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« Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

Publié le mardi 6 septembre 2016 à 11h28min

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« Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a rencontré les acteurs du secteur privé ce 6 septembre 2016, à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur le nouveau cadre d’orientation du développement économique et social, le Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020.

C’est en présence de la ministre de l’Economie, des finances et du développement, Rosine Sory/Coulibaly que le chef du gouvernement s’est entretenu avec les acteurs du secteur privé burkinabè. Cette rencontre avait pour objectif la présentation du PNDES, ainsi que sa stratégie de financement.

Ce plan qui vise une transformation structurelle de l’économie burkinabè au profit du bien-être des populations, compte rendre l’économie plus performante avec un taux de croissance annuel moyen de 7,7%. Ainsi que la création de 50 000 emplois productifs par an. Et pour atteindre ces résultats, le gouvernement compte sur le secteur privé.

D’entrée de jeu, la ministre de l’économie a invité le secteur privé à s’approprier le PNDES parce que c’est leur outil. Pour elle, le Premier ministre avant la rencontre internationale prévue en décembre à Paris, a choisi de tenir cette rencontre au plan national. « Il appartient au secteur privé de dire ce qu’ils vont faire pour la mise en œuvre du PNDES, le rôle qu’ils (les acteurs) vont jouer et ce que le gouvernement devra faire pour les accompagner », confie-t-elle.

Réussir le PNDES grâce au secteur privé

Quant à Osée Gaétan Quenum, Directeur général de Sunu assurances IARD Burkina Faso, l’initiative du gouvernement est salutaire. Après avoir pris succinctement connaissance de ce programme, le gouvernement doit, selon lui « mettre en confiance le secteur privé, demander concrètement ce que nous attendons c’est-à-dire en terme de facilité pour pouvoir apporter une contribution aussi bien dans la production, la création d’emplois et tous les différents secteurs qui ont été envisagés ». Cela, pour apporter une contribution significative au développement du pays.

Pour Paul Kaba Thiéba, dans le document final adopté par le conseil des ministres, il est prévu que dans la période allant de 2016 à 2020, la croissance en moyenne du Produit intérieur brut (PIB) est au minimum de 7,7% avec une cible de 8%. Le PIB étant l’indicateur qui mesure l’accroissement de la richesse nationale. « Nous rencontrons le secteur privé parce qu’il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », laisse-t-il entendre.

Encourager les initiatives privées

Il ajoute que le secteur public, c’est-à-dire l’Etat « met en place les conditions de la croissance à travers les infrastructures publiques que sont les routes, l’énergie, l’environnement des affaires, un système financier efficace pour pouvoir financer l’économie ». Pour lui, ce n’est pas l’Etat qui crée les emplois, ni la richesse, mais le secteur privé. « Ce n’est pas en augmentant le nombre de fonctionnaires que le pays va se développer. Il revient à l’Etat de mettre en place un environnement propice et favorable aux initiatives privées », confie-t-il.

Selon le chef du gouvernement, c’est dans cette démarche que « nous aurons beaucoup d’entreprises dirigées par de jeunes capitaines qui viennent de nos universités, de nos centres de formations professionnelles et techniques, du secteur informel ». Et ce sont ces entreprises qui créeront la richesse et payeront des impôts, afin que l’Etat puisse investir dans les biens communs.

D’un coût global de 15 395,4 milliards de francs CFA, le PNDES est bâti autour de trois grands axes. Il s’agit de réformer les institutions et moderniser l’administration, développer le capital humain et dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois. Par ailleurs les dépenses d’investissement sont de 8 408,2 milliards de francs CFA, avec un besoin de financement complémentaire de 5 570,2 milliards de francs CFA.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 septembre 2016 à 12:23, par paysannoir En réponse à : « Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

    Ce rappel n’est pas très utile. C’est comme si le premier ministre nous disait " il faut que les Burkinabè comprennent que Napoléon avant de mourir était vivant". c’est une lapalissade. Les Burkinabè ont compris ça depuis Maurice Yaméogo. Le développement c’est comme un orchestre ou chaque musicien joue sa partition sous le contrôle d’un chef. Si chacun joue au hasard y a pas de mélodie. Votre rôle est de coordonner les rôles. Si le premier ministre ne maitrise pas la situation, qu’il démissionne.

  • Le 7 septembre 2016 à 13:45 En réponse à : « Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

    Merci à l’internaute paysannoir. Il faut que Paul Kaba Thiéba sache qu’il n’a pas de leçons à apprendre aux Burkinabè et que des milliers, voire millions d’autres Burkinabè sont aussi dotés de toutes les connaissances générales pour occuper sa poste à la Primature. Je trouve que c’est de la pure légèreté qui montre aussi son degré d’intellectualisme. Dommage pour notre pays avec des intellectuels qui raisonne ainsi.

  • Le 7 septembre 2016 à 14:05, par saaga En réponse à : « Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

    le plan national (PNDES) , c’ est bien beau mais c’est celui de la France ou du BURKINA FASO ? Car je perçois pas la pertinence de tenir une rencontre devant profiter au BURKINA en France. Mais bon on aime tous les frais de misions et les vacances à paris !!!

  • Le 7 septembre 2016 à 16:04, par toudou En réponse à : « Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

    "Pour lui, ce n’est pas l’Etat qui crée les emplois, ni la richesse, mais le secteur privé" ah bon ! On vous a voté parce que vous êtes socio-démocrates et vous nous sortez maintenant un discours libéral ! On aurait dû appeler Zeph alors. Parce qu’un social démocrate ne pourra jamais mieux faire le libéralisme qu’un libéral.

  • Le 7 septembre 2016 à 16:06, par toudou En réponse à : « Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

    "Pour lui, ce n’est pas l’Etat qui crée les emplois, ni la richesse, mais le secteur privé" ah bon ! On vous a voté parce que vous êtes socio-démocrates et vous nous sortez maintenant un discours libéral ! On aurait dû appeler Zeph alors. Parce qu’un social démocrate ne pourra jamais mieux faire le libéralisme qu’un libéral.

  • Le 7 septembre 2016 à 17:09, par Logique En réponse à : « Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

    Les déclarations fracassantes du Président de l’Assemblée nationale sur le gouvernement ont mis à nu les traditionnelles querelles de leadership et de clans qui opposent les principaux tenants du pouvoir burkinabè. En reprochant au gouvernement de n’avoir pas d’imagination et d’audace pour impulser le développement à la satisfaction des populations, le président de l’Assemblée ne se tire t-il pas une balle dans le pied ? En sa qualité de deuxième personnage de l’Etat et du parti au pouvoir le MPP dont il assure la présidence par intérim suite à l’élection de Roch Marc Christian Kaboré à la Présidence du Faso, le président de l’Assemblée nationale doit comprendre qu’il est comptable de l’échec ou du succès du régime MPP en place. Tout le monde sait que la moitié des ministres actuels au gouvernement ont été proposés par lui. Donc, si ce gouvernement est incompétent, il en est le premier bouc émissaire. Il devrait faire son auto critique pour voir s’il n’a pas promu ministres des personnes nulles sur la base de sentimentalisme, régionalisme et favoritisme exagérés. Dans les pays émergents et même africains où l’on privilégie la compétence dans les nominations, on ne propulse pas des cadres de moins de 50 ministres si ces derniers n’ont pas fait au préalable leurs preuves dans la gestion de l’administration publique comme directeur, secrétaire général etc. En France par exemple, on ne change pas au hasard à chaque remaniement ministériel les secrétaires généraux des ministères qui sont la mémoire du ministère et qui généralement sont des administrateurs confirmés sans inféodation politique. Le MPP a mal compris l’exercice du pouvoir public qu’il confond à un pouvoir personnel et de parti. Les Américains ont même abandonné ce vieux système qui consistait pour le parti au pouvoir à placer ses militants aux postes administratifs de l’Etat du sommet au plus bas échelon décentralisé. Mais le MPP excelle dans cette pratique désuète digne des dictateurs des temps révolus et est en train de mener une politisation à outrance de l’administration publique. Il n’est donc pas étonnant que le gouvernement MPP échoue au vu et au su de tous les Burkinabè dont les yeux sont grandement ouverts et qui rejettent la pensée unique et la patrimonialisation du pouvoir. Alors, le MPP peut rectifier le tir en formant un autre gouvernement avec des personnes qui ont fait leurs preuves dans la gestion responsable de l’administration publique. La gestion des ressources humaines ne se fait pas avec la dictature, mais le dialogue, l’écoute et une capacité à concevoir et appliquer des solutions justes et durables aux problèmes.

  • Le 8 septembre 2016 à 00:00, par OUEDRAOGO AMADOU En réponse à : « Il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », dixit Paul Kaba Thiéba, s’adressant aux acteurs du secteur privé

    MR le PREMIER MINISTRE votre projet est tres ambitieux pour etre realiste.Ou allez vous trouver plus de15 mille milliards pour financer le developpement. Mais comme il n est pas interdit de rever je pense que tout ira au mieux dans le meilleur des mondes possibles

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