LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Journée Internationale de la fille Investissons dans les filles pour une société prospère

Publié le lundi 10 octobre 2016 à 12h00min

PARTAGER :                          
Journée Internationale de la fille Investissons dans les filles pour une société prospère

Par rapport aux garçons de leur âge, les filles âgées de 5 à 14 ans consacrent 40 % de temps en plus, ou 160 millions d’heures supplémentaires par jour, à des tâches ménagères non rémunérées ainsi qu’à la collecte de l’eau et du bois, d’après un rapport publié par l’UNICEF à la veille de la Journée internationale de la fille, célébrée le 11 octobre.

Le Burkina Faso, le Yémen et la Somalie sont les pays où la répartition des tâches ménagères est la plus inégale entre garçons et filles de 10 à 14 ans.

Les données du rapport Harnessing the Power of Data for Girls : Taking stock and looking ahead to 2030 (« Exploiter la puissance des données au service des filles : bilan et perspectives pour 2030 ») révèlent que la répartition inégale du travail domestique commence très tôt, puisque les filles âgées de 5 à 9 ans consacrent 30 % de temps en plus, ou 40 millions d’heures supplémentaires chaque jour, aux tâches ménagères par rapport aux garçons de leur âge. Les disparités s’accentuent dans les tranches d’âge supérieures ; en effet, les filles de 10 à 14 ans y consacrent 50 % de temps en plus, soit 120 millions d’heures supplémentaires chaque jour.

Outre les tâches domestiques, le rapport présente des données relatives aux problématiques liées aux filles que visent les Objectifs de Développement Durable, notamment la violence, le mariage précoce, les mutilations génitales féminines et l’éducation.

« Socle du développement humain, l’éducation permet à chacun et chacune de prendre des décisions en toute connaissance de cause sur le genre de vie qu’il ou elle souhaite mener. Mais ce droit fondamental n’est pas respecté pour des millions de filles. Une population de femmes instruites présente des avantages pour les sociétés et les économies. Les enfants de mères instruites ont plus de chances de survivre et d’être en bonne santé. Les femmes instruites courent moins de risque de mourir en couches » a expliqué Dr Anne Vincent, représentante résidente de l’UNICEF au Burkina Faso.

L’éducation contribue à l’indépendance économique des femmes, en retardant l’âge du mariage. Des mères instruites sont plus inclines à envoyer leurs enfants à l’école, ce qui est important pour briser l’engrenage de la pauvreté intergénérationnelle.

« La réussite des filles est un facteur déterminant pour la réussite d’une société. Si on leur donne la possibilité de réussir, toute la société en profitera. Les familles, les communautés, les pays sont plus prospères et en sécurité lorsqu’il est permis à tous et à toutes, d’exprimer tout leur potentiel » a ajouté la représentante résidente de l’UNICEF.

Un rapport de Plan International intitulé Compter l’Invisible publié en septembre 2016, révèle que les réalités des filles ne sont pas toujours prises en compte par les responsables politiques et les gouvernements ni dans le discours politique, ni dans les programmes de développement.

« Notre vision est simple : un monde dans lequel de meilleurs indicateurs de l’égalité des sexes guident les décisions et les investissements capables de transformer la vie des femmes et des filles d’ici 2030. » la Directrice Générale de Plan International Birgitte Albrechten.

En atteignant les ODD consacrés à ces enjeux, et en permettant aux filles d’acquérir les connaissances, les compétences et les ressources dont elles ont besoin pour réaliser pleinement leur potentiel, nous ne servirons pas uniquement la cause des filles ; nous contribuerons également à alimenter la croissance économique, promouvoir la paix et réduire la pauvreté.

Les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable impliquent une augmentation des investissements dans les filles de la part des familles, des communautés, des partenaires privés, les gouvernements nationaux, les donateurs internationaux et les organisations de développement.

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND