Après une vingtaine d’années d’existence, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a jugé utile de se doter d’un plan stratégique. Car la régulation des médias exige de la proactivité et de l’anticipation. Pour ce faire, il a recruté la Société africaine d’études et de conseil pour mener l’étude. Son élaboration a adopté une démarche inclusive en mettant à contribution différents acteurs et partenaires du CSC. Il s’agit notamment des agents du CSC, des responsables des médias, représentants des organisations professionnelles du secteur de la communication ainsi que des partenaires techniques et financiers. Après avoir franchi les différentes étapes d’élaboration du Plan, il était opportun de faire une restitution pour exposer à l’ensemble des partenaires, les résultats auxquels sont parvenus les consultants, expliquer les principales articulations du document et présenter les programmes et plans d’actions qui en découlent.

Selon le consultant planification stratégique, Barthélemy Akouwandambou, le CSC s’est donné de deux grandes orientations dont l’optimisation de la régulation du secteur de la communication et le développement institutionnel. De plus, il a affirmé que ces deux axes ont été déclinés en des résultats stratégiques et plusieurs résultats intermédiaires. Mais, pour obtenir ces résultats, il faut des extrants, c’est-à-dire des résultats immédiats. Et le consultant en est pleinement conscient. « Il y a au moins 77 actions qui ont été retenues pour les trois premières années (2017-2019). Lesquelles actions vont produire un ensemble de résultats qui vont contribuer à atteindre les performances », a-t-il rassuré.

Pour la circonstance, les projections financières sont de 8.997.500.000 F CFA et décomposées ainsi qu’il suit : 424.000.000 F CFA pour le programme 1 et 8.573.500.000 F CFA pour le programme 2. Au regard du budget alloué et pour la réussite des plans d’actions, M. Akouwandambou n’a pas manqué de faire des recommandations. « Il faut se mettre dès maintenant au travail, il y a une cohésion que l’organe central du CSC doit retrouver. Vous savez tous qu’au niveau du collège des conseillers, il y a quand même quelques problèmes. Ces problèmes doivent être résolus de façon urgente afin que l’institution puisse se permettre de vouloir être performante. Le troisième élément c’est la question du financement parce que le premier plan d’action coûte 9 milliards à peu près. Cet argent il va falloir le trouver etc. », a-t-il dit.

A l’ouverture des travaux, la présidente du CSC, Nathalie Somé a indiqué que le Plan stratégique se veut une feuille de route que se donne son institution pour réaliser sa vision à moyen et long termes. « Il va plus loin que la simple planification en examinant l’environnement interne et externe du CSC, en faisant des projections dans l’avenir et en déterminant les stratégies les meilleures, devant lui permettre de valoriser ses missions », a-t-elle renchéri. De plus, ce document constitue le point de départ du cycle de gestion axée sur les résultats.

C’est donc tout naturellement que le CSC fonde beaucoup d’espoir sur ce Plan stratégique, qui devra, d’une part contribuer à assurer la cohérence des choix de l’institution dans une approche globale et qualitative, et d’autre part, motiver les conseillers et le personnel, et les orienter vers des objectifs à atteindre capables d’asseoir l’instance de régulation sur des bases encore plus solides.

Cette vision pour un CSC fort et crédible dans un moyen terme, devra, de l’avis de Mme Somé, lui permettre de contribuer, de manière plus efficiente, à la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit, au renforcement de la paix et de la cohésion sociale (…). Du coup, les actions concrètes issues de cette vision, devront contribuer à hisser le CSC dans une place de choix dans le dispositif institutionnel national. Et lui permettre également de jouir d’une autorité dans ses attributions et champs de compétence. Ainsi, « l’institution pourra, entre autres, de manière efficiente, contribuer à l’élargissement des espaces de liberté et à l’assainissement du secteur de la communication et à rendre plus professionnels ses acteurs », a fait savoir Mme Somé.

Pour sa part, le Premier adjoint au maire de Kombissiri, Fréderic Kafando a plaidé en faveur de leur radio. « Notre radio municipale se bat pour assurer ses émissions d’information, de sensibilisation et de distraction des populations. Je profite de l’occasion pour solliciter votre accompagnement en termes de conseils et de formations afin que les animateurs puissent faire leur travail », a-t-il lancé. Avant de saluerl’initiative du CSC.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net