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Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

Publié le mardi 25 octobre 2016 à 03h00min

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Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

« Nous avons toujours montré notre disponibilité au dialogue ». Ces paroles sont du ministre en charge de la fonction publique, Clément Sawadogo, au cours d’une conférence de presse animée ce lundi 24 octobre 2016. Ce n’est pourtant pas ce que pensent les organisations syndicales. Lors de la rencontre avec le gouvernement le mardi dernier, elles ont déploré le fait que le ministère de la fonction publique ne favorisait pas lui-même le dialogue social. Voici la réponse du ministre à la question d’une journaliste sur le sujet.

« Ce n’est pas vrai », a répondu Clément Sawadogo, le sourire aux lèvres. Il a pris le soin de rappeler qu’il existait plusieurs centrales syndicales organisées au sein de l’Unité d’action syndicale (UAS) et que même si union il y avait, « chacun tire son crachoir ». « Je ne suis pas sûr que ce soit l’Unité d’action syndicale, globalement, qui a fait la conclusion selon laquelle mon département lui-même ne donne pas le bon exemple en matière de dialogue social. Personne ne peut l’affirmer au Burkina Faso ici », a lancé le ministre confiant avant de préciser : « Depuis que nous sommes là, nous n’avons fait que cela (dialoguer NDLR). Tous les jours, je reçois des leaders syndicaux ici. Il n’y a pas un syndicat qui a demandé une audience pour exposer une préoccupation et qui n’a pas été reçu. Nous nous efforçons de donner le bon exemple. Vous (les journalistes) pouvez en être sûrs ».

Dialogue veut dire… deux sons de cloche

Clément Sawadogo a par ailleurs rappelé les deux exemples pris par le secrétaire général de la CGT-B (Confédération générale du travail du Burkina) pour étayer ses propos. Il s’agit de la lutte des inspecteurs et contrôleurs de travail pour un statut particulier et des trois demandes d’audience adressées par l’association des secrétaires au ministre et qui n’ont pas eu de suite. Pour le premier exemple, le ministre Sawadogo a juste signifié que le dossier des inspecteurs et contrôleurs de travail était un autre débat qui n’avait rien à voir avec le principe du dialogue social. « D’ailleurs, a-t-il rappelé, on n’a pas refusé un dialogue avec eux. A l’heure actuelle, il y a encore des discussions que nous menons dans cette même salle (salle de conférence) avec le syndicat des inspecteurs et contrôleurs de travail sur la question de leur statut. D’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi l’exemple a été pris là-bas. Il est complètement hors sujet ». Pour le ministre, le dialogue social ne veut pas dire que la logique du partenaire X doit être forcément prise jusqu’au bout. « Dialogue veut dire deux, deux personnes, deux sons de cloche. On confronte les idées et c’est quand cette confrontation est interrompue que l’on dit qu’il n’y a pas dialogue social », a-t-il soutenu.

Pour le deuxième exemple du SG de la CGT-B, le ministre Clément Sawadogo est catégorique : « Non, je n’ai pas refusé de recevoir quelqu’un ».Présent à la conférence, le directeur de cabinet affirme avoir reçu l’association des secrétaires sur instruction du ministre. « Mais, même à le supposer, est-ce qu’une audience d’une association suffit pour en faire une illustration globale et nationale pour dire que le ministère ne fait pas de dialogue social » ? S’interroge Clément Sawadogo.

Bientôt la création d’un Haut Conseil du dialogue social

« Je crois que chacun est libre et responsable des propos qu’il tient (…) Nous respectons un peu les sensibilités, les tendances de tout le monde. C’est cela aussi le dialogue, accepter l’autre dans sa différence d’opinion, de méthode, etc. Sinon en termes de contenus, personne ne peut dire que l’unité d’action syndicale ne trouve pas dans le ministère un répondant, un partenaire pour le dialogue. C’est tout faux », a conclu le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale.

En rappel, il est prévu la création d’un Haut Conseil de dialogue social au Burkina Faso, une institution qui va travailler à prévenir et anticiper les crises en impliquant davantage les acteurs, à savoir le gouvernement, le patronat et les syndicats.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2016 à 08:59, par ouedis En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    Monsieur le Ministre c’est le syndicat national des secrétaires du Burkina et non l’association des secrétaires qui a demandé l’audience

  • Le 25 octobre 2016 à 23:08, par LE SYNDICAT En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    Effectif internaute 1. Et cela est grandement révélateur sur les propos de Monsieur le Ministre.

    Aussi il dit « Je ne suis pas sûr que ce soit l’Unité d’action syndicale, globalement, qui a fait la conclusion selon laquelle mon département lui-même ne donne pas le bon exemple en matière de dialogue social. Personne ne peut l’affirmer au Burkina Faso ici ». Souffrez en de cette vérité, mais Bassolma BAZIE a été désigné sur cet exposé et il a éloquemment joué le rôle à lui confié par l’UAS et l’UAS assume ; à moins que Monsieur le Ministre a son UAS à lui et au nom de laquelle il parle.

    Chercher sur faso.net "la mémoire en défense des syndicats" pour en souffrir davanatge des vérités de l’UAS

  • Le 25 octobre 2016 à 23:21, par LA VOIE En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    Monsieur le Ministre, voir dans vos archives les correspondances suivantes du Syndicat National des Secrétaires du Burkina (SYNASEB) :
    1. Correspondance N°2016-002/SYNASEB/BN, du 26 avril 2016 ; Le Secrétaire Général à Monsieur le Ministre de la Fonction Publique du Travail et de la Protection Sociale ;

    2. Correspondance N°2016-004/SYNASEB/BN, du 10 août 2016 ; Le Secrétaire Général à Monsieur le Ministre de la Fonction Publique du Travail et de la Protection Sociale ;

    3. Correspondance N°2016-005/SYNASEB/BN, du 29 septembre 2016 ; Le Secrétaire Général à Monsieur le Ministre de la Fonction Publique du Travail et de la Protection Sociale.

    Dites celle à laquelle il y a eu une réponse ? Puisque l’autorité c’est aussi la sincérité à défaut de l’honnêteté !
    En attendant, Bassolma a bel et bien raison et toute vérité fait toujours mal ; mais c’est le vrai remède aux grands maux dont la "fourberie".

  • Le 25 octobre 2016 à 23:30, par LA LUTTE En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    « Depuis que nous sommes là, nous n’avons fait que cela (dialoguer NDLR).Tous les jours, je reçois des leaders syndicaux ici. Il n’y a pas un syndicat qui a demandé une audience pour exposer une préoccupation et qui n’a pas été reçu...Pour le premier exemple, le ministre Sawadogo a juste signifié que le dossier des inspecteurs et contrôleurs de travail était un autre débat qui n’avait rien à voir avec le principe du dialogue social. « D’ailleurs, a-t-il rappelé, on n’a pas refusé un dialogue avec eux. A l’heure actuelle, il y a encore des discussions que nous menons dans cette même salle (salle de conférence) avec le syndicat des inspecteurs et contrôleurs de travail sur la question de leur statut. D’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi l’exemple a été pris là-bas. Il est complètement hors sujet ».

    Continuez de vous complaire dans le jeu de l’"Autriche" ; les inspecteurs et contrôleurs sont de façon cumulée à plus d’une dizaine de jours de grèves ; hors mis les sit-in ! Et c’est cela le "dialogue" ?
    Par ailleurs on comprend pourquoi l’exposé de Bassolma fait tant mal : parce qu’il ne passe pas souvent dans vos bureaux pour...

  • Le 25 octobre 2016 à 23:45, par ENGAGEMENT En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    Monsieur le Ministre, Clement P. SAWADOGO, merci télécharger sur faso.net la mémoire en défense des syndicats. Cela porte l’entête de l’UAS.

  • Le 25 octobre 2016 à 23:51, par la colère En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    Monsieur le Ministre, votre colère dans la réponse vous a trahis. Si ce que Bassolma a dit ne vient pas de l’UAS qui l’a mandaté, c’est que vous saviez à l’avance ce que l’UAS devait faire ou dire exactement à cette rencontre avec son Excellence Monsieur le PM. Autrement dit, avez-vous eu a préparer avec des "leaders syndicaux passés dans votre bureau" cette rencontre et donc le propos de Bassolma n’y était pas prévu ?
    Si oui, c’est grave !

  • Le 26 octobre 2016 à 00:12, par la colère En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    Ok ! mais si on disait ceci plutôt à Monsieur le Ministre : "Monsieur le Ministre, vous être le seul au monde en classement qualité du dialogue social. Vous dormez même dans votre bureau pour recevoir les leaders syndicaux tellement vous dialoguez. Bassolma vient d’arriver dans le syndicat donc il ignore qu’on doit passer au bureau de temps à autre vous voir, c’est un jeune. Votre ministère est le seul dans le gouvernement THIABA a tenir haut le flambeau de ROCH." C’est bon non ?

  • Le 26 octobre 2016 à 20:35, par la sagesse En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    Pourquoi n’avez-vous pas eu le courage de dire cela en la présence de Bassolma BAZIE ?
    De la confrontation allait jaillir la lumière si vous estimiez que celle qu’il a allumée n’était pas suffisante pour vous !
    Que c’est simplement dommage !

  • Le 29 octobre 2016 à 21:46, par OUATTARA BOURAMA En réponse à : Dialogue social : Le ministre Clément Sawadogo se défend contre les griefs faits à son département

    Tout d’abord nous remercions le SG de la CGTB pour son engagement à défendre les intérêts matériels, moraux et professionnels des travailleurs. Que Monsieur le Directeur du Cabinet nous donne la date et l’heure de l’audience avec le syndicat national des secrétaires du Burkina (SYNASEB).

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