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Secteur privé : Un projet de 24 milliards de F CFA en marche

Publié le mercredi 10 décembre 2003 à 10h15min

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Le ministre du Commerce a procédé le mardi 9 décembre
2003 au lancement du Projet d’appui à la compétitivité et au
développement de l’entreprise (PACDE). La cérémonie de
lancement a eu lieu au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC)
et en présence d’une dizaine de ministres et un parterre
d’hommes d’affaires.

Annoncé par le Premier ministre lors de la dernière rencontre
gouvernement-secteur privé à Bobo Dioulasso, il y a de cela
quelques mois, le PACDE est désormais une réalité. De l’avis
de son coordonnateur, Nazaire Paré, ce projet est conçu pour
aider le gouvernement à résoudre le problème de compétitivité
de l’économie nationale et pour appuyer le secteur privé dans
ses efforts d’amélioration de ses performances.

Né d’un
partenariat trilatéral, ce projet d’une enveloppe globale de 24
milliards de F CFA, est principalement financé par la Banque
mondiale à hauteur de 21 milliards dont 17 sous forme de crédit
. Il vise à terme, la création d’un environnement juridique
favorable aux entreprises privées, à susciter chez les
promoteurs d’entreprises des innovations dans le sens
d’améliorer leurs performances.

Pour le ministre Benoît
Ouattara du Commerce et de la Promotion de l’entreprise, ce
projet vise à "accélérer" la mise en place d’un environnement
favorable et incitatif au développement du secteur privé" et
témoigne de la volonté du gouvernement d’accompagner ce
secteur "pour qu’il soit effectivement le moteur principal de la
croissance". Et d’ajouter que le PACDE " est également
l’instrument clé de la gouvernance économique destinée à
améliorer tous les compartiments critiques de l’économie
burkinabè".

Pour le ministre Ouattara, ce projet "vient s’insérer
dans un programme plus vaste de rénovation du dispositif
d’appui au secteur privé qui prévoit entre autres la révision du
Code des investissements, la création d’une agence de
promotion des investissements et d’un centre de formalités des
entreprises. "Il s’agit également de répondre à l’impératif
d’impliquer le secteur privé à la lutte contre la pauvreté par
l’accélération de la croissance. L’initiative de ce projet est née
depuis 1997. Ce qui a fait dire aux différents intervenants à la
cérémonie de lancement qu’il y a eu une longue période de
maturation qui augure d’une bonne exécution.

Au niveau
institutionnel, figure en bonne place la Maison de l’entreprise,
cadre de rencontres, d’échanges et de réflexion pour le monde
des affaires. Selon son président du conseil d’administration
Alain Koeffé, cette Maison de l’entreprise vient à point nommé,
car elle vient combler le déficit infrastructurel et de cadre
d’échanges pour le monde des affaires.

Aussi, s’est-il engagé à
une gestion rigoureuse et transparente de ladite Maison qui a
l’ambition de se positionner et d’oeuvrer efficacement à mieux
armer les responsables d’entreprises pour affronter les défis
multiples qui se présentent à eux. Pour le chef du département
du Commerce, la Maison de l’entreprise doit renforcer la vie
économique du secteur des petites et moyennes entreprises et
leur insuffler un dynamisme nouveau.

Globalement,l’objectif principal du PACDE est d’aider le Burkina
à améliorer la compétitivité de son économie par le
développement du secteur privé ; l’atténuation des contraintes au
développement des PME ; l’amélioration des liens entre les
producteurs et les marchés ; la réforme des services publics.
Des 24 milliards de F CFA destinés au financement du projet ,
l’appui direct au secteur privé engrangera 5 milliards de F CFA.

Cette première composante permettra de mettre en place " un
fonds de soutien à coûts partagés au sein de la Maison de
l’entreprise afin de favoriser l’accès des opérateurs
économiques à une gamme aussi large que possible de
compétences nationales et internationales et de renforcer leur
capacité technique et managériale."

La deuxième partie concerne l’appui institutionnel à hauteur de
19 milliards et permettra au gouvernement de renforcer la
concurrence, de soutenir le développement du secteur privé et
de réduire les coûts des transactions. Le représentant de la
Banque mondiale, Jean Marzurelle, s’est réjoui de la
concrétisation de ce projet qui, selon lui, va donner un coup
d’accélérateur au développement du secteur privé et contribuer à
une réduction de la pauvreté.

Pour la réalisation de ce projet,
sept départements ministériels sont impliqués à travers des
points focaux. Le lancement a été l’occasion pour le ministre
Ouattara d’installer dans leurs fonctions les membres du comité
de compétitivité au nombre de 15. Un protocole d’accord entre le
gouvernement représenté par le ministre des finances et du
budget, Jean-Baptiste Compaoré et la Maison de l’entreprise
représentée par Alain Koeffé, a été signé à la fin de la
cérémonie

Par Boureima OUEDRAOGO
Le Pays

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