qui doivent donner ou assurer la survie d’un être humain (raisons très noble et socialement acceptées).

  • Le 7 novembre 2016 à 10:03, par vérité plurielle En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    Monsieur le Ministre de l’Habitat,permettez moi de vous informer que les habitants de la cité de Bassinko ont pour le moment besoin d’une voie d’accès à partir du goudron de la route de Ouahigouya jusqu’a l’entrée des cités CEGECI et CGE.Ce tronçon fait 2 kilomètres seulement soit 2 milliards de FCFA.Nous n’avons pas pour le moment besoin d’une viabilisation de 85 milliards de FCFA.Il faut donc palier au plus pressé.On ne peut pas construire une cité sans accès.Merci de votre compréhension.

  • Le 7 novembre 2016 à 10:46, par Thienamen En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    Les véhicules banalisés sont plutôts devenus de véritables sources d’insécurité, notamment ceux de la Présidence qui servent à commettre les crimes les plus odieux.

  • Le 7 novembre 2016 à 12:08, par faber En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    Je demande au Député, auteur de la question des véhicules disparus de la présidence, d’interpeller les services en charge de la gestion du parc automobile de la présidence, afin qu’ils viennent donner plus d’éclaircissement sur cette question : car les véhicules de la présidence sont des bien publics et leur gestion ne devrait faire l’objet d’une telle opacité.

  • Le 7 novembre 2016 à 12:11, par Z.S En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    A la prochaine séance, je demande à l’Assemblée de poser la question suivante au ministre des infrastructures : Pourquoi dans l’ex secteur 24, il y a de larges fossés sans dalles devant les portes des cours après le bitumage de la voie sous prétexte qu’il n y a pas d’argent pour faire des dalles. Est ce le désir de voir les petits enfants y tomber ? Prenez le nouveau goudron de l’ex secteur 24, celui longeant le terrain de sport du même secteur, vous verrez la largeur du fossé. Et dire qu’un tel fossé se trouve juste à l’entrée des concessions, lesquelles abritent de tout petits qui sortent et qui rentrent plusieurs fois par jour. Pourquoi attendre qu’il y ait un problème avant d’en chercher la solution.
    MM. les députés, je vous prie d’être les portes-voix de ces familles qui sont en train de se lamenter et qui ne savent pas actuellement à quel saint se vouer. Il y a des ministres qui ne font pas mieux que ceux que nous avons chasser en 2014.

    • Le 7 novembre 2016 à 14:53, par RAPHA En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

      Les caniveaux sont effectivement larges dans cette zone. Je ne comprends pas pourquoi faire de très larges caniveaux devant des habitations tout en sachant qu’ils ne seront pas couverts. C’est de la négligence doublée d’une très mauvaise intention

  • Le 7 novembre 2016 à 20:05, par Cheikh En réponse à : Politique : Le gouvernement répond aux questions des députés

    Il serait souhaitable que les journalistes aussi soient plus fidèles, dans la relation des faits qui se déroulent à l’assemblée, en ne suivant pas leur seul instinct. S’ils n’ont pas bien compris des choses, qu’ils aient des appuis là-bas, pour se les faire correctement expliquer. Car en se permettant d’affirmer gratuitement que l’intervention du ministre du commerce n’a pas été convaincante, pour un complément de réponse à une question qui ne ne lui a même pas été directement posée, on fait preuve d’interprétation tendancielle, qui frise même la diffamation. Donc désormais, il faut désigner pour ces reportages, des journalistes qui en ont le niveau réel et le vocabulaire approprié.

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