Cette communication a été donnée le 19 août par un cadre du ministère de l’Economie et des Finances et sous la direction du secrétaire général, Abel Somé. C’est après cela que le Premier ministre s’est prêté aux questions et préoccupations des élus municipaux.

Dans la présentation du PNDES, ce sont les points qui concernent surtout les municipalités qui ont été portés à la connaissance des maires.
On retiendra pour l’essentiel que c’est le 20 juillet 2016 qu’a été adopté le PNDES, avec des orientations globales à mettre en œuvre dans la période 2016-2020. Pour sa mise en œuvre effective et son opérationnalisation, il est prévu des plans sectoriels, locaux ou communaux.

Pour le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, ce plan est en totale rupture avec les autres plans de développement mis en œuvre depuis les indépendances et qui jusque-là, n’ont pas permis au Burkina Faso de compter parmi les nations développées. Le PNDES, a-til dit, part d’un diagnostic profond de l’économie burkinabè, avec un taux moyen de croissance d’environ 5,5% de 1990 à 2015. Alors que la population augmente de 3,9% chaque année. Toute chose qui fait qu’il n’y a pas une augmentation de la richesse nationale par tête d’habitant.

Aussi, la vision du PNDES est de transformer la structure de l’économie burkinabè afin d’obtenir une croissance forte, durable et créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social.

Les maires appelés à jouer leur partition

Il a donc appelé les maires à s’approprier le PNDES et à le prendre en compte dans leurs plans de développement local, afin que tous aillent dans la même direction, et qu’à l’horizon 2016-2020, le Burkina Faso table sur une croissance moyenne de 7,7 à 8%.

Le montant évalué pour sa mise en œuvre est de 15 395,4 milliards et les acteurs de son exécution sont : l’Etat ; les collectivités territoriales ; la société civile ; les partenaires techniques et financiers et les Burkinabè de l’extérieur.

Les échanges avec le Premier ministre ont vu les maires évoquer des sujets sur le fonds minier de développement, notamment sa mise en œuvre ; la complexité des procédures pour la mise en œuvre des budgets communaux et la lourdeur dans les passations des marchés ; le financement du PNDES ; l’exploitation artisanale de l’or ; la relecture des plans communaux pour prendre en compte les objectifs du PNDES ; la corrélation entre les objectifs du développement durable et le PNDES ; l’affectation des ressources suffisantes aux collectivités territoriales etc.

Beaucoup d’interventions des maires se sont focalisées sur des problèmes qu’ils rencontrent dans leurs localités respectives. Des problèmes liés à l’état du réseau routier, des infrastructures éducatives et de santé ; de la sécurité et bien d’autres préoccupations locales.

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a salué la diversité des questions et leurs pertinences. Il a rassuré les uns et les autres, quant au fait que ces préoccupations sont prises en compte dans le cadre de l’action gouvernementale et du PNDES. Qu’il s’agisse de la construction des infrastructures ; du problème de la cherté de l’énergie ; de la formation du capital humain adapté aux besoins de l’économie burkinabè ; de la santé ; de l’industrialisation ; de la bonne gouvernance ; de la sécurité ; de la répartition équitable des fruits de la croissance etc.

Il a rappelé aux maires qu’ils sont les piliers de la mise en œuvre du PNDES qui vise à casser les obstacles structurelles au développement du Burkina Faso.

Angelin Dabiré
Lefaso.net