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Des « ouvriers de la plume et du micro » à l’école du web journalisme

Publié le lundi 22 août 2016 à 23h20min

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Des « ouvriers de la plume et du micro » à l’école du web journalisme

Le numérique a révolutionné la manière de faire du journalisme et par conséquent, demande de nouvelles compétences aux journalistes qui doivent savoir capter l’information sous forme textuelle, visuelle, audio. Aussi, ils doivent savoir la traiter et la diffuser. Pour permettre aux hommes de média de mieux connaître cette « nouvelle » discipline, le Centre national de presse Norbert Zongo a organisé un atelier de formation au profit d’une quinzaine de journalistes de la presse écrite et audiovisuelle sur le web journalisme. La formation a été assurée du 18 au 20 août 2016 par des professionnels de la communication. Il s’agit du Dr Cyriaque Paré et de Justin Yarga, journaliste indépendant.

Réunis à Ouagadougou à l’initiative du Centre national de presse Norbert Zongo, les hommes de média ont été édifiés sur les enjeux du web journalisme, ses concepts, les nouveaux formats du journalisme en ligne, les règles d’écriture du web journalisme. De même, les participants ont été initiés à la création et à la gestion de blog, comptes You Tube et Twitter, à l’édition d’une vidéo et son envoi vers un service d’hébergement, à l’intégration du code d’une vidéo dans une page web et à son redimensionnement pour l’adapter à la largeur de la page etc.

Pour le formateur principal, Dr Cyriaque Paré, il y a des raisons de se réjouir au vu du déroulement des travaux de l’atelier. « De par les journalistes qui étaient là, il y a eu un intérêt pour ces évolutions professionnelles ». Malgré tout, en trois jours, il est quasi difficile de se mettre pleinement aux nouveaux formats du web journalisme. Ceci, Dr Paré en a conscience. « Le principal intérêt de cet atelier c’était d’initier les journalistes, d’éveiller leur curiosité, leur appétit pour ces nouvelles techniques dans notre métier et de les amener à chercher de par leur propre effort à voir ce qui se fait et comment le faire », a-t-il noté. Toutefois, il est convaincu qu’avec la pratique, les participants pourront conserver et renforcer les connaissances acquises au cours de cette formation.

Et à Justin Yarga de confirmer : « On apprend sur le temps. Et je crois que c’est ce qui a motivé une formation plus pratique. De plus dans les écoles de journalisme, toutes les matières ne sont pas toujours dispensées aux étudiants, sans compter que la plupart de ceux qui sont formés aujourd’hui, sont passés par les écoles de journalisme il y a deux, trois ans ». Du coup, cette formation était une opportunité de partager les connaissances en matière d’outils récents de l’évolution de la pratique du métier. En effet, à en croire M. Yarga, il y a un manque au niveau des journalistes. Mais, dit-il, « Ce n’est pas de leur faute. C’est quelque chose de nouveau qu’il faut apprendre à maitriser ».

Selon lui, les médias sociaux apparaissent de nos jours incontournables tant pour les journalistes de la presse écrite que de la radio, d’abord dans leur travail quotidien de recherche de l’information, mais aussi de diffusion de ce qu’ils produisent. « Nous sommes arrivés à un stade où nous ne pouvons plus diffuser une information, et ne plus se soucier de ce que devient l’article. On parle de plus en plus de journalisme d’impact, et c’est ça l’avantage des réseaux sociaux », a-t-il conclu.
Ainsi, tout bon journaliste doit maitriser les médias sociaux et par ricochet en faire son outil de travail.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Propos de quelques journalistes à l’issue de la formation

François Noudjiram, Journaliste au groupe Horizon FM

Cette formation vient à point nommé car j’ai toujours entendu parler de web, de data journalisme, web documentaire, mais je n’ai jamais pensé qu’un jour à l’autre il pouvait me servir. Dès qu’on m’a appris qu’il y a cette session de formation, je n’ai même pas hésité un seul instant pour venir me former. Et à l’heure où je vous parle, grâce à cette formation, j’ai pu créer mon propre blog, mon compte Twitter, You Tube etc. Il ne me reste plus qu’à mettre tout cela en application. Je saisit cette occasion pour remercier le CNPNZ (Centre national de presse Norbert Zongo, ndlr) qui nous a accordé cette chance et reconnaitre également les compétences de nos formateurs. Je souhaite également que cette initiative se multiplie pour ceux qui se disent journaliste mais qui n’arrivent même pas à ouvrir leur propre compte facebook ou Yahoo. Comme l’a dit Abdoul Diallo, un journaliste qui n’a pas un compte Email est un analphabète. Ceux qui ne s’intéressent toujours pas au web, c’est le moment de vous faire former. Il n’y a aucunement pas de honte dans ça.

Valentine Zoungrana, Rédactrice en chef/ Radio municipale de Ouagadougou

Aujourd’hui, avec cette formation, ce sont des acquis que je viens de capitaliser et que je vais mettre au profit de ma rédaction. En effet, nous avons un site que nous allons désormais essayer d’alimenter avec toutes les stratégies digitales que nous venons d’apprendre. Je ne regrette pas cette formation car depuis longtemps, j’ai toujours cherché à renforcer mes compétences en termes d’outils de journalisme en ligne. Voilà une belle occasion, et comme l’ont dit les formateurs, ailleurs ça se paye. Je me réjouis du fait qu’on ait au Burkina Faso un centre qui forme les journalistes en ligne, de quoi saisir cette opportunité pour venir se former. Car aujourd’hui, les médias sociaux sont incontournables. Et un journaliste qui ne les maîtrisent pas est qualifié « d’analphabète ».

Charles Ouédraogo, Journaliste à la radio Canal arc-en-ciel

Nous avons eu une formation en web journalisme notamment la création, la gestion des blogs, comment mettre en ligne des vidéos, sons et des images. C’était vraiment une très bonne formation. De plus, elle est la bienvenue dans ce sens que moi-même j’avais besoin de cette formation pour développer plus ma carrière de journaliste car aujourd’hui, on ne peut pas se passer du web dans notre métier.

Propos recueillis par ALGS

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