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Soirée d’hommage au journaliste Tiergou Pierre Dabiré

Publié le jeudi 20 octobre 2016 à 00h00min

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Soirée d’hommage au journaliste Tiergou Pierre Dabiré

Une soirée d’hommage a été organisée pour notre confrère, Tiergou Pierre Dabiré dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de la liberté de presse. C’était dans la soirée du 20 octobre 2016 à Ouagadougou, en présence du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou et bien d’autres personnalités.

13 octobre 2015-13 octobre 2016, voilà maintenant un peu plus d’une année que nous quittait le journaliste, Tiergou Pierre Dabiré. Si le tout puissant a décidé de le rappeler à lui, ses confrères, parents, amis et connaissances ne l’ont pas oublié pour autant.

D’où l’hommage à lui rendu, dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de la liberté de presse qui a pour thème cette année : « Au-delà de la dépénalisation des délits de presse ! Responsabilité sociale et professionnalisme du journaliste » et dont les activités prévues dans ce cadre et dédiées à l’illustre disparu, continueront jusqu’au 21 octobre 2016.

Les organisateurs de la soirée d’hommage, ne pouvaient trouver meilleur espace que le Centre national de presse-Norbert Zongo (CNP-NZ), lieu qui était régulièrement fréquenté par le défunt dans le cadre de certaines de ses activités connexes. Lieu où il était d’ailleurs encore présent, la veille de son décès, à échanger avec ses amis et confrères, sans qu’aucun d’eux ne se doute, que la mort, cette faucheuse, allait passer par là le lendemain et emmenant avec elle, sans crier gare, Tiergou Pierre Dabiré.

La soirée fut riche en hommages et en témoignages. Qu’il s’agisse de ceux du président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou ; du Contrôleur général, Luc Marius Ibriga ; du coordonnateur du CNP-NZ, Abdoulaye Diallo ; du président du comité de pilotage dudit centre, Jean Claude Meda ; du fondateur du quotidien en ligne « Lefaso.net », Cyriaque paré et de bien d’autres personnes.

On retiendra du disparu qu’il était un homme de principe ; un homme sociable ; un grand travailleur ; un journaliste talentueux, à la plume alerte et parfois polémique ; un journaliste professionnel, confirmé et engagé entre autres.

L’homme était sur plusieurs fronts à la fois et les uns et les autres, n’ont pas manqué de souligner son engagement syndical et dans la lutte contre l’impunité, la protection des droits humains.

« Un homme ordinaire et extraordinaire »

Du témoignage d’un de ses amis en l’occurrence Sibiri Kam, il est ressorti que Pierre Dabiré était à la fois un « homme ordinaire et extraordinaire ». Ordinaire tout simplement parce qu’il faisait partie de ceux qui passaient inaperçus où qu’ils se trouvent, et qui ne se prenaient pas la tête comme on aime à dire des gens humbles et modestes. Mais extraordinaire parce que faisant partie de ces hommes de principe, toujours constants dans leurs luttes et engagements.

De son parcours scolaire, académique et professionnel, on retiendra qu’il a fait ses études primaires à Dano (province du Ioba), qu’il a obtenu son baccalauréat série A4 en 1977, une licence en sciences et techniques de l’information à Strasbourg en 1982.
Sa carrière professionnelle, il l’a débutée à l’Agence de presse Voltaïque de l’époque devenue aujourd’hui l’Agence d’information du Burkina (AIB). Mais c’est surtout au quotidien d’Etat « Sidwaya » qu’il aura passé l’essentiel de sa carrière avant de terminer à « Carrefour africain » où il a pris sa retraite. Il était membre de la commission de la réconciliation nationale et des réformes politiques jusqu’à son décès.

Tiergou Pierre Dabiré a aussi trainé sa bosse dans le monde entier (Amérique, Europe surtout) dans le cadre de voyages de travail. Il a été chargé de communication de plusieurs institutions, correspondant de presse et auteur de plusieurs publications.

Son militantisme et son engagement au sein de structures comme l’AJB, le SYNATIC, le REN-LAC, le MBDHP ; le RAJIT etc ont été fortement soulignés et salués.

C’est la mémoire d’un « travailleur infatigable » ; d’un « grand professionnel » et d’un « grand formateur » qui a été salué. Un homme qui laisse derrière lui un « grand héritage » et dont la jeunesse a été invitée à s’en inspirer.

La famille du défunt reconnaissante

Les nombreux témoignages et marques de sympathie n’ont pas laissé la famille du confrère et grand frère à nous insensible. Elle a manifesté sa reconnaissance aux organisateurs de la soirée, ainsi qu’à tous ceux qui ont assisté la famille, dans cette douloureuse épreuve qu’elle a traversée.

François Somé a au nom de la veuve, Isabelle Dabiré et de ses trois enfants, Sioura ; Baka et Yaonien Dabiré a dit tout simplement merci à tous. Pour le porte-parole de la famille, « ce qu’on laisse dans la vie est plus important que tout le reste ».

Et incontestablement, le disparu a marqué les esprits de son vivant de par ses actions, ses valeurs et sa personnalité. Toute chose qui demeure à jamais gravé dans les esprits et la mémoire des vivants.

Il a aussi dit le soulagement qui est celle de la famille en entendant les différents témoignages à l’endroit du regretté qui a-t-il fait savoir, à eu « beaucoup d’amis ».
Fraançois Somé a aussi révélé une autre facette de l’homme. Celle d’un homme généreux qui a été à la base de la construction de la 1ère école ; du dispensaire et du CEG de son village.

Celui qui s’en est allé rejoindre ses ancêtres est, drôle de coïncidence, décédé un 13 octobre tout comme son géniteur rappelé à Dieu il y a de cela une cinquantaine d’années.

L’un de ses fils, Baka Dabiré a dit toute l’admiration qu’ils ont pour leur défunt père. Un père qui leur a inculqué beaucoup de valeurs et leur a appris à se battre dans la vie pour réussir.

La parenté à plaisanterie s’est invitée à la cérémonie. Une tasse de café a été servie au défunt et déposée à côté de son portrait. Car il ne manquait jamais d’en boire lorsqu’il allait au CNP-NZ. Et pour le coordonnateur du centre Abdoulaye Diallo, il a fallu qu’on songe à son café pour que certains appareils qui refusaient de fonctionner au début de la cérémonie, consentent à laisser tomber leurs caprices. Ce café, sous la bonne garde et la contrainte d’une parente à plaisanterie des « Dagara », a été bu par ces derniers à la fin de la soirée. Un café jugé trop sucré par ces derniers. Mais à quoi donc diable pouvait-on s’attendre ? N’a-t-il pas été préparé par « une sauvage » ?

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