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6ème congrès de l’AMBF : Une nouvelle équipe pour la renaissance et le développement

Publié le dimanche 21 août 2016 à 20h38min

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6ème congrès de l’AMBF : Une nouvelle équipe pour la renaissance et le développement

Le 6ème congrès de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) a refermé ses portes le 20 aout 2016. Ce deuxième jour des activités a vu la mise en place du nouveau bureau national de la faitière des municipalités.

Ils étaient au total 347 participants venus des différentes communes du Burkina Faso à prendre part à ce congrès. Outre les communications prévues au programme ; la présentation du rapport moral et financier 2013-2016 et le toilettage des textes de l’AMBF, l’autre grand moment attendu était la mise en place du bureau national.
Et dans sa conférence de presse du 16 aout 2016, en prélude à la tenue du congrès, le maire de Ouagadougou , Armand Béouindé en sa qualité de président du comité d’organisation, levait un coin de voile sur la manière dont pourrait être mis en place ce bureau.

En effet, il confiait que la tradition reposait sur le consensus pour la désignation des membres du bureau. Mais qu’à défaut, les textes prévoyaient l’élection. Il confiait aussi qu’étant de grands garçons, il pensait que le consensus allait prévaloir encore cette fois.
Les choses ont failli ne pas se passer comme il l’avait prédit. Et pour cause, il y a eu à un moment des contestations, à la lecture des noms des membres du bureau qui se voulait consensuel.

Pour le président entrant qui n’est autre que le maire de la commune de Ouagadougou dont d’ailleurs le nom se murmurait déjà à la conférence de presse, « le nouveau bureau répond à des critères de représentation de toutes les régions et des différents partis politiques ».

Il n’en fallait pas plus pour donner lieu à de vigoureuses protestations d’une partie des membres de la délégation du Centre-est. La fronde est venue précisément des membres de la délégation de la province du Koulpéogo. Et pour cause. Pour ces derniers, la région du Centre-est comptant trois province dont le Boulgou, le Kouritenga et le Koulpéogo , il n’était pas question que leurs provinces ne soient pas représentées, au niveau des trois postes que leur région devait occuper dans le bureau. Pour eux, c’était une province un poste ou rien.

A cette fronde, est venue s’ajouter l’intervention du maire de Bagré (province du Passoré), Victorien Tougouma qui a cité les articles 25 et 26 du règlement intérieur, pour dire que le présidium qui devait superviser la mise en place du bureau n’a pas été constitué selon les textes. Et de dire qu’en plénière, il était inadmissible que les textes ne soient pas respectés. Ces articles présentent la composition du présidium de séance. Ils désignent le doyen d’âge, les deux plus jeunes élus et deux rapporteurs pour piloter les opérations. Il ajoutera cependant que l’article 37 prévoit une dérogation au titre des dispositions non prévues. Et que dans ce cas de figure, les décisions sont prises séance tenante par le congrès et que chaque candidat doit alors se présenter nommément à chaque poste.

Les journalistes furent alors priés de libérer la salle pour donner place à des conciliabules. Certainement pour ne pas en arriver à des élections. Et voilà la plénière qui se transforme subitement en huis-clos.

Nous avons pu alors constater entre temps un regroupement des frondeurs pour se concerter. Certains d’entre eux ont dénoncé ce qu’ils ont appelé l’opacité qui a entouré la désignation des membres du bureau. Et mis en garde sur le fait que les choses ne se passeraient plus comme avant.

Mais au final, les tractations ont porté leurs fruits avec l’entrée d’un maire de la province du Koulpéogo dans le bureau. Du coup, les travaux pouvaient reprendre à nouveau et la presse invitée à réintégrer la salle.

Place maintenant à la mise en œuvre du PNDES

La tempête passée, le nouveau bureau fut donc installé. Un bureau de 48 membres au total pour un mandat de 5 ans. Avec pour président le maire de la commune urbaine de Ouagadougou, Armand Béouindé (Centre) et pour 1er vice-président celui de la commune urbaine de Bobo Dioulasso, Boureîma Sanou (Hauts-Bassins). La deuxième vice-présidence est occupé par le maire de Koudougou, Moctar Zongo (Centre-Ouest)
Il a été ensuite procédé à la lecture du rapport de synthèse des travaux.

Une recommandation a été faite à l’endroit du pouvoir central, pour le transfert de ressources suffisantes aux collectivités territoriales pour leur permettre de jouer leur partition. Le gouvernement a eu droit à une motion de soutien et les partenaires techniques et financiers, des remerciements. Deux résolutions ont été prises dont l’une invitant les maires à s’approprier le PNDES et l’autre demandant au bureau installé, un audit organisationnel, fonctionnel et financier de l’AMBF.

Dans son allocution, le nouveau président désigné a appelé ses pairs à se mettre au travail sans tarder. Conformément à l’esprit de la décentralisation qui veut que les communes soient les centres d’impulsion du développement. Aussi, la mise en place de programmes ambitieux, réalistes et cohérents et en phase avec le PNDES leur a été recommandé.

Il a vu au congrès un renouveau, une renaissance, un vent nouveau qui souffle sur l’AMBF et dont l’une des premières missions du nouveau bureau, consistera en la mise en place des différentes structures dans les régions.

Le représentant du parrain en la personne du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure chargé de la décentralisation, Alfred Gouba à excusé le parrain Simon Compaoré en mission.
Il a invité les maires à relever le principal défi qui est celui de l’amélioration des conditions de vie des populations. Il a salué le ferme engagement des maires à aller très rapidement au charbon, et dit la disponibilité du gouvernement à les accompagner dans leurs missions.
« Le Plan sera réalisé par tous et pour tous » a-t-il conclu.

Angelin Dabiré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 août 2016 à 11:40 En réponse à : 6ème congrès de l’AMBF : Une nouvelle équipe pour la renaissance et le développement

    vous vous êtes laissés pris par ces nouveaux maires assoiffés d’argent autour des parcelles
    en leur laissant toujours la gestion desdites parcelles .Vous verrez ce qui va vous arriver .Pourtant le ministre Bonané et Salif Diaollo avait trouvé la bonne formule.ça fait la n ieme fois que je vous préviens

  • Le 22 août 2016 à 13:30, par Sidpasata Veritas En réponse à : 6ème congrès de l’AMBF : Une nouvelle équipe pour la renaissance et le développement

    L’AMBF est une structure inutile et budgétivore car il n’y a rien qui puisse justifier raisonnablement la création d’une structure de regroupement national de ces élus locaux qui n’ont aucune compétence nationale et dont la fonction se limite à l’administration de leur commune. Ou alors, il faudra nous redéfinir la fonction du maire. Les maires ne sont pas des députés et ils n’ont pas d’assemblée nationale.
    - Chaque maire est incompétent pour sa commune et jamais pour les questions qui concernent l’administration de la commune voisine. Dès lors, pourquoi donc une structure pour leur permettre de se rencontrer régulièrement au niveau national ; et pourquoi faire ? Voter des lois pour leurs communes ? Chacun écouter les autres parler de leur communes ? Recevoir des instructions du bureau l’AMBF à la place ou en concurrence des instructions de leur ministère de tutelle qui est mieux fondé constitutionnellement pour les convoquer en une assemblée nationale ? Je ne vois aucune compétence justifiable à cette AMBF. Il y a déjà au niveau de chaque région un Conseil Régional, sans compter que le ministère de l’administration territoriale, qui est leur tutelle administrative hiérarchique, peut les convoquer et les rassembler en cas de nécessité nationale.
    - Je me demande, par ailleurs, comment les autorités peuvent-elles se plaindre amèrement et régulièrement du manque de moyens financiers pour le développement des communes, et en même temps utiliser les ressources des municipalités qui sont destinées à leur développement pour faire vivre une structure nationale aussi futile que l’AMBF ? ça c’est de l’arnaque des citoyens.
    - Pour ma part, je pense qu’il faut dissoudre l’AMBF pour économiser l’argent des municipalités et le temps des maires qui devraient aller traîner dans des réunions inutiles et se soustraire ainsi à leurs administrés. Cette AMBF me rappelle, au niveau local, les problèmes que soulevait à l’échelle nationale, le sénat qu’avait voulu Blaise Compaoré en sont temps. Une structure budgétivore qui ne donne satisfaction qu’aux hommes politiques pour leur politique politicienne.
    - Il faut se souvenir que les Burkinabè demandent une loi obligeant le maire à résider dans sa commune et non pas à l’extérieur. Autre chose : J’ai déjà entendu dire sur BF1 que la nouvelle taxe sur l’immobilier bâti et non-bâti est destiné aux municipalités pour leur développement. Et pour cela on nous as invité à faire preuve de civisme fiscal. Le premier ministre a justifié ces nouvelles taxes par le fait qu’il "n’est pas magicien". Ni les municipalités, ni les contribuables locaux ne sont magiciens ! Il faut donc être réaliste. Eh bien, je ne suis pas d’accord qu’en même temps, le gouvernement accepte que l’AMBF siphonne l’argent des municipalités pour un service peu rentable et en contradiction même avec le mandat du maire qui est par nature local et non national. Les maires ont le Conseil Régional pour s’exprimer et traiter dans leur région des questions qui dépassent les limites de leurs communes respectives. Si la question dépasse le cadre de la région, ce n’est plus leur affaire ; il y a les gouverneurs de Régions, les directions régionales des ministères et services déconcentrés de l’état, il y a l’Assemblée nationale pour les députés, il y a les ministres, le 1er ministre, le gouvernement et le chef de l’état pour traiter des questions nationales. A-t-on encore besoin de l’AMBF ? Si la réunion à l’échelle nationale des maires venait à se faire nécessaire dans le règlement d’une question précise, leur ministère de tutelle, le 1er ministre ou le Président du Faso pourront bien les convoquer. Je suis vraiment navré et outré, que pour ces élus locaux, les autorités politiques et administratives de notre pays osent accepter cette structure associative inutile et budgétivore qu’est l’AMBF, alors même qu’on nous impose de nouvelles taxes en faveur des communes, sous prétexte de manque de ressources financières.
    - JE PROTESTE ÉNERGIQUEMENT ET JE RÉSISTE A CETTE DICTATURE : Si on ne veut pas faire les efforts pour bien gérer le peu qu’on a, je refuserai de donner ma contribution. Ou alors, il faudra qu’on me donne une raison suffisante pour accepter ce qui, pour moi, est un gaspillage sans nom des ressources de l’état central et des communes.
    NOUS POUVONS BIEN VIVRE, ET VIVRE MIEUX SANS L’AMBF. Qui dit le contraire ????

  • Le 23 août 2016 à 09:38, par zoonogo En réponse à : 6ème congrès de l’AMBF : Une nouvelle équipe pour la renaissance et le développement

    Mon zami, tu dois avoir raisonmation. Il fo que tout il fo que ça soit au clair même dans ton miaison. Si toi donné 5 farancs, il fo que toi savoir où parti tes 5 farancs mais si toi pas donne, ah moi je n’a sais pas dè ! Moi conseil toi, il fo toi voir ton zami qui pensé meme chose que toi et pi vous va faire front de refus pour souprimer ça et cé fini net.
    bonjourney.

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