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Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

Publié le mercredi 14 septembre 2016 à 23h27min

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Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

Les lecteurs du Faso.net l’ont découvert à travers l’épique chronique qu’il a animée pendant plusieurs mois sur notre site à travers « les contes d’Issaka Sondé » où il a raconté les pérégrinations « du peuple du Sofa Kiburna » en prise aux errements de Naaba Laibse. Ce pharmacien multi-diplômé a ainsi démontré sa parfaite maîtrise des lettres et de la vigilance aigüe qu’il garde de la bonne marche des choses publiques. Les leçons de l’insurrection et le bilan de la Transition, la gestion du pouvoir MPP et surtout la grave crise qui secoue la CAMEG ; voilà autant de questions que nous avons posées à celui qui, après le Niger, conseille depuis quelques semaines le gouvernement guinéen en matière d’approvisionnement pharmaceutique.

Qui est le Dr Issaka Sondé ?

Avant tout propos, il me plait de remercier et féliciter chaleureusement la dynamique et efficace équipe Lefaso.net, ce cordon ombilical qui relie aujourd’hui toutes les filles et fils du Burkina Faso à la mère patrie où qu’ils se trouvent. Je vous remercie aussi parce que vous m’avez toujours accordé la parole dans le cadre de la contribution citoyenne pour un Burkina meilleur et aujourd’hui pour cette opportunité que vous m’offrez de me faire mieux connaitre par tous ceux qui me lisent sur votre site.

Revenant à votre question, je suis Dr Issaka SONDE, citoyen Burkinabé et je suis pharmacien de profession. Je suis titulaire d’un diplôme de Doctorat d’Etat en Pharmacie et aussi entre autres, d’un Diplôme Interuniversitaire (DIU) sur le VIH/SIDA, d’un master en santé publique, d’un master en Immunohématologie et médecine transfusionnelle, d’un certificat sur la logistique et la gestion de la chaine d’approvisionnement des produits de santé, d’un certificat sur la prise en charge complète de la drépanocytose, d’un certificat sur la lutte contre la maladie à virus Ebola, d’un certificat sur la gestion des systèmes de services de santé-économie et planification des systèmes de santé.

Pour résumer, je peux dire qu’aujourd’hui, je suis au carrefour entre la pharmacie, la biologie et la santé publique ce qui me permet une large vision sur les diverses problématiques de la santé et les défis majeurs à relever.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?

Avant de parler de mon parcours, je tiens à remercier de tout cœur, tous ceux qui m’ont montré le chemin, m’ont guidé, m’ont enseigné, m’ont éduqué et ont pratiquement fait de moi ce que je suis aujourd‘hui. Je remercie aussi tous ceux qui m’ont accueilli sous leur toit tout au cours de ce parcours.

Revenant à mon parcours, j’ai eu l’honneur de fréquenté l’école primaire publique de Ouenga dans le Kouritenga. J’ai fini par terminer le cycle primaire à l’école publique de Bagré dans le Boulgou. J’ai poursuivi au Lycée Rialé de Tenkodogo où j’ai obtenu le baccalauréat série D. Ce fut ensuite l’université de Ouagadougou (actuelle Université Ouaga 1, Pr Joseph Ki Zerbo) pour les études en pharmacie à la Faculté de Sciences de la Santé (FSS), devenue UFR/SDS après l’invalidation de l’année académique 1999-2000.

Après l’université de Ouagadougou, de janvier 2002 à mars 2004 j’ai été chef de service de la pharmacie du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Ouagadougou aujourd’hui rattaché au CHU-Yalgado OUEDRAOGO. D’avril 2002 à aout 2007 j’ai été chef de service de la pharmacie du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Ouahigouya. De Septembre 2007 à Juillet 2009 j’ai bénéficié d’une mise en position de stage pour faire une spécialisation de Master complémentaire en Immunohématologie et médecine transfusionnelle à l’Université de Liège (ULg) en Belgique. J’en ai profité pour faire parallèlement un master complémentaire en santé publique, orientation santé et développement à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) en Belgique. Pour maximiser mon séjour en Belgique, j’ai bénéficié d’une belle opportunité qui m’a permis de faire un certificat en gestion des systèmes de services de santé-économie et planification des systèmes de santé, à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) de juillet à août 2009. Ayant obtenu une mention grande distinction au master de santé publique, il m’avait été proposé une possibilité de carrière d’enseignement et de recherche à l’ULg mais j’ai préféré rentrer et me mettre au service de mon pays conformément à l’accord qui avait prévalu à ma mise en position de stage. Je suis rentré au Burkina Faso en septembre 2009 et j’ai dû attendre 7 mois avant d’être réaffecté en tant que pharmacien hémobiologiste au Centre Régional de Transfusion Sanguine (CRTS-Bobo) de Bobo-Dioulasso.

En janvier 2011, j’ai été recruté par le GIP ESTHER, et de Février 2011 à Décembre 2014, j’ai été le chargé du projet Estheraid Burkina qui a couvert 4 des 13 régions du Burkina Faso (Boucle du Mouhoun, Cascades, Hauts Bassins, Sud-Ouest) pour le renforcement global du système de santé, le renforcement spécifique du système pharmaceutique et l’amélioration de la prise en charge des personnes vivant avec a le VIH.

De mars 2015 à Juin 2016 j’ai occupé le poste d’assistant technique international à la Direction de la pharmacie et de la médecine traditionnelle au Ministère de la Santé Publique du Niger et depuis aout 2016 j’occupe le poste de conseiller en chaine d’approvisionnement des produits de santé pour le projet OPP-ERA phase II en Guinée Conakry. Tel est donc mon parcours rapidement brossé.

Vous vous présentez, dans certains de vos écrits comme « la pharmacie citoyenne » ; qu’est-ce que cela veut dire ?

C’est vrai que dans tous mes articles, j’ai toujours signé sous mon vrai nom. Je n’ai jamais eu recours à un pseudonyme même quand cela s’avérait un peu risquant. Du reste, des amis et connaissances me l’ont souvent reproché. Mais j’estime que chacun doit toujours pourvoir défendre et surtout pleinement assumer ce qu’il dit et ce qu’il fait. Pour revenir à la notion de « la pharmacie citoyenne, j’aurais dû dire « la pharmacie humanitaire » mon domaine actuel d’activité mais cela aurait reflété un cadre professionnel. Or ici, je suis dans la citoyenneté. J’ai voulu donc sortir du contexte professionnel d’où la préférence « la pharmacie citoyenne » qui reflète mieux mes interventions sur votre site, d’autant plus que j’ai recours aux mots pour espérer soigner des maux, les tares de notre société, la mal gouvernance, l’incivisme...

Il est du devoir de chaque citoyen d’avoir un avis sur la gestion de la cité et par conséquent d’élever sa conscience citoyenne pour réfléchir, parler, dénoncer et surtout agir en permanence pour le bien être global, le mieux vivre ensemble et le meilleur pour tous.

Vous avez tenu sur Lefaso.net une chronique sur les pérégrinations « du peuple du Sofa Kiburna » ; quels messages avez-vous voulu faire passer  ?

Je vous remercie de m’avoir permis de partager cette chronique avec des lecteurs aux quatre coins du monde. Effectivement cette chronique était intitulée « Les contes d’Issaka SONDÉ : le peuple du sofa kiburna et la traversée du fleuve sacré ». Le fleuve sacré étant bien entendu toute la période trouble de fin de règne du président Blaise COMPAORE à la fin de la transition. Sur cette chronique nous avons successivement publié :
- Naaba Laibse, le royaume du Sofa Kiburna et la Long-régnite
- Naaba Laibsé et le prix de la profanation répétée du fétiche sacré
- La chute de Naaba Laibsé
- La vacance du trône
- La montée des eaux troubles
- Le naufrage
- Le sauvetage
- Le débarquement en terre hostile

A travers cette chronique, il s’agissait essentiellement de dénoncer les abus, les dérives, la mal gouvernance qui avaient été érigés en mode de gouvernance au Burkina Faso ; ensuite élever la conscience citoyenne ; en fin proposer des solutions pour un mieux vivre ensemble et le meilleur pour tous. A titre d’exemple, le mardi 30 Septembre 2014, voici le traitement qui avait été suggéré : « A notre humble avis, la Retraitine® à dose unique semble pour l’heure le meilleur remède pour Naaba Laibse pour un Sofa Kiburna de paix et pour le bonheur de son peuple souverain ». Hélas, prescription vaine et la suite nous a donné raison.

Peut-on s’attendre à une suite de cette chronique ?

Evidemment !!!
La chronique avait pour but de poser le diagnostic d’un mal qui gangrenait le tissu social, remettait fondamentalement en cause la cohésion nationale et menaçait la paix vitale. Le peuple souverain a dû prendre ses responsabilités à chaque moment clé pour extirper sans anesthésie le cancer incurable. Avec le retour à l’ordre "normal", nous avons estimé que les nouvelles autorités devraient bénéficier d’un délai de grâce de la part des administrés avant tout jugement objectif sur leur aptitude à proposer une alternance alternative. Si toutefois, à un certain moment il s’avère qu’il y a une quelconque rechute du mal que le peuple avait espéré avoir bouté loin du Faso, pour que plus rien ne soit comme avant, alors chacun avisera et prendra à nouveau ses responsabilités. Dans ce cas, ce qui avait perdu le roi, pourrait perdre un prince incapable.

Un pharmacien avec un tel talent littéraire, ce n’est pas courant ; d’où vous vient cette passion ?

Avant de répondre à cette question, permettez-moi de partager avec vous cette vision de Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique de 1991. A propos de la formation du pharmacien, voilà ce qu’il déclarait : « De par l’étendue de leurs connaissances, les pharmaciens sont parmi les rares personnes à pouvoir appréhender l’ensemble du monde réel ». C’est pour dire que le pharmacien n’est pas seulement celui qui dispense les médicaments aux patients. Il est l’alpha et l’oméga de toute la chaine du médicament depuis la recherche fondamentale pour trouver les molécules actives en passant par de nombreux essais, puis la fabrication à l’industrie, la distribution et la dispensation aux patients à l’officine et dans les formations sanitaires. C’est le spécialiste du médicament par essence et par excellence. Le pharmacien est loin d’être un intellectuel cyclope, un borgne à vision unique, un technicien à compétence linéaire. Non c’est tout sauf cela. C’est un intellectuel à connaissances transversales et à géométrie variable ; c’est un professionnel très polyvalent qui embrasse à la fois les branches de la biologie, de la chimie, de la médecine, de la gestion, de la réglementation…. Mais cela est peu connu du grand public.

Pour revenir à votre question, je ne peux pas me prévaloir d’un quelconque talent littéraire mais je peux juste vous assurer que je suis très passionné de la lecture depuis mon adolescence. Avec les livres, même à 10 ans on peut vivre une expérience millénaire et trouver des réponses à des situations complexes. La lecture permet de se découvrir soi-même, de savoir qu’on sait et se rassurer, de savoir qu’on ne sait pas et d’apprendre, et aussi de se prémunir des affres de ne pas savoir qu’on ne sait pas. Je lis donc en permanence et cela me facilite les choses quand c’est mon tour de rendre en écrivant ! Voilà donc ce que je peux dire sur cette question. Et j’encourage vivement tous ceux qui ont la chance de savoir lire, de vraiment beaucoup lire car c’est la nourriture de l’esprit.

Avec le recul, quelles leçons tirez-vous de l’insurrection et de la période de la Transition ?

D’abord c’est la maturité du peuple souverain du Burkina Faso. Ce peuple fier et travailleur, intransigeant sur l’honneur et la dignité, qui sait souvent fermer les yeux, somnoler parfois sans pour autant dormir mais dont le moindre sursaut d’éveil périodique peut causer des insomnies irréversibles et des exils ! Les principales leçons que j’ai retenues, sont que le peuple éclairé, uni et conscient finit toujours par avoir le dernier mot face à tout pouvoir oppressif, tyrannique et despotique ; ensuite, que la seule voie de salut pour tout pouvoir, c’est d’être en phase avec le peuple, connaitre à temps les aspirations légitimes du peuple et de gouverner au mieux dans la transparence et l’équité en privilégiant toujours l’intérêt commun. En ce qui concerne la transition, malgré toutes les récriminations à l’encontre des principaux acteurs, il faut leur reconnaitre au moins le mérite d’avoir pu organiser les élections jugées transparentes dans un contexte très difficile et d’avoir pu passer la main aux nouvelles autorités élues. C’était leur principale mission.

Depuis quelques mois, le MPP est au pouvoir, comment appréciez-vous sa gestion ?

Effectivement, le président Roch Marc Christian KABORÉ a été investi président du Faso le mardi 29 décembre 2015. Nous sommes donc pleinement dans le 9e mois de sa présidence. 9 mois, c’est aussi la durée normale d’une gestation. En attendant d’accueillir joyeusement le bébé, le peuple devrait au moins déjà voir poindre le déroulement normal de la grossesse, qui est ici le début de concrétisation des promesses électorales du mandat présidentiel. Or on a l’impression qu’il y a un grand immobilisme au sommet de l’Etat. D’abord le temps mis pour former le gouvernement Paul Kaba THIEBA, mais cela se comprend dans une situation de quasi triumvirat nécessitant toujours des longues concertations pour trouver un consensus RSSien.

Les attentats du 15 Janvier et les harcèlements aux postes frontaliers, ont certainement ralenti la propulsion du moteur MPP avec un changement de priorité pour le volet sécuritaire. Globalement sur la gestion du pouvoir MPP, pour l’instant je reste sur ma faim. Je ne sens pas un dynamisme enthousiaste fédérateur, je ne sens pas un élan quelconque patriotique, ni un début de changement de mentalités, un début de changement dans le faire, le faire faire et le savoir-faire dans l’ensemble des strates de notre société. J’ai l’impression que, si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant. J’espère vraiment que ce n’est qu’une fausse impression et que le meilleur de la gouvernance MPP reste à venir mais sans perdre de vue qu’il est dit que quand on suspend longtemps l’os, le chien commence à se décourager.

Pour revenir à votre domaine de spécialisation, les médicaments, vous avez écrit récemment sur la situation de la CAMEG qu’ll n’y a pas de petite querelle….

Effectivement, en tant que pharmacien, donc spécialiste du médicament par essence, tout sujet surtout d’ordre national y afférent m’interpelle à juste titre. C’est pourquoi, dès le début de la crise à la CAMEG, crise consécutive au renouvellement du contrat du directeur général, j’avais estimé que toute contribution citoyenne était utile pour aider à circonscrire rapidement le conflit dans l’intérêt global du peuple burkinabè. Le médicament de par sa spécificité et sa complexité doit toujours faire l’objet d’une attention particulière.

Aujourd’hui, la CAMEG est la seule centrale d’achat du Burkina Faso à importer certains types de médicaments notamment les antirétroviraux et les antituberculeux par exemple tout en dépannant au passage de nombreux pays de la sous-région (Mauritanie, Sierra Léone, Niger, Congo RDC...). Ce sont des médicaments qui ne sauraient souffrir de la moindre rupture au risque majeur de compromettre dangereusement le traitement des patients. Il faut que les uns et les autres aient toujours la lucidité d’écouter ceux qui parlent, ceux qui critiquent, ceux qui conseillent et dont pour rappel, le rôle n’est ni de faire plaisir, ni non plus de faire du tort, mais de gratter sur la plaie pour le seul intérêt de déclencher la nécessité d’un pansement salvateur.

Je me souviens toujours des remontrances et des menaces que j’avais reçues au CHR de Ouahigouya en 2005, quand j’avais été sincère en attestant à la RTB à l’émission Santé MAG que j’avais reçu du ministère de la santé en tout 300 flacons d’ampicilline 500mg pour toute la grande région du Nord pour lutter efficacement contre la méningite ! J’avais bien dit que mon stock me permettrait de traiter à peine une dizaine de patients. Entre mentir pour plaire à une minorité ou dire la vérité dans l’intérêt d’une majorité silencieuse et souvent résignée, le deuxième choix s’imposait. Mal m’en a pris mais c’est vraiment sans regret ! Norbert ZONGO le disait si bien : « Le pire n’est pas la méchanceté des gens mauvais, mais le silence des gens bien ».

Vous suivez donc assidument ce qui se passe à la CAMEG et vous avez même déjà écrit pour rappeler qu’il « n’y a pas de petite querelle » ; comment appréciez-vous l’évolution de cette crise ?

Hélas, le constat est que la crise va crescendo avec une diarchie de fait à la CAMEG ! Deux CAMEG, deux PCA, deux Directeurs, deux camps dans un seul pays. Comment comprendre cette cacophonie ! Chaque camps tient mordicus l’un sûr de sa légalité, l’autre de sa légitimité et la pauvre CAMEG se craquelle, s’effrite, s’émiette et s’enfonce inexorablement dans l’abîme ! Pense-t-on vraiment à la population la plus démunie, qui ne consent à se rendre dans les formations sanitaires que dans l’extrême urgence, sachant que le moindre acte médical, le moindre médicament est un sac de céréales, un coq, un mouton ou une vache de moins ? Dans ce combat sans gloire, le seul perdant sera le Burkina Faso et sa population la plus démunie. Ceux qui le peuvent, au moindre rhume, fendront les airs pour l’occident et malheureusement aux frais du pauvre contribuable qui n’aura que ses yeux rouges pour pleurer la défaillance de la CAMEG.

Dans cette situation malheureuse, ce qui est encore moins compréhensible, c’est le silence absolu et l’indifférence apparente au sommet. Si un père de famille reste dans le mutisme et laisse faire, laisse des membres de sa famille se quereller à longueur de journées sans intervenir, sans régenter, alors, soit il est complice de celui qu’il pense être le plus fort, soit il est un incapable. Il n’y a pas de petite querelle et on a vu l’issue d’une simple altercation entre deux élèves dans un établissement de Koudougou en 2011. Il faut savoir intervenir à temps.

Personnellement, je félicite ceux qui avaient eu la sagesse, la vigilance, la lucidité, la clairvoyance en osant proposer en 1997 les statuts actuels tant querellés de la CAMEG notamment le statut d’association. C’est grâce à ce statut que la CAMEG a connu une croissance staturopondérale fulgurante largement au-dessus de 3 Z-scores depuis son enfance jusqu’à son adolescence actuelle au point de tendre à la fois vers le gigantisme et l’obésité ! C’est ça aussi tout son malheur actuel me semble-t-il ! Otez ce statut d’association à la CAMEG et elle connaitra le même sort que la SONAPHARM. Elle sera à l’image aussi de toutes ces sociétés d’Etat SONABHY, SONABEL et autres toujours perfusées et transfusées mais permanemment en état de déshydratation extrême et d’anémies sévères. De grâce, évitons cela à la CAMEG à tout prix. Jusque-là, elle est incontestablement une réussite et une fierté nationale, la pierre angulaire notre politique pharmaceutique nationale et de notre système de santé.

En tant que spécialiste du domaine, que proposez-vous pour sortir de cette crise ?

Aujourd’hui la sortie de cette crise n’est plus du ressort du seul spécialiste du domaine dans la mesure où, elle est désormais juridico juridique. La justice a donc le dernier mot et elle y joue toute sa crédibilité. Sinon c’était simple, il aurait suffi de rassembler tout le personnel de la CAMEG et chacun s’aligne derrière le PCA et le DG de son choix. Le PCA qui aurait la plus longue file serait le PCA légitime. De même pour le DG. Mais hélas, nous ne sommes ni à Dioulassoba, ni à Bagassi ! (pour faire un clin d’œil à mes parents à plaisanterie, les Bobos)

Ce que je suggère, c’est de dépassionner les débats et se focaliser sur l’essentiel à savoir la priorité en termes d’impact, de retentissement sur la santé publique. In fine il faut que l’esprit de civisme prévale et que chaque acteur se conforme au verdict du dénouement judiciaire à venir. Le civisme commence par le respect de la loi et le premier exemple doit venir du sommet. Il ne faudra pas que l’Etat se discrédite dans cette affaire en voulant imposer quoi que ce soit au risque de perde la confiance des partenaires. Ce sera alors la mort de la poule aux œufs d’or et un énorme gâchis, une perte non pas seulement pour le Burkina Faso mais pour toute la sous-région. Le moindre mal pour la pérennité de la CAMEG, c’est de préserver son statut d’association. Ensuite il faudra procéder à des réformes profondes pour asseoir des organes dirigeants selon des critères de compétence et dans la sérénité et l’unanimité pour éviter toute victoire à la Pyrrhus.

Nonobstant, l’issue du contentieux judiciaire, pour une sortie honorable de cette crise, primo je propose d’entamer dans l’immédiat, une série de révisions des documents normatifs de la CAMEG (statut, règlement intérieur, conventions) à fin de toiletter l’insuffisance des textes querellés et de disposer pour toujours, une CAMEG institution forte à l’abri des humeurs. Secundo, de procéder à la mise en place des instances (Assemblée Générale, nouveau Conseil d’Administration) consensuelles, crédibles et transparentes. Pour la défense de ces dossiers et leur conduite à bons termes, le CA et le DG actuels me semblent mieux outillés sur la connaissance des dossiers en cours que les "nouveaux CA et DG". Bien entendu, le délai de mise en œuvre nécessaire ne saurait dépasser le mandat légal de l’actuel CA.

Tertio, il serait souhaitable qu’à l’image de toutes les structures de la stature de la CAMEG, que tous les documents (organigramme, manuels de procédure comptable, financière et administrative) soient élaborés ou révisés et standardisés. C’est une étape préalable qui permettra à la CAMEG d’aller vers la certification ISO préalable à une démarche de procédure de reconnaissance comme centre collaborateur de l’OMS par exemple. Voici donc une ébauche de pistes qui renforceraient la CAMEG pour en faire une institution forte, crédible et à l’abri des influences externes et de conflits évitables et inutiles. Notre système pharmaceutique et notre système de santé se porteraient mieux et près de 300 agents travaillerons dans la sérénité d’esprit indispensable pour l’atteinte des objectifs nobles de la santé pour tous.

Dr Sondé, votre mot de la fin ?

Je vous réitère mes sincères remerciements pour l’honneur et le privilège que vous m’avez toujours accordés pour souvent dire ce que je pense sur la gestion de la cité. A l’ensemble des filles et fils du Faso, unissons nos forces, que chacun apporte sa pierre édificatrice pour un Burkina meilleur. Ensemble, tout est possible !
Je vous remercie !

Entretien réalisé par Cyriaque PARE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 septembre 2016 à 22:51, par EHHB En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Bel article. Contenu interessant et Invité tres eloquent, intelligent et super humble. On en apprend des choses "utiles" avec vous. Chapeau Docteur. Pour une fois j’ai pris du plaisir à lire entierement un article.

  • Le 13 septembre 2016 à 23:34, par Bikutu En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Comme il est bon de vous lire ! Merci d’être revenu de vos études mettre vos compétences au service de votre pays et de l’Afrique tout entière ! "Education is the key !" comme le disent les anglais. C’est seulement de cette façon que nous sortirons du sous-développement et de la pauvrété.

    Merci d’être là Dr. Sondé.

  • Le 14 septembre 2016 à 00:21, par Bengazi En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Voici un Dr qui maitrise son sujet. Je demande aux PCA, aux DG de la CAMEG et autres décideurs de notre système sanitaire de cesser leurs querelles de chiffonnier et écouter ce Monsieur qui vous indique la voie de de la sagesse.

  • Le 14 septembre 2016 à 00:43, par Excellence En réponse à : Bravo et Courage

    j’apprécie les efforts fournis, le travail abattu, je vous encourage à poursuivre dans cette voie tout en contribuant à l’épanouissement des populations africaines notamment dans le domaine de la santé.

  • Le 14 septembre 2016 à 01:44, par Homo En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    J’apprecie a sa juste valeur cet interview plein d’humilite et de sagesse. Je trouve cependant que le role assignee au pharmacien dans ce passage tres pompee : le pharmacien n’est pas seulement celui qui dispense les médicaments aux patients. Il est l’alpha et l’oméga de toute la chaine du médicament depuis la recherche fondamentale pour trouver les molécules actives en passant par de nombreux essais, puis la fabrication à l’industrie, la distribution et la dispensation aux patients à l’officine et dans les formations sanitaires. C’est le spécialiste du médicament par essence et par excellence.

    En effet, ici tout se rapporte au pharmacien ce qui est bien oser. Le medicament a une approche pluridisciplinaire faisant appelle aux biologists, pharmacien, chimiste, pharmacologue et bien d’autres specialiste. Au Burkina ce concept est mal compris et on gagnerait en unissant toutes les competences pour la decouverte de nouveaux medicaments dont pharmacopee en regorge au tant.

    Il ne faut pas confrondre specialiste du medicament a la profession de pharmacien, cest une arrogance.

  • Le 14 septembre 2016 à 02:37 En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    J’ ai beaucoup aime la plume de ce pharmacien. Il a le sens de l’ humour en plus. Mais DFr, permettez- moi de vous demander de quitter l’ exception du Pharmacien. Ce n’est pas vrai. Les vrais intellectuels, quel que soit leur domaine, ne sont pas des cyclopes. "Le pharmacien est loin d’être un intellectuel cyclope, un borgne à vision unique, un technicien à compétence linéaire. Non c’est tout sauf cela. C’est un intellectuel à connaissances transversales et à géométrie variable ; c’est un professionnel très polyvalent qui embrasse à la fois les branches de la biologie, de la chimie, de la médecine, de la gestion, de la réglementation…. Mais cela est peu connu du grand public."
    Ce que vous avez dit du pharmacien intellectuel est valable pour le geographe intellectuel, le juriste intellectuel, le biochimiste intellectuel...

  • Le 14 septembre 2016 à 05:10, par IBK En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Bravo Dr Sondé pour cet interview de haut volet qui donne une idée actuelle du fonctionnement du ministère de la santé. C’est une catastrophe en matière de gestion de compétences où le corporatisme et le favoritisme règnent en maître. Le pharmacien étant une compétence sûre pouvant faire ombrage au médecin a été mis à la marge du fonctionnement du système de santé au mépris de l’intérêt de la population.
    Dr Sondé tout comme les pharmaciens compétents ont dû s’exiler ou s’installer à leur propre compte. Si vous êtes pharmaciens au MS (en dehors de la DGPML ), vous n’avez droit à aucun poste de responsabilité, d’assurer un interim, de diriger une équipe ou même conduire une réunion. S’il y a pénurie de médecins, rien ne se fait ou fait venir un médecin d’une autre structure pour diriger les choses. Les Directeurs régionaux qui ont voulu outrepasser ces règles non écrites ont été sèchement rappeler à l’ordre : c’est ce bordel qui règne au ministère de la santé. Si Dr Sondé y restait, il sera toujours sous la coupe d’un médecin même s’il ve n ait de soutenir hier.
    Ce sont ces questions de fond de gouvernance et de management de RH qui engendrent le découragement et la fuite des cerveaux auxquelles le ministre devrait s’attaquer au lieu de divertir les gens sur la mauvaise gestion de CAMEG. L’audit organisationnel et managériale du MS doit etre réalisé pour mettre à nu la corruption et la mauvaise gestion de ce ministère pourtant bourré de cadres .
    L’assainissement de ce ministère, après les États généraux de la santé (inclusif de toute la nation et des différents corps de metiers de la sante) est une nécessité vitale pour la nation

  • Le 14 septembre 2016 à 08:12, par INTELLECT En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Merci à ce pharmacien journaliste.
    Ce sera difficile pour toi d’expliquer ce que c’est qu’un pharmacien. La crise actuelle à la CAMEG nous montre que tout le monde lorgne le médicament. Chers amis, si vous avez choisi d’être autre chose que pharmacien assumez et laissez les pharmaciens travailler tranquillement. les médecins veulent gerer les médicaments dans leurs cliniques et dans les districts, les politiciens et hommes d’affaires veulent gerer les grossistes. C’est simple : envoyez vos enfants dans une fac de pharmacie et c’est reglé. J’ai compris cela et comme la fac a zogona est difficile et pas très stable j’ai envoyé ma fille hors du pays, elle sera ma fierté car elle travaillera avec ce que tout le monde convoite... moi je suis docteur des imprimantes et je gagne bien ma vie

  • Le 14 septembre 2016 à 08:28 En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Dr Pharmacien SONDE ,respect pour votre brillant parcours et votre contribution au débat sur le Faso.net . À propos de la crise que vit la CAMRG vous avez dit de bonnes choses et émis des propositions pertinentes . Seulement voilà ,vous aussi vous souffrez de cette maladie congénitale des intellectuels burkinabé qu’est l’équilibrisme dès qu’il s’agit de se prononcer clairement sur une question qui fâche .Vous avez fait de belles propositions de réformes de la CAMEG certes mais vous avez volontairement ou involontairement omis de proposer que seul un acteur non déjà impliqué dans la crise peut à présent œuvrer avec toutes les parties partenaires de la CAMEG pour aboutir au consensus que vous souhaitez sur les futurs textes et organes de l’association .Autrement dit et en toute objectivité ,pensez vous encore que ,le ministre actuel de la santé soit la personne qui puisse conduire les réformes organisationnelles que vous proposez, car il est quand même considéré par une large partie de l’opinion comme le principal responsable de cette crise ? Quoi que disent les partisans et soutiens du ministre ,il faut reconnaître qu’il apparaît aujourd’hui affaibli avec trois défaites judiciaires et sera vu comme un ministre illégitime ,imposé contre tout bon sens et qui sera subi plus qu’il ne sera accepté dans les milieux de la santé .

  • Le 14 septembre 2016 à 09:11, par Kanko En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Je dis simplement félicitations au Dr Sondé. Bon vent à toi, le meilleur reste à venir.

  • Le 14 septembre 2016 à 09:14, par Mamadou En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Merci Dr pour pour votre clairvoyance et la grandeur d’esprit. Vous êtes un fils intègre de ce pays. Continuez à apporter votre pierre à la construction nationale dans un esprit républicain. Le pays a besoin de chacun de nous. Sachons faire avancer les choses dans la cohésion malgré nos différences.

  • Le 14 septembre 2016 à 09:19, par Belko En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Waouhhhhh !!! Pour une fois j’ai lu tout l’interview Dr Sondé fait la différence.Intellectuel bon teint il ne cessera de nous étonner car par rapport à son CV il ne nous a pas tout dit !
    Encore merci de nous ouvrir les yeux et l’esprit.

  • Le 14 septembre 2016 à 10:07, par Le révlutionnaire En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Dr Sondé j’ai lu avec grande patience votre interview. J’aimerais vous dire trois choses :
    1 il y a très peu de patriote au Burkina Faso : notre président n’est pas du tout un patriote
    2 le peuple burkinabè n’est pas un peuple travailleur il était un peuple travailleur sous la colonisation
    3 vous n’êtes pas franc envers vous même
    4 vous raisonner dans l’absurde
    5 ce n’est pas parce que vous avez fait des contes qui se sont révélées qu’il faut vous dire patriote
    6 si vous etes un vrai patriote il faut dire que la transition a œuvré à mettre en place des sanguinaires au pouvoir des gens sans foi ni loi au pouvoir le peuple a été trahit il faut oser le dire. Le gouvernement qui devait être issu de la transition ce devait être un gouvernement de patriotes de travailleurs au lieu de ca on a œuvré pour amener des fous des apatrides des assassins
    pitié pitié pitié

  • Le 14 septembre 2016 à 10:11, par Le révlutionnaire En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    je voudrais avoir le mail du Dr

  • Le 14 septembre 2016 à 10:15, par gangobloh En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    il y a toujours des exceptions et je remercie le Tout Puissant pour cela . Sinon comment comprendre qu’un berger ait une telle profondeur d’analyse ?? Bref . c’est propre, claire et net pour celui qui veut bien faire pour l’intérêt général et non égoïste. Mais l’hypocrisie

  • Le 14 septembre 2016 à 10:36, par Douroudimi En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Que le Burkina Faso regorgent de compétences !!! Malheureusement c’est les CANCRES qui sont les plus audacieux pour occuper les postes de responsabilités dans ce pays. Chapeau bas Dr SONDO.

  • Le 14 septembre 2016 à 10:54 En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Félicitation Dr bel article digne ďintérêt. Je relève cette affirmation "si rien n est comme avant rien non plus n est mieux qu avant" pour dire que c est simplement naïf de notre part de croire que le simple fait qu un régime ait chuté suffit pour que plus rien ne soit comme avant alors que personne n est prêt á changer ses habitudes et á renoncer au gain frauduleux et autres favoritismes instaurés par le régime déchu. Ce sera quand tous les citoyens sans exception auront chacun á son niveau compris qu ils doivent quitter ľégoïsme et ľégocentrisme pour penser et agir en patriotes que vraiment plus rien ne sera comme avant. C est là le défi ! Saurons-nous le relever ? Docteur avec la belle plume que vous avez et votre ouverture ďesprit ainsi que ďautres atouts, vous avez certainement votre contribution que vous apportez déjà mais que vous pouvez renforcer davantage. Courage !

  • Le 14 septembre 2016 à 11:39, par Windin m’mi En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    En voici au moins un diplôme digne d’être qualifié d’ "INTELLECTUEL" au Burkina Faso. En effet, cet article démontre que Dr SONDE a un esprit de discernement de haute facture. Sinon, certains diplômés (Dr, Pr, Consultant, Spécialiste, Analyste,...et que sais-je encore) ne font que nous baratiner par leur stupidité qui n’a d’égale que par leur arrogance ! Etre intellectuel est certes lié aux diplômes mais au delà, il faut cultiver un savoir vivre, un savoir-être et un savoir-faire digne d’un être sociable ! Si on pouvait évaluer la dignité et la sincérité de certains agrégés des universités et autres soit disant intellectuels du Faso, certains n’auront même pas 01/10. Sinon, il faut être "SORCIER" pour être dans la position de certains Dr protagonistes de la crise qui secoue la CAMEG.

  • Le 14 septembre 2016 à 11:55, par Solidaritesf En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Merci Dr pour la clarté et l’objectivité de vos analyses.
    Pour le cas de la CAMEG, on doit avoir simplement honte et arrêter le spectacle désolant en cours dans cette entreprise du faite de l’intrusion du ministre de la santé.
    Au delà de la CAMEG, le Président du Faso qui est un gestionnaire expérimenté doit veuiler personnellement à stabiliser les Conseils d’Administration des entreprises publiques et les soustraire des errements des ministres dits de tutelle technique.
    La transparence commence également par la avec des instances crédibles dirigées par des cadres experimentes qui osent jouer effectivement leur rôle.

  • Le 14 septembre 2016 à 11:57, par Le révlutionnaire En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Pour le progres de notre cher pays l faut des patriotes des vrais patriotes à tous les niveaux. il nous faut des textes axés sur le résultats. lorsque vous etes à une responsabilité seuls les résultats comptent/ Ainsi l nous faut une constitution axée sur les résultats. Ainsi le parti qui n’aura pas atteint 60% de ses promesses ne doit plus se présenter aux élections avant dix ans. si le parti n’atteint pas 50% de ses promesses le parti doit etre dissout et les premiers responsables ne pouront plus occuper des postes de responsabilité. Le Président du Faso qui n’aurait pas atteint 50% de ses promesses doit rembourser tous les avantages acquis endant son règne et ne poua plus jamais se présenter à aucune élection au Burkina Faso. Si ne dépasse pas 60% de ses promesses il ne poura etre andidat à sa succession. Une commission indépendante analyse de facn indépendante les perfoemances des différents responsables. Dr Sondé c’est ainsi que le Burkina devrait avancer

  • Le 14 septembre 2016 à 12:03, par Cheick Omar En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Dr Sondé démontre allègrement qu’il existe et existera toujours des intellectuelles honnêtes dans ce pays. Bon vent Dr Sondé, car vous savez où vous allez. Dieu bénisse nos cher Faso.

  • Le 14 septembre 2016 à 12:08, par Le Sage En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    toutes mes félicitations à l’équipe de "lefaso.net" pour cet article. Pour une fois j’ai pris du plaisir à lire entièrement un article.
    A Dr SONDO, je souhaite du courage et bon vent.
    J’aurai bien aimé que cet article puisse être vu par un grand publique et qu’il puisse porter fruit, car édifiant.

  • Le 14 septembre 2016 à 12:12, par sigutimogoson En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Un grand nest pas un petit, nommé ce monsieur comme ministre de la santé aujourd’hui ! C’est propre vôtre analyse et proposition.

  • Le 14 septembre 2016 à 12:35, par Balle a Terre En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Windi’ mimi, vous avez un probleme. Si votre tete n’as pas marche, n’ insultez pas pele - mele les gens.Si Sondo doit etre le seul intellectuel dans ce pays, il faut s’ inquieter. Dr. Sondo a du merite et je l’ admire personnellement. Mais ca ne peut pas faire de lui le seul intellectuel dans tout un pays de 17 millions d’ ames. Vous dites qu’ etre intellectuel est lie aux diplomes. Apprenez d’ abord a reflechir correctement. Vous ne comprenez meme pas ce qu’ intellectuel veut dire, sinon, vous n’ alliez pas le relier aux diplomes. C’est la ou je vois votre frustration personnelle d’ avopir echoue la ou beaucoup de Dr., de specialistes, etc. ont reussi. Le Laarle Naaba Abga n’ avait aucun diplome mais il est reconnu comme l’ un ds plus grands intellectuels de ce pays.Bonoureh et Bedjre, tous deux, de puissants balafonistes etaient des intellectuels et quand ils parlaient, on les ecoutaient.Mais il y a des docteurs qui ont atteint la cime de la gloire a l’ international et qui resteront malheureusement les docteurs des mossi du plateau central musulman. L’ intellectuel precede le diplome. Felicitation, petit- frere Sondo. Je me devais de faire cette mise au point, sinon, je rconnais ta valeur et ce n’est pas parce que tu as ete a l’ ecole du blanc que tu as cette valeur. Au village, on a aussi des hommes valeureux.

  • Le 14 septembre 2016 à 12:41, par BENGO En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Bravo mon cher Sondé pour cet article si bien resumé. Tu fais la fierté du burkina et je voudrais t’adresser mes encouragements. Voici un jeune pharmacien qui à très bien compris que le pharmacien n’est pas à s’assoir derrière un comptoir pour vendre les médicaments à l’image de milliers de ces confrères. Je dis bien vendre car c’est ce qui se passe. L’aspect de dispensation n’est pas du tout mis en exergue dans la profession qui est la vôtre au Burkina. tu es un jeune plein d’avenir et je l’ai vu venir à travers une émission que vous avez animé sur les « médicaments de la rue » sur un radio locale à ouahigouya. Depuis j’ai été fortement impression sur la qualité de ton intervention.r
    Alors pharmaciens du Burkina Faso, il n’est jamais tard de s’inspirer de bon exemple.

  • Le 14 septembre 2016 à 13:01, par BOINZEMWENDE En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Docteur Sonde,
    Toutes mes admirations pour une vision juste des différentes situations que nous avons traversées et que nous traversons toujours.

  • Le 14 septembre 2016 à 13:05 En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    "La lecture permet de se découvrir soi-même, de savoir qu’on sait et se rassurer, de savoir qu’on ne sait pas et d’apprendre, et aussi de se prémunir des affres de ne pas savoir qu’on ne sait pas... Et j’encourage vivement tous ceux qui ont la chance de savoir lire, de vraiment beaucoup lire car c’est la nourriture de l’esprit." Voilà qui est très bien dit. Pour moi c’est ce passage qui devrait être le titre de l’interview. Je comprend aussi l’effet rechercher par le journaliste en mettant le titre choisi. Si nous sommes convaincu que rien ne va actuellement et que ce n’est pas ce à quoi on s’attendait après l’insurrection, tournons nous vers les actions qui peuvent éduquer mieux la population pour la prise en charge de son développement personnel.

  • Le 14 septembre 2016 à 13:06 En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Le passif de 27 ans de Blaise Compaoré est très lourd pour le nouveau régime. Les nouveaux dirigeants ne peuvent réussir que si ce passif est soldé : vider tous les contentieux (crimes de tout genre) et éviter de remplir le verre de nouveau. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. L’impunité a la peau dure et cela n’augure rien de bon pour RSS.

  • Le 14 septembre 2016 à 13:30, par SAWINOU En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Quel plaisir de lire cet article ! Reflexions pleines de profondeur et d’humilité. On sent l’expression d’une tête pleine sans grosse tête. Un citoyen averti, qui assume son engagement avec une rare bienveillance. Ni fanfaronnade, ni retribution casuelle, il sème les graines de la vigileance citoyenne, alerte sur les maux de la société. À lire Dr Sondé, j’ai presqu’envi de faire de la politique. Cette Politique qui consite "à donner de son temps et de son intelligeance pour le mieux être de la cité !"ALTRUISTE hein !!! Dommage, beaucoup ne sont pas passé par cette écôle. ENSEMBLE, TOUT EST POSSIBLE !

  • Le 14 septembre 2016 à 13:36, par Kankelen En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Bjr El Gof. J’ai été très sincèrement...,les mots me manquent. Grd merci pour nous avoir tant éclairé sur tant de sujets. Il n’y a plus rien à dire. Tout est propre.
    Salut ceux de Conakry.

  • Le 14 septembre 2016 à 18:14, par caoot En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Compte rendu du conseil de ministre extraordinaire du 14 septembre 2016
    le conseil de ministre en sa séance du 14/9/16 à .......
    Au titre du ministère de la santé, le conseil a examiner la situation actuelle de la CAMEG et pris trois resolution :
    1. au titre du CA : Dr SONDE est nommé PCA/adjoint : il second le PCA et aura pour rôle la rélecture immminentes des textes en vue de son adoption au niveau de l’AN du BF

    2. Dr Koussoubé est nommé DG/ adjoint : il seconde à ce poste DR KADEBA et aura pour mission de l’assister afin de relire les textes de la CAMEG
    3. Dr KONFE est démis de ses fonctions avec poursuites judiciaires immédiates pour avoir induit tout le gouvernement dans l’erreur
    Je propose que Dr SONDE soit le nouveau PCA ou DG de la CAMEG. un point, c’est tout

  • Le 14 septembre 2016 à 18:43, par Aline En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Courage grand frère.

  • Le 14 septembre 2016 à 19:04, par hv En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Sacré Dr.Content de savoir que tu tiens et tu exerces la littérature comme au Rialé de 1986 à 1993.
    Toutes mes félicitation. Je t’appelle dans la semaine

  • Le 14 septembre 2016 à 19:49 En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Voici un bel article plein d’intérêt et vraiment digne d’un intellectuel se haut vol. C’est tout ce qu’on demande a nos cadres de faire. Des interventions opportunes au temps opportun pour éclairer l’opinion publique et proposer des solutions pertinentes et réaliste. Bravo Dr SONDÉ. Du courage et continuez ainsi. Que Dieu vous benisse.

  • Le 14 septembre 2016 à 22:26 En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    il n’y a pas plus intellectuel que celui qui travaille pour son pays et veut qu’il aille de l’avant.les faux intellectuels ou cadre qui sont assis dans les bureaux ils ne font rien et veulent chaque fois créer problème pour les autres, un paysan qui est dans un village reculé et qui arrive à nourrir 100 personnes est plus intellectuels que vous.Mr Sondé intellectuel cadre vous êtes tous. big respecte à vous.ya pharmacien dans pharmacien dès.chaque fois c’est on a bac +7 bac +7 et puis qoui

  • Le 15 septembre 2016 à 08:18, par Zabar En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Grande interview, d’un grand docteur ; grâce à vous l’Afrique espérera. grand merci à vous

  • Le 24 septembre 2016 à 21:40 En réponse à : Dr Issaka Sondé, pharmacien et écrivain : « Si rien n’est comme avant, rien non plus n’est mieux qu’avant »

    Merci pour cette riche contribution HAMADI !

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