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Economie : Le rapport Africa’s pulse de la Banque mondiale note une faible croissance de l’Afrique en 2016

Publié le jeudi 29 septembre 2016 à 23h28min

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Economie : Le rapport Africa’s pulse de la Banque mondiale note une faible croissance de l’Afrique en 2016

Les bureaux nationaux de la Banque mondiale du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Congo-Brazaville, de la République démocratique du Congo et du Sénégal étaient en visio-conférence avec le siège de Washington ce jeudi 29 septembre 2016. Il était question au cours de cette conférence du rapport Africa’s pulse sur les perspectives économiques de l’Afrique.

1,6%, c’est la croissance de l’Afrique en 2016. C’est son niveau le plus bas depuis 20 ans. En 2015 par exemple, la croissance était de 3%. Ces chiffres sont extraits du dernier rapport Africa’s pulse de la Banque mondiale. C’est un rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique produit chaque six mois. Cette faible croissance de l’Afrique en 2016 est due principalement à la chute du cours des matières premières et du pétrole. Une chute qui touche les pays comme le Nigéria et l’Afrique du Sud qui sont les principales économies du continent.

Cependant, de nombreux autres pays africains ont réussi à maintenir une bonne croissance. C’est le cas de la Tanzanie, de l’Ethiopie et du Rwanda qui ont des taux de croissance annuels supérieurs à 6%. La Côte d’Ivoire et le Sénégal figurent eux aussi, parmi les économies les plus performantes du continent.

Pourquoi un tel contraste ?

Pour Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, « les pays qui s’en sortent le mieux sont également ceux qui disposent d’un cadre de gestion macroéconomique plus solide et d’une règlementation plus favorable aux activités commerciales. Leurs exportations sont plus diversifiées et leurs institutions plus efficaces. » Il ajoute que c’est la volonté politique qui permet de travailler à la croissance d’un pays.

Le rapport Africa’s pulse indique également qu’en 2017, les croissances des pays africains continueront d’être contrastées. Les pays exportateurs de matières premières verront leur croissance augmentée légèrement par rapport à 2016, en raison du léger rebond que connaissent les cours des matières premières. Les autres pays africains, eux connaîtront une croissance soutenue grâce aux investissements dans les infrastructures. Il est donc prévu pour l’Afrique, une croissance du PIB réel de 2,9% en 2017 et de 3,6 % en 2018.

Diversifier l’économie africaine et surtout augmenter la productivité agricole.

Il est connu que c’est la chute du coût des matières premières et du pétrole qui a porté préjudice aux pays exportateurs de ces matières premières. La Banque mondiale recommande donc aux pays africains de mener des réformes pour stimuler leurs économies et les rendre plus inclusives. Des économies qui peuvent être diversifiées par l’amélioration de la productivité agricole. Une amélioration qui passe par l’adoption de nouvelles techniques agricoles et l’utilisation optimale des intrants agricoles à l’instar des pays d’autres continents.

L’Afrique doit également augmenter les investissements dans le domaine de l’agriculture, un secteur qui représente un tiers de son PIB et emploie les deux tiers de sa population. Ce qui permettrait de développer l’économie rurale et de lutter contre la pauvreté. L’augmentation de la productivité agricole permettra de parvenir à une transformation structurelle de l’économie africaine et assurer le développement économique des villes.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

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