Après le rendez-vous de Strasbourg, Madrid, Paris, Mexico, Monaco, Marrakech, ce fut celui de Ouagadougou. La capitale burkinabè est, depuis le mardi 20 septembre dernier, sous les projecteurs car abritant une série de rencontres internationales réunissant les acteurs francophones en charge de la protection des données personnelles. Après la tenue d’un forum africain et d’une conférence annuelle, place à l’assemblée générale, la 10e.

Cinq heures ! C’est le temps qu’a duré l’assemblée générale de l’association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP). Elle a été couronnée par l’élection d’un nouveau président. Il s’agit de Jean-Philippe Walter, précédemment Vice-président de l’association et actuellement Préposé fédéral suppléant à la protection des données et à la transparence (PFPDT) de la Suisse. Il succède à Jean Chartier élu en 2010 pour un mandat de trois ans et reconduit en 2013.

L’un des défis du nouveau président sera de poursuivre le développement de l’association par l’accroissement du nombre de ses membres. Déjà, au cours de l’assemblée générale, la demande d’adhésion de la Côte-d’Ivoire et du Mali a été approuvée et la Belgique a rejoint également le groupe en tant qu’observateur. L’ambition de la nouvelle équipe, selon son capitaine, sera d’apporter des réponses communes et non isolées aux défis qui se présenteront à elle. Et pour y arriver, l’association compte développer des instruments de coopération et développer des programmes de sensibilisation pour les nouveaux venus.

L’autre point saillant de cette AG a été la révision du barème des cotisations, considérées disparates par les autorités de l’association. Sans donner plus de précision, Jean Chartier a indiqué que les cotisations ont été augmentées pour tous les pays. Cela répondait à une nécessité car, selon la secrétaire générale Isabelle Falque-Pierrotin, les ressources propres de l’association ne constituaient que 22% des ressources, estimées pourtant à 100 000 euros. Le reste étant des subventions de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du Gouvernement français.

Cette augmentation des cotisations n’entache en rien la santé financière de l’association, jugée bonne par Mme Falque-Pierrotin, car le rapport financier 2015-2016 fait état d’un excédent de plus 12 000 Euros. A l’en croire, c’est la 4e année consécutive que les recettes et les dépenses sont au beau fixe.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net