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Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

Publié le dimanche 28 août 2016 à 23h56min

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Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

Depuis le 12 mai 2016, la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels Génériques et des Consommables Médicaux (CAMEG) traverse une crise inédite au pays des Hommes intègres. Les tenants et aboutissants de cette crise ont déjà fait l’objet de nombreux écrits et chaque citoyen s’est déjà fait sans doute sa petite opinion.

Dans cet embrouillamini total qui n’a que trop duré, les spectateurs médusés observent les gladiateurs des temps nouveaux en attendant le dénouement final du combat sans gloire. D’une part le Ministère de la santé convaincu de ses actions et d’autres parts, le PCA et le Directeur Général de la CAMEG sûrs de leurs droits et qui n’entendent point se laisser abuser. Si on n’y prend pas garde, cette querelle pourrait entrainer les mêmes conséquences que la querelle des deux lézards d’Amadou Hampâté Bâ. Le résumé de ce conte est à peu près le suivant.

Il y a bien longtemps, au temps où les hommes et les animaux parlaient la même langue, un chef de famille vivait avec sa veille maman, un chien, un cheval, un bœuf, un bouc et un coq.
Un jour, on vient annoncer au chef de famille, la mort de son ami d’un village lointain. Pour lui rendre un dernier hommage, il décide de se rendre aux funérailles. Il recommande alors à son fidèle chien : "veille sur ma mère, ne quitte pas le seuil de sa porte, et si tu as besoin d’aide, appelle les autres animaux". Et il partit.

Quelques jours se passèrent sans incident. Un matin, le chien entend un drôle de bruit dans la case : ce sont deux margouillats qui au plafond, se disputaient le cadavre d’une mouche. Le chien voudrait intervenir mais il ne peut quitter sa place conformément aux ordres du maître. Pour séparer les belligérants, il appelle à la rescousse le coq, qui fit fi de la demande. De même pour le bouc, le cheval et le bœuf. Tous estimèrent de peu d’importance une querelle de deux lézards et refusèrent d’intervenir pour séparer les deux protagonistes. Dépité, le chien leur dit : " il n’y a pas de petite querelle, tout comme il n’y a pas de petit incendie".

Pendant ce temps, les lézards continuèrent à se battre, tant et si bien que l’un deux tomba sur la lampe à huile, qui mit le feu au lit de la veille maman. Un incendie se déclara. Les voisins sauvèrent de justesse la vieille dame, mais elle était toute brûlée.

Un jeune est alors envoyé en urgence au village lointain sur le dos du cheval pour prévenir le fils. Il court, galope toute la journée, sans laisser le cheval reprendre son souffle ! Prévenu, sur le champ, le fils enfourche le cheval, le jeune en plus et revient vite à la maison. Par cette journée folle sans repos aucun et le surpoids, le cheval est fourbu et meurt d‘épuisement. "Ah, dit-il au chien, j’aurais dû t’écouter et séparer les deux lézards" ! "Je te l’avais dit, dit le chien, il n’y a pas de petite querelle, tout comme il n’y a pas de petit incendie ».

Pour guérir la vielle dame, le marabout recommande d’enduire les brûlures de sang de coq et de boire le bouillon fait avec la chair du coq. On sacrifia alors le coq ! Avant de mourir, le coq dit au chien : "tu avais raison, j’aurais dû intervenir tant qu’il était temps " ! Je te l’avais dit, dit le chien, il n’y a pas de petite querelle, tout comme il n’y a pas de petit incendie ".

La vielle dame n’a pas survécu à ses brûlures. A ses funérailles, comme le veut la coutume, on sacrifia le bouc. Le bouc, en passant près du chien lui dit : "Comme je regrette de ne pas avoir fait le nécessaire " ! "Je te l’avais dit, dit le chien, il n’y a pas de petite querelle, tout comme il n’y a pas de petit incendie ".

Quarante jours après l’enterrement de la vieille dame, une cérémonie rassembla tout le village et les habitants des villages voisins, c’est la tradition. Pour nourrir tout ce monde, le fils tua le bœuf et un grand festin fut préparé. Avant de mourir, le bœuf dit au chien : "Si j’avais su que ça finirait ainsi, j’aurais séparé les lézards " ! "Je te l’avais dit, dit le chien, il n’y a pas de petite querelle, tout comme il n’y a pas de petit incendie ". Le chien reçut sa part du festin.
La morale de cette histoire est qu’il ne faut point négliger les petits conflits, sinon tout le monde pourrait en souffrir et en pâtir. A petite cause, grands effets et grandes conséquences souvent dramatiques. Il faut donc toujours intervenir à temps.

Pour revenir à la situation actuelle de la CAMEG, vue sa fonction régalienne dans le système sanitaire du Burkina Faso, il est vraiment temps que les plus hautes autorités sifflent la fin de la récréation conformément aux textes et droit en vigueur. Cette situation lamentable, cette tragi-comédie ne saurait perdurer sans une répercussion désastreuse sur le système sanitaire national. Le principal perdant, ce sera le Burkina Faso, la pauvre population et de loin avant ceux qu’on dit vouloir boire le lait ou manger la vache.

La CAMEG est née de la volonté des autorités burkinabè de doter le pays d’une structure sûre et efficace en matière d’approvisionnement en médicaments essentiels génériques (MEG) de qualité dans l’esprit de l’Initiative de Bamako. Depuis 1992, date de sa création, la CAMEG n’a cessé de gravir les échelons de la croissance. Autrefois établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) de 1992 à 1997, aujourd’hui Association à but non lucratif (ASBL), la CAMEG est parvenue, en dépit des multiples chocs, à gagner en notoriété et à se faire une place et une réputation indéniables au niveau international, grâce à une gestion innovante et efficace de ses dirigeants successifs. Aujourd’hui, elle est vraiment une fierté nationale et sans conteste une référence sous régionale voir africaine en matière de centrale d’achat de médicaments bien performante.

Cette prouesse est consécutive au génie de l’ensemble des acteurs ayant animé la CAMEG mais aussi à la clairvoyance, à la vigilance, à la lucidité de ceux qui en 1997 ont osé proposer la transformation des statuts de la CAMEG d’EPIC en ASBL dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. La cerise sur le gâteau fut l’ouverture de la CAMEG au privé à travers la délibération N°44/CAMEG/7e session du conseil d’administration (CA) réuni à Ouagadougou le 08 Mai 2000. En divers, deux points inscrits à l’ordre du jour : le contrat du DG qui arrivait à terme le mois suivant (Juin 2000) et le renouvellement du mandat des administrateurs. Le même jour, la délibération N°45/CAMEG/7e session du même CA, renouvela le contrat du directeur général de la CAMEG pour une durée de cinq (05) ans renouvelable. Notons que c’est la même approche qui a prévalu lors du renouvellement du contrat du DG actuel de la CAMEG lors du CA du 12 mai 2016.

Toujours, lors du CA du 08 mai 2000, il a été également modifié l’article 9 des statuts en ce qui concerne la durée du mandat des administrateurs et des membres du comité de supervision passant deux (02) ans renouvelable à trois (03) ans renouvelables (délibération N°46/CAMEG/7e session de 08 Mai 2000). Ce statut hybride arrangeait et rassurait toutes les parties prenantes notamment les PTF et les fournisseurs de la CAMEG dans la mesure où cela réduisait considérablement l’immixtion du pouvoir dans le fonctionnement de la structure. Le Burkina Faso venait d’oser inventer un statut. Dès lors, depuis le 08 mai 2000 à nos jours, soit 16 ans durant, la CAMEG a été régie par ces statuts qu’on qualifie aujourd’hui de "bidons".

Avec les même statuts, elle est passée successivement et radieusement du stade nouveau-né, au stade nourrisson, puis de l’enfance et à l’adolescence sans retard de croissance staturale, ni pondérale.
Pour preuve, d’une seule agence commerciale en 2000, aujourd’hui, la CAMEG couvre tout le pays à travers un réseau de 10 agences commerciales déployées sur 08 des 13 régions que compte le Burkina Faso, avec une capacité de stockage moyenne de 1 700 mètres carrés. A l’âge adulte, elle espère étendre sa présence dans toutes les 13 régions du territoire national.

La performance de la CAMEG ne fait donc l’objet d’aucun doute et le meilleur résultat financier a été obtenu en 2015 soit un résultat net bénéficiaire de 1 709 121 148 FCFA (une hausse significative de 411 342 540 FCFA !).

N’est-ce pas tout cela qui vaut à la CAMEG sa malheureuse situation actuelle ? Ce résultat reluisant ne créé-t-il pas de la convoitise mal cachée ? Toujours est-il qu’il faut vite trouver une solution. Cette cacophonie ne saurait perdurer sans une répercussion dramatique sur la santé des populations. Elle ne rassure ni les PTF, ni les fournisseurs. Or la CAMEG fournit en MEG près de 90% des besoins des structures sanitaires publiques au Burkina Faso. La moindre défaillance de la CAMEG compromettrait littéralement toute la politique pharmaceutique nationale, la politique sanitaire actuelle mais aussi toute la politique actuelle de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, programme phare du présent mandat présidentiel.

Pourquoi alors ce silence complice au sommet de l’Etat ? Est-ce vraiment une lutte de clans au sommet comme il se susurre ?

Il faut absolument que les principaux protagonistes se mettent autour de la table pour échanger et fumer le calumet de la paix sous l’arbitrage stricte de la justice renaissante pour l’intérêt supérieur de la nation et le bien-être des populations. Il suffit de finaliser au plus vite les nouveaux textes de la CAMEG initiés au cours de la transition et ensuite veiller à ce que les Hommes qu’il faut soient à la place qu’il faut. Ce ne sont pas seulement les textes bien élaborés qui font la qualité et la force d’une entreprise ou d’une institution mais aussi et surtout la valeur morale, les qualités intrinsèques, les compétences techniques des Hommes qui l’animent. De nombreuses entreprises aux textes irréprochables ont été créées au Burkina Faso mais ont connu un sort funeste par la seule cupidité et la gloutonnerie sans borne des premiers responsables.

Parfois, ne rien faire est de loin meilleur qu’une intervention incertaine, hasardeuse et désastreuse. Il faut veiller à tout prix à la dépolitisation des institutions et des sociétés. Le Burkina Faso revient de loin. Il faut savoir tirer les leçons du passé pour sereinement se projeter sur l’avenir. Quand la politique et le politique entrent dans les institutions et les sociétés, alors s’installent solidement le copinage, l’amateurisme, le laxisme et l’impunité. L’efficacité et le rendement s’enfuient le plus souvent par la porte de laquelle s’engouffrent l’échec programmé et inéluctable, la faillite et son corollaire de déflatés à l’avenir incertain.

Que la sagesse et l’intérêt supérieur de la nation prévalent en toute circonstance pour que la CAMEG, ce joyau national poursuive sa croissance radieuse et que "par reflexe et sans complexe" elle mette à la disposition des populations des MEG, sûrs, efficaces et accessibles !
Le peuple souverain en bénéficierait !
Au plus vite, la fin de la crise !

La Pharmacie citoyenne
Dr Issaka SONDE
Pharmacien
Email : issaksonde@hotmail.com

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Vos commentaires

  • Le 28 août 2016 à 20:49, par Vrai En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Je vous félicite cher SONDE.
    Tout est clair. Moi-même je pensais bien la même chose.

    Avec les soins gratuits accordés aux enfants et aux femmes enceintes, figurez-vous que l’Etat va dégager du Mago. Walaï, le ministre veut lécher sa main. Mais, c’est qu’il s’y prend trop en ’’con’’ excusez-moi le terme.

    Vraiment, on a trop mal au Burkina !

  • Le 28 août 2016 à 21:20, par vive !!!kogoloweogo.co. En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Je me demande mm si ce mvmt pili pambe n,insulte pa la mémoire de nos martyrs.mais ils ont raison car chaque peuple mérite des dirigeants

  • Le 28 août 2016 à 22:06 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Merci monsieur pour votre contribution. vivement que le Ministre se réveille avant même que le PM ou le Président n’intervienne.

  • Le 28 août 2016 à 22:20 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Ce que beaucoup d’intervenants ne savent pas, ce que la CAMEG est une référence en Afrique et mème dans le monde en dépit des récriminations faites sur ses textes ! Le seul problème de la CAMEG, c’est le fait que les structures étatiques(CHU, CHR, DS) ne payent pas leurs créances. Quant on lit le forum, on a l’impression que la CAMEG est mal gérée et que le ministre est venu pour corriger cela ! Il faut expliquer à l’opinion que cette manière de présenter la situation est malhonnête !!!On dirait que ce qui marche bien gênent les burkinabè ! Le ministre pouvait contrôler la gestion de la CAMEG sans cette mauvaise pub ! Donc c’est lui ou rien !!!!

  • Le 28 août 2016 à 22:56 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Merci Dr Sonde pour cette réflexion pertinente. A savoir si le Président RCK et son gouvernement anticipent si l’ impact probable d’une perturbation au sein de la CAMEG si la santé de la population. Le programme gratuité qui est un enjeux clé de son mandat est déjà compromis. Vivement que la justice sonne la fin de la récréation avec ce ministre qui fait trop à sa tête. L’ intérêt général d’abord avant les intérêts individuels égoïstes. Dans ce pays depuis la fin de la révolution les gens pensent à eux mais pas au pays. C’est vraiment dommage pour un pays qui veut sortir du sous développement.

  • Le 28 août 2016 à 23:24, par Tibila En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Espérons simplement que Smaïla OUEDRAOGO t’entendra et mettre un peu d’eau dans son vin. Qu’ils évitent surtout de nous prendre pour des nez percés.

    Si les textes de la CAMEG ne sont pas adaptés la logique recommande de revisiter ces textes et non changer de DG. Y’a t-il quelles urgences à précipiter les choses ? Ce qui est énervant dans tout ça c’est que les anciens de la maison qui devraient dire la vérité au ministre sont ceux là qui le soutient dans son projet, je fais simplement allusion à Dr KONFE Salifou, brillant cadre, qui s’est laissé embarqué dans cette histoire. Qu’il se dise simplement que les ministres passent et que le ministère de la santé est éternelle.

    Tout ceux qui dénoncent ce braquage administratif sont actuellement traité des nostalgiques du régime COMPAORE comme s’ils faisaient mieux que ce dernier.

  • Le 28 août 2016 à 23:28 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Vive le PCRV ! Ce parti visionnaire qui avait prédit que le pouvoir de Blaise ne peut être renversé ni par la voie électoraliste, ni par des réformettes ; Il a été taxé d’incivisme ; Le temps lui a donné raison. En quoi un régime parlementaire changera fondamentalement le quotidien des Burkinabè ? seule la RNDP peut nous sauver

  • Le 28 août 2016 à 23:50 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Que le ministre s’en tienne à la décision rendue par la justice , comme ça il va continuer à garder son poste.dans le cas contraire, il peut s’entêter et il connaîtra le sort que le peuple burkinabé lui réserve. Je pense qu’il est assez intelligent pour savoir qu’on pense déjà à son remplacement.

  • Le 29 août 2016 à 01:16, par kekule En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    ce ministre doit savoir qu’il y a eu des gens qui l’ont devancé dans la fonction de ministre de la santé et après lui on aura toujours des ministres de la santé. s’il n’a rien à proposer pour améliorer le système sanitaire faudrait pas qu’il remettre en cause les acquis engrangés par ces prédécesseurs.le secteur pharmaceutique est un secteur très sensible.jamais on a eu un ministre de santé arrogant,stupide qui n’écoute personne.

  • Le 29 août 2016 à 04:31 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Ce que le Ministre veut faire est connu de tous ; il veut traire la vache à lait qui a presque doublé son bénéfice sous les actuels dirigeants.

  • Le 29 août 2016 à 04:46, par 10sur10 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Félicitations pour cet bel article, Dr Sondé !
    Dans la tête de nombreux Burkinabé, tout ce qui a été fait sous la Transition. Certes le DG actuel est issu d’un bras de fer du personnel qui a permis une promotion interne du plus méritant au poste. Après de 3 ans d’incertitudes engendrées par une gestion calamiteuse d’un DG aventurier, les fondements de la maison Cameg ont été ébranlés mais les résultats 2015 montrent que la structure qui fait honneur au BF en AFRIQUE reprend sa marche en avant. Elle bénéficie de la confiance des institutions internationales pour l’approvisionnement d’un groupe de pays africains en produits de santé vitaux .
    Au delà de toutes les manoeuvres surnoises et déloyales orchestrées par l’incompétent ministre de la santé et ses activistes qui polluent les réseaux sociaux avec les écrits nauséabonds, versant dans la délation et champions des intrigues, vomissures d’un activisme syndical sans foi ni loi, le PCA Kouyaté et son équipe dont le très intègre DGPML débarqué par Smaila, ont pris leur responsabilité devant l’histoire pour sauver la CAMEG du joug des aventuriers dont le seul leitmotiv de placer leur proches dans les boîtes dites juteuses.
    J’en appelle au Président Rock, pour mettre de l’ordre dans le pays car les attitudes clivantes, ne font que saigner le pays de ces compétences. Kadeba, Bocar, Semdé sont des cadres que pays va perdre au profit des institutions contre lesquelles nous voulons engager la bagarre. Moi qui vous écris, déçu par les choix du ministre, de l’attitude des promus lors des débats importants, j’ai compris que je perdais mon temps, j’ai pris le chemin de l’étranger pour monnayer mon expertise ; la saignée ne fait que commencer.
    Le pays se construira avec ses fils et filles les plus armés et les plus compétents pour faire face aux grands défis. Le BF est au dessus de toute considération, toute idéologie et de toute appartenances soit ethnique, religieuse ou régionale.

  • Le 29 août 2016 à 05:00, par Burkindi En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Je commente tres tres rarement sur ce forum mais je valide cet écrit.
    Merci Dr Sondé.
    Que Dieu benisse le Burkina Faso.

  • Le 29 août 2016 à 09:22, par Dedegueba SANON En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    N’oubliez pas que " lorsqu’un âne veut te terrasser tu ne vois jamais ses oreilles".
    Je sens que l’âne CAMEG va culbuter mal ...un "Zorro" autoproclamé du ministère de la santé.

  • Le 29 août 2016 à 09:24, par YARBILA En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Comment un Peulh peut-il arriver à éclairer la lanterne de la population sur les conséquences de cette querelle à partir d’une histoire bien connue ? surement qu’il est resté longtemps quand il gardait les bœufs à côté de mon grand père le yarnaaba.
    Je te kiff pour ta manière douce et sans accusation pour la résolution de ce problème. Vivement que la Cameg continue d’approvisionner nos services de santé en médicaments de qualité et sans trop de rupture. Sinon...à l’eau toute la politique sanitaire du pays y comprit le programme présidentiel..
    Vraiment que le dialogue s’installe et que chacun mette de l’eau dans son vin. On s’en fout de qui a raison, vos raisons ne soignent ni le Peulh ni son maître Yarga.

  • Le 29 août 2016 à 09:28 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    merci docteur de d’éclairer davantage ! vivement que les premiers responsables de ce pays sifflent la fin de la récréation. sauvegardons nos acquis.

  • Le 29 août 2016 à 10:06, par Naboho Lassina En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    La C.A.M.E.G. étant une structure beaucoup sensible,actuellement elle se porte bien ,grace aux dirigeants qui assurent la gestion de celle ci .Je ne comprends pas pourquoi vouloir changer,
    cette équipe performante.

  • Le 29 août 2016 à 10:12 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    comment une une association pour n est pas dire un privé peut avoir le monopole d état la cameg fonctionne comme une société d état ce qui n est pas normal .

  • Le 29 août 2016 à 10:16, par YANG En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    en 2011, pour une affaire de gifle entre élève a Koudougou qui n’a pas été bien géré, le Gouvernement de Tertus Zongo est tombé, il croit qu’il faut couper la main gangrenée parce que d’autre scandales suivront, PADS et autres

  • Le 29 août 2016 à 10:28, par Nongasida En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Félicitations au Dr Konde. Les résultats de la CAMEG en 2015 sont le fruit des efforts de l’ensemble du personnel de la structure. L’ancien PCA et son CA avait une noble mission de corriger les insuffisances des textes de la CAMEG, le DG actuel à été recrute dans cet objectif principal. Il ne restait pas beaucoup pour relever ce défi. Une fois la situation régularisée, le DG pouvait être reconduit dans le nouveau processus. Pourquoi a t-on précipiter le renouvellement de son contrat pour 3 ans ? Le tir groupé sur le ministre de la santé est un comportement purement hypocrite, on lui attribut l’intention de vouloir placer une personne de son choix. Quand on veut tuer son chien on l’accuse de rage, soyons honnête un jour, Dr Kouyate, Pr SEMDE et Dr Kadeba savent très bien pourquoi ils se battent, ils savent surtout pour les premiers se qu’ils ont fait au pauvre ministre. Il est jeune et il ose, je vous prie Mr le ministre de continuer à nous montrer que plus rien ne sera comme avant.

  • Le 29 août 2016 à 10:39, par Lustre En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Merci docteur pour nous avoir éclairé sur ce feuilleton de la CAMEG. Plus encore, merci pour cette leçon de vie pour les jeunes générations à travers l’ histoire de la querelle des deux lézards d’Amadou Hampâté Bâ.

  • Le 29 août 2016 à 10:48, par Parkot En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Tout ça pourquoi ? Nous avons beaucoup de chantier dans ce pays. Avec les compétences de Dr KADEBA mis en avant, je pense que ce dernier n’avait pas besoin de agripper à ce poste que quelqu’un d’autre a dû lui cédé malgré lui avant la fin de son contrat. Il paraîtrait qu’un jour, quelqu’un ait traité Dr KADEBA de quelqu’un qui n’est pas humble et surtout <>. A la place de Dr KADEBA, je me conduirais de manière à ne pas donner raison à ce dernier. "Si le Seigneur ne bâti la maison, c’est en vain que travaillent les ouvriers". Le Dr KADEBA est jeune, compétent et a l’avenir devant lui. Pas la peine qu’il se fasse griller à la première occasion. C’est mon humble avis.

  • Le 29 août 2016 à 10:51 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Félicitations pour cet écrit il faut que les plus hautes autorités se prononcent vite pour ne pas mettre en péril la santé de nos populations car les ruptures en médicaments ne manqueront pas les prochains mois et cela à cause des intérêts personnels, égoïstes et partisans. Le ministre de la Santé à vouloir coute que coute outrepasser les textes et placer ses proches, la gratuité des soins est vouée à l’échec. Je pleure pour le secteur pharmaceutique de mon pays qui est entrain de sombrer avec l’entêtement du Ministre de la Santé qui a déjà décapité la DGPML où tout fonctionne au ralenti et dans sa logique à remettre en cause les acquis de la CAMEG qui est une référence dans la sous-région où d’autres pays viennent s’enquérir de l’expérience du Burkina . La CAMEG actuellement inspire confiance aux PTF d’où leur l’alignement pour l’approvisionnement des médicaments de tous les programmes prioritaires (Programme de lutte contre le VIH /sida, nutrition, tuberculose, paludisme etc ….. On avait applaudi pour la nomination de ce jeune ministre mais c’est la déception totale de bon nombre d’agents de santé actuellement par les agissements du premier responsable du ministère. C’est le wait and see ;

  • Le 29 août 2016 à 11:53, par Al pacino En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    moi,je voudrais poser une seule et unique question à ces Hommes de mauvaise foi qui ne ratent plus aucune occasion de s’en prendre au ministre de la santé:comment le sieur Kadéba est-il arrivé à la tête de la CAMEG ?On se rappelle fraîchement que sous la transition c’est un certain Dr Compaoré qui avait été promu à la tête de l’institution et c’est suite à la protestation du personnel que Kadéba a été nommé.Mais pourquoi s’accroche t-il tant à ce poste ?
    Mr Kadéba autant ton prédécesseur t’a céder son fauteuil autant tu céderas le tien à ton tours.Laissez le jeune travailler,les Bocar Kouyaté sont scotchés au ministère depuis belle lurette à favoriser ses amis et autres et il est temps que vous débarasser le plancher pour la jeune génération qui ne cherche qu’à travailler
    Le ministre de la santé sait mieux que quiconque que l’heure est à la bonne gouvernance et ne peut s’hasarder à vouloir traire la CAMEG,il veut simplement faire avancer l’institution,n’en déplaise aux hiboux aux yeux gluants qui rampent à contre courant des nouvelles aspirations du peuple.

  • Le 29 août 2016 à 15:35, par IBK En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    En réalité n’y a pas de crise à la CAMEG. C’est le Ministre de la santé qui a créer sa crise et il cherche des arbitrage en sa faveur pour atteindre son obscur dessein. C’est une stratégie connue de tous les magouilleurs, on s’arrange pour engendrer une bagarre et dans les tentatives de médiation, on s’arrange à retourner la situation en sa faveur. C’est une attitude qui ne saurai être toléré au sommet de l’Etat.
    La cascade de textes et de décisions prises à l’initiative du ministre de la santé montre que nous ne sommes pas dans une situation de sérénité qui peut augurer des lendemains meilleurs. Je vois des interventions à l’emporte pièce pour justifier la forfaiture en cours. Chacun sera comptable devant l’histoire de son action. Le gouvernement MPP est entrain de semer la graine de sa fin de règne car le secteur de la santé est la poudrière qui va embraser tout le pays : les cadres sont démobilisés, les agents découragés des conditions de travail, des responsables en standby, et le ministre qui a perdu le Nord !
    La gratuité des soins est un échec programmé car les formations sanitaires sont à cours d’argent pour renouveler le stock (une seule allocation depuis juin). Pire on aura un système où le médicament viendrait à manquer car aucun travail de planification n’a été élaboré pour soutenir l’approvisionnement pharmaceutique et la sécurisation des produits de la gratuité.

    Honte à ceux qui font moins bien que leurs devanciers !

  • Le 29 août 2016 à 16:01, par Un citoyen En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Vraiment un très bel article. La seule question qui n’a pas été posé est celle de la durée du contrat comme l’a relevé un internaute notamment Nongasida. Pourquoi n’avoir pas simplement prolongé le contrat pour un an ; le temps de toiletter les textes et d’organiser un recrutement en bonne et due forme. On aurait éviter tout ce tapage qui ne fait pas honneure au pays. Vivement que les autorités trouvent la bonne solution au profit d u bien être des populations burkinabè.

  • Le 30 août 2016 à 17:03 En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Enfin, un peu de lumière sur cette affaire. La CAMEF était donc un EPIC, propriétée de l’Etat et, des fonctionnaires de passage au sommets de nos ministères l’on transformée en Association, leur Association. Voilà donc toute la vérité. Aujourd’hui, d’autres fonctionnaires ne voulant pas accepter cet état de fait, décident que l’Association appartient à l’Etat et c’est parti pour la guéguerre. C’est bien cela le système de la compaorose (patrimonisation de l’Etat par des intérêts privés). Pour mettre un terme à cet confit d’intérêt, il faut bien que l’ASCE fasse un audit du passage de la CAMEG d’EPIC en Association (reputée selon la loi appartenir aux associés ; l’Etat ne pouvant en être un) et de toutes les autres escroqueries du genre SUKA, etc.

  • Le 1er septembre 2016 à 15:27, par lol En réponse à : Crise à la CAMEG : Attention, il n’y a pas de petite querelle !

    Je ne comprend pas les gens de mon pays ! vous voulez le changement, vous l’avez eu. Quoi encore ? je suis d’avis avec ceux qui pensent que ce ministre est impulsif il manque de patience en effet, chose qu’il doit revoir dans sa façon de gérer.
    Faire appel a des professionnels pour revoir de fond en comble le statut et les antécédents et demander conseil à ses conseillés aurait été la bonne décision à prendre. Qu’il s’en souvienne pour la prochaine fois.
    Monsieur le Ministre ce pays n’est pas encore prêt pour un changement et des gestions claire. Chacun pense à son ventre d’abord et le pays après, sinon pourquoi des gens ont votés le CDP après le désastres de l’insurrection ? qui pouvait croire que le CDP allait voir le jour à nouveau ? Mais il y’a des gents dont le repas journalier en dépend pour ses gens là le pays vient après.
    Smaïla est révolutionnaire il veut que tout le peuple mange à sa faim et non que d’autres se remplissent les poches Mais c’est ce qui a coûter a TOM SANK.

    Smaïla Va-y molo molo les gens honnêtes qui connaissent ta valeur et ce que tu peut faire pour ce pays ont tous intérêt à ce que tu réussisse dans ta mission. Mais mon conseil phare de tous les jours est "calm down".

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