Toute adresse internet se compose d’un préfixe « www. » et d’un nom de domaine, lui-même composé d’une suite de caractères et d’une extension, nous renseigne l’AFNIC, l’association française pour le nommage Internet en coopération. Par exemple, pour le cas de votre journal en ligne www.lefaso.net, le « .net » est l’extension. La présence de plusieurs entreprises sur internet dépend des noms de domaine, or ces derniers peuvent être volés ou peuvent subir des attaques extérieures s’ils ne sont pas bien gérés.

Et puisqu’il est préférable de prévenir que de guérir dans le domaine de la sécurité informatique, le réseau d’éducation et de recherche de l’Afrique de l’ouest et du centre (WACREN) pour son 3e atelier régional, va plancher sur la gestion et la sécurisation des noms de domaine.

Organisé à Ouagadougou par l’association nationale d’éducation et de recherche (FasoREN), cette rencontre réunit pendant six jours des participants venus d’universités et centres de recherche du Bénin, du Niger, du Nigéria, du Tchad, du Togo et Bénin et du Burkina Faso.

Selon M. Alain Patrick Aina, ingénieur réseau à WACREN, la première phase de l’atelier va plancher sur le fonctionnement aussi bien administratif que technique d’un réseau d’éducation et de recherche. Elle permettra aux pays représentés de partager leurs expériences en la matière. Elle ne durera que 24 heures. Quant à l’autre phase (de mardi à vendredi), elle abordera les bonnes pratiques pour bâtir un nom de domaine résilient face aux attaques. La dernière journée, c’est-à-dire le samedi 15 octobre, sera consacrée à la sécurisation des réseaux en général et la gestion des incidents informatiques dans les universités.

Dans son discours lu par son directeur de cabinet, la marraine de l’atelier, Mme le ministre du développement de l’économie numérique a déploré le fait que le Burkina Fao accuse un léger retard en ce qui concerne le développement des TIC dans l’éducation et la recherche. Toutefois, elle a salué l’existence de la jeune association qu’est FasoREN (créée en août 2016, ndlr) et a rassuré ses membres que le ministère ne ménagera aucun effort pour les « accompagner conséquemment ».

Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a rappelé que le département attend beaucoup des TIC pour booster l’enseignement et la recherche notamment à travers la formation ouverte et à distance. Et c’est avec satisfaction qu’il a relevé l’« ambitieux » programme du Gouvernement en ce sens à travers la création d’une université et d’une bibliothèque virtuelles.

FasoREN en bref

L’association nationale d’éducation et de recherche au Burkina Faso (FasoREN) a été officiellement créée le 17 août 2016 par la volonté des premiers responsables de l’université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, l’université Ouaga 2, l’université de Bobo-Dioulasso, l’université de Koudougou, le centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et l’institut des Sciences. Elle vise à bâtir et gérer un réseau de communication numérique dédié qui interconnecte la communauté nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche et le relier aux réseaux sous-régionaux et internationaux. Elle dispose d’un secrétariat exécutif dirigé par le Pr Sié Oumarou et d’un conseil d’administration présidé par le Pr Stanislas Ouaro mais n’est pas encore membre de WACREN.