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Fête de la Toussaint : Des artistes n’oublient pas leurs pairs défunts

Publié le jeudi 3 novembre 2016 à 09h03min

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Fête de la Toussaint : Des artistes n’oublient pas leurs pairs défunts

Le 1er novembre de chaque année marque la célébration de tous les Saints (Toussaint), connus ou non. Cette date aussi, est une occasion pour les uns et les autres, ayant perdu un proche de faire un tour au cimetière. C’est ce 1er novembre 2016, que des artistes burkinabè ont décidé de venir se recueillir sur la tombe de leurs pairs disparus.

C’est en compagnie de leur ministre de tutelle, Tahirou Barry et de son staff, que des artistes ont marqué une halte au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou. Cet acte symbolique soit-il, a été une occasion de nettoyer certaines tombes couvertes par la poussière et recouvertes d’herbes.

Le recueillement a débuté sur la tombe de Sotigui Kouyaté, illustre homme de théâtre et de Cinéma en présence de sa famille. Présente, l’épouse du défunt, Maman Moussognouma Kouyaté, a, au nom de sa famille remercié les artistes pour cet honneur. Elle souhaite vivement que cela puisse continuer.

Elle (Moussognouma) qui a partagé sa vie avec lui (Sotigui), le qualifie de « papa de tout le monde ». Pour Maman Kouyaté, son mari a été un artiste modèle, « le miroir des comédiens africains et des continents » et il a beaucoup œuvré pour que le théâtre avance au Burkina. A l’origine de la création de la première troupe de théâtre à savoir ‘’le théâtre de la Volta’’, elle confie que, Sotigui Kouyaté, a créé le théâtre radiophonique en langue française, mooré, fulfuldé et dioula.

Pour son épouse, il était un homme plein car en plus de son talent de comédien, il était aussi griot, fonctionnaire, infirmier, boxeur, dactylographe... Et, c’est grâce à lui, qu’elle a pu avancer dans le théâtre car elle a eu la chance d’épouser un tel homme. « Tous les grands théâtres que vous voyez à Ouagadougou, je peux dire que ce sont les poussins de Sotigui Kouyaté », termine-t-elle.

Après la tombe de ce grand homme de théâtre, c’est sur les tombes de Black So Man, de Traoré Amoudou Balaké, et du journaliste de la radio nationale Réné Sebgo, que les artistes ainsi que le ministre se sont recueillis.

Selon l’artiste musicien Petit Docteur, c’est une occasion pour les artistes de montrer leur affection à ceux qui les ont devancés car,« nous sommes tous appelés à être là ». Pour lui, c’est un acte positif et « cela nous réconforte car de notre vivant, nous avons pensé aux autres et une autre génération viendra penser à nous ».

Pour le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry, ce sont des retrouvailles autour d’une cause commune et sacrée. « Nous avons une pensée pour nos disparus et à partir de cet instant, je pense qu’ils vont être très heureux parce que, « la véritable récompense des morts c’est le souvenir des vivants », laisse-t-il entendre. Le ministre a formulé le vœu que Dieu, une fois de plus, leur accorde toute sa miséricorde et sa grâce, et qu’il veille aussi sur nous qui sommes pour le moment sur terre et guide nos pas.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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