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Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

Publié le vendredi 7 octobre 2016 à 00h21min

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Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

Le front social est plus que jamais animé. A côté des agents de la fonction publique et de certaines entreprises privées, il faut désormais compter parmi les mécontents, les travailleurs de la commune de Ouagadougou. Ils observent depuis 6 octobre 2016, un sit-in de 48h pour demander la relecture rapide de la loi 027, sensée améliorer leurs conditions de vie et de travail.

« Non au statut de sous-fonctionnaire », « non aux avancements suicidaires de 925f tous les deux ans », ce sont autant de messages que l’on pouvait lire sur les pancartes brandies par les manifestants, visiblement remontés.

Le côté ouest de la marie centrale de Ouagagougou, juste devant la radio municipale était animée en cette matinée du 6 octobre au premier jour du sit-in des agents de la commune. Ils étaient nombreux, les agents communaux sortis manifester leur ‘’exaspération’’ et dénoncer les conditions de vie et de travail malheureuses auxquelles ils sont astreints. Les locaux de la radio étaient vides, la salle de rédaction n’enregistrait aucun journaliste.

« Nous réclamons l’aboutissement très rapide et la mise en œuvre de la loi 027 qui est présentement en relecture », explique John Bernardin Nikiéma, secrétaire général du SYTRAO (syndicat de travailleurs de la commune de Ouagadougou).

Ladite loi est sensée revaloriser la grille salariale et indemnitaire des agents de la commune, partant de l’ensemble des travailleurs des collectivités territoriales.
« Le conseil des ministres du 28 septembre a adopté deux décrets portant revalorisation du régime et grille salariale du personnel de la police municipale. Ces deux décrets avaient fait l’objet de revalorisation en 2013 au détriment de l’ensemble des agents des collectivités territoriales. En 2013 nous avons dit que nous allons patienter en espérant être pris en compte… », a poursuivi le secrétaire général qui dénonce et regrette une discrimination.

Pour trouver une solution à ses revendications, le syndicat dit avoir demandé une audience au ministre de tutelle. Mais Simon Compaoré, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure n’a pas daigné les recevoir. Mais par une lettre, il a fait savoir aux agents « que le dossier était toujours dans le processus sans pour autant donner une échéance ».

Par contre, plus tard, à la demande du ministre lui-même, le syndicat a été reçu à son cabinet avec le maire de la ville de Ouagadougou, les représentants des associations des municipalités du Burkina et l’association des régions du Burkina. « Le ministre (Simon Compaoré) a réaffirmé son engagement et sa disponibilité à ce que la relecture de la loi soit faite très vite. Malheureusement une échéance ne nous a pas été donnée, ce qui nous met dans l’embarras », note John Bernardin Nikiéma.

Le sit-in prend fin ce 7 octobre 2016. Et le Syndicat national des travailleurs des collectivités du Burkina Faso prendra le relais. Il a décrété une grève de 72 h à partir du lundi 10 octobre pour les mêmes raisons. « Il n’y a pas de raison que nous ayons attendu pratiquement 10 ans et que le problème n’est toujours pas réglé », fulmine le secrétaire général John Bernardin Nikiéma, pour qui le problème doit être pris à bras-le-corps par les autorités parce que la commune de Ouagadougou avec une trentaine de directions est plus grande que certains ministères.

« Notre ministre (Ndlr. Simon Compaoré ancien bourgmestre) de tutelle a passé 17 ans à la tête de la mairie centrale de Ouagadougou. Il est sorti grandement, par la grande porte et c’est grâce aux agents qui l’ont servi dignement, avec loyauté », commente un manifestant micro en main. Dans cet environnement où la colère se conjugue au pluriel, il arrive à arracher le sourire des frondeurs en ces termes ; « Il y a des services à la mairie, avant de les occuper, il faut fonder un foyer, sinon après c’est impossible. J’ai personnellement commencé le travail souvent à 7h pour le terminer à 3h du matin et rentrer. Quand on rentre, fatigué, on est inefficace », hilarité générale, mais qui semble traduire la dureté de leur service au quotidien.

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Vos commentaires

  • Le 7 octobre 2016 à 07:34, par naba En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

    Moi je fais deux constats de toutes ces greves et sit in :
    - chacun n’a fait que ressortir les vieilles revendications, certaines datant meme de 2011. Ils pensent donc obtenir ce qu’ils n’ont pu avoir avec le gouvernement Compaoré. Pour cela je dirai donc tout simplement que chacun veut sa part du gateau post insurrection.
    - c’est surtout les greves de tous ceux qui ne sont pas des exemples sur le plan professionnel, les juges chez qui les dossiers judiciaires stagnent, la RTB toujours decriée pour la mauvaise qualité de son travail, le sport qui ne nous a rien rapporté jusqu’ici et la mairie au moment ou on parle des mauvais lotissements et d’une voirie quasi inexistante. Pour cela je dirait qu’on utilise un alibi (moyens, droit...) pour revendiquer le salaire et rien que le salaire.

  • Le 7 octobre 2016 à 07:34, par Visa En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

    17 ans de règne du chef suprême des Koglwéogo à la tête de la mairie de Ouagadougou et quel bilan ? Ceux qui ont accompagné Blaise Compaoré 27 ans durant et qui ont grandement contribué à sa chute dirigent depuis près de 9 mois le Burkina. Ils ont, de façon alternée dirigés le CDP pendant les 27 ans de règne du dictateur Blaise Compaoré. Et aujourd’hui, ils se recyclent en démocrates pour endormir la conscience du peuple. Qu’elle bilan Simon Compaoré peut-il se targuer de dresser après 17 ans de règne sur Ouagadougou : des déguerpissements qui n’étaient que des feu de paille, des lotissement-s à ciel ouvert qui ont permis aux malfrats de tout acabit de s’enrichir sur le dos des population (Il y a toujours des résidents réels qui n’ont toujours pas leurs parcelles), des voies goudronnées qui se dégradent quelques mois après leur mise en route, la réfection de l’hôtel de ville qui mis au jour de nombreux manquements (rapport cor des comptes), une gestion opaque des finances et des projets municipaux ( la cour des compte devrait jeter un regard sur le dossier Concept services qui a permis à un transporteur de ramasser des centaines de millions de F CFA du contribuable burkinabè au détriment de la maire de Ouagadougou du fait de l’incurie des princes régnant de la municipalité de l’époque) et le bilan financier des festivités qui ont marqué le départ officiel et par la grande porte du maire honoraire de la ville de Ouagadougou, budgétisé à des dizaines de millions de F CFA. Que le justice de Dieu soit notre boussole.

  • Le 7 octobre 2016 à 08:56, par la patrie ou la mort nous vaincrons En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

    vous avez beaucoup raison car on peut comprendre que la police municipale qui est régit par la même loi que vous soit traité différemment en moins de 3 ans leurs grille salariale et indemnitaire ont été modifié deux fois et un policier municipal de niveau cm2 depasse en salaire un agent de la commune de niveau terminale tout simplement parce que ce sun certaine clema ouango qui serait le drcab de simon compaoré et c est qui dirigé la police municipale plus de 10 ans .c est ainsi naissent les révolutions

  • Le 7 octobre 2016 à 10:34, par betty Omega En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

    ce qui étonne, c’est qu’il a fallu que Blaise quitte pour que tout le monde trouve la petite bête
    .le monde entier était fier des Birkinabes suite à l’insurrection et la façon dont les élections ont été organisées à l’américaine une première en Afrique. Mais aujourd’hui, tout le monde trouve que les birkinabes déconnent et que c’est Blaise qui Était mieux avec eux. Ce qui est sûr, ceux qui ne sont pas contents de leur revenu peuvent démissionner et s’associer pour avoir un financement et une entreprise,Au lieu de se comporter comme des ennemis de la nation. Sachez également que quand la grénoui est trop coincé, elle peut morde et tant que le ciel ne grogne pas, elle ne reâche pas. À bon entendeur salut

    • Le 7 octobre 2016 à 11:46, par Sawadogo En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

      Vous avez raison mais à qui la faute si ce n’est le gouvernement lui même qui a entretenu et nourri les inégalités entre croqs,, parfois même abyssales ! La veritable raison de ces revendications c’est que le traitement salarial y compris indemnitaire varie énormément d’un corqs à un autre. Vous dites que l’État est pauvre et vous trouverz des statuts spéciaux à des corps, au point même où le simple agent niveau BEPC de ceux-ci surpassent des cadres d’autres ministères. Vous dites que L’État est pauvre et vous trouvez des ressources pour satisfaire les doléances ministérielles des magistrats ! Certes les fonctionnaires exagèrent dans leurs revendications tous azimuts mais le responsable c’est l’État. Comment par exemple, écouter les magistrats et faire la sourde oreille aux GSP de la même maison. Quand il ny ’a pas de ressources dans un pays, c’est tout le monde qui serre la ceinture et non certains seulement. Méditez cette pensée : C’est à comparaison de l’âne avec le cheval qui le rend ridicule.

    • Le 7 octobre 2016 à 12:49, par l’homme En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

      Tout à fait d’accord avec vous.je crois qu’il faut que la grenouille commence à mordre.

    • Le 7 octobre 2016 à 13:37, par Djeswè En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

      Que Celui Qui Se Sent A L’aise Avec Son Salaire Qu’il S’abstienne Des Mouvements D’humeur En Cour Et Ceux A Venir. Le Gouverma A Satisfait Les Magistrats Des Gens Qui Sont Dans Des Bureaux Avec Clim Meme En Decembre Téléphone Tjrs Collé A L’oreille Par Rapport Aux Agent De Soins Qui Abandonnent Leurs Familles, Qui N’ont Pas De Jours De Repos N’ont Pas Droit A Un Statut Particulier. Quelle Injustice Chers Gouvernants En Bonne Santé ?

  • Le 7 octobre 2016 à 11:03, par anonyme En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

    si rien n etait fait il n aura eu de siting ni crève mais voila que le l ancien patron de la police municipale a décidé de transformation ses ancien collègue et lui même puisqu il sera un jour éjecté de ce poste de directeur de cabiné pour y rejoint la police municipale c est pourquoi qu il a voulu que la police municipale ait le m^me salaire que la police nationale en oubliant que s il ya modification au niveau de la commune ce sont les conseillers municipaux qui doivent décidé en session car les gens de la commune sont payé par le budget de la commune .amis sinon n a pas eté professionnel sinon aurait refusé cette injustice que ouango viens de créer et qui risque de les emporter tous si les agents communaux sont déterminés et unis pour continuer leur lutte juste et noble

  • Le 8 octobre 2016 à 22:05, par Manes En réponse à : Grogne sociale : Les travailleurs de la commune de Ouagadougou ‘’Aussi’’

    À mon avis le ministre Simon compaore gère mal ce ministère qui est trop vaste pour lui. Gère une commune et diriger un ministère c’est différent . Il doit déjà laisse le cote sécurité qui le dépasse à une autre personne plus avertie des questions sécuritaires . En plus il est fatigué et s’exprime de plus en plus mal devant les medias.

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