Cette réunion portée par la Commission de l’UEMOA fait suite à celle des experts en charge de la transition numérique tenue les 21 et 22 septembre dernier. « Les experts de nos Etats ont travaillé ces deux derniers jours, pour nous proposer des pistes de solutions susceptibles d’amener nos Etats à achever la transition numérique, dans les plus brefs délais », a déclaré le Porte-parole du gouvernement burkinabè, Rémis Dandjinou. Il s’agira pour les ministres chargés de la communication, des télécommunications et des TIC de l’UEMOA sur l’évolution du processus de transition numérique, d’examiner ces pistes de solution en tenant compte des réalités des Etats et de faire des recommandations aux pays et aux institutions communautaires impliquées dans le processus.

A en croire le ministre Dandjinou, de nombreuses raisons justifient l’important retard accusé dans le processus de transition numérique. Parmi celles-ci, il a cité notamment le déclenchement tardif du processus par les Etats membres, et surtout les difficultés de mobilisation des ressources nécessaires au financement de l’opération. En ce qui concerne la mobilisation des ressources, il a tenu à rappeler la proposition de la Commission de recourir aux banques nationales et une partie du fonds du service des télécommunications. « La première proposition a été expérimentée avec succès au Bénin et au Burkina Faso. Par ailleurs, le Niger a utilisé le fonds d’investissement pour le développement constitué des ressources provenant du secteur des télécommunications pour financer les installations de la Télévision numérique terrestre (TNT) », a-t-il expliqué.

Face à une telle situation, les Etats membres de l’UEMOA ont été invités à déployer tous les efforts nécessaires pour trouver les ressources indispensables à la mise en œuvre des recommandations de la présente réunion. Ceci, en vue d’achever la transition numérique dans les meilleurs délais. « Le retard est certes effectif, mais notre conviction est que, c’est ensemble, dans une démarche concertée au niveau des huit Etats membres de l’UEMOA, que nous pourrions relever valablement et efficacement ce défi qui présente de grands enjeux pour nos gouvernements respectifs et pour nos populations », a renchéri le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Aminata Sana/Congo.

Le représentant du président de la commission de l’UEMOA, Dr Guy Amedée Ajamahoun, pour sa part, est optimisme quant au passage au numérique pour la télévision. « Le cadre institutionnel pour l’environnement est tracé, les modes de compression et de diffusion sont acceptés par tout le monde. Au plan technique, il n’y a plus rien. Donc on peut être optimisme. Aussi, toutes les options minimales sont trouvées, il n’y a plus qu’une question d’opérationnalisation et ça va se faire. Mettons peut-être un an et demi », a-t-il soutenu.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net