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Le SYSFMAB : Le 5e congrès se tient les 2 et 3 septembre à Ouaga

Publié le samedi 3 septembre 2016 à 14h00min

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 Le SYSFMAB : Le 5e congrès se tient les 2 et 3 septembre à Ouaga

Le Syndicat des sages-femmes, maïeuticiens d’Etat et accoucheuses du Burkina a ouvert son 5e congrès au Centre d’éducation ouvrière à Ouagadougou. Du 2 au 3 septembre, ils sont environ une trentaine à prendre part aux travaux dont l’objectif principal est de réfléchir sur le thème « Mobilisation sociale, un déterminant pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Burkina Faso : SYSFMAB joue ta partition dans la communauté ».

Après la restitution des résultats d’une évaluation qualitative des prestations de la sage femme à travers tout le pays, l’idée de la création d’un syndicat spécifique pour les sages-femmes, maïeuticiens et accoucheuses a germé en 1996. « Ces résultats ont mis en exergue une insuffisance de sages-femmes, une mauvaise qualité des prestations, de matériels et l’absence totale de motivation », a déclaré la secrétaire générale sortante du SYSFMAB, Mariam Tiemtoré.

Alors, un groupe de sages-femmes ont décidé de créer un cadre de concertation pour contribuer à améliorer cette situation. C’est ainsi que le 27 septembre 1997 s’est tenu le congrès constitutif mettant en place cette organisation unique afin de regrouper les sages-femmes, maïeuticiens et accoucheuses. Depuis lors et ce malgré les difficultés, le SYSFMAB n’a cessé d’entreprendre des actions pour améliorer l’état de santé des mères et des enfants et leurs conditions de vie et de travail.

Et aujourd’hui, 2 septembre 2016 marque l’ouverture de son 5e congrès dont la tenue a connu beaucoup de report pour des raisons indépendantes de leur volonté. Le thème de ses assises est « Mobilisation sociale, un déterminant pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Burkina Faso : SYSFMAB joue ta partition dans la communauté ».

Selon Mme Tiemtoré, ce thème vise à déterminer les défis et les priorités pour la réduction de la mortalité maternelle ; insuffler un dynamisme nouveau aux sages-femmes et maïeuticiens et accoucheuses. De même, le but est de passer en revue les acquis, forces et faiblesses ; actualiser les textes fondamentaux de base et à renouveler les instances du SYSFMAB. Consciente que ces deux jours ne suffirons certainement pas pour passer en revue leurs préoccupations, la secrétaire générale sortante a assuré qu’avec la volonté d’avancer, ils pourront réaliser l’essentiel. « Nos maternités et nos services de santé reproductive sont déshumanisés et souffrent de racketages tous azimuts au su et au vu de tous. Il faut que cela change.

Et le SYSFMAB peut opérer des changements qualitatifs avec le concours de vous tous et toutes », a-t-elle laissé entendre. « La gravité de la situation nous invite à conjuguer nos efforts, nos forces, dans l’optique d’une synergie d’action afin de diminuer le nombre de décès maternels et infantiles », poursuit-elle. Et de conclure « Faisons en sorte et je vous le demande du fond du cœur, qu’aucune de nos filles et sœurs ne soit plus jamais exposée à ce douloureux paradoxe : perdre la vie, en donnant la vie ».

« Le SYSFMAB et le mouvement syndical en général doivent travailler et exiger des gouvernants une réelle volonté politique forte pour une grande mobilisation sociale », a, pour sa part, martelé le représentant du président de mois des centrales syndicales du Burkina, El Hadji Inoussa Nana. Selon lui, pour atteindre ces objectifs, il faut avoir des organisations syndicales fortes, unies et indépendante. C’est pourquoi, profitant de la tribune, M. Nana a salué déjà les actions de l’Unité d’action syndicale et lancé un appel à tous les dirigeants du monde syndical du Burkina pour qu’ils restent unis comme ils l’ont toujours fait. Car, explique-t-il, « c’est dans l’union que nous arriveront à relever nos défis ».

Cette rencontre sera mise à profit pour faire le bilan du bureau, dégager les acquis ainsi que les insuffisances de l’organisation, formuler des recommandations pour les actions futures et procéder au renouvellement du bureau.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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