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Présidence du Faso : Roch Kaboré parle sécurité avec l’UE et la MINUSMA

Publié le dimanche 6 novembre 2016 à 00h05min

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Présidence du Faso : Roch Kaboré parle sécurité avec l’UE et la MINUSMA

Les représentants spéciaux de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada et de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif, ont été successivement reçus en fin de matinée ce vendredi, 4 novembre 2016 à Kosyam. Au menu du tête-à-tête entre le Président du Faso et ces deux mandataires : la sécurité dans la sous-région.

Selon le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada, il s’est agi de revisiter l’axe de coopération en matière de sécurité entre les deux parties. La sécurité et le financement des projets sont deux piliers fondamentaux de la stratégie de l’Union européenne pour le Sahel. « Avec monsieur le Président, nous avons discuté des aspects sécuritaires, spécialement de la question des gestions des frontières, de la consolidation de l’Etat de droit au Burkina Faso. L’importance de la société civile, la question des jeunes, des femmes ont aussi été abordées. Il a été également question du financement des différents projets pour lesquels l’Union européenne est l’un des bailleurs de Fonds, et pour le futur, nous avons vu comment diriger notre action », a confié le représentant spécial à sa sortie d’audience.

Le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel a pour mission de contribuer à la coordination des missions de l’Union européenne pour le Sahel et fondamentalement pour les cinq pays du G5 Sahel.

A la suite de cette délégation, c’est le représentant spécial et chef de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif et ses proches collaborateurs qui sont reçus. Là également, la situation sécuritaire dans la sous-région a été le principal point d’échanges.

« Le Burkina Faso est un partenaire de longue date des Nations-Unies, particulièrement en matière de maintien de la paix. Le Burkina Faso est présent dans plusieurs théâtres d’opérations en Afrique, mais également ailleurs. Il est l’un des plus gros contributeurs en troupes au niveau de la MINUSMA et notre arrivée ici, c’est d’abord de marquer notre reconnaissance pour cette solidarité », a confié Mahamat Saleh Annadif.

A en croire le représentant spécial, les Nations-Unies, à travers cette visite, veulent marquer leur reconnaissance et étudier les voies et moyens pour une mutualisation des efforts afin que la sécurité entre les frontières, surtout malienne et burkinabè, puisse être prise en compte comme un ensemble. Selon Mahamat Saleh Annadif, quelles que soient les conditions, la sécurité de l’un dépend de la sécurité de l’autre.
« Nous avons étudié toutes ces possibilités, les conditions vraiment d’amélioration de l’efficacité du contingent burkinabè qui est au Mali », a-t-il décliné ; précisant qu’il est très satisfait des échanges et de l’encouragement reçu du Président du Faso.

Selon le Représentant spécial et chef de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), la planification est permanente ; parce que le danger est là, l’insécurité au niveau des différentes frontières étant une réalité. Donc, il est extrêmement important d’abord d’échanger, dit-il, voir comment mutualiser les forces.

Au sujet du contingent burkinabè au Mali, le Président du Faso a soutenu que dans les jours à venir, un redéploiement va être opéré pour que ce contingent soit encore plus proche des frontières burkinabè, a déclaré Mahamat Saleh Annadif. Pour lui, il y a nécessité de mutualiser les capacités pour assurer la sécurité de l’ensemble de la sous-région « parce qu’aujourd’hui, les adversaires de la paix ne connaissent ni frontière, ni nationalité ; personne, aucun pays aujourd’hui seul ne peut garantir la sécurité ».

O. L. O
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 novembre 2016 à 18:32, par Ka En réponse à : Présidence du Faso : Roch Kaboré parle sécurité avec l’UE et la MINUSMA

    Une bonne chose, car nous avons besoin de nos femmes et hommes qualifiés pour sécuriser nos frontières poreuses. Que l’ONU sache : Le Burkina est devenu la proie des terroristes après la fuite et l’emprisonnement de leurs complices qui aidaient a libérer les pauvres otages Européens par rançon, qu’ils partageaient entre eux. Aujourd’hui le Burkina a rompu totalement avec le système Compaoré pour un autre chemin plus propre afin de pouvoir avancer. Que nos hommes reviennent vite pour sécuriser le pays des hommes intègres des fui yards revanchards.

  • Le 6 novembre 2016 à 09:40, par Alain En réponse à : Présidence du Faso : Roch Kaboré parle sécurité avec l’UE et la MINUSMA

    Objectivement, la polémique sur la pertinence ou non des groupes communautaires de sécurité ‘’Koglwéogo’’ a vécu. Cette polémique n’a plus de raison d’être car tout le monde perçoit l’utilité des actions salutaires de sécurité qu’accomplissent les Koglwéogo en collaboration avec les forces de sécurité. En acceptant de renoncer aux sévices corporelles qu’ils infligeaient aux présumés voleurs et de les remettre aux forces de sécurité, les Koglwéogo s’engagent ainsi à s’inscrire dans la voie républicaine qui est celle du respect des droits humains. Le véritable problème au Burkina, c’est que si vous entreprenez des actions originales et valeureuses qui peuvent vous rendre célèbre, vous avez contre vous une horde de jaloux, mesquins et fainéants qui vous jettent des peaux de bananes et vous combattent par tous les moyens y compris surtout de nos jours par voie médiatique et de réseaux sociaux. Si vous n’êtes pas persévérant, vous abandonnez le juste combat à la satisfaction des satans détracteurs. Le succès des actions de sécurité publique de Koglwéogo ne doit pas faire rougir des gens qui pensent que cela est synonyme du succès du ministre d’Etat Simon Compaoré de la sécurité. Il y a joué une grande partition méritée pour avoir expérimenté autrement ce concept de Koglwéogo qui date de la révolution sous Thomas Sankara et qui visait la protection de l’environnement dans le cadre des 3 luttes (contre les feux de brousse, la coupe abusive du bois, la désertification).Simon en fait à présent une action de défense de la sécurité publique. Tant mieux ; c’est bien et félicitation à lui pour avoir trouvé cette fois-ci, une formule de la police de proximité qui s’avère efficace contrairement aux nombreuses initiatives prises par le passé. Il convient de saluer le critère de bénévolat pour les actions des Koglwéogo.Cela évite que pour des raisons pécuniaires, des gens soient tentés de trouver des boucs émissaires injustement. Si maintenant, les populations bénéficiaires de leurs biens volés qui sont retrouvés par les Koglwéogo leur offrent des récompenses, cela sera tout à fait légitime et un soutien à encourager. Dans une démocratie, il faut toujours travailler à faire valoir le pluralisme des idées et dans le choix des hommes pour la gouvernance. Le choix des hommes aux postes stratégiques ne doit pas être l’otage d’un seul groupe politique ou de clan car, cela expose au risque de la pensée unique, de la dictature. Ainsi, les mesquineries visant à retirer le ministère de la Défense des mains du président du Faso et la sécurité du ministre d’Etat Simon Compaoré, ne sont que des stratégies de la pensée unique pour que ceux qui sont à la base de ces manœuvres, s’accaparent de tous les postes stratégiques du pays et ce serait à quel dessein ? Imaginer aisément la suite. Tout le monde n’est pas dupe dans ce pays.

  • Le 7 novembre 2016 à 10:32, par Samba Thiam En réponse à : Présidence du Faso : Roch Kaboré parle sécurité avec l’UE et la MINUSMA

    Tout comme Alain, je salue l’initiative du Ministère de la sécurité de faire des Kolgwéogos (SLRS) des partenaires de la Sécurité, mais pour moi des inqiètudes demeurent sur les termes de bénévolats, donc de rénumération ; même si l’on ne va pas les résoudre maintenant il faut y penser, car tout travail mérite un salaire. Sans jouer à l’autriche, ne posons pas les bases d’un autre conflit social, fait de révendications.

  • Le 7 novembre 2016 à 11:23, par Kobyagda En réponse à : Présidence du Faso : Roch Kaboré parle sécurité avec l’UE et la MINUSMA

    LES TROUPES BURKINABÈ VONT S’INSTALLER À DOUENTZA (ALPHA BARRY, Ministre des affaires étrangères... sur Oméga fm) ; je trouve s’il y avait une possibilité de revoir qu’elles soient encore plus proche de notre frontière là les interventions seraient plus efficaces.
    Ombre Blanche

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