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Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

Publié le mardi 20 septembre 2016 à 19h00min

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Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

La gouvernance des RSS a été attendue comme un messie par tout un peuple pour plusieurs raisons.

La première, pour tous ceux qui leur ont donné leur suffrage, est qu’ils étaient l’incarnation de l’effet vase communicant d’intelligences politiques multiformes qui fait d’eux un même corps politique, "les RSS", et les rend plus forts et outillés pour gérer le pays dans le contexte où il se trouve.

La seconde est qu’ils semblaient avoir suffisamment appris les secrets de la gestion de ce pays auprès de leur mentor, qu’ils ont volontairement surnommé "le diable", pour sa pratique politique peu orthodoxe.

La troisième est que le peuple leur accordait le crédit d’avoir retenu la leçon du « plus rien ne sera comme avant », à travers cette courte expérience d’opposants, mais riche en événements, pour l’avoir scandé d’une manière ou d’une autre, lors de tous leurs discours, y compris à l’investiture du Président Roch Kaboré.

La quatrième est que ce peuple martyr de 27 ans de dictature, qui entend définitivement sortir de l’exploitation, est une menace pour apprenti démagogue ou dictateur que les RSS n’ont pas intérêt à être. Diendiéré et son RSP l’ont expérimenté à leurs dépens. Enfin, la dernière raison, la plus importante, est la volonté de tout un peuple de réussir, et qui vaut au régime RSS d’être toujours dans un état de grâce, neuf mois après, malgré ses tâtonnements et son amateurisme avérés.

Il faut, une fois pour toute, que la politique burkinabè sorte de l’égoïsme des aînés, de l’amateurisme de leurs méthodes d’action, de la haine qu’ils nourrissent les uns contre les autres et de leur méchanceté. Trop longtemps, ce sont ces défauts qui ont rythmé la vie publique nationale depuis Ouézzin Coulibaly, Maurice Yaméogo jusqu’à Blaise Compaoré. L’histoire nous montre qu’on peut réduire ces défauts à la satisfaction d’intérêts particuliers dans le cadre de la gestion des intérêts occidentaux au Burkina Faso, si infimes soient-ils. Le seul à s’y être vraiment opposé, le capitaine Sankara, a connu la sentence que l’on sait.

On voit que cette "bagarre de chiffonniers" se prolonge avec cette classe politique vieillissante, un PCRV sans visage qui a empoisonné de manière souterraine la vie publique et d’autres ententes secrètes. L’avènement de la Rectification, qualifié de salutaire, par certains, et décrit comme le résultat de l’affrontement politique et idéologique entre les deux tendances dialectiques, celle de la régression et celle de l’avancement, en est l’un des mémorables épisodes. Toutes ces raisons disqualifient la classe politique actuelle de la gestion du pouvoir d’État.

L’on comprend maintenant pourquoi c’est peu de dire que le peuple burkinabè, et la jeunesse en particulier, a été berné depuis toujours par cette élite politique incompétente et inconstante, pour avoir fait basculer le pays dans une situation économique et sociale assez critique aujourd’hui, et qui, toute honte bue, tente de convaincre encore les jeunes qu’ils ne sont pas murs pour gouverner et doivent apprendre à leurs côtés, comme si eux étaient la perfection politique.
Pourquoi la jeunesse et le peuple ne peuvent plus attendre que les RSS finissent leur échauffement politique ?

Aussi bien sur un plan irrationnel que rationnel, leur gouvernance est passée maître dans sa capacité à réunir tous les suffrages contre elle, et ce n’est pas une première dans ce pays. Quand on discute avec les chefs coutumiers, les anciens et les sages qui avaient le don de voir les menaces sur Compaoré, son clan et le pays, les signes décrits ressemblent à tout point de vue à ceux qui se lisent chez les RSS. Blaise avait refusé de se soumettre à la protection des sages, selon certains. Au moment où il s’est ravisé pour accepter les sacrifices exigés de lui, son sort et celui de ses proches étaient déjà scellés. L’action des sages n’a consisté qu’à mettre le pays sous la protection des mannes pour éviter une effusion massive de sang d’innocents. En 2012 et 2013, par exemple, des hommes de Dieu ont, à leur tour, adressé des correspondances aux plus hautes autorités pour les alerter sur le danger qui planait sur le pays, solliciter parfois avec insistance des audiences, sans qu’une réponse ne leur soit donnée. La suite on la connaît !

Sans verser dans la polémique vaine, il est difficile de ne pas évoquer les pénibles débuts d’une gouvernance RSS qui commence dans le sang, avec les attentats terroristes du 15 janvier 2016, les incendies à répétitions, les attaques terroristes et criminelles de camps, casernes et brigades. Si ces faits sont évoqués, c’est simplement pour être, comme à notre habitude, complet dans notre appréciation des faits, des événements et la recherche de solutions. À ce qui se dit, les RSS sont sur la même voie que leur « mentor Compaoré » et confirmation en est cette fois donnée par des signes rationnels.

Les hommes politiques burkinabè de l’ancienne classe sont dépassés par la modernité et les techniques modernes de gestion et, peut-être, ne savent pas utiliser les outils d’aide à la décision, sinon ils auraient compris beaucoup de choses. Ils ont toujours donné l’impression d’être chaque fois surpris par le seuil critique de la prise de décision, seuil au-delà duquel, la décision n’est plus ni pertinente, ni efficace pour influencer qualitativement l’intervention publique. Avec le régime des RSS, le seuil critique de la prise de décision a été plusieurs fois dépassé, et le peuple a attendu vainement les décisions courageuses (justice, réconciliation nationale, économie, etc.). Soit, ils mettent les charrues avant les bœufs (seuil critique minimum) ou quand ils se sont finalement résolus à prendre la décision, c’était déjà trop tard (seuil critique maximum). Ce fut le cas dans la gestion des Koglweogo (seuil critique maximum dépassé), dans la question du statut des magistrats (seuil critique minimum non atteint).

La plus grosse erreur politique qui a sapé définitivement la gouvernance des RSS et ne leur donne plus aucune chance de se racheter, est le cadeau de bonne arrivée servi au monde de la magistrature. Et cela ne peut être mis que sur le compte de l’amateurisme et de l’incompétence politique. En effet, comme s’ils n’avaient jamais fait de la politique, mais surtout comme s’ils n’avaient jamais appris aux côtés de leur mentor, « le diable », fin négociateur, les RSS ont perdu le sens et les habitudes de la négociation face à la ténacité des magistrats qui les ont saisis à la gorge dès leur prise de fonction, peut-être du fait des nombreux dossiers judiciaires dans lesquels ils sont suspectés d’être impliqués (passif des lotissements, réfection de la mairie de Ouagadougou, Affaire Dabo Boukari, CNSS, Caisse de Péréquation, privatisation sauvage à la suite des programmes d’ajustement structurels (PAS) etc.).

Quand nous avons dit que la loi 081 est très mauvaise, c’est parce que, entre autres, elle n’a pas « renforcé le processus décisionnel qui enclenche l’intervention publique, afin de le rendre plus collégial et d’en faire un principe de validité de la décision ». Cette recommandation prend tout son sens ici parce qu’elle permet d’éviter l’amateurisme et l’incompétence comme les RSS l’ont prouvé durant ces derniers mois. C’est plus pour éviter que l’action ou l’inaction de certains gestionnaires publics ne soit source de problème pour le pays, comme dans le dossier sur le statut des magistrats. En effet, si l’on en croit certaines sources qui se recoupent, ce régime indemnitaire qui a été à la base de la surenchère des prétentions salariales et indemnitaires qui place le pays dans un climat très explosif, a formellement baigné dans un processus vicié.

Pourquoi le décret qui régit le régime indemnitaire des magistrats est nul ?

Le principe de reddition de compte de tout gestionnaire public commence par la qualité de l’évaluation qu’il doit faire pour estimer l’intervention publique à engager et conduire, afin de répondre aux préoccupations des populations qui l’ont responsabilisé. S’il échoue à bien poser ce diagnostic-là, alors il aurait échoué à sa mission, même sans l’avoir commencée. Avant d’adopter ce décret octroyant autant d’avantages aux magistrats, les RSS, s’ils étaient des gestionnaires publics éclairés, auraient dû analyser les implications sociales, économiques et politiques de leur acte pour en mesurer tous les enjeux. L’ont-ils fait ?

À cette question, si l’on fait le rapprochement entre les témoignages de certaines sources assez bien introduites, avec les actes posés dans le cadre de ce dossier, il ressort des incohérences et des incongruités qui interpellent. En effet, le décret no2016-256/PRES/PM/MINEFID/MJDHPC, du 25 avril 2016, portant grille indemnitaire, primes et avantages de toute nature alloués aux magistrats en fonction et aux auditeurs de justice, a été signé pendant que le Premier Ministre Paul Kaba Thiéba était en visite officielle aux États-Unis. Ce qui intrigue également c’est que ce décret vise le conseil des ministres du 23 mars 2016, lequel conseil n’a présenté, au titre du ministère de la justice que deux projets de loi et six projets de décret, parmi lesquels ne figure nulle part celui portant grille indemnitaire. S’agit-il d’une volonté manifeste de tromper le peuple pour faire passer une décision impopulaire ? Si oui, on retrouve encore ici l’activiste Réné Bagoro en posture de complice des RSS.

On sait que certains textes arrivent précipitamment en conseil des ministres. S’ils sont examinés, des instructions d’amendements sont données au ministre porteur du dossier. Ces textes sont néanmoins annoncés dans le compte rendu comme étant adoptés, en attendant de les peaufiner et de les parfaire. Dans le cas du décret sus-cité, il ne ressort nulle part dans le compte rendu du conseil des ministres du 23 mars 2016 l’examen d’un tel décret.

On n’a donc aucun mal à créditer la thèse des sources qui allèguent que ce décret a été adopté au forceps le 25 avril 2016 pendant que le Premier ministre était en voyage officiel. Selon ces sources, les magistrats avaient surestimé leurs prétentions espérant que dans les négociations, ils parviendraient à de justes proportions. Le Premier ministre Thiéba aurait mis le dossier en étude et établi un échéancier de négociations. Malheureusement, pendant qu’il était en voyage, les magistrats ont accentué leur pression sur le Président. Ce dernier s’est alors senti obligé d’agir. Ce dossier semble avoir bel et bien été signé dans l’urgence. Mais comment le Premier Ministre qui n’était pas là à ces dates a-t-il pu aussi signer le décret le 25 avril 2016 ?

On voit donc où se trouve le vice que cache le processus qui a abouti à l’adoption du décret no2016-256/PRES/PM/MINEFID/MJDHPC. Tout cela constitue autant d’éléments qui exigent qu’une explication soit donnée au peuple pour calmer la tension sociale. Peut-être assistera-t-on encore à un autre mea-culpa des RSS ? Dans ces conditions, c’est bien l’ensemble des signataires du décret, Roch Marc Christian Kaboré, Paul Kaba Thiéba, Bessolé Réné Bagoro et Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori qui doivent des comptes au peuple pour avoir présenté ce décret comme un décret pris en conseil des ministres alors qu’il n’en est rien. C’est pourquoi nous disons :

Si la jeunesse veut une gouvernance vertueuse, elle doit renouveler la classe politique

Quand Salif Diallo remet au goût du jour des décisions courageuses de Sankara pour en faire siennes, 30 ans après, c’est-à-dire après avoir sacrifié 3 à 4 générations de jeunes burkinabè, c’est une illustration parfaite de cette inconséquence et de cette inconstance. Mais, c’est surtout une tentative de corruption de la jeunesse par un politicien physiquement diminué, du fait de l’âge et de la maladie, et n’est plus productif.

Quand des hommes politiques, se réclamant visionnaires, en viennent à créer de graves et profondes injustices sociales, on peut dire sans risque de se tromper qu’ils sont des dangers publics parce qu’ils sont porteurs de germes de crises sociales. Pour vous donner une idée de l’injustice créée par les RSS à travers leurs actes, il est bien de savoir que dans le domaine du transport des agents publics, le magistrat coûte 200 fois plus cher au budget de l’État qu’un fonctionnaire. Ce qui est une aberration.

Comme l’a dit le Dr Rassablaga Seydou Ouédraogo, de l’institut Free Afrik, dans l’émission Dimanche politique de la radio Oméga FM, du 11/09/2016, les politiciens burkinabè n’ont pas un comportement sérieux. Il ne s’agit pas d’appeler des instituts la nuit à 20 heures pour prendre des chiffres, des statistiques ou avoir des arguments, sans rien comprendre, pour faire une interview le lendemain matin. Pour avoir côtoyé certains d’entre eux je l’atteste. C’est comme cela que la plupart d’entre eux fonctionnent.

Un adage de chez nous dit que « si l’on sort la souris du trou, c’est à elle de prendre ses précautions pour ne plus s’y coincer ». C’est donc au peuple de ne plus rebeloter avec cette race de politiciens s’il veut éviter de sacrifier d’autres générations de jeunes burkinabè comme celles qui l’ont été durant ces trente dernières années par le système éducatif qu’ils ont mis à plat.

Ousmane DJIGUEMDÉ
alias Ted TUINA
oustehit@hotmail.fr

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Vos commentaires

  • Le 20 septembre 2016 à 21:06, par Lustre En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Nous avons refusé d’écouter les vieux quant il nous disaient de ne pas voter le MPP, ils avançaient comme argument se proverbe Dioula qui dit que " Dougou minni son Korro yi Tchi ni lo yé" (le caractère inné de la fourmis est de piqué).
    On (ou encore je) c’est fait vraiment avoir par ce trio.

  • Le 20 septembre 2016 à 21:18, par ibrahimo En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Chaque peuple mérite ses dirigeants. ainsi, le peuple s’est exprimé et il assumera son choix. Que Dieu sauve le Burkina s’il n’est déjà trop tard

  • Le 20 septembre 2016 à 23:14, par Moi aussi En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    « Quand Salif Diallo remet au goût du jour des décisions courageuses de Sankara pour en faire siennes, 30 ans après, c’est-à-dire après avoir sacrifié 3 à 4 générations de jeunes burkinabè, c’est une illustration parfaite de cette inconséquence et de cette inconstance. »
    Juste M. DJIGUEMDÉ
    Ils font fausse route. Disons-le tout net, ils filent du mauvais coton. Leur doyen Jean-Marc PALM vient de tirer la sonnette d’alarme à Bobo. Espérons qu’il sera écouté et surtout entendu.
    Personnellement, je suis blasé aujourd’hui et attends d’eux un seul acte pour raviver mon intérêt : récupérer l’argent volé par les pontes du système en un quart de siècle. Mon Dieu, que ce pays en a tant besoin. Il faut qu’on se montre crédible aux yeux des PTF. Si eux ne savent pas ça, c’est qu’ils font exprès.
    OUI, EXPRES !!!!!

  • Le 21 septembre 2016 à 07:21 En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Mon ami arrêtes de te ridiculiser c,est plutôt au compte du ministère de l,économie et des finances que sont adoptés tous les décrets ayant un caractère financier. Regardes donc le conseil de ministre du 23 mars 2016 et tu verras. C,est tellement simple de le vérifier. .

  • Le 21 septembre 2016 à 08:31 En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    bonjour moi je suis parfaitement d’accord avec Monsieur DJIGUEMDE. La grille indemnitaire des magistrats va créer des problème. les enseignants de l’université ont eu pour eux suite aux ménances de grèves. pour flater les autres fonctionnaires ont les reversse dans la loi 081. des egtns ont eu 48 fcfa. moi je me pose les questions suivantes ?
    1- les RSS veulent ils réellement la stabilité du pays ou bien ont ils peur de la justice ?
    2-que ce passera t-il si les autres fonctionnaires déposes des préavis de grève ? ( si l’état a donné aux magistrats c’est que nous aussi on peu avoir)
    3- que se passera -t-il si les agents du ministère de l’Economie des finances et du developpement entrent dans la danse. selon des sources bien nourir ils ne sont pas d’accord avec le gouvernement. nous ne pouvons pas recouvrer pour que les autres soient mieux payées que nous. c’est un mauvait resonnement mais ils on t raison puisque l’état a demontré qu’il peut donner à tous ceux qui iront en grève.

  • Le 21 septembre 2016 à 08:41 En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    du n’importe quoi dans ce pays.

  • Le 21 septembre 2016 à 08:50, par nikemsongo En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Nous avions tous fait foi à l’antienne des RSS à leur démission du CDP suivie de la création du MPP :
    - rupture avec les mauvaises méthodes de l’ancien système ;
    - placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ;
    - ne reconnaitre que le mérite, la loyauté et la valeur du militant de base ;
    - faire en sorte que "plus rien ne soit comme avant" dans le nouveau parti.....

    Mal nous en a pris. Dès les préparatifs des législatives, les anciennes mauvaises habitudes ont repris du poil de la bête et l’on a assisté :
    - au parachutage de vieux copains pour la confection des listes des candidats ;
    - apparition de "militants" de la 25ème heure au niveau des comités de base, venus de nulle part si non qu’ils ont été cooptés depuis la direction centrale du parti ;
    - imposition de candidats aux municipales aux comités de base (à Ziniaré par exemple), que nous connaissions tous comme étant de véritables malfrats et autres repris de justice.....
    Avec un tel envol, comment voulez vous que l’oiseau MPP file sans problème à tire d’aile ?

  • Le 21 septembre 2016 à 08:50, par gengnien En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Je me rappelle que pendant la campagne électorale pour les présidentielle, j’avais discuté avec un ami sur las capacités de ces gens à changer quelque chose dans ce pays. Et la discussion s’était achevée en queue de poisson parce qu’à court d’argument, il m’avais insulté et pris congé de moi. Le recrutement des militant MPP posait déjà problème. Des voleurs du CDP reconnus par les services du contrôle financier ont vite fait de tourner leur veste pour se rendre au MPP. Comment récompenser tout ce beau monde sans laisser l’ancien système continuer à fonctionner. Bof ! Je maudits Blaise Compaoré d’avoir assassiné Sankara si vite. Lui au moins savait ce qu’il voulait pour ce peuple.

  • Le 21 septembre 2016 à 11:11, par gréviste En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    le gouvernement se fout des populations. comment dans un même pays avec le même niveau de vie on peu payé des agents 5 fois plus que les autres a diplôme égal.les révolutions naissent avec ce genre d’ injustice,

  • Le 21 septembre 2016 à 11:18 En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Nous les autres citoyens à qui les fonctionnaires (les manœuvres du peuple) n’ont aucun respect à l’égard surtout des paysans dans les bureaux de l’administration.
    Nous les autres citoyens nous devons exiger la justice dans notre pays.

  • Le 21 septembre 2016 à 12:16, par Sophia En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Le MINEFID réagira , on ne savait pas qu’une indemnité d’un agent de la fonction publique pouvait atteindre 280 000 F au Burkina,soit plus que le net mensuel de plus de 80% des fonctionnaires. Ce qu’ils ont ont commencé, ils vont le terminer.Quand je pense qu’un caissier qui manipule des millards n’a que 30 000 F d’indemnité de responsabilité avec tous les risques qu’il court. Comme dirait l’autre "allons seulement".

  • Le 21 septembre 2016 à 12:38 En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    ne soyer pas pressé. ils verront ou ils vont avoir l’argent pour payer le dépenses. je suis daounier je suis à la frontiere pour faire rentrer l’argent dans les caisse de l’état. comme je suis pas magistrat on me pays 146 000 Fcfa. on me traitre de corompu alors que je sais qu’est ce que la corruption dans la magistrature. on verra . on verra maitenant. allons seulement.

  • Le 21 septembre 2016 à 12:41 En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    plus de recouvrement au niveau des régies de recettes de l’état jusqu’à nouvel ordre. quel manière de gerer ????????????MERDE.

  • Le 21 septembre 2016 à 13:31 En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    oui un caissier avec tous les milliards qu’il manipule n’a pas 30 000 FCFA mais 22 000 fcfa. les 8 000FCFA même s’il n’est pas caissier il à droit à cela. c’est une indemnité de responsabilité financière pour les agents du MINEFID.
    - Le payeur Général du BUKINA FASO A mois de 150 000 FCFA comme indemnité liée à son poste. il paye toutes les dépenses du budget de l’ETAT BURKINABE. il répond de sa gestion devant la cours des comptes.
    il en est de même pour l’Agent Comptable Centrale du Trésor et du receveur général .
    il faut etre dans ce pays à 96 vitesses pour voir cela.
    En France le fonctionnaire le plus payé du pays au niveau de la fonction publique c’est le payeur général du pays. en Afrique de l’ouest .
    Le magistrat qui viens de sortir à une seule indemnité de plus de 280 000 FCFA. C’est bien félicitation. ils ont lutés ils ont eu. que chaque corps de métier se lève pour revendiquer sa part.
    quel désordre dans ce Faso.
    c’est pas grave , seul ceux qui dorment seront derrière avec ce gouvernement des RSS.

  • Le 21 septembre 2016 à 14:19 En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    dans un pays, il faut reconnaitre certaines realites. ceux qui sont charges de dire le droit en dernier, la ou on tranche les litiges, les conditions salariales sont adequates. je ne justifie rien concernant ceux du secteur judiciaire.
    prenons la fonction publique, nous sommes au quantieme statut avant celui du 13.04.98. sachez que de ces statuts avant la loi 13-98 un fonctionnaire apres 23 ans de servi e etait a la classe exceptionnelle. mas regardez la loi 13-98 il faut 28 ans en premiere classe pour aller en deuxieme. les centrales syndicales etaient la oui ou non ? aujourd’hui apres 20 ans de service un magistrat est au grade exceptionnel. allez-y comprendre les injustices que les centrales ne disent pratiquement pas mot. en attendant l’eveil de conscience des travailleurs de ce pays qui attendent l’application de la loi 081, QUE DIEU MAUDISSE LES DICTATEURS.

  • Le 21 septembre 2016 à 16:37, par salou En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Je valide et les RSS sont à l’épreuve de l’équité sociale. Dans une bonne politique sociale, chaque citoyen devra trouver son compte dans la distribution de la richesse du pays. Au contraire ce RSS travaillent à accroitre les inégalités sociales. RSS c’est nul votre politique sociale.

  • Le 21 septembre 2016 à 17:13, par DJIGUEMDE Ousmane En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Merci Internaute 4 d’avoir éclairé ma lanterne. Je souligne également une erreur qui s’est glissée dans l’analyse : le transport c’est 100 fois celui d’un fonctionnaire et non 200 fois. Le reste sans changement. Toutes mes excuses. C’est comme cela qu’on avance et c’est comme cela qu’on apprend et découvre ce qu’on ignore. Vive le débat !

  • Le 9 octobre 2016 à 21:42, par clairevoyance En réponse à : Burkina Faso : Le peuple, la classe politique, les RSS et le vice du régime indemnitaire des magistrats

    Les dossiers pourris de ce trio RSS qui gère ? ce sont les mêmes magistrats, l’assemblée a brulé avec les dossiers de Rock comment on peut avoir la vérité sur certains faits. Simon avec les parcelles où on peut avoir la vérité ? Salif avec les faux projets et autres missions secrètes bourrées de milliards on fait comment ?. Les crimes de sang AFFAIRE Tomk Sank Norbert Zongo, Mais je pense que les MAGISTRATS VONT LES LACHER

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