48 heures durant, les participants au présent forum se pencheront sur le thème de l’« agrément unique ». Cette rencontre sera l’occasion de traiter de la gouvernance et la responsabilité des mandataires sociaux des entreprises, mais aussi de la méthodologie pratique de travail du secrétariat général FANAF/fédérations nationales. Les professionnels africains du secteur vont analyser les chiffres du marché, prendre des résolutions pour faire en sorte que le métier de l’assurance puisse évoluer.

L’Association professionnelle des sociétés d’assurance du Burkina (APSAB) qui accueille le 3e Forum des marchés de la FANAF (Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines) compte 16 membres dont huit sociétés d’assurance non vie, sept sociétés d’assurance vie et une société réassurance. Pour l’exercice 2015, le marché burkinabè a enregistré un bilan globalement positif aussi bien en termes de chiffre d’affaires total, de sinistres payés, de taxes versées ainsi que de frais de contrôles. Ce qui place le Burkina au 6e rang des 14 pays membres de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA). Mais, ce marché reste à fort potentiel et « l’ensemble des intelligences du marché s’attèlent ardemment à le faire progresser davantage sous le regard, le contrôle et l’appui de l’APSAB », a confié Simon Pierre Gouem, le APSAB.

L’agrément unique, gage de compétitivité de l’économie de la zone ?

La législation actuelle en assurance ne consacre ni l’agrément unique, ni la libre souscription des contrats d’assurance, ni une totale liberté des classements dans les quatorze pays membres de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA). Mais, il constitue un point de réflexion au niveau du secrétariat général de ladite conférence. «  Le système de l’agrément unique pourrait renforcer la compétitivité de l’économie de la zone et réduire le coût de capital pour les sociétés. Il comporte un avantage certain pour les consommateurs et autres acteurs du marché car il contribuera à instaurer un marché intégré, adéquatement réglementé et surveillé », a reconnu Rosine Coulibaly/Sori, la ministre burkinabè de l’économie, des finances et du développement.
« Les assureurs attendent de l’Etat un accompagnement en termes de relecture de la fiscalité pour encourager la vente de nos produits d’assurance. Parce que nous sommes des investisseurs institutionnels et cela nous permet de rentrer dans le circuit économique et de permettre la croissance de l’économie. Nous avons un rôle économique, un rôle financier, mais aussi un rôle social par la protection du patrimoine et des biens des personnes », a précisé Simon Pierre Gouem, le président de l’APSAB.

Promouvoir le métier d’assureur

Rosine Coulibaly n’a pas manqué d’encourager les acteurs du monde de l’assurance pour le dynamisme du marché, le sens de l’innovation et la bonne collaboration avec le gouvernement, mais aussi pour leur contribution à l’animation du secteur privé. C’est pourquoi, elle a invités les participants à ce forum à formuler des recommandations pertinentes à même de conduire à l’aboutissement du processus de l’agrément unique. Une invite qui a trouvé un écho favorable, si l’on s’en tient aux propos du président de l’APSAB qui a confié que « des recommandations seront formulées à l’issue de cette rencontre dans le but de contribuer positivement à la promotion et au rayonnement du métier d’assureur qui se veut plus dynamique, mieux gouverné et au service de tous ».

Au moment où le gouvernement burkinabè entame la mise en œuvre de son Plan national de développement économique et social (PNDES), il a plus que jamais besoin de fédérer toutes les énergies nationales, et même celles des pays de la sous-région.