LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

Publié le lundi 17 octobre 2016 à 00h05min

PARTAGER :                          
15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

Si Blaise Compaoré, l’homme fort du Burkina Faso un quart de siècle durant, fort d’avoir fait tuer son meilleur ami, avait écouté cette belle phrase « Ne tirez pas, on ne tue pas les idées ! », dont se souviennent les révolutionnaires, les grands révolutionnaires, il n’aurait pas, en “valet local de l’impérialisme néocolonial français”, fait de Thomas Sankara un martyr.

Certains prétendent que c’est Sankara qui aurait “choisi” de devenir martyr, en ne laissant pas d’autre choix à Blaise Compaoré que de le tuer, car l’emprisonner “aurait”, de l’avis de ceux-là, créé un soulèvement populaire pour sa libération. Ainsi, par stratégie, pour entrer dans l’histoire par la grande porte, quand il aurait compris que la révolution n’avait pas d’avenir… mais une thèse de non-avenir de la révolution n’a pu sortir que de cerveaux de contre-révolutionnaires, ce que Sankara n’était pas, alors nous n’accordons aucun crédit à cette ineptie.

En déduire cependant, si Sankara n’avait pas succombé aux balles assassines, que la révolution aurait continué sur sa lancée relèverait de la politique fiction. Mais ce qui assurément n’en est pas, et l’ultralibéralisme économique, la corruption, le déficit d’intégrité, le retour à la misère, bref toute la gabegie dont les années Compaoré témoignent, c’est qu’on sait désormais, sans aucun doute, qui a trahi la révolution.

La déclaration du Front populaire, le 15 octobre 1987 [Lire en bas d’article], affirme, comme de nombreux détracteurs de Thomas Sankara le font encore (même après la fuite en 2014 du faux “camarade”, du traître en amitié et en révolution, le Blaiso comme il s’est plu à être représenté pour les élections de 2005, en Indiana Jones africain, en aventurier d’une arche nommée Faso qu’il a entraînée sur la voie du naufrage, dans la droite ligne du slogan Après moi le déluge, jusqu’à même oser quitter le navire, comme un rat !), cette infâme déclaration du Front populaire affirme que Thomas Sankara, traître à la révolution, était aussi un autocrate.

S’il l’avait été, il aurait fait arrêter Blaise Compaoré, comme beaucoup lui ont conseillé de le faire, conscients du complot qui se tramait. Mais il a refusé.

S’il l’avait été, il aurait imposé le projet d’école révolutionnaire, décisif pour une modification radicale de la société burkinabè sur le long terme, projet si ambitieux qu’on est en droit de se demander si toutes les ruses n’ont pas été mises en branle pour le faire échouer : des rumeurs parlent en effet de faux rapports affirmant le rejet du projet par les populations, mais avant cela il est plus que vraisemblable que certains coûts aient été trafiqués (un zéro ajouté par-ci par-là) pour rendre le projet scandaleux aux yeux d’une des populations les plus pauvres de la planète, tant certains coûts présentés le sont, scandaleux : un mini-ordinateur à 8,5 millions de francs CFA (13.000 € !), construction d’une salle informatique (pour un mini-ordinateur) à 30 millions de francs CFA (45.700 €, c’est au Burkina Faso le prix d’une belle villa en province), équipement des ateliers d’un seul lycée d’enseignement professionnel pour plus de 250 millions de francs CFA (380.000 €), qui pouvait accepter cela ?

Le principe de surfacturation des coûts est ensuite devenu la règle sous le régime Compaoré, mais il est impensable que Thomas Sankara ait cautionné une telle pratique, surtout pour un projet qui lui tenait tant à cœur, et qui représentait pour la révolution la garantie de sa pérennité, par une rupture radicale et sans retour possible, pour un développement endogène du Faso.

Au Burkina Faso, la toute première institution, celle qui a toujours mérité le plus d’attention de la part des gouvernements successifs depuis la prétendue indépendance, c’est la pauvreté (et non pour la réduire, mais la préserver, quel qu’en soit le prix, pour que les aides abondent). Le seul homme politique qui se soit opposé à ce funeste “destin” est Thomas Sankara, et après sa mort tout est rentré “dans l’ordre”, la pauvreté est redevenue la première institution du pays.
La deuxième institution, pour servir la première, est le sous-développement. Beaucoup d’efforts sont déployés pour garantir sa pérennité, derrière les efforts apparents pour le vaincre.

La problématique de ce constat affligeant est simple, et trouve sa résolution dans une loi universelle dite “d’équilibre” : les pays riches prétendent venir en aide aux pays pauvres, mais cela ne pourrait se faire qu’à la condition qu’ils acceptent de s’appauvrir. Or, ils font tout pour s’enrichir, ce qui ne peut se faire qu’à la condition que les pays pauvres s’appauvrissent, et c’est ce qui se passe.

Prétendre vouloir inverser cette “résolution” engage nécessairement des révolutions, des ruptures radicales.

Si Nietzsche était le penseur antichristianisme par excellence, et il l’était, Thomas Sankara était un très grand penseur anti-impérialiste. Il faut l’approcher sans l’idolâtrer, comme il conseillait lui-même, une semaine avant de tomber sous les rafales de balles, d’approcher Che Guevara.

C’est davantage l’esprit de Thomas Sankara que les balles ont visé, plutôt que son image. Sa photo est partout dans les esprits, et sa silhouette est l’une des plus familières au Faso. Faisons donc en sorte que nous puissions mieux connaître Thomas Sankara. Approchons donc Thomas Sankara. “Approchons-le non pas comme nous le ferions d’un dieu, non pas comme nous le ferions de cette idée, de cette image au-dessus des hommes, mais faisons-le avec le sentiment que nous allons vers un frère qui nous parle, et à qui nous pouvons également parler.”.

S’approcher de Thomas Sankara par ses discours, mais aussi les conférences de presse ou interviews qu’il a données, c’est découvrir que ce visionnaire possédait sa pensée (il n’avait besoin ni de prompteur ni de souffleur), et qu’elle le possédait, lui donnait la force d’œuvrer à sa transmission par l’exemple ; et c’est aussi aller à la rencontre d’une mine d’idées pour organiser toute lutte, qu’elles soit féministe, écologique, sociale, économique, et surtout de prise en main de son propre destin, individuel ou collectif.

Coulibaly Junwel & Coulibaly Daouda

[Pour rappel de l’infamie, le 15 octobre 1987, sur les antennes nationales, après l’hymne a été lue, par le lieutenant Traoré Omar, la proclamation suivante :

« Proclamation.

Peuple burkinabè, militantes et militants de la Révolution démocratique et populaire, Amis du Burkina Faso, jeunesse militante d’Afrique.
Le Front populaire, regroupant les forces patriotiques, décide de mettre fin, en ce jour 15 octobre, au pouvoir autocratique de Thomas Sankara, d’arrêter le processus de restauration néocolonial entrepris par ce traître à la révolution d’août.

Souvenons-nous que déjà, dans la nuit du 4 août 83, le renégat Sankara avait dépêché un émissaire auprès des forces révolutionnaires en marche triomphales sur Ouagadougou, pour les dissuader d’engager l’assaut final contre les forces réactionnaires, sous prétexte que Jean-Baptiste Ouédraogo et lui étaient parvenus à un accord.

À la faveur des méandres de l’histoire, cet autocrate s’est hissé à la tête de notre révolution pour mieux l’étouffer de l’intérieur. Cette haute trahison s’est illustrée par le bafouement de tous les principes organisationnels, les reniements divers aux nobles objectifs de la Révolution démocratique et populaire, la personnalisation du pouvoir, la vision mystique quant aux solutions à apporter aux problèmes concrets des masses, toutes choses qui ont engendré la démobilisation au sein du peuple militant. C’est pourquoi, au plan économique et social, nous avons assisté à l’écroulement continu de notre système productif et à la décadence sociale. Ceci nous menait inexorablement au chaos total.

Pour arrêter cette dégénérescence de notre processus révolutionnaire, et redonner espoir à notre peuple et à notre patrie, le Front populaire proclame :

Le Conseil national de la révolution est dissous.

Le gouvernement est dissous.

L’organisation militaire révolutionnaire est dissoute.

Le Président du Faso, le Secrétaire général national des Comités de défense de la révolution et les commissaires politiques sont démis de leur fonction.

Les pouvoirs révolutionnaires provinciaux sont invités à désigner démocratiquement en leur sein un nouveau président qui aura la charge d’assumer les responsabilités généralement dévolues aux hauts commissaires.

Le Front populaire lance un appel à toutes les organisations patriotiques et révolutionnaires, CDR, syndicats, organisations de jeunesse, organisations de femmes, pour qu’elles prennent part au processus de rectification entrepris en ce jour. Ouvriers, paysans, soldats, paramilitaires, intellectuels révolutionnaires, démocrates et patriotes du Burkina Faso, le Front populaire vous invite tous à soutenir fermement l’action de rectification tant attendue par tous les révolutionnaires et démocrates sincères.

Le mouvement populaire du 15 octobre entend poursuivre conséquemment la révolution d’août 83, s’engage à respecter les engagements pris vis-à-vis des autres peuples, États et organisations internationales. Le peuple militant est invité au calme, et les forces de défense populaires, militaires, paramilitaires et CDR, à la vigilance.

La patrie ou la mort, nous vaincrons. »

Pour le Front populaire,
le camarade capitaine Blaise Compaoré]

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 16 octobre 2016 à 14:33, par Tapsoba R(de H) En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    « Le mouvement populaire du 15 octobre entend poursuivre conséquemment la révolution d’août 83 »,pour une poursuite ils y ont vraiment attaché du prix,27 années durant.Au point d oublier qu ils étaient fatigués jusqu à ce que le peuple leur dise stop ça suffit.

  • Le 16 octobre 2016 à 14:39, par YIRMOAGA En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    Si l’on fait un constat, on se rend compte que tous les acteurs de la rectification ont disparu à l’exception de BC lui m^me et son bras armé Golf ? L’exécuteur principal KAF risque de ne plus répondre ? Celui là même qui a lu la déclaration ou la proclamation O.T. est porté disparu depuiiiiis ? Gaspard qui est rentré dans l’histoire avec la guerre de noêl pour avoir détruit des engins ennemis a finit tristement avec l’élimination de son chef à Kamboinsé et lui même victime de kafcident, Nabié qui chante avoir mis SANKARA 4 roue le 15 Oct malgré sa retraite victime de Kafcident, l’étudiant SOME qui a animé la contradiction, devenu colonel par la suite et lui aussi accidenté naturel, etc etc .....??
    L’homme fort est réellement fort, à preuve, après avoir finit avec TS, il a assaini autour de lui pour se dire fort, mais le peuple avait le dernier mot ?
    Avec la découverte des deals de parcelles à Ziniaré et Ouaga 2000, on se rend compte que le Monsieur a un goût pour le luxe d’où le deal de parcelles ?

  • Le 16 octobre 2016 à 14:45, par YIRMOAGA En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    Si l’on fait un constat, on se rend compte que tous les acteurs de la rectification ont disparu à l’exception de BC lui m^me et son bras armé Golf ? L’exécuteur principal KAF risque de ne plus répondre ? Celui là même qui a lu la déclaration ou la proclamation O.T. est porté disparu depuiiiiis ? Gaspard qui est rentré dans l’histoire avec la guerre de noêl pour avoir détruit des engins ennemis a finit tristement avec l’élimination de son chef à Kamboinsé et lui même victime de kafcident, Nabié qui chante avoir mis SANKARA 4 roue le 15 Oct malgré sa retraite victime de Kafcident, l’étudiant SOME qui a animé la contradiction, devenu colonel par la suite et lui aussi accidenté naturel, etc etc .....??
    L’homme fort est réellement fort, à preuve, après avoir finit avec TS, il a assaini autour de lui pour se dire fort, mais le peuple avait le dernier mot ?
    Avec la découverte des deals de parcelles à Ziniaré et Ouaga 2000, on se rend compte que le Monsieur a un goût pour le luxe d’où le deal de parcelles ?

  • Le 16 octobre 2016 à 15:20, par WHISKY En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    Essayer de faire passer un TERRORISTE qui a terrorisé le PEUPLE burkinabé par une BARBARIE inouïe pendant 4 ans pour un ange NE MARCHERA PAS Essayez de faire passer un impitoyable OPPRESSEUR qui a soumis le PEUPLE burkinabé dans l’oppression la plus CRIMINELLES pendant 4 ans pour un libérateur NE MARCHERA PAS bref vous avez beau chanter les louanges de ce dictateur les faits sont têtus vous ne réussirez jamais à faire passer ce SERPENT pour un PIGEON, sankara fut un DICTATEUR donc il doit être présenté et traité comme tel pour l’histoire

    • Le 16 octobre 2016 à 20:02, par Junwel & Daouda En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

      .
      Vous êtes saoulé au whisky, Monsieur, pour oser vomir ainsi. Alors noyez-vous dans vos sordides blasphèmes ! Sankara n’était ni un pigeon ni un ange mais il a fait pour son pays davantage qu’il n’en a été fait depuis l’indépendance.
      Et user du passé simple ne fait pas de vous un littérateur.
      En effet les faits sont têtus, et le quart de siècle du pouvoir Compaoré est la preuve que le Front populaire a trahi la révolution.

    • Le 16 octobre 2016 à 20:13, par "LE VIEUX" En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

      IL A DIT QU’IL S’APPELLE "WISKY". DONC NE LE REPONDEZ PAS.

    • Le 17 octobre 2016 à 08:42, par SOME En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

      Vous savez ce que cherche cet individu. Inutile de vous fatiguer a lui repondre.
      SOME

    • Le 17 octobre 2016 à 14:00, par nene ouedraogo En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

      Je suis tout a fait d’accord avec toi mon frère. c’est justement parce que ceux qui s’excitent ne connaissent pas vraiment l’homme. Nous qui savions qui il est réellement et qui avions subi toute sa dictature, l’oppression et les crimes, pouvions le traiter comme tel. Les jeunes d’aujourd’hui parlent alors qu’ils ne connaissent absolument rien de la période de la révolution de sankara. Combien de pères de famille se sont suicidés à cause de lui. Et que sais-je encore. ....... Il y a tellement à dire. Nous pleurons toujours nos parents tués sous sankara

  • Le 16 octobre 2016 à 15:21, par Tangba En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    Vraiment pathétique ! Une vraie trahison savamment organisée. Ce qu’on est soit même, on le met sur le dos de l’autre pour bien endormir les consciences et arnaquer le peuple. L’avènement du front populaire est une vraie arnaque du peuple et une véritable déchéance pour le Burkina Faso et l’Afrique.
    Il faut promouvoir les idées et les les idéaux de Thomas Sankara pour la simple raison que seule la dignité peut sortir le Burkina Faso de la misère. Autrement, le vices introduits par le régime Compaoré (corruption, gabégie, détournements, népotisme, enrichissement illicite, crimes de sang à outrance...) ne peuvent pas sortir le Burkina Faso du sous-développement car ses ressources sont véritablement limitées. Il n’y a que la bonne gestion et la bonne gouvernance qui peuvent nous sauver ; C’est ce que Thomas Sankara a essayé d’incarner et nous a laissé en héritage.
    Maudit soit ce jour où l’homme qui a commandité l’assassinat de ce grand homme est né. Maudit soit ce jour où le le sinistre Front Populaire, je dirais Front impérialiste et impopulaire est né.
    Vive le peuple burkinabè dans sa lutte permanente contre l’oppression !

  • Le 16 octobre 2016 à 16:00, par Papa En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    Ainsi donc le monstre Blaise Compaore’ a freine’ l’espoir de tout un peuple en assassinant froidement et sans etat d’ame son meilleur ami et temoin de son mariage .Que Dieu rende a Blaise Compaore le centuple de son acte.

    • Le 17 octobre 2016 à 14:14, par Femme Intègre En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

      Silence. Le Seigneur n’a pas dit son dernier mot.
      Qu’il le soit au centuple. Amen ! Amen !!!

  • Le 16 octobre 2016 à 17:00, par Truth Hurts En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    Triste et affligeant souvenir. Je me rappelle de ce jeudi sombre du 15 octobre 1987. J’étais en classe de 2deA4. Assis sur ma terrasse avec le célèbre poste radio « National Panassonic », j’écoutais Africa No1 lorsque le coup d’Etat fut annoncé, suivi de cette funeste et honteuse déclaration. Je fracassai alors ma radio contre la terrasse et ce fut parti pour des années de profonde affliction.
    Mais comme on le dit si bien chez nous,« chacun s’abrite à l’ombre de ses actes ». Le traître est démasqué et chassé hors de la terre des hommes intègre. Un mandat d’arrêt est lancé contre lui. Ce n’est Inch ALLAH, que le début de sa fin qui ne sera que tragique.

  • Le 16 octobre 2016 à 17:23, par Pur gâchis En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    J’ai rarement été d’accord avec un article aussi bien enlevé. Félicitations à vous. Quel gâchis.

    “Les tragédies de l’Histoire (des peuples) révèlent les grands hommes ; mais ce sont les médiocres qui les provoquent.”

    Vraiment, ce type était exceptionnel.

    Pour une fois, il y a des réalités qu’il ne faut pas occulter au nom du ‘‘politiquement correct’’.
    Si Sankara (le peuhl-mossi) avait fait neutraliser Blaise (le mossi du plateau central suivez mon regard) parce qu’il aurait des preuves que Blaise voulait le tuer, qui aurait cru en lui ? Rawlings, de passage à Ouaga a exprimé en direct ses remords en disant qu’ils n’ont pas cru en lui quand il s’est confié à eux, ses vrais amis et camarades.
    Les gens auraient nié. Ils auraient dit en cœur que comment quelqu’un peut risquer sa vie pour prendre un pouvoir te remettre et tu viens nous raconter des balivernes.
    On aurait peut-être perpétré un génocide sur les Peuhls et comme dans ces circonstances, l’histoire est rappelée pour servir, on aurait fait le parallèle avec le court règne de ce Mogho Naaba peuhl.

    Bref, Blaise avait, sous les conseils des services de renseignements et des conseillers occidentaux, préparé le terrain en accusant Thomas de tous les maux. On a tout fait pour faire de lui le contre-révolutionnaire. On a tout fait pour dresser une barrière entre lui et la chefferie traditionnelle. Ce qui était purement une invention. Dès lors, on comprend pourquoi les chefs ont soutenu Blaise. Le Larlé Naaba le reconnaîtra implicitement lors du clash entre lui et les frères Compaoré en disant que d’aucuns leur ont reproché en son temps de soutenir des assassins.

    Au-delà de la personne de Blaise, il y a toutes ces personnes sans qui il n’aurait peut-être pas réussi son complot, sans qui il n’aurait pas pu diriger le pays, sans qui, il n’aurait pas fait 27 ans au pouvoir. Et ces personnes sont encore là.
    Au passage, je cite les propos de l’actuel Ministre de la Fonction publique, Sawadogo P. Clément qui, lors de la célébration des 20 ans de soi-disant renaissance démocratique, a affirmé que ‘‘Sankara était un aventurier’’. Aujourd’hui, face à ses propos, il essayera sûrement de noyer le poisson. Ironie du sort, on peut dire que c’est grâce à Sankara qu’il est aujourd’hui Ministre. Oui, les insurgés étaient des sankaristes et l’insurrection a puisé sa force dans le sankarisme de notre jeunesse.
    Certaines personnes devraient tourner 7 fois la langue avant de parler.
    Merci encore pour votre article. La lutte continue.

    • Le 17 octobre 2016 à 09:03, par SOME En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

      oui tu dis vrai Tout autour de sankara on avait creusé et posé des pieges. Qui mieux que blaise, salif diallo, simon compaore, les etienne traore, etc meme ceux dont on ne parle comme les pierre ouedraogo,etc ont travaillé contre sankara. Il faut oser ressortir les choses et chacun va dire les choses et on verra qui est qui et qui a fait quoi....
      on a insulté Blaise d’etre un mossi du centre et de laisser un peul etre son chef. Clement sait pourquoi il dit ca : est-ce clement pouvait esperer un jour etre une personnalité quelconque ou diriger quoi que ce soit dans ce pays si son parent blaise n’avait pas pris le pouvoir ? Pourquoi n’est-il pas resté fidele a blaise et suivre Blaise dan son exil comme son cousin Justin koutaba ? etc
      "Certaines personnes devraient tourner 7 fois la langue avant de parler." Oui c’est bien dit ; et on a peur que certaines personnes parlent et on attend que les uns meurent les uns apres le autres. Alors ecrivez avant de mourir...
      SOME

  • Le 16 octobre 2016 à 17:47, par warzat En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    Visiblement le ver était dans le fruit dès le départ, on comprend aisément la formule ’’ que Dieu nous préserve de nos amis, nos ennemis nous nous en occupons’’. Ne soyons pas nostalgique d’un passé à jamais révolu, Sankara aurait dit que nous n’avions rien retenu. Comportons nous en homme intègre où que nous soyons. Pour ceux qui sont en responsabilité que chaque fois que vous apposerez votre signature sur un document, assurez vous que se soit dans l’intérêt du peuple. En effet que sont devenus les valets locaux de l’impérialisme ? Et les valets internationaux, tous morts dans des circonstances peu enviables laissant leur pays dans un K.O.
    indescriptible et ce n’est pas fini au regard de l’évolution politique dans ces pays. Pendant ce temps, chez nous la démocratie fait son petit bonhomme de chemin. Aux apatrides, on peut dire qu’on ne jette pas un caillou à son propre pays, les anciens savent pourquoi, ils nous ont légués ce dicton. Quand un président reste longtemps au pouvoir, à sa mort ou son départ, sa succession est une tragédie pour son peuple.

  • Le 17 octobre 2016 à 07:37, par Idriss En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    ....C’est pourquoi, au plan économique et social, nous avons assisté à l’écroulement continu de notre système productif et à la décadence sociale. Ceci nous menait inexorablement au chaos total.....
    Avec les rectificateurs nous sommes allés au PAS 4 ans plus tard. Avec les rectificateurs, Yé Bognessan a reconnu que la morale agonisait au Burkina 15 ans plus tard. Vous avez rectifié pour que la décadence sociale soit certaine et effective. Les vrais traîtres, c’était bien tous ceux qui ont composé et collaboré avec Blaise Compaoré, les acteurs actuels en première ligne.

  • Le 17 octobre 2016 à 10:17, par TARZAN En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    merci Mrs COULIBALY pour cet article que j’ai "consommer sans modération " comme tout article "touchant" l’africain intègre THOM SANK. merci aussi à YIRMOAGA qui nous enseigne des choses par son poste.
    WHIKY, avant de parler de cet homme fais toi toute ta lucidité. on dit toujours que la vérité rattrape le mensonge en un laps de temps. je ne peux pas dire que j’ai connu THOM, car le 15 oct 1987 j’étais au CP1 à l’école "paspanga A" près du camp de gendarmerie qui y est toujours d’ailleurs ; mais de ce que j’ai vu, lu et entendu comme informations et documentaires sur l’homme, je retiens qu’il a été, est et restera à jamais l’INTEGRE comme on le présente. avoir le pouvoir et accepter vivre pauvre ; dire la vérité à "plus fort que soi" en face ;... voire la mort et l’accepter ! il faut être grand pour le faire. comme tout humain il a commis des erreurs certes mais par grandeur il a toujours reconnu son tord quand il fallait et il n’en avait d’ailleurs pas commis autant que certains. une chose est sûre : dans une balance ses bienfaits l’emportent.

  • Le 21 avril 2018 à 21:35, par NARCISSE NGAHA En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    LE PRESIDENT SANKARA RESTE ET RESTERA A TOUT JAMAIS UN EXEMPLE POUR TOUT LES JEUNES DE LAFRIQUE ET DU MONDE

  • Le 22 avril 2018 à 08:20, par NARCISSE NGAHA En réponse à : 15 octobre 1987 : Retour sur une infamie

    LE PRESIDENT SANKARA RESTE ET RESTERA A TOUT JAMAIS UN EXEMPLE POUR TOUT LES JEUNES DE LAFRIQUE ET DU MONDE

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme