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Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

Publié le dimanche 30 octobre 2016 à 19h00min

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Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

Après le départ de l’ex-président Blaise Compaoré, il régnait un flou artistique autour de la prise du pouvoir par l’armée. A-t-elle été sollicitée par la société civile ou l’opposition politique à prendre ses responsabilités ? A la conférence nationale sur l’insurrection qui se tient ce samedi 29 octobre, Guy Hervé Kam du Mouvement Balai Citoyen et Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, ont tenu à rétablir « la vérité » sur la question.

« Aucun civil, à notre connaissance, n’a appelé l’armée à prendre le pouvoir. Lorsqu’on a discuté avec l’armée, le message était qu’à la date d’aujourd’hui (30 octobre 2014, NDLR) le peuple ne reconnaissait plus le président et qu’il irait le lui dire à Kosyam au prix de plusieurs morts. Nous avons dit à l’Armée que si elle pouvait aller lui (Blaise Compaoré, NDLR) dire de démissionner on pourrait obtenir le même résultat avec moins de morts » , a confié Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Mouvement Balai Citoyen. Pour lui donc, la fin de l’histoire n’autorise pas les uns et autres à dire que l’armée a été appelée à gérer le pouvoir. En passant, Me Kam a tenu également à rétablir une vérité selon laquelle l’activité du 30 octobre 2014 a été lancée par la société civile même si cela a été fait dans le cadre de l’unité d’action qui était autour du Chef de file de l’opposition politique (CFOP).

Le CFOP n’a également rien demandé selon Zéphirin Diabré

Quid de l’opposition politique ? A-t-elle appelé de tous ses vœux, la Grande muette à prendre le pouvoir ? « Non ! », répond énergiquement Zéphirin Diabré. Pour lui, le CFOP n’a jamais demandé à l’armée de prendre le pouvoir et les partis de l’opposition n’ont jamais été associés à cela. En faisant un flashback, le Chef de file de l’opposition politique, a relaté ce qui s’est passé le jour où le peuple s’est révolté contre les 27 ans du pouvoir de Blaise Compaoré.

« On (le CFOP, NDLR) a eu un coup de fil du chef d’Etat-major de l’armée autour de 11h, raconte Zéphirin Diabré. Il a même cherché longtemps avant de me joindre parce qu’il n’avait pas mon numéro. Il m’a demandé si l’opposition pouvait envoyer une délégation à l’État-major pour une rencontre. Je lui ai répondu que nous étions des civils et qu’eux, des militaires. Nous leur avons dit de passer au siège du CFOP. Il a dû me rappeler, environ une heure après, pour me dire qu’ils arrivaient. Nous les avons reçus. Il a demandé à connaitre notre lecture de la situation. Je lui ai répondu, au nom des autres membres du CFOP, en disant que notre lecture était simple. Nous avons fait deux communiqués. Une première communication qui a été signée par le chef de file de l’opposition et envoyée à la presse et qui donnait une certaine idée de la situation. Et une deuxième communication qui a été refaite par le même chef du file de l’opposition mais qui a été improvisée et qui demandait la démission du chef de l’Etat » .

Le jeu trouble de l’armée

Dans son récit, Zéphirin Diabré a rappelé que la déclaration du CFOP, jugée molle par des insurgés qui voulaient brûler son domicile, était une déclaration commune rédigée à partir des points de vue de chaque parti. Constatant la gravité de la situation au regard des blessés et des morts qu’il y a eu, l’opposition politique par la voix de son chef avait alors demandé la démission de Blaise Compaoré. Mais comme, elle n’avait pas les moyens d’aller déloger l’enfant terrible de Ziniaré à Kosyam, et dans le souci d’éviter un bain de sang, l’opposition, à en croire Zéph a simplement signifié que si l’Armée pouvait le faire, elle ne serait pas contre.

Mais le scénario fut tout autre et pour l’opposition « faire partir et aller prendre le pouvoir » ne signifient pas la même chose. Et de conclure que « peut-être que toutes ces gens-là étaient forcément en discussion avec d’autres civils » .

Herman Frédéric Bassolé
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 octobre 2016 à 08:37, par Zarasson En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

    Quelle cafouillage ! L Afrique a vraiment besoin d institutions fortes et respectees de tous. Quant a l homme fort du moment il peut etre crible de balles (Sankara) ou prendre la fuite sans honneur....Pauvre Faso, pauvre Afrique de nos Dignes ancetres...

  • Le 30 octobre 2016 à 08:52, par Le Citoyen En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

    Franchement ne nous prenez pas pour des idiots et ne cherchez pas à déformer l’histoire devant nous.

  • Le 30 octobre 2016 à 10:43, par TANGA En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

    S’était un coup d’état organisé par Blaise COMPAORE.
    Hey ZIDA toi qui me soutient jusqu’à l’heure actuelle en menant les opérations à KOSSIAM et ailleurs, tu gardes la maison et on verra comment faire ; avec mes amis français je vais essayé de rejoindre Alassane ; il ne peut pas me refuser ça ! DIXI Blaise COMPAORE.
    C’est ainsi que Le Gle KWAME LOUGUE fut poursuivit et a failli être lunché par des éléments de ZIDA. cela par ce que la vraie armée Burkinabè et les civil voyaient en ce Gle, l’homme aimé.
    Quand au Gle DJENDJERE et DJIBRIL BASSOLE, Blaise voyant en eux des trahisseurs demanda de le tenir à l’œil par ce que ce sont eux qui ont relevé la garde devant les institutions et demandé aux hommes qu’ils ont placé de ne pas tirer mais plutôt de renverser les armes et de se dissoudre dans le peuple.
    Le Gle DJENDJERE quand à lui a tout fait pour l’extirpation de Blaise par ce que sachant que si ce dernier venait à mourir, tout allait être reversé sur lui tant qu’une âme véridique ne venait pas relater les vrais faits.
    Blaise parti, les uns et les autres se surveillaient mutuellement.
    La prise du pouvoir par Le Gle DJENDJERE quand à elle n’a rien à voir avec une soif quelconque du pouvoir, mais pour se préserver de ce que ZIDA organisait contre lui ; Ca permis aussi d’éviter de justesse la vente de notre matériel militaire à des amis des ZIDA (Héliscoptère militaire à des Israéliens) et autres.
    Le Gle veut être jugé le plus vite possible, alors faisons le SI NON, IL SERA ASSASSINE EN PRISON et nous resterons dans la merde et le doute.

    NE ME DEMANDEZ PAS D’OÙ JE TIRE MES INFO, MAIS C’EST LA VÉRITÉ VRAIE !
    FAISONS VITE CAR IL Y A DES GENS QUI NE VEULENT PAS QUE LA VÉRITÉ SORTE

    Web Master laisse passer STP !

    • Le 31 octobre 2016 à 08:59, par kestionnaire En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

      si c’était un coup d’etat orchestre par Blaise, pourquoi avait il poster des militaire cense tire sur la population ? il aurait du accepte l’idee de Djibril selon laquelle il fallait laisser faire. ce qui sur dans cette affaire, Bilaise s’en tire très bien, et c’est la population qui se rend comnpte quelle sest faite entube avec les gens de la trahison plutôt transition et avec le nouveau gouverne-et-ment.

  • Le 31 octobre 2016 à 11:41, par Ima En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

    Tanga, tu fais rire avec de telles analyses. ..c’est kel armement le Bf a, ki peut intéresser Israël ? Ou bien de kel Israël on parle là ? J’essayais de suivre tes élucubrations ms dès que j’ai vu ça, je me suis ressaisi parce-que toi, tu es un plaisantin

  • Le 31 octobre 2016 à 14:36, par MASSABAH En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

    repartez ecouter RFI. Le jour ou Blaise est parti ; Salif DIALLO a eu un interview ou il dit qu’a l’état actuel du pays seul l’armé pouvait assurer le pouvoir surtout ceux de la RSP il disait ce jour que c’est au vu de ses experiences. Vous cherchez trop loin ce qui est a coté

  • Le 31 octobre 2016 à 14:44, par Transparence En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

    Franchement les gars du balai citoyen nous prenne pour des amnésiques. Le jour du 30 c’est devant l’état major que le peuple avec à leur tête le balai citoyen criait Lougué au pouvoir. Ensuite quelque jour après un des leaders est sorti dire que si c’est pas l’armé personne ne peut gérer le pouvoir actuellement. et vous avez été les premiers à soutenir publiquement Zida.
    Franchement, respectez les gens et prenez une fois vos responsabilité. Que l’on sache qui vous êtes réellement

    C’est quelque chose qui s’est passé y a pas longtemps et vous commencez à cafouiller les gens !

  • Le 31 octobre 2016 à 18:57, par Malam En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

    Posez cette question aux trois gugus flanqués aux côtés du Général fuyard. Ils sont au courant. Surtout le fameux porte parole du Balai Citoyen.

  • Le 31 octobre 2016 à 21:03, par un patriote révolutionnaire En réponse à : Insurrection populaire : Qui a demandé à l’armée de prendre le pouvoir ?

    Le cafouillage était bel et bien là. Certains osent déjà écrire l’histoire avec un grand H. Laissons les avec leurs ragots de cabarets. L’histoire va finir par s’écrire avec un grand H mais il faut laisser le temps au temps aux historiens pour recouper toutes les infos. D’une manière générale, les excités de la 25 ou 26ème heure n’ont rien fait. Les excités de l’an II (OSC qui ne représentent personne...) peuvent revoir leur copie après leurs déclarations car plus de la moitié n’ont rien fait à part rester cloitrer chez eux ! Petit conseil à eux : fermez vos gueules car dès que je vois une déclaration aujourd’hui, elle me parait suspecte avec juste raison.

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