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Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

Publié le jeudi 18 août 2016 à 15h57min

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Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

Les deux dernières sorties de M. Ouedraogo (je reprends l’orthographe de l’intéressé lui-même) sur Lefaso.net sont, paraît-il, des "réponses" à deux de mes articles sur Zida et sur la relation Burkina/Côte d’Ivoire. Pourtant l’auteur ne m’a jamais interpellé directement, comme s’il voulait un débat qu’il esquive et fuit en même temps.

Car si les titres ne me nomment pas, il y a des risques que je ne lise pas ses réactions pour y donner suite, si quelqu’un d’autre ne m’en informe pas. Je le comprends non comme un manque de courage (il n’y a pas risque de mort) mais le signe plus sûr d’une stérilité argumentative impuissante reconnaissable au désir impérieux de me répondre qui reste sans arguments pour le féconder : Ouedraogo ne réagit surtout qu’à mes titres, jamais aux arguments déployés dans mes articles !

Il est pour le moins intellectuellement curieux de vouloir répondre à un auteur sans le nommer ou le citer : Ouedraogo ne fait mention de mon nom que dans...la conclusion de son dernier écrit ("Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro : Et si la raison l’emportait sur la passion ?"), après s’être contenté de quelques maigres allusions où un lecteur qui n’avait pas lu mes deux articles auxquels il se réfère n’aurait jamais su que Koudraogo Ouedraogo y réagissait. Je me réjouis d’avoir été pour un temps sa seule source d’inspiration, mais ne me satisfait pas de ce jeu de cache-cache qu’il ne conviendrait pas de tenir pour un débat, et auquel je suis amené à sortir tout seul du bois pour mettre fin.

Ce qui ne veut pas dire mettre un terme au débat, s’il y en avait même un : en cela je remercie Ouedraogo de m’y inviter publiquement , même de cette façon indirecte, à la différence de quelques individus mal intentionnés, heureusement insignifiants en nombre (2 ou 3), qui s’auto-proclament "vrais" et "grands" " intellectuels" mais se dissimulent derrière l’anonymat pour dénigrer et qui, ce faisant, ne suscitent qu’une miséricordieuse pitié intellectuelle de ma part et des lecteurs même sans grands diplômes et titres qui sont simplement intelligents et matures...

Je commencerai donc par la toute fin de l’écrit où Koudraogo Ouedraogo me nomme laconiquement, c’est-à-dire sa conclusion. Par une précision de Léopold Sédar Senghor lui-même, qu’il pense citer (je doute qu’il ait accès lui-même aux textes de l’écrivain) :

"C’est dire que le Nègre n’est pas dénué de raison, comme on a voulu me le faire dire. Mais sa raison n’est pas discursive, elle est synthétique. C’est un autre mode de connaissance. La raison nègre n’appauvrit pas les choses (...) ; elle se coule dans les artères des choses, elle en éprouve tous les contours pour se loger au coeur vivant du réel".

Il s’agit de distinguer et opposer deux raisons, dont l’une, nègre, serait même supérieure en humanité, et fait de la Négritude, dit-il, un humanisme, ce que la raison européenne technicienne et analytique ne serait pas à ses yeux. "Le Blanc européen", écrit Senghor, "animé d’une volonté de puissance, tue l’Autre et, dans un mouvement centripète, il en fait un moyen pour l’utiliser à des fins pratiques"...

Si je cite le texte de Senghor au lieu de m’en tenir à une phrase inlassablement récitée sans précision pour dévaloriser sa Négritude ("l’émotion est nègre, comme la raison hellène"), ce n’est pas pour débattre ici de Négritude, ou de défendre ou pas celle de Senghor, mais pour montrer que sa phrase, dont vous vous (Koudraogo Ouedraogo) rappelez plus que vous ne citez pour faire cultivé, vous contredit doublement, en ce sens :

1/ C’est vous qui, tout Nègre que vous êtes (mais ce n’est pas flatteur pour vous), êtes du côté de cette raison dont vous vous faites l’immodestie de vous réclamer contre une supposée émotion ou passion, mais qui n’est que la raison déshumanisée qui "tue l’Autre" ou s’en sert comme un moyen : dans la conversation téléphonique qui accuse Bassolé et Soro, et dont vous avouez vous-même ne pas savoir si elle est authentique ou pas (eh bien, si vous dites que vous n’êtes pas en mesure de le savoir, alors ne défendez pas que cette conversation soit fausse, ou n’excluez pas qu’elle soit vraie pour, comme moi et tout le monde, s’en remettre à la décision de la justice et à la procédure judiciaire en cours !), dans cette conversation téléphonique donc, Bassolé le Burkinabè sert bien de moyen pour "frapper" durement la Transition pour qu’elle ne se relève pas, et donc le Burkina dont nous savons que des citoyens ont été frappés et tués en effet lors du putsch. C’est la raison "animée de volonté de puissance" qui tue, sous couvert de fraternité et d’amitié ! Et donc, en même temps :

2/ C’est vous et tous ceux qui nous rebattez les oreilles avec l’amitié et la fraternité ivoiro-burkinabè pour se refuser à bien tendre et ouvrir les leurs (oreilles) et entendre raison lorsque les Burkinabè parlent de justice, qui êtes complètement dans l’émotion : c’est-à-dire dans la sensiblerie mièvre du coeur de l’amitié et de la fraternité, dans les bons sentiments moralisateurs ou d’intégristes de la morale qui trahissent leur propre moralisme : si vous nous chantez aujourd’hui que Burkinabè et Ivoiriens sont frères et amis, et que donc ce n’est pas bien de chercher noise à la Côte d’Ivoire à travers son numéro 2 ou 3, vous ne voyez évidemment pas combien c’était immoral et méchant de frapper le pouvoir transitoire du même pays frère et ami. L’amitié et la fraternité ont alors été oubliées par la raison qui tue l’Autre, pour se rappeler aujourd’hui à vous dès que l’on parle de poursuite judiciaire : alors cette même raison qui a tué devient passionnément émotive, fraternelle et amicale !

J’attire ici l’attention des Burkinabè sur un nouvel ivoiritarisme niché dans cette ferveur émotive et émotionnelle pour l’amitié et la fraternité, cet épanchement de sentiments d’affection et d’amour paniqués pour une Côte d’Ivoire qu’aucun Burkinabè n’attaque ni déteste d’ailleurs : cet ivoiritarisme inédit n’est pas des Ivoiriens eux-mêmes, mais des...Burkinabè. Nos nouveaux ivoiritaires qui ne sont pas d’abord Ivoiriens nous menacent de ne pas toucher à la Côte d’Ivoire ("Ne touchez pas à mon pays" était une chanson de Gadji Celi contre les assaillants du Nord ivoirien !) en demandant des comptes à M. Soro. Leur slogan n’est pas "La patrie ou la mort" !", mais "La Côte d’Ivoire ou la mort !". Ou encore : "Soro ou la mort !" Par où ces ivoiritaires burkinabè à l’envers, plus Ivoiriens que Burkinabè dans leurs épanchements passionnés et émotionnels, se font les Zorro de Soro. Un Soro qui n’a certainement pas besoin d’eux pour sa défense...

De même que les Ivoiriens n’ont rien demandé à nos ivoiritaires burkinabè. M. Koudraogo Ouedraogo, n’endossez pas à si bon compte le bon rôle de la raison que vous trahissez allègrement par votre passion hostile à une justice qui n’est pas hostile mais simplement auto-défensive ; ne vous faites pas, sinon vainement, le "nègre" des Ivoiriens et de Soro qui ont de bien meilleures plumes que la vôtre pour se défendre.

Là dessus le Nègre Senghor, que vous pensez réduire et diminuer à la seule émotion, avait une plume qui faisait grand honneur à la langue française qu’à vous lire vous massacrez à loisir, évidemment aveuglé par votre propre passion qui refuse de se voir comme passion et émotion, et qui se prend pour la raison ! Ce n’était pas par vantardise que Senghor écrivait : "Je pense en français ; je m’exprime mieux en français que dans ma langue maternelle". Il le disait aussi de Césaire : "Le poète Aimé Césaire, Nègre des Antilles, manie le français comme peu d’écrivains français savent le faire" !

C’est que, d’une part, une même racine fait tenir ensemble la raison et le parler qui passe par la langue : le logos ; et que, d’autre part, écrit-il, "la langue française a toujours été une arme précieuse et efficace, que je n’ai pas seulement utilisée durant la lutte politique contre le colonialisme, mais aussi durant la lutte pour notre auto-développement contre les forces de l’obscurantisme". Eh bien, à vous lire, peut-être parlez-vous mieux le mooré ou, qui sait, le bété ou le baoulé, ou le nouchi, que vous n’écrivez en français, mais cette "arme miraculeuse" et "précieuse" qu’est la langue française que vous massacrez en écrivant vous manque du coup pour comprendre les autres et leurs arguments (les miens en tout cas), et pour écrire plus efficacement contre eux .

La preuve en est que vous tournez le dos et les talons à toute culture, notamment historique sur l’histoire du Burkina qui, je le répète, ne se réduit pas à des relations dites "séculaires" avec la Côte d’Ivoire ni non plus, dans ces relations ivoiro-burkibabè, à des relations d’amitié et de fraternité : Soro et Zida se sont d’abord côtoyés comme frères pour une même cause avant de se brouiller aujourd’hui pour une raison que personne n’ignore, le putsch.

Évoquer l’origine ghanéenne de la plus grande partie des burkibabè (Mossi, Dagara et Lobi) n’a rien d’un clin d’oeil identaire et anti-ivoirien, mais avait pour but, dans mon argumentation, de relativiser l’ivoiro-centrisme ambiant et officiel des relations ivoiro-burkibabè actuelles. Vous pouvez bien sûr vous en "foutre", comme votre passion vous le fait écrire, que Mossi et Dagara/Lobi viennent du Ghana, mais cela reste un fait et une vérité historiques que vous ne pourrez jamais effacer. On s’en fout et contre-fout éperdument, pour rester poli, on s’en bat royalement les deux galettes que vous, quidam Koudraogo Ouedraogo, vous en foutiez de ce fait, car votre personne n’est qu’un néant d’existence dans l’histoire du Burkina Faso, une goutte d’eau dans un vaste océan : vous pouvez continuer à mariner votre néant d’existence dans l’inculture la plus passionnée, mais ayez l’humilité de ne pas vous affubler de la hauteur de la raison, qui n’est pas sans la culture (sinon on tombe justement dans l’obscurantisme dont parlait Senghor), si vous aviez pour elle un peu de respect

Car ce fait historique de l’origine ghanéenne d’une grande partie de la population burkibabè est attestée par l’historiographie d’un homme de culture burkibabè connu de tous : le Pr Joseph Ki-Zerbo. La distinction qu’il fait entre les premiers Mossi (proto-Mossi) et Mossi modernes (néo-Mossi, ancêtres des Mossi d’aujourd’hui) lui a permis de nier un lien de continuité entre les deux, dont les premiers seuls ne viennent pas du Ghana : "quel lien entre les Proto-Mossi et les Néo-Mossi ?", demande-t-il. Réponse : "il semble qu’il n’y ait pas de lien direct, ni par continuité immédiate dans le temps, ni par continuité immédiate dans l’espace". Quant aux Néo-Mossi, écrit-il, "toutes les traditions disponibles font venir les fondateurs des royaumes Mossi actuels de la région de Gambaga (Nord du Ghana)".

Mais tout en repoussant ainsi la raison de l’histoire, vous croyez, en fuyant une rationalité pour une autre, épouser la raison des économistes selon lesquels 20% des importations du Burkina viendraient de la Côte d’Ivoire. Mais, que l’on sache, ces importations ne sont pas des dons ou aides humanitaires des Ivoiriens pour les Burkinabè, par charité, mais s’inscrivent dans une logique d’échanges commerciaux entre voisins, donc importations payantes ! L’irrationnalité de votre passion vous pousse à préférer la raison économique à la raison historique ou historiographique dont vous dites vous en "foutre".

Mais 20% ne sont pas 100% ou 80%. Je vous retourne donc plutôt votre mot : on s’en fout royalement de vos 20% d’importations avec la Côte d’Ivoire qui devraient, selon votre semblant de logique, nous dissuader voire interdire de parler justice : justement, en terme de justice, la Côte d’Ivoire accepterait-elle que le Burkina ou tout autre pays importe de chez elle sans payer ? Personne de sérieux ne croira un instant que la relation d’amitié et de fraternité entre les deux voisins puissent dispenser de régler leurs factures commerciales ! Alors pourquoi ce qui ne serait pas équitable dans les échanges commerciaux le serait-il, à plus forte raison, quand il s’agit de justice ?! Les Français ont raison de dire que "ce sont les bons comptes qui font les bons amis" ! En l’occurrence, pas seulement les comptes financiers et commerciaux, mais aussi les comptes judiciaires à rendre, pour que l’amitié véritable s’installe…

Et les 80% des autres importations qui ne viennent pas de la Côte d’Ivoire, qu’en faites-vous ? Et d’où viennent-elles ? L’on voit par là que la Côte d’Ivoire n’est pas tout pour le Burkina, d’autres pays sont heureusement tout aussi importants pour son économie et son développement. Et les 4 millions de Burkinabè qui y vivent ne sont pas des mendiants auprès des Ivoiriens, ils y travaillent pour leurs familles certes, mais surtout pour développer l’économie ivoirienne. Le Burkina ne partage pas seul la monnaie commune avec la Côte d’Ivoire et, donc, sans elle il n’y aurait pas que le Burkina à en pâtir. Mais plus encore, ce n’est absolument pas la Côte d’Ivoire qui détient les ressorts du CFA commun, mais...la Banque de France. C’est pourquoi je soutiens que les liens qui nous lient à la Côte d’Ivoire sont coloniaux, et reproduisent exactement ceux qui lient chacun des pays africains au colonisateur notamment français. Que de chantages en faveur de l’impunité ! Que de mauvaise foi, de contre-vérités et de sophismes pour fuir la justice !

Je vous rappelle ou vous apprends que, selon les économistes aussi, le budget du Burkina est couvert à 80% par l’aide internationale, essentiellement européenne : voilà qui est bien plus préoccupant et inquiétant que la perte de 20% de commerce avec la Côte d’Ivoire pour lesquels les burkibabè ne devraient pas, selon vous, demander des comptes à Soro ! Si le Burkina était privé de ces 80% d’aide internationale, vous ne pourriez pas être payé et vivre si vous êtes par exemple fonctionnaire !...

Enfin, en ce qui concerne l’ensemble de vos jugements sur Zida, qui frisent l’impolitesse et l’insulte ( vous parlez de lui comme d’un "poulet" pris et emprisonné : aussi politiquement opposé que je puisse être à Blaise Compaoré, mon éducation m’interdirait de l’insulter !), par la passion même de votre intégrisme moral, je voudrais rapidement faire quelques remarques sur son patriotisme que vous contestez :

1. C’est par un grave manque de logique (dans "logique" il y a logos, la raison en grec) et excès de passion que vous lui refusez tout patriotisme pour cause d’ "opportunisme" et "arrivisme". Car le contraire logique du patriotisme n’est pas l’opportunisme, ni l’arrivisme voire la corruption, mais la trahison de la patrie au bénéfice de l’étranger ou de l’ennemi. Zida n’a pas trahi le Burkina en s’alliant avec des forces étrangères contre son pays. Ceux qui l’ont fait sont justement en prison, non sur une décision de Zida mais de la justice qui les y maintient encore. On peut tout lui reprocher sauf une trahison de la patrie, sinon par passion et intégrisme obtus.

En matière d’opportunisme, l’on peut dire que les trois chefs du MPP sont opportunistes, au sens où ils ont su choisir le bon moment, le moment favorable, pour quitter le CDP, quand l’on voit où ils sont aujourd’hui. Sinon le vent de l’insurrection les aurait peut-être balayés eux aussi ! Opportunistes, ils l’ont été et le sont, mais ils n’ont pas trahi le Burkina (du moins pas encore, s’ils ne font pas du Faso un quartier ou un village de la Côte d’Ivoire !), ils sont patriotes...

2. Plus intéressant encore : une journaliste burkinabè, apparemment bien renseignée, Mme Caroline Ouanré qui, paraît-il, n’est pas particulièrement pro Zida (mais quand l’on est raisonnable, objectif et honnête on n’a pas besoin de "rouler pour quelqu’un" pour dire les faits), a pu même relater que pour le 15 octobre 2014, soit le jour anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, et 15 jours avant l’insurrection, Zida et des camarades officiers avaient préparé un coup d’Etat pour retirer le pouvoir à Blaise, et empêcher que le Burkina soit remis à des mercenaires. Coup trahi auprès de Diendéré par l’un d’eux, et donc échoué (Zida et ses camarades emprisonnés et libérés le 12 octobre ), mais qui avait donc déjà, à l’analyse, creusé le fossé entre Zida et le RSP, et qui explique aussi pourquoi Zida s’est "emparé" du pouvoir aussi spontanément pendant l’insurrection (c’était le bon moment pour ranimer le coup échoué : quelqu’un qui n’avait jamais pensé à changer de pouvoir ne pouvait pas s’y improviser !) après que Diendéré ait refusé de le prendre ! Tout ceci se serait déroulé entre militaires, à l’insu de Blaise qui le confirmera d’une certaine manière dans sa fuite en affirmant, on le sait, qu’il avait été victime d’un complot des militaires...

Tout ce qui s’est donc passé pendant la Transition jusqu’au putsch, voire jusqu’au mandat d’arrêt contre Soro (les mercenaires en question c’était qui, finalement ?), n’aura été que la suite logique d’une proto-insurrection de Zida et d’autres militaires avant l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014. Si cela est vrai, l’on ne voit pas l’ombre d’un Zida traître de la patrie, puisse qu’il voulait protéger le pays des mercenaires dont il savait quelque chose ; ni l’ombre d’un Zida assoiffé de pouvoir, puisque c’était d’abord à Diendéré que lui et les officiers auraient demandé de prendre le pouvoir, et qu’il a refusé...

Je suis sidéré par la façon dont Koudraogo Ouedraogo déforme les faits pour tenter de réécrire l’histoire de la Transition et pour ne limiter le rôle et l’action de Zida qu’à l’après putsch et au mandat d’arrêt contre Soro : il parle de "répression" quand la justice demande décidément des comptes à des suspects, et il ne dit évidemment rien de la terreur qui a régné pendant le putsch ! Il lui suffirait pourtant, s’il était réellement habité par la raison, et ouvert sur ce qui se passe dans le monde et pas seulement entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, de regarder ce qui a lieu depuis juin en Turquie après la tentative de coup d’Etat en matière de répression : en comparaison, nos autorités de la Transition étaient des enfants de choeur et des sentimentalistes trop doux et mous ! Mais c’est à l’honneur de la démocratie...

Koudraogo Ouedraogo, le Burkina intègre s’en fout de votre "patriotisme" qui défend ceux qui agressent la patrie (il semble qu’il existe des associations de "défense de la patrie" qui, en matière de patriotisme, défendent les putschistes agresseurs du Burkina) ! Non seulement il s’en fout, mais il plaint surtout ce prétendu "patriotisme", qu’il ne craint pas, car il saura lui faire face et barrer la route.

Le mandat d’arrêt contre Soro est de toute façon officiellement levé, ne gaspillez pas le peu de raison dont vous faites montre derrière votre passion d’ivoiritaire burkinabè à retourner votre plume tordue (mais pas assez pointue à mon avis !) contre votre propre pays, et donc à déraisonner avec ce peu de raison au point de prendre votre é-motion (mouvement hors de soi, hors du Faso, par haine de soi) et votre passion pour la raison même. Vous êtes en retard sur l’actualité : on (je) ne vous parle plus de mandat d’arrêt, mais de justice, car cette justice peut très bien advenir d’une façon ou d’une autre sans mandat d’arrêt, en Côte d’Ivoire même. C’est ce que tout le Burkina et ses dirigeants actuels demandent, attendent et espèrent, sans refuser la fraternité, la paix et l’amitié avec aucun peuple.

La patrie ou la mort...

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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Vos commentaires

  • Le 18 août 2016 à 16:39, par Le pigeon rêveur En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    lonni ni toubaboukan ....respect gombêlêkê Dabire !

  • Le 18 août 2016 à 16:53, par egouembi En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Mr DABIRE merci d’écrire nos pensées et paroles de sagesse.
    La patrie ou la mort nous vaincrons

  • Le 18 août 2016 à 17:16, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    .
    Oh là là, Monsieur Dabiré, voilà que nous allons "devoir" lire la plume tordue de ce sinistre Koudraogo Ouedraogo, puisque vous le citez et que j’ai personnellement cessé de le lire depuis 2014 où il conchiait la Transition, tant sa prose était fautive en matière d’orthographe française et ses arguments aussi creux qu’une propagande de CDPiste au masque d’insurgé.

    Merci au passage pour les éclairages sur le Coup d’Etat prévu par Zida pour éviter au Faso de tomber aux mains de mercenaires. On comprend mieux pourquoi son intégrité en matière de défense du Faso est dangereuse pour les opportunistes qui ont pris Kossyam et l’Assemblée jusque 2020, au maximum.

    La patrie ou la mort...

  • Le 18 août 2016 à 17:31, par ACHILLE DE TAPSOBA En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    HOMMAGE A NOS MARTYRS du 30, 31 Octobre 2014 et 16,17 Septembre 2015

    Merci Grand Tonton Christophe DABIRE et soyez bénis au Nom du SEIGNEUR. La Jeunesse vous admire énormément pour votre patriotisme et votre langage de vérité.Grand Tonton Christophe vous êtes un intellectuel hors pair. S’il vous plait, ne répondez pas à Mr Koudraogo Ouedraogo qui est tombé dans un coma éthylique empêchant de voir la réalité en face et de faire le discernement . Mr Koudraogo pense naturellement que le BURKINA est une préfecture de la Cote d’Ivoire où Ado le grand frère nous dicte sa mauvaise politique (incapable de rassembler les Ivoiriens) à cause de ces 4 millions de Burkinabés sur le sol ivoirien.
    Le Brave Peuple ne va pas subir l’endoctrinement de la Cote d’Ivoire(Ado) parce que nous sommes très PAUVRES mais restons BRAVES toujours. Les 3 apôtres de l’impunité ont cédé facilement devant Ado avec des compromissions humiliantes de peur de perdre le pouvoir et à cause des cfa ivoiriens car ils sont toujours paniqués.
    Mr Koudraogo a vite oublié que Mr Zida n’a jamais trahi le Brave Peuple mais la vie politique de Mr Roch est rythmée par de hautes trahisons envers le Brave Peuple :

    1ère trahison, en 2010 Mr Roch avait déclaré publiquement haut et fort que l’article 37 était antidémocratique et qu’il fallait le modifier pour permettre à Blaise Guessan Compaoré de se représenter en 2015. Cela a réconforté Blaise et les pèlerins zélés dans leur folle course pour la révision. Plutard en 2012, ils ont été chassés par le petit président François Compaoré qui les a mis à la casse(garage). Ils n’avaient plus de choix que se retourner vers le Brave Peuple d’où le surnom d’opposants de 25è heure.

    2è trahison, en mars 2016, Mr Roch a fait libérer après sa prise de fonction tous les ministres et maires véreux avec qui ils ont pillé énormément et impitoyablement pendant 26 ans à la simple présentation d’un faux certificat médical servant d’acquittement définitif.

    3è trahison, Mr Roch dans ses manœuvres a annulé les mandats de Soro le petit rebelle et de Blaise Guessan avec la complicité de la présidente et du procureur de la cour de cassation en modifiant le plumitif. Il avait promis à Ado le grand frère de gérer cette affaire de façon diplomatique moyennant une aide substantielle pour relancer l’économie du Pauvre BURKINA.

    4è trahison lors du Tac en juillet 2016, sur insistance du grand frère Ado Mr Roch a appelé au téléphone son « frère » Blaise Guessan avec un ton convivial selon rti placée sous le contrôle exclusif de l’état ivoirien.

    Grand Tonton Christophe, Mr Koudraogo a besoin d’un cours magistral d’histoire pour rafraichir sa mémoire. Il se trompe de cible. Le petit rebelle Soro reste sans doute le potentiel agresseur du BURKINA avec son complice "ange" Djibril Bassolé et non Mr ZIDA qui est en plein droit de se défendre contre les agresseurs internes et externes (terroristes putschistes).

    SEIGNEUR pardonnes à Mr Koudraogo Ouedraogo car il ne sait pas ce qu’il dit.

    Notre combat contre l’impunité continue. BRAVE PEUPLE BURKINABÉ, NE TRAHISSONS PAS NOS CHERS MARTYRS. C’est à travers notre courage que nous progressons au bonheur de tous les BURKINABÉS.

    LA VÉRITÉ TRIOMPHERA SUR LE MAL OU L’IMPUNITÉ(le mensonge) UN JOUR

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO
    JUSTICE POUR DABO BOUKARY

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LA DÉMOCRATIE AU FASO
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS . AMEN

    ACHILLE DE TAPSOBA LE BOBOLAIS
    Insurgé

  • Le 18 août 2016 à 17:42, par Tapsoba R(de H) En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Bravoooooo ! Dieu a exhaussé ma prière.Après deux écrits qui semblaient être des réponses à vos sorties,qui malheureusement n en étaient pas une,j avais toujours rêvé lire une mise au point.
    - « Pour bien écrire, il faut donc posséder pleinement son sujet, il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées, et en former une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée ; et, lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait, sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuyer trop inégalement, sans lui donner d’autre mouvement que celui qui sera déterminé par l’espace qu’elle doit parcourir. »

    Discours sur le style, prononcé à l’Académie française par M. de Buffon le jour de sa réception (25 août 1753)
    - Il ne faut écrire parce qu on a envie de se faire voir,sinon on peut casser sa plume pour toujours.
    - Un certain Djibo avait appris la leçon à ses dépens.

  • Le 18 août 2016 à 18:22 En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Propre limpide merci.

  • Le 18 août 2016 à 21:02 En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Decidement, les burkinabe n’ont plus rien a faire. Restez la a gueuler

  • Le 18 août 2016 à 21:41 En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    M. Dabiré est tout simplement un intellectuel honnêtes !!!!L’histoire rétablira la vérité sur ce héro national de ZIDA tôt ou tard ! Et tout ce qui se passe actuellement instruit le peuple : Autrement dit, si par malheur le Burkina connais une autre insurrection, y aura malheureusement beaucoup de carnage par ce que le peuple se sent trahi.....Le peuple veillera à avoir un changement irréversible en faisant disparaitre tous ceux qui peuvent remettre en cause le changement qu’il espère !!! C’est malheureusement la direction dans laquelle nous allons. On ne peut pas faire économie de la JUSTICE.

  • Le 18 août 2016 à 23:29, par SOME En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    je me permets de remettre mon intervention passee à propos de l’article de M kouraogo :

    23. Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro : Et si la raison l’emportait sur la passion ?, 14 août, 22:40, par SOME
    Que voulez vous ? Il y a des gens qui n’ont pas la capacité de s’elever malgré leur pretention : les vautours et les aigles ne volent pas a la meme hauteur, comme dit le proverbe.
    Ce pauvre Kouraogo se croit obligé de reagir face a l’article de Debsoyir C Dabire alors qu’il n’a meme pas la moitié de ses capacites, ni intellectuelles, ni morales. M Kouraogo sait tres bien qu’il ne fait que verser son propre visage par terre et montrer son derriere a tout le monde. Ce qui le motive c’est de prendre son argent et bouffer. Aucune personne sensée, ayant un minimum de dignité n’aurait accepté revenir sur cette histoire, et surtout presenter ce genre d’argument.
    Ce qui me chagrine surtout, c’est que M Kouraogo jette la honte sur l’ecole burkinabe : il est une insulte a la culture burkinabe. Il me fait plutot pitié !
    SOME

    cette reponse C Dabire me conforte que j’avais (malheureusement) raison. Pire un certain KA (que je soupconne fortement etre M kouraogo ayant usurpé le pseudo de ka, entrainant une mise au point legitime de mon ami ka (le vrai), a repondu ceci

    34. Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro : Et si la raison l’emportait sur la passion ?, 15 août, 09:36, par KA
    SOME
    C est toi qui verse ta face a chaque que Koudraogo ecrit. Si tu es garcon attaque le comme tu pretend connaitre
    .

    Il a trouvé reponse de garcon en Dabire. Il est où ton visage ? Mais peut-il comprendre ? Le pauvre !
    SOME

  • Le 19 août 2016 à 04:35 En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Mr. Dabiré, arrêter de vous jeter des fleurs à vous- mêmes comme dans le n08. Votre Zida n’est pas un exemple. Il est mieux que les RSS ? En quoi ? On vous reconnaît. J’ ai aimé certains de vos écrits mais depuis vous défendez trop les causes personnelles. Je ne vous suis plus.

  • Le 19 août 2016 à 07:26, par ka En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Bravo Dabiré, et je confirme qu’il n’y a plus une affaire de SORO Guillaume dans les tiroirs de la justice Burkinabé, elle a été régler diplomatiquement. Alors que tout le monde ne fatigue plus les ressorts de leurs claviers d’ordi pour une affaire classé au plus haut de l’état Burkinabé. Oublions SORO, et passons à autre chose.

  • Le 19 août 2016 à 09:05, par Karissa En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Se taire ou appliquer un soufflet à l’insolent ?
    Tel est le dilemme du sage un temps.
    Comprendra-t-il le silence méprisant qu’il mérite ?
    Ou faudra-t-il délivrer son esprit des mites ?

    Pour montrer pour soi-même si peu de respect
    On doit être un bien pitoyable laquais.
    Que mérite d’autre que cravache et entrave
    Quiconque revendique un statut d’esclave ?

    Et c’est sur la place publique oh sacrilège
    Qu’il ose ainsi étaler ses fadaises !
    Invitant de nobles esprits
    A n’être que tapis.

    Il prend la conséquence pour la cause
    Et se trompe en ce qu’il propose.
    Il poursuivra de telles extravagances
    S’il ne trouve preuve de son ignorance.

  • Le 19 août 2016 à 09:15, par Time Will Tell En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Le yé kpin (kôrô) s’est fatigué pour rien. les internautes avaient règlé son compte depuis sa dernière sortie. et depuis lors il ne quitte même plus sa maison et ne peut pas lever sa tête pour regarder sa femme et ses enfants.
    il fait mettre ce temps là à nous proposer un article sur votre analyse du passage à la 5e république. L’aigle ne chasse pas les mouches !

  • Le 19 août 2016 à 09:45, par Lucas En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    10 tu crois franchement que dabire à besoin de ton accord pour réfléchir et écrire ? Si pour toi défendre la justice contre l’impunité c’est affaires personnelles, ne le suis plus en effet, parce que à mon avis il n’a besoin de gens comme toi pour le suivre. On s’en fout de ta personne

  • Le 19 août 2016 à 09:58, par Aminata En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Wow c’est ça qui est garçon, comme disent les ivoiriens (les vrais)
    "on s’en bat royalement les deux galettes". J’avoue que je ne connaissais pas cette expression rigolote !!! Quand l’homme qui ne connaît pas cherche bagarre à garçon qui connaît il finit par prendre une fessée publique

  • Le 19 août 2016 à 15:34, par gouai ni Drap En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    Vous ave la plume bien tranchante et le verbe plutot vif .Je me permets cepandant de vous dire que la logique et les mathematiques on ceci de commun que l’une comme l’autre procedent par deductions successives jusqu’a etablir une verite .

    Votre argumentaire est plat quant a son fond,car n’ etant constitue que d’affirmations (gratuites ,voire peremptoires) et de conclusions tirees par les cheuveux ...Mr Ouedraogo n’a fait que donner un autre son de cloche que le votre et demontrer qu’il ne peut y avoir de pensee unique.

    Enfin s’il n’ya pas de raison de penser que les ecoutes sur Djib Bas ne sont pas authentiques, est il rigoureux, pour autant de ne pas mettre leur authenticite en question ?Autrement dit trouvez vous logique que l’on vous enferme d’abord et d’office pour ensuite ne pas justifier votre incarceration par des faits averes qui vous inculpent ?Mais enfin reflechissez avant d’ecrire,bon sang de bonsoir.....Quant a Zida , heros ou Zero ,pourquoi nous imposer de prendre vos vessies pour des lanternenes...Votre redondante allusion a la logique donc a la verite scientifique tranche terriblement avec votre manque de sincerite ou d’honnetete intellectuelle.

    Je n’ai pas de raison de douter de votre bonne foie a priori , mais il ne serait pas convenant de ma part de ne pas vous dire du fond du Coeur que votre acharnement a precher ce dont vraisemblement vous ignorez si bruyament et si evidement l’essentiel (vous etes enFrance et les choses se passent au Faso....rien que cela) temoigne de l’une au moins des situations suivantes :

    - Soit vous etes un laquais verreux a la solde d’interets occultes et meprisables a la mesure de votre forfaiture,

    - Soit vous etes un "indecrotable naif’’ ce qui trancherait bien evidemment avec votre pretendue ’’capacite analytique".
    Capacite analytique qui d’ailleurs me parrait usurpee....sans rancune

  • Le 19 août 2016 à 16:27, par yelkaye En réponse à : Koudraogo Ouedraogo : La passion qui se prend pour la raison

    DABIRE ! on a plus rien à dire ! lis la conclusion de l’internaute 13.
    L’aigle ne chasse pas les mouches ! Il se nourrit de la bonne chaire !!!!! On a attend maintenant sur fameuse 5ème republique !!!!!!!!

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