Après plus de 30 ans d’existence, le fonctionnement du Bureau burkinabè du droit d’auteur n’est pas toujours bien perçu du public, pas même des artistes affiliés. On assiste régulièrement à une levée de boucliers contre l’institution qui est accusée de gruger des créateurs des œuvres de l’esprit.

La trouvaille de l’institution que dirige Wahabou Bara, pour une meilleure visibilité de ses actions, c’est la rentrée du droit d’auteur. La première édition se tiendra les 21,22 et 23 septembre à Ouagadougou. La rentrée est subdivisée en deux phases. La première, les Journées du droit d’auteur seront l’occasion pour l’institution de s’ouvrir au public à travers des journées portes ouvertes. Des conférences sur la répartition du droit d’auteur et des droits voisins, sur la coopération entre le BBDA et la douane ; et bien d’autres activités sont également prévues lors de ces journées.

Le deuxième volet de la rentrée, ce sera la nuit du droit d’auteur le 23 septembre. A cette occasion, une soirée gala est prévue en vue de mobiliser des fonds dans l’optique de constituer une mutuelle pour les artistes âgés de plus de 60 ans.

« La rentrée du droit d’auteur a pour ambition de se positionner comme l’événement d’intégration des créateurs, toutes catégories confondues ; un événement qui va réunir les producteurs et les consommateurs de la création artistique et littéraire », a expliqué le directeur général.

Revenant sur la crise qui a secoué l’institution avant sa prise de fonction, Walib Bara a déclaré que lui et son équipe ont essayé d’évacuer les facteurs de la crise. Ainsi un audit général interne de l’institution est prévu début septembre. « La crise est derrière nous », a dit le premier responsable du BBDA pour qui il faudra désormais travailler dur pour redorer l’image de l’institution fortement écorchée, aussi bien par les artistes que certains membres du personnel.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net