L’ex Boulevard France-Afrique s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
Exit le boulevard France-Afrique. Cette avenue s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ainsi, en a décidé le conseil municipal de la commune de Ouagadougou. La cérémonie officielle de baptême a eu lieu le dimanche 30 octobre 2016, en présence du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, plusieurs membres du gouvernement, des organisations de la société civile et des blessés de l’insurrection populaire ainsi que des parents de victimes. Au cours de la même cérémonie, l’intersection dudit boulevard avec l’avenue Pascal Zagré a été baptisée Place de la résistance.
Dans le cadre des activités commémoratives de l’an II de l’insurrection populaire qui a eu raison du régime Blaise Compaoré, plusieurs rues ont été rebaptisées, à travers le Burkina, en hommage à la détermination du peuple burkinabè pour l’enracinement de la démocratie. Ces baptêmes de places symboliques rappellent la nécessité de conserver à jamais le souvenir des personnes tombées au nom de la liberté. Ainsi, à Ouagadougou, il y a désormais un Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Il s’agit de l’ex-boulevard France-Afrique, allant du rond-point Naaba Wobgo (rond-point de la Patte d’oie) à l’avenue Norbert Zongo (croisement de l’Avenue Pascal Zagré). « Le boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, telle est l’appellation que devra porter désormais cette voie afin que chaque fois que nous l’emprunterions, nous nous souvenons que la liberté, la démocratie dont nous jouissons aujourd’hui a eu un coût, le prix de la vie de nos fils, filles, frères et sœurs qui sont tombés sur le champ d’honneur pour défendre ces valeurs », a expliqué Armand Béouindé, le maire de la commune de Ouagadougou.
Une place a aussi été dédiée à la résistance au putsch
Au cours de la même cérémonie officielle, le maire Armand Béouindé a également dévoilé le nouveau nom attribué à l’une des places ayant servi de principal théâtre de la résistance contre la tentative de confiscation des acquis de l’insurrection populaire par le RSP, à travers le coup d’Etat du 16 septembre. Ainsi, la place limitée au Nord par le Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, au Sud par l’avenue Norbert Zongo, à l’Est par l’avenue Pascal Zagré et à l’Ouest par la rue 29.480, s’appelle désormais « Place de la résistance populaire au Putsch du 16 septembre 2015 ».
« Si ces places évoquent pour certains de la tristesse pour y avoir perdu un ami, un parent ou un bien, pour tous, elles ont été le théâtre de l’expression de notre courage et de notre engagement pour plus de liberté et nous rappellent nos obligations de respect des engagements fondamentaux pour la préservation des acquis démocratiques », a souligné Armand Béouindé. « Ces noms de baptêmes enseignent l’histoire récente d’un peuple qui s’est dressé pour que les générations futures ne soient plus jamais privés de liberté, pour que plus rien ne soit comme avant », a-t-il précisé.
Les blessés et parents de victimes s’impatientent pour la justice
Représentant le chef de l’Etat au cours de cette cérémonie, le ministre en charge de l’administration territoriale, Simon Compaoré, n’a pas manqué de saluer cet acte posé par le conseil municipal de la ville de Ouagadougou.
Le représentant des blessés et parents de victimes, Honoré Ouédraogo a, s’est aussi réjoui de la décision du conseil municipal pour le baptême de ces deux espaces. « C’est un insigne tangible que nos martyrs ne resteront pas dans l’oubli et que leur sacrifice n’aura pas été vain. C’est aussi une invite à tous les Burkinabè à cultiver l’esprit du sacrifice, du patriotisme et de l’intégrité pour la nation. Grande est notre émotion en ce jour mémorable. Néanmoins, notre impatience pour une justice se laisse désirer. Nous appelons de tous nos vœux l’ouverture d’un procès les jours à venir », a-t-il lancé.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 1er novembre 2016 à 10:38, par JAMES KENNY En réponse à : L’ex Boulevard France-Afrique s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
Excellente initiative, j’étais mal a l’aise de voir qu’on glorifiait cette relation honteuse qu’est la france-Afrique. une relation de pilleur a pillé. Il reste à présent le boulevard de gaulle.
2. Le 1er novembre 2016 à 14:47, par Alexio En réponse à : L’ex Boulevard France-Afrique s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
Le Boulevard du General de Gaule n a pas sa raison d etre, car ce dernier a nous donnant notre independance avait di t au prealable comme suite. Je vous ai compris, vous aurez votre independance avec les consequences dont elles revelerons. La mise en place des africains sateliites pour asservir les peuples africains, les coups d Etat sporadiques, le bien etre des bons eleves presidents avec leurs familles, les diplomes recommandes et douteux de la competance de leurs enfants etudiant en France.
Les progressistes etaient sous leur radar. Et la longueur des etudes politisees. Notre monnaie le Franc CFA liee au Franc Francais comme etalon monetaire. Cette duperie orchestree par le colonialisme francais empeche les pays sous ce regime leur propre politique monetaire comme tout pays independant.
Le boulevard de la femme burkinabe devrait etre le nom de ce boulevard, car elles ont soufferts. Et beaucoup d entre elles ont ete des martyrs sous Blaise Compaore et son regime sanguinaire qui les a rendues des veuves politiques.
Tous nos avoirs passent par le tresor francais comme un malade sous perfusion francaise. Elle nous impose le modele financier qui lui favorise. Nos excedents sont dans un portefeuille controlle par la France escroc. La non moyabilite du Franc de l Ouest contre celui de l Afrique centrale francaise. Un marche de dupes que nos chefs corrompus et peureux se laissent chanter par la France.
3. Le 2 novembre 2016 à 08:03, par LE VILAIN En réponse à : L’ex Boulevard France-Afrique s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
ALORS ROCH FAIT PARTIR DE CES PRESIDENTS QUI N’AIMENT PAS LA POLITIQUE DE LA FRANCE ? LA, JE SUIS FIER DE LUI CAR IL REJOINT MON CAMP JE N’AI JAMAIS AIME CES FRANCAIS PARCE QU’ILS VOLENT LES ETATS AFRICAINS. QUE VOUS BENISSE MON PRESIDENT !
Le 2 novembre 2016 à 17:02, par Rouliette En réponse à : L’ex Boulevard France-Afrique s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
Oui....mais attention a la démonstration politique pour faire croire aux gens qu’on n’aime pas la politique de la France.... Une choses est sûre : Roch est super intelligent et fin stratège, mais nous attendons qu’il ait un peu plus de poigne.
4. Le 2 novembre 2016 à 08:33, par y’en a marre En réponse à : L’ex Boulevard France-Afrique s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
C’est bien mais construisez pour vous et baptiser comme vous voulez mais se contenter de rebaptiser ce que les autres ont construit c’est indigne. Cette insurrection c’est le degré le plus aboutit de l’incivisme et de l’impunité et c’est ça que vous voulez laisser comme héritage à vos enfants. bravo. comme c’est devenu la pensée unique dans ce pays je m’attend à la censure
5. Le 2 novembre 2016 à 08:51, par Warrior En réponse à : L’ex Boulevard France-Afrique s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
Boulevard France-Afrique rebaptisée Boulevard de l’Insurrection Populaire.Est ce à dire que l’insurrection populaire mettra fin à la FrancAfrique. Espérons que ce changement de nom ne nous créera pas d’ennuis dans le pays de Hollande.
6. Le 2 novembre 2016 à 09:18, par Amkoullel En réponse à : L’ex Boulevard France-Afrique s’appelle désormais Boulevard de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre
On ne va pas attendre la prochaine insurrection populaire pour débaptiser, boulevard charles de gaule à Ouaga ou rue Vicens à Bobo ... Reprenons-nous en main, chez nous, et arretons de piétiner la mémoire de nos ancètres en ayant encore dans nos cités les routes, ponts à la gloire de leurs tortionnaires !