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Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

Publié le mercredi 18 mai 2005 à 07h32min

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L’OBU volera-t-il en éclats ? C’est ce que nous avons titré à la une de notre édition du 18 avril 2005 (cf Bendré n° 336).
Plus rien ne va dans ce regroupement de partis politiques « de l’Opposition Burkinabè Unie ». Le tandem Paré-Bado qui entendait jouer sa partition dans le paysage politique burkinabè se disloque à cause de la présidentielle qui s’annonce.

Le président de L’OBU, Emile Paré entend briguer la magistrature suprême. Le vice président et « l’initiateur » de l’OBU, le député Laurent Bado veut lui aussi saisir l’occasion pour prêcher le tercérisme aux burkinabè en se présentant à l’élection.
L’heure y est au positionnement et à la démarcation physique

. Si depuis son retour des Etats-Unis en fin avril, Emile Paré n’aurait pas daigné croiser ses camarades, Laurent Bado est actuellement en train de porter les dernières retouches à son discours d’investiture.
Au cours d’un entretien « en différé » que nous avons eu avec l’honorable député, il nous situe sur la genèse de la crise, pourquoi on ne l’entend plus comme avant et sur bien d’autres sujets.

Bendré : L’ OBU traverse actuellement une crise. Pouvez-vous nous faire la genèse de celle-ci et nous donner éventuellement les perspectives ?

Laurent Bado (L.B) :Je n’appelle pas ça une crise en fait. Je constate tout simplement que les opposants burkinabè ne sont pas prêts de s’unir autour d’un idéal commun. En effet, j’avais souhaité que toute l’opposition fasse des alliances pour les législatives de mai 2002. Tout le monde était d’accord. On tenait des réunions au siège du PAI/Philippe pour réaliser ce front commun. Mais, à la dernière minute, cela a échoué.

Après les élections, j’ai pris l’initiative de la création du groupe parlementaire « Justice et démocratie ». Par la suite, j’ai encore pris l’initiative de rassembler tous les opposants, d’où la naissance de la COB (NDLR : coordination de l’opposition burkinabè). A partir de novembre 2002, nous tenions des réunions à la Maison du retraité Antoine Nanga.

Le président du Faso ayant annoncé des élections provinciales pour fin 2003, nous avons mis sur pied un Comité pour piloter notre ambition commune. Malheureusement, rien n’a été fait jusqu’en juin 2003 ! J’ai compris que les gens traînent les pieds pour l’union. Je me suis retourné alors vers Emile Paré qui avait quitté Ki Zerbo.

Comme, par le passé, mon parti avait souhaité un regroupement avec le PDP/PS (qui prône le socialisme africain) sans résultat, j’ai pensé qu’avec Emile Paré, je réussirai l’union de l’opposition puisque, le lundi 8 juillet 2002, au jardin du maire à côté de la place des Nations-Unies, je lui avais demandé de rejoindre le PAREN et il avait approuvé puis, le jeudi 26 septembre, chez Madame X à Pissy, il m’avait dit qu’il ne me rejoindra pas tout seul, mais avec du monde et de compter sur sa parole d’honneur.

Le mercredi 9 avril 2003, nous avons décidé d’accélérer le processus de notre unification. Et c’est ainsi que nous avons donné une conférence de presse le mardi 5 août 2003 pour annoncer la création de l’OBU.

Il était entendu que l’OBU donnerait l’exemple de l’union de l’opposition (trois partis nous ont effectivement rejoints !) hors de toutes querelles de leadership et de toute ambition personnelle. Pour témoigner cela, j’ai nommé Paré président de l’OBU en séance publique, après qu’un journaliste nous ait surpris avec cette question : « Qui est le président de l’OBU ? ».

Si je disais que c’était moi, l’opposition allait croire que j’ai toujours recherché l’union de l’opposition pour me faire valoir, pour prendre la première place. Voilà pourquoi j’ai désigné Paré comme président de l’OBU sans consulter personne !

Pour Paré comme pour moi, l’OBU n’avait d’autres ambitions que de donner l’exemple de l’entente entre opposants, éduquer et responsabiliser la masse, proposer au peuple une voie originale de développement. Le programme de gouvernement, de l’OBU, c’est le programme du PAREN !

Donc, il semblait naturel que je sois le candidat de l’OBU à la présidentielle pour faire connaître notre doctrine et notre voie originale de développement de manière à engranger aux municipales de 2006 et aux législatives de 2007.

J’ai été étonné que Paré se dise candidat alors qu’il a dit au début de la rencontre des chefs de parti (ceux-ci ne constituent d’ailleurs pas une structure de l’OBU, donc n’ont aucun pouvoir de décision) que nous n’aurons pas la présidentielle mais que nous allons profiter de la présidentielle pour mieux nous faire connaître !
Est- ce à dire qu’il est mieux placé que moi pour faire connaître notre voie originale de développement que j’ai conçue ?

Voilà le hic ! Je croyais que nous étions sans ambitions personnelles et je m’aperçois que j’ai été naïf. J’ai été d’autant plus naïf que j’avais eu à lui dire qu’après les élections, je prendrai ma retraite en lui laissant un parti fort, un parti ancré dans la conscience collective. A chacun maintenant de savoir à quoi s’en tenir. Une solution sera trouvée dans l’immédiat.

Bendré : Vous semblez décidé à conquérir le fauteuil présidentiel alors que dans certaines de vos déclarations vous faisiez savoir que le pouvoir ne vous intéressait pas.

L.B.Un des arguments de Paré pour sa candidature est que j’ai toujours dit que le PAREN n’aime pas le pouvoir ; que moi, je n’aime pas les postes. Il faut être honnête : en disant que le PAREN n’aime pas le pouvoir, que je ne m’intéresse pas aux postes, j’ai toujours précisé mon idée, à savoir que certains créent des partis en ayant les yeux rivés sur les « sièges » sans rien avoir à proposer au peuple ; ils veulent le pouvoir à tout prix !

Au PAREN au contraire, notre première tâche est de conscientiser et responsabiliser le peuple, lui indiquer une voie de développement ; si le peuple, par la suite, nous fait confiance, s’il nous élit, nous avons les capacités morales et intellectuelles pour gouverner. Cela a été toujours dit et même écrit dans les journaux de la place ! Le PAREN n’aime pas le pouvoir, Bado n’aime pas les postes et pourtant le PAREN a des conseillers municipaux et des députés ? Expliquez-moi cette contradiction !

Je le répète : je ne cours pas derrière les responsabilités comme tant d’autres ; je ne cherche pas, par la politique, à mettre du beurre dans mon épinard. Je cherche à reveiller ce peuple qui dort devant le péril qui menace son avenir socio-économique et si on m’écoute, si on me responsabilise, je suis capable de bien faire, de servir ce peuple.

Bendré : Quelles sont selon vous les chances de l’opposition pour cette élection présidentielle ?

L.B. Ecoutez ; je n’irai pas aux élections dans la rage d’être le prochain président du Faso. J’irai pour faire savoir aux Burkinabè que la « Politique » que je propose vaut mieux que celle qui est menée. Aux Burkinabè donc de choisir entre deux modèles de développement. S’ils confirment la politique actuelle, tant pis, ils en subiront les conséquences ; s’ils optent pour la politique nouvelle que je propose, tant mieux, ils verront le changement qualitatif que je vais opérer avec leur concours.

Bendré : Votre groupe parlementaire Justice et Démocratie a claqué la porte lors de la plénière du mardi 10 mai qui devait proroger le mandat des conseils municipaux. Etait-ce une option pertinente ?

L.B. Voyez les arguments développés par le président Philippe Ouédraogo pour juger de l’attitude de notre groupe parlementaire. Les autres n’ont pas été à l’école avant nous ni plus loin à l’école que nous : nous savons lire entre les lignes !

Bendré : Les gens trouvent que le député Laurent Bado est effacé à l’Assemblée nationale. Qu’on ne vous entend presque pas. Question de tactique ou est-ce un profil bas ?

L.B. Ce peuple doit savoir ce qu’il veut, sinon il restera toujours l’avant-dernier du monde. Je parle, on dit que je suis un bavard ; je me tais, on dit que je suis acheté, que je suis à table. Quelle honte !

Sachez au moins que celui qui travaille ne parle pas. Et je travaille. En dix-huit (18 mois) de législature, j’ai proposé neuf (9) lois à l’Assemblée, toutes rejetées par le gouvernement ! Quelle Assemblée, quel député, durant sa législature a proposé un tel nombre de lois ? Les gens ne voient pas ça ! Ils ne m’entendent même pas quand je prends la parole sur des sujets graves ! J’ai compris ce que les gens attendaient de moi à l’Assemblée : ridiculiser des ministres, humilier les députés de la majorité, bref, transformer l’hémicycle en arène de gladiateurs pour leur plaisir ! Un peu de sérieux tout de même !

Si je m’agitais à l’Assemblée, si je causais mal (on dit que je suis un mal causeur !), ces mêmes personnes ne me considéreront pas comme digne pour être un président du Faso. Dans tous les cas, je ne suis pas bête pour inquiéter les hommes du pouvoir et tous ceux qui vivent de ce régime : ils n’hésiteront point à ... Norbert Zongo a crié sur les toits ; je lui ai dit de se taire ... Il m’a répondu que quand le vin est tiré, il faut le boire ; je lui ai souhaité bon appétit. Vous savez le reste et chacun aujourd’hui est à ses trois « B » (NDLR : Bière, brochettes et b...) quand il est sous terre, laissant veuve et orphelins ! Quand on veut voyager loin, on ménage sa monture.

Bendré : L’intellectuel Bado est-il à l’aise dans l’arène politique ?

L.B. Je ne suis pas un intellectuel ; je suis un homme intelligent, c’est à dire qui comprend, qui réfléchit, qui cherche et qui trouve. Je suis venu en politique pour défendre des idées, confronter les idées et cela, je me sens comme un poisson dans l’eau.

Bendré : Le monde vient d’avoir un nouveau pape en la personne de Benoît XVI. Quelles sont vos attentes ?

L.B. Le cardinal Ratzinger avait déclaré qu’il faut affirmer en toutes lettres qu’une « reforme réelle de l’Eglise présuppose un abandon sans équivoque des voies erronées, dont les conséquences catastrophiques sont désormais incontestables ». Bravo ! Le concile Vatican II a été piégé par les libéraux, les communistes et les franc-maçons. Les preuves sont là. Ces modernistes veulent adapter Dieu à l’homme d’aujourd’hui, ce qui est une erreur, une hérésie.

En conséquence, « des idées sont répandues de tous côtés qui contredisent la vérité qui fut révélée et a toujours été enseignée. Les véritables hérésies ont été divulguées dans les domaines du dogme et de la morale » comme Jean Paul II l’a reconnu.

Il faut une restauration de l’Eglise pour que Jésus revienne trouver la foi, la vraie foi, à son retour. C’est en cela que je compte sur Benoît XVI.

Bendré : Vous vous-intéressez à la doctrine chrétienne. Comment entrevoyez-vous l’avenir du monde ?

L.B. Le monde devient de plus en plus fou ; il va s’auto-détruire et tous les signes sont là ! Quand le mensonge, l’égoïsme, la violence l’emportent sur la vérité, la solidarité, la paix, c’est que les portes de l’enfer sont prêtes de s’ouvrir. Au petit reste d’Israël de ne pas baisser les bras, de sonner le tocsin sans répit.

Interview réalisé par Bangba Nikiema
Bendré

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Vos commentaires

  • Le 18 mai 2005 à 10:47, par BURKINBI En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

    QU’ILS SONT RIDICULES LES OPPOSANTS BURKINABE !!!

    • Le 18 mai 2005 à 14:50, par Madiba En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

      Je dirai même plus, ils sont ridicules ces opposants. Vous croyez que c’est dans cette logique qui ne dit pas son nom que vous allez pouvoir créer une alternance au Burkina Faso ?

      Avec vos comportements décevants, vous donnez raison à ceux qui croient que "A part Blaise, personne ne peut gouverner le BF".

      En tout cas, moi je dirai avec ces comportements enfantins, beaucoup de burkinabés préfereraient B. C à beaucoup d’entre vous.

      Je crois que vous allez changer de comportement sinon la plaie du BF ne sera pas B. C. mais vous. Car vous trompez les burkinabés plus que lui.

      • Le 18 mai 2005 à 18:34 En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

        Je n’irai pas si vite en besogne en criant le ridicule de nos opposants ! Je m’attarderai plutôt sur les dires de Laurent Bado, que j’estime jusque là, mais qui se doit de garder le cap pour ne pas perdre mon estime qui symbolise l’estime d’ une partie du peuple du reste.
        Je comprends parfaitement la situation telle relatée par Bado, mais il y a que si Paré et lui meme Bado avaient l’intention de s’unir dans la pespective d’une opposition solide, ce problème ne devrait pas se poser. Hélas, l’un ou l’autre est malhonnête avec lui même, et cela n’est pas politique, mais politicienne !!
        Pour un avis personnel, Bado peut résoudre ce problème en laissant Paré tirer par soi même les leçons de sa boulimie !
        Mais il serait quand même bien d’avoir les propos de Paré sur l’affaire !

        • Le 19 mai 2005 à 08:03 En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

          Bonjour mes frères, je penses que nous ne sommes pas sortis de l’auberge en tout cas pas pour cette fois. Le probleme au Burkina c’est que tout le monde veut devenir Excellence président du Faso ? Ce qui est sur du fait qu’il y’a tous ces chefs de partis qu’ils veulent monter à la présidence, ça conforte juste la place des hommes forts qui y résident en ce moment.
          Et je ne suis pas sur que toutes ces personnes aussi assoifées du pouvoir une fois en place fassent mieux ?Nous avons bien vu des gens comme Mr. BADO qui parlait très fort avant une fois à l’Assemblée devient muet ? Donc ils ont tous le principe tous ces Hommes politiques du Pays des Hommes Intègres et jusqu’à quand encore Intègre je ne sais ?
          Bon courage au Peuple Burkina, et vivement la fin de cette pensée unique....
          Gouwendpouloumdé LEGTA J B France

      • Le 23 février 2007 à 21:45 En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

        tu es vraiment un cerveau bado tu es homme le plus intelligent du burkina tu dit seulement que le verité rien que la vérité et jai confiance en toi

  • Le 18 mai 2005 à 11:53, par Burkibila En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

    Laurent Bado, encore un autre opposant comique ! Ne penses-tu pas que tu pourras être utile aux Burkinabè en dehors de la sphère politique ? Ton engagement politique est une erreur historique de ta propre perception de l’évolution des choses au faso. Tu as peur de mourir comme Norbert Zongo ? Lui au moins a défendu véritablement et avec courage ses idées jusqu’au bout ! Et je trouve dommage que vous oubliez déjà que c’est la crise qui née suite à l’assassinat de Norbert Zongo que tu es aujourd’hui assis à l’assemblée, roulant en 4X4 à Ouaga.

  • Le 18 mai 2005 à 15:33 En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

    C’est vraiment decevant !
    Je pense que la force du regime en place ne reside pas dans ses qualites mais plutot dans la mediocrite de l’opposition en face. J’ai souvent honte quand j’observe la guerre de leadership a laquelle se livrent les hommes politiques de l’opposition. Je me demande souvent s’ils ont autres choses en tete en dehors de ce qui leur demande leur tube digestif. Pour Bado particulierement je suis vraiment sidere pour la maniere dont il banalise et enfantilise la mort d’un combattant aussi valeureux comme Feu Nobert Zongo. Tous autant qu’ils sont ces opposants de la derniere heure, qu’ils se mettent a jamais en tete qu’ils doivent leur siege au sacrifice d’un homme qui a aime son peuple. De grace a defaut de faire comme lui reconnaissez au moins ses merites. Si ces soit disant opposants avaient seulement le 10eme du courage et de l’amour pour son peuple de Norbert, le faso ne serait pas la a herer a la recherche d’un hypothetique avenir.
    J’ai Honte.

  • Le 18 mai 2005 à 16:01 En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

    Un conflit de leadership, c’est pas aussi dramatique que ça même si c’est regrétable ! Ce n’est pas une raison pour diaboliser tous les opposants burkinabè en les traitants de : "ils sont ceci", "ils sont celà", et vous ? êtes-vous mieux ? où êtes vous ? dans le camp du pouvoir ? ou dans celui de la lâcheté, c’est à dire ni l’un ni l’autre. Que chacun balait devant sa porte...
    Diaboliser toute l’opposition c’est aussi balayer la rue de la présidence à BC à défaut de pouvoir justifier son bilan.

    • Le 18 mai 2005 à 18:44, par BURKINBI En réponse à : Un parti politique n’est pas un objet que l’on détruit au gré de ses intérêt propre !!!

      La vérité rougit les yeux...n’est ce pas !?
      Et oui elle est là la vérité !!! Les Burkinabè sont fatigués de ces politiciens sans foi ni vergogne qui font de la transhumance ou du nomadisme politique !!!
      Adhérer à un parti politique c’est partager un idéal politique et être membre d’une famille politique...dans une famille on gére les contradictions et on se bat pour sauvegarder l’unité de la famille...Au Burkina nos opposants ne l’ont pas encore compris !!! A la petite contradiction nos guignoles et autres Zozos claquent la porte du parti...pour aller en créer un autre !!!
      Personnellement je ne suis d’aucun parti politique je suis un citoyen BURKINABE avec un droit de regard et de critique sur la vie politique de mon pays. Alors quand je dis que nos opposants sont ridicules c’est parce que je suis deçus par le comportement de ces derniers...Les présidentielles approches et déjà il y des querelles pour être candidat à cette élection...c’est vrai que tout Burkinabè à le droit de se présenter aux élections mais...il faudrait avant tout être capable de faire le point sur les forces et faiblesses d’une éventuelle candidature...et être capable de céder la place à une personne qui représente au mieux l’opposition...Force est de constater que les partis politique au Burkina sont construits autour d’un individu...Or, un idéal politique et un projet de société devrait fédérer les membres du parti...les dirigeant ne sont que les animateurs de cet idéal...on ne s’improvise pas chef de parti politique !!!
      Je me lève, je crée un parti politique et je suis leader ou chef d’un parti politique...ou est le mérite ?
      Par contre si j’adhère à une formation politique, je travail par mon dynamisme à consolider le parti...et que par mon mérite, mes compétences, mon intégrité et mes qualités d’homme politique les militants sont amenés à me conduire à la tête du parti dans un processus démocratique interne ALORS J’AURAIS MERITE MON STATUT DE LEADER OU CHEF DE PARTI POLITIQUE...Je vous met au défis de citer (à par le Président du PDP/PS, de l’ADF et du CDP) un chef de parti qui soit passé par toutes ses étapes....Ne me parler de ces ZOZOS qui viennent de créer des partis politiques...Oui je ne suis pas un politicien mais je suis convaincu que l’opposition burkinabè ne mérite pas pour l’instant l’alternance...J’ai espoir d’un Burkina meilleur pour les générations futures mais cet espoir aujourd’hui n’est pas du côté de l’opposition et encore moins du côté du pouvoir...et quand je serais seul dans l’isoloire, comme de nombreux burkinabè je saurais faire la différence entre les politiciens sincères, venu dans le jeu politique par vocation et ceux qui mentent et sont attirés par...l’ARGENT.
      Prenez exemple sur le président WADE qui s’est forgé pendant plus de 20 ans dans l’opposition...Lui par exemple il est venu à la politique par vocation !

      JE PROPOSE UN SONDAGE POUR LEFASO.NET...NE FAUDRAIT ILS PAS LIMITER LE NOMBRE DE PARTIS POLITIQUES AU BURKINA CREER UN ARSENAL JURIDIQUE FAVORISANT UN PLUS DEMOCRATIQUE A L’INTERIEUR DES PARTIS POLITIQUES ?

      • Le 18 mai 2005 à 19:36, par Madiba En réponse à : > Un parti politique n’est pas un objet que l’on détruit au gré de ses intérêt propre !!!

        Je suis parfaitement d’accord avec toi quand tu proposes une diminution des partis politiques au BF. Il y’en a trop et trop c’est trop. On crée des partis politiques comme des associations. Des partis qui regroupent très souvent des familles, menez une enquête et vous verrez que 50% de nos partis sont des partis de famille.

        En plus on ne crée pas un parti autour d’une bière. Un parti, c’est une conviction, c’est un sacrifice, c’est une vie. Voyons aux Etats-Unis malgré les primaires qui existent, on a jamais vu un candidat battu aux primaires créer son parti et se présenter. Il est et demeure militant de son parti de base même s’il s’oppose au gagnant des primaires

        Chez nous, un petit problème, on crée son parti. Regardons comment Paré a quitté le PDP/PS. certains diront que le vieux en est responsable. Je n’accuse pas le Vieux mais plutot Paré. S’il était convaincu, il serait toujours au PDP/PS et sa côte de popularité serait plus élevée qu’actuellement.

        Il n’existe pas de débats politique au BF. Il n’y a que de querrelles de politiciens. Certains diront que c’est B.C qui divise les opposants, mais c’est la politique et tout parti cherche à écraser les autres et c’est la bonne guerre. Si nos opposants étaient vraiment convaincus de ce qu’ils font, BC serait incapable de les diviser.

        Pour Bado, c’est vraiment décévant de voire quelqu’un qui dit qu’il intélligent de banaliser la mort de Norbert Zongo, il est vraiment nul, ce mec. Bado ne marquera jamais l’histoire du BF, il est et demeure un bavard qui d’ailleurs nous dérange avec des idées de ...

        JE SUIS PARTANT POUR CE SONDAGE. JE PROPOSE UN SECOND SONDAGE :
        POUR CHAQUE PARTI DEMANDER SI LE VOTANT LE CONNAIT OU PAS. A CE MOMENT ON SAURA LES VRAIS PARTIS ET LES ASSOCIATIONS D’AMIS OU DE PARENTS.

    • Le 18 mai 2005 à 19:44, par Madiba En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

      Tu te trompes beaucoup. Je ne suis pas lâche et je ne suis d’aucun parti. Mais sache que le comportement de certains opposants est décevant.

      Ma réaction n’a rien à voire le pouvoir. Au moment où tous les Burkinabés pensent à une alternance au BF, ceux qui sont capables de créer cette alternance, se comportent comme des enfants.

      Tu as raison quand tu dis qu’il ne faut pas diaboliser toute l’opposition. Mais le constat est que ceux à qui on fait confiance finissent par nous décevoir. Et l’histoire ne fait que se repeter.

  • Le 18 mai 2005 à 19:13, par somwékré En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

    M. le tondu, je retiens que vous estimez que le sacrifice suprême de Norbert Zongo (dont vous recoltez aujourd’hui les dividendes) n’en valait pas la peine. J’ai lu et relu plusieurs fois le passage pour me convaincre du contraire, mais c’est le Français.
    Finalement, je vous rejoins, cher professeur, pour dire que c’est un sacrifice qui n’en valait vraiment pas la peine, puisqu’il a été une perche tendue à des opportunistes comme vous pour accéder à la soupe. Grâce à lui, vous avez un 4x4 ritulante, vous vous tapez des fêtes de sultant avec les millions gracieusement offert par votre augute (sic) assemblée.
    Honte à vous ! Je ne vous maudirai pas, car assurément vous l’êtes déjà ; vous l’êtes depuis le jour où avez mis le pied dans l’arène politique.
    M. le Professeur, vous disiez que votre souci, c’est de bien réussir votre mort. Norbert a-t-il raté la sienne ?
    Tramblottant devant la moindre brise et vous refusant au moindre sacrifice pour votre idéal, vous raterez à coup sûr votre mort. Je ne vous le souhaite pas, mais je crains fort pour vous.
    Allez, et que la honte vous poursuive à jamais.

    • Le 18 mai 2005 à 20:51, par PAPS...USA. En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

      je tire mon chapeau pour les propos et son franc parler,bravo et contunier sur ce chemin.
      PAPS...USA.

    • Le 19 mai 2005 à 01:39, par manitu En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

      C’est vraiment décevant la politique au Burkina Faso. J’ai honte de décrire l’environement politique burkinabé à mes amis des autres nationalités.

      Comment Laurent BADO, enseignant à l’UO, célèbre pour ses prises de positions, pour sa malcause certes, souvent provocatrice et inutile à souhait, mais célèbre pour ses analyses souvent pertinentes a pu tomber si bas ?

      Il critiquait d’abord tout ce qui est politique au Bkf, c’est à son honneur. Ensuite, quand les partis politques sont entrés dans leur printemps, il n’a pas hésité à suivre la masse et à créer lui aussi son parti afin d’attrapper lui aussi son gombo à l’hémicycle. Nul n’est parfait...

      Il n’a pas manqué de crier à l’assemblée, de se faire remarquer, de critiquer les "cadeaux" du PF et de s’en emparer à la grande déception de ceux qui étaient encore dupes de sa nature... On y reviendra pas, Edouard de l’obs a coulé suffisament d’encre à ce propos.

      Coup de théâtre, il va chercher l’opposant le plus en vue par les jeunes à cause de son pied de nez au vieux et il conclue avec lui une "fusion". Fin joueur, il confie la présidence du parti à celui-ci... Et je m’en souviens, à leur congrès, quand un journaliste lui demande si il préparait sa candidature pour 2005, il fait sa roue et répond :

      "LES GRANDS HOMMES NE SONT JAMAIS PRESIDENTS"
      N’est-ce pas M. BADO ?

      MAintenant qu’est-ce qu’il trouve à faire, descendre plus bas que nous même, qui n’avons jamais rien pensé de bon de lui, ne pouvions immaginer, BRAVO professeur !

      A la longue, je serai partant pour un passeport togolais, là au moins on sait qui est qui...

  • Le 19 mai 2005 à 02:16, par Barbou En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

    Je regrette vraiment que M.BADO deputé de son état tienne des propos du genre. Même si vous êtes convincus que vous ne pouvez rien faire pour le pays hélas ne le detruissé pas. M. BADO vous êtes aujourd’hui la honte du Burkina. Toi qui te reclamme intelligent tu n’es pas en mesure de proposer une loi qui puisse être acceptée à l’assemblée. M. BADO vous n’avez aucune ambition pour votre pays, et appremment vous êtes à cours d’idée, vous avez perdu vos répères mais il n’est tard:la politique c’est pas la force. Consacrez vous à l’enseigment c’est mieux pour vous.
    Tout le malheur du Burkina c’est de n’avoir pas eu une opposition responsable, constructive, ambitieuse... On a cru par moment que votre entrée en politique allait apporter un bimol à notre démocratie mais erreur vous ne valez pas mieux que les autres pire votre dernière interview vous met complètement jeux. Vous êtes une insulte à l’intelligence.

    Bénit soit le jour où le Burkina aura une opposition consciente, ambitieuse et capable de comprendre la soif de démocratie du peuple Burkinabè et des enjeux que ce pays doit rélever.

  • Le 23 mai 2005 à 15:12, par neyb En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

    C’est vraiment decevant de voir que certains hommes politiques se rabaissent jusqu’à ce niveau tout juste pour le gombo. PAREN T BADO tu nous a deçu

  • Le 24 mai 2005 à 05:49 En réponse à : > Laurent Bado : " J’ai été naïf... "

    Feu Norbert Zongo, notre héros national, le seul qui incarnait l’espoir de tout une génération disait "Le pire n’est pas la mechanceté des hommes méchants, mais le silence des gens biens".

    Laurent Bado, tu viens de confirmer ce que depuis longtemps certains pensaient ci-bas. En banalisant le sacrifice suprême de Norbert Zongo (dont vous recoltez aujourd’hui les dividendes), comme tu le fais, je conclus que tu es de ceux qui ont contribué à sa mort. Oui, Norbert est mort parce qu’il a cru que certains intellectuels frilleux, aventuriers, opportunistes et égoistes qui avaient commencé avant lui étaient sincères. Et lorsqu’il a compris que ceux-ci avaient abandonné pour des raisons que eux seuls connaissent, il n’a pas failli. Il a poursuivi son combat digne. Il est mort avant toi, certes, mais c,est la mort la plus héroique qu’un Burkinabè ai connu jusqu’à nos jours.

    Pr Laurent Bado, pardon Dr (car vous n’avez jamais été professeur et vous ne le serrez jamais), vous n’êtes qu’un vendeur d’illusions qui croit qu’il est le plus intelligent. Si vous étiez intellignets, vous comprendrez que cette mort que vous banalisez est celle qui vous a mis ou vous êtes aujourd’hui ( mes prédecesseurs ont suffisamment évoqués ce sujet). Tu rpréesentais l’un des derniers espoirs pour la jeunesse. Mais hélàs, mille fois hélàs.....

    Attaquez-vous à vos questions de leadership, mais de grâce laissez l’âme de Norbert Zongo reposer en paix. Ne le tuer pas deux fois, sinon le peuple vous réglera les comptes.

    Un intellectuel Dr Bado est visionnaire et travaille à assurer la rélève. Et toi, tu resume l’OBU et ton parti à toi. Et si pour une raison ou une autre, Laurent Bado disparait aujourd’hui, le PAREN ou le projet de société n’existerait plus ?

    Député Laurent Bado, quand je suis allé à l’Université, je suivais vos cours bien qu’inscrit en sciences, mais je ne savais pas que vous êtiez un vendeur d’illusion qui ne croit même pas à ce que vous dites vous-même. Aujourd’hui je suis decu de voir un Laurent Bado rouler en 4x4, prendre 3 millions à chaque fin d’années et que sais-je d’autres pendant que le peuple et les honnêtes citoyens continuent de s’enfoncer davantage.

    Je pleure pour mon pays. Dois-je conclure selon ce militaire qui me disais qu’un sergent peut mieux gerer ce pays que ces gens que nous considerons comme des intellectuels. Mais je ne despespère pourtant pas. La nouvelle génération monte te nous vous chasserons tous du pouvoir.

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