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Agence de l’eau du Mouhoun : Vers la mise en place du 14e Comité local de l’eau

Publié le mercredi 28 septembre 2016 à 23h50min

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Agence de l’eau du Mouhoun : Vers la mise en place du 14e Comité local de l’eau

L’Agence de l’eau du Mouhoun (AEM) a organisé le jeudi 22 septembre 2016 à Bama, l’atelier de validation du rapport diagnostic conjoint de l’espace de gestion du Comité local de l’eau (CLE) Plandi 2. Selon le Directeur Général de l’AEM, Saïdou Kanazoé, cette rencontre a été l’occasion pour les différents acteurs intervenant dans la zone du CLE Plandi 2 d’examiner les données, de voir si elles reflètent les réalités socio-économiques et culturelles du sous bassin concerné par la mise en place du CLE Plandi 2.

Dans le cadre du processus de mise en place du Comité local de l’eau (CLE) Plandi 2, la Direction Générale de l’Agence de l’eau du Mouhoun (DG/AEM) a rédigé un rapport diagnostic conjoint qui récapitule les caractéristiques de l’espace de gestion du futur CLE ainsi que les problématiques et enjeux liés à la gestion des ressources en eau de ce sous bassin. Ce jeudi 22 septembre 2016, elle a présenté le document aux différents acteurs intervenant dans la zone du CLE Plandi 2. Ils l’ont examiné et validé au cours d’un atelier qui s’est tenu à Bama.

A l’ouverture des travaux, le Haut-Commissaire du Kénédougou Monsieur François de Sales Nama, a signifié que les Comités locaux de l’eau (CLE) sont un maillon essentiel dans la mise en œuvre de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Ils constituent, selon lui, un cadre de concertation pour l’ensemble des acteurs au niveau local, et aussi un tremplin pour leur implication dans les prises de décisions relatives à la gestion des ressources en eau. C’est pourquoi, explique monsieur le Haut-commissaire, la mise en place d’un Comité local de l’eau comprend la réalisation d’un Diagnostic Conjoint de l’espace de gestion du CLE.

Afin de bien mener la suite du processus, il était donc important que les participants s’accordent sur le contenu dudit document qui sera un document de référence pour la gestion du CLE Plandi 2. Pour le Directeur général de l’Agence de l’eau du Mouhoun, la validation du « Diagnostic conjoint » donne ainsi quitus à l’Agence de poursuivre la mise en place du CLE Plandi 2. Ce qui ressort du « Diagnostic conjoint » du CLE Plandi 2, explique Monsieur Kanazoé, c’est la pression anthropique sur les terres et l’ensablement des rivières « Kou » et « Plandi ». De son avis, il ne souffre d’aucun débat que c’est l’occupation anarchique des berges qui explique en partie l’ensablement de ces deux cours d’eau.

Le Directeur Général de l’Agence de l’Eau du Mouhoun reconnait que le sous bassin du Plandi regorge d’énormes potentialités mais estime qu’il faut d’abord résoudre la question relative à l’ensablement des lits du « KOU » et du « Plandi » et trouver une solution à l’occupation anarchique des berges de ces deux cours d’eau. En vue de remédier à ces deux problèmes d’importance majeure, les participants à l’atelier de Bama préconisent la sensibilisation des populations riveraines des rivières « Kou » et « Plandi », pour le respect des bandes de servitude. Les textes relatifs au respect des bandes de servitude fixent une limite de 100 mètres linéaires entre les berges et les premières parcelles d’exploitation agricole.

Les participants à l’atelier ont plaidé pour un changement de comportements dans les pratiques agricoles. Sinon se désolent-ils, nous risquons d’assister impuissamment à la disparition du « KOU » et du « Plandi » pour causes d’ensablement et d’assèchement. Deux cours d’eau qui ont une importance capitale pour les activités socioéconomiques des populations riveraines. Ce sont eux, souligne monsieur Saïdou Kanazoé, qui alimentent les différents aménagements rizicoles de Bama et de Banzon. La survie et la pérennité de ces deux rivières conditionnent du même coup le maintien et le développement des activités au sein des périmètres rizicoles de Bama et de Banzon. S’il arrivait donc un jour que ces rivières n’existent plus, avertit le Directeur général de l’Agence de l’eau du Mouhoun, cela voudrait dire que ces aménagements aussi n’existeront plus.

Le communicateur du jour, Benjamin Konané a signifié que l’espace de gestion du Comité local de l’eau (CLE) Plandi2 couvre 7 communes dont 4 appartenant à la province du Houet. Il s’agit des communes de Padema, Dandé, Karangasso Sambla et Bama. Contrairement à ces quatre communes, les communes de Banzon, Kourouma et Samoroguan appartiennent quant à elles, à la province du Kénédougou.

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net

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