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Présidentielle 2005 : De jeunes sankaristes pour sauver le Burkina

Publié le mercredi 18 mai 2005 à 07h07min

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Le 17 mai, anniversaire de l’arrestation du capitaine Thomas Sankara, a été célébré hier 17 mai 2005 par des jeunes sankaristes, à travers une conférence de presse qu’ils ont animée au siège de l’UNIR/MS à Ouagadougou. Ils ont annoncé la naissance prochaine d’une organisation dénommée « Jeunesse sankariste unie » en abrégé « JSU ».

Sanlet A. Ladji Traoré, ainsi se nomme celui qui présidait la conférence de presse commémorative du 17-Mai, date anniversaire de l’arrestation du capitaine Thomas Sankara. « Fer de lance aux avant-postes de tous les combats », la jeunesse « voltaïque » à l’époque a, selon lui, « su jouer sa partition en imposant une défaite à l’impérialisme, principalement français », en se mobilisant pour la libération de Thomas Sankara, « arrêté et emprisonné par les valets locaux de l’impérialisme », puis en maintenant la résistance jusqu’à l’avènement de la Révolution démocratique et populaire le 4 août 1983.

22 ans après l’arrestation de Thomas Sankara, les jeunes se réclamant de son idéal, s’en souviennent et font l’état de l’évolution de la situation sociopolitique depuis son assassinat, en 1987, à nos jours. Le président Blaise Compaoré, disent-ils, a mis « son peuple en péril contre espèces sonnantes.

Comme dans de nombreux pays diamantifères ou/et pétroliers, il règnera en seigneur de guerre après avoir éliminé tous ses compagnons et amis ». Pis, « il terrifiera d’abord son peuple par les assassinats les plus atroces avant de le dompter par la corruption rampante et l’instrumentalisation d’une population dont la misère la contraint à l’humiliation devant un pouvoir qui vend et achète tout, même nos consciences et notre dignité ».

Mais quel peut être le sens d’une telle commémoration ?

Pour les conférenciers du jour, la commémoration de ce 17-Mai est l’occasion de s’inspirer des luttes multiformes des 20 et 21 mai 1983, mais aussi un appel de la jeunesse sankariste à l’union de toutes les forces vives pour oser inventer un avenir autre que « les perspectives sombres qui sont aujourd’hui leur horizon ». Il s’agit donc là pour l’équipe de la Coordination nationale de la jeunesse sankariste (CNJS), de « jeter les bases d’une organisation de jeunesse, forte et dynamique ». « Jeunesse sankariste unie », en abrégé JSU, tel est le nom de l’association dont accouchera cette coordination.

JSU, comme Jésus le sauveur, une homophonie qui rime avec les objectifs de ces jeunes d’obédience sankariste, qui entendent, par leur engagement et leur persévérance, « redonner au Burkina Faso sa saveur et sa substance, le rétablir dans sa dignité ... », en un mot une association de « sauveurs » du peuple. Selon les pères fondateurs de ce mouvement qui sera porté sur les fonts baptismaux le 21 mai prochain, à 14 heures à la maison du Peuple à Ouagadougou, il faut cette jeunesse pour célébrer au soir du 13 novembre 2005, l’avènement d’une autre révolution démocratique et populaire.

Et pour cela, la JSU compte, à travers des actions multiformes, amener les jeunes à une prise de conscience comme en 1983. En parlant d’une autre révolution, le conférencier Sanlet A. Ladji Traoré précisera que ce n’est pas « par les armes », mais « par la voie des urnes ».

Hamidou Ouédraogo
Sidwaya

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