« Je suis très impressionné par le choix des investissements qui sont proposés, et par l’aspect de développement intégré. On voit des investissements dans le domaine de la santé, sportif, commercial et des transports dans une même zone qui constitue une des grandes polarités de la capitale. Ça paraît tout à fait bien conçu et je suis sûr que c’est très promoteur pour les populations dans un proche avenir », a lancé le directeur Afrique de l’Agence française de développement (AFD), Jean-Pierre Marcelli.

En présence du maire central de la ville de Ouagadougou, la visite a débuté au pont de la demoiselle(à quelques encablures du siège de la Croix rouge à la zone du bois) servant d’ouvrage de franchissement du Canal de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, le parcours sportif et le jardin de recréation, ou une brève présentation du plan des travaux a été faite au visiteur. Par la suite, cap a été est mis sur le site prévu pour l’infrastructure sportive de l’arrondissement 5, au panneau d’affichage du projet global en passant par la voirie au abord du marché de Dassasgho et le carrefour RN4, gare de l’Est. A chacun de ces endroits, les hôtes du jour ont eu droit à une brève présentation des investissements à réaliser, des enjeux et contraintes d’aménagement.

A en croire le directeur Afrique de l’AFD, le gouvernement français est très engagé dans ce projet. Il a révélé que les autorités françaises et la ville de Ouagadougou fêteront très prochainement leur 20e bougie de coopération. « (…) Là on voit les premières livraisons, les premières réalisations et puis on parle de l’avenir. C’est très réconfortant de voir que cela dure 20 ans. Et ça va continuer », a-t-il dit, avant de rassurer : « On a parlé de 50 milliards et on va proposer au conseil d’administration cette somme très prochainement qui doublerait plus que ce qu’on a fait jusqu’à présent ».

L’AFD, un partenaire sûr !

Pour le Maire central, Armand Pierre Roland Béouindé, l’AFP est un partenaire senior de la commune de Ouagadougou. « Elle nous apporte un financement important destiné à développer trois grands pôles centres secondaires dans la ville de Ouagadougou. Et comme nous avons eu le plaisir de recevoir aujourd’hui le directeur Afrique, nous sommes sortis avec lui sur le terrain pour montrer sur quel site ces financements vont aller », a déclaré le Maire Béouindé. L’enveloppe financière du « Projet de développement durable de Ouagadougou (PDDO 2) », s’élève à près de 53 milliards de F CFA.

L’instrument financier est un prêt souverain de l’AFP à l’Etat Burkinabè qui le rétrocède à la commune de Ouagadougou sous forme de subvention d’investissement. Ainsi, au cours des cinq années de mise en œuvre, 2017-2021, le PDDO2 doit être un des éléments de réponse de la ville aux attentes légitimes des citoyennes et des citoyens de la capitale. Il s’agit notamment d’offrir une gamme de services suffisamment attractifs pour dissuader les habitants des zones périphériques de se rendre quotidiennement au centre-ville. Ceci, en raccourcissant les distances, et en aménageant des voies de desserte de qualité.

Du reste, l’impact d’un tel projet sur la ville de Ouagadougou n’est plus à démontrer. « Sur le plan économique, c’est qu’à même 8000 emplois pendant le développement de l’investissement de ce projet. Aussi, pour 1000 F CFA investis par la commune cela va attirer à peu près 3000 F CFA d’investissements privés. Tout cela va permettre le rayonnement du centre secondaire de l’Est qui est un poumon économique de la ville de Ouagadougou », a soutenu le maire central. Sur le plan social également, il a noté, qu’il y’aura des infrastructures au niveau scolaire, sanitaire, marchand et sportif.

Le maire de l’arrondissement 5, s’inscrit dans cette dynamique et soutient que ces réalisations viennent à point nommé. « Elles vont permettre de renforcer les réalisations déjà existantes. Du coup, ces infrastructures seront profitables non seulement aux populations de mon arrondissement mais aussi à celles de l’arrondissement 10. Et partant de là, la commune rurale de Saaba toute entière », a-t-il laissé entendre.

Le démarrage des travaux de la voirie est prévu pour courant 2017. Les investissements d’infrastructures au niveau sanitaire, par contre, prennent leur envol en 2018.