LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Kourwéogo : Le secco, une activité remunératrice à Boussé

Publié le mercredi 10 décembre 2003 à 09h45min

PARTAGER :                          

Dans certaines localités du Burkina Faso où la pluviométrie a été abondante et où les hautes herbes poussent toujours, les paysans se livrent à une activité non négligeable et rémunératrice après les récoltes : la vente de secco.

Le jour du marché de Boussé, des vendeurs de secco venant des villages environnants transportent leur marchandise (secco) par des charrettes, des vélos ou parfois même sur la tête pour la vente.

Le secco, considéré autrefois comme un produit pour pauvres, est de nos jours, rare et même luxueux à certains endroits du fait de son prix élevé.

Pour obtenir un secco, il faut parcourir au moins 3 km à la recherche de la paille et mettre toute une journée pour la tresser avant de l’amener au marché pour la vente.

Le prix varie selon les périodes et les clients : 750F à 1500 l’unité.

Un vendeur de secco de Napalgué explique que grâce à la vente de son secco, il passe des moments agréables au marché. La vente de secco est une activité comme les autres. "Nous n’avons pas de barrage pour faire du jardinage. Au lieu de vendre mon mil dès maintenant pour boire le dolo et faire autre chose, je mène cette activité pour subvenir à mes petits besoins", confie-t-il.

Gilbert Taonsa, fonctionnaire relève que le secco était une denrée rare mais cette année, ça va. Les prix ont baissé. Les vendeurs de secco font la différence entre les fonctionnaires et les autres habitants. Ils nous taxent cher ces derniers. Moussa Ouédraogo, propriétaire de bar à Boussé s’en réjouit car l’abondance des seccos lui permettra de refaire la paillote de son bar.

Zoungrana, cultivateur à Goabga explique

Il y a dix ans de cela, dormir dans une case était honteux. La case était pour nous les pauvres. Maintenant, c’est difficile de faire la case. Le secco coûte très cher 1000F. Mais Dieu merci, cette année, je vais refaire les toits des trois cases de mes vieilles.

Emmanuel ILBOUDO
AIB-Kourwéogo

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km