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Roch Marc Christian Kaboré de retour de la Guinée Equatoriale : « Dans les relations d’Etat, ce qui nous importe ce sont les intérêts réciproques des pays »

Publié le jeudi 18 août 2016 à 09h44min

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Roch Marc Christian Kaboré de retour de la Guinée Equatoriale : « Dans les relations d’Etat, ce qui nous importe ce sont les intérêts réciproques des pays »

Le président du Faso est rentré ce 17 aout de la Guinée Equatoriale où il était en visite de 48h. A sa descente d’avion, Roch Marc Christian Kaboré a fait le bilan de cette visite d’amitié et de travail au pays de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Le président est revenu sur ses visites ces derniers temps, dans des pays qui sont souvent pointés du doigt pour le manque de démocratie.

Le Congo-Brazzaville de Denis Sassou N’guesso , Le Tchad de Idriss Deby Itno, et la Guinée Equatoriale de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Ce sont les pays et présidents que le président a rencontrés lors de ses derniers voyages.

A la question de savoir si le fait de s’afficher avec ces présidents qui ne sont pas des exemples en matière de démocratie, n’était pas ‘’gênant’’ pour lui qui a été élu démocratiquement, le président du Faso s’est voulu clair.

D’abord, il n’a pas spécifiquement choisi d’aller dans ces pays, mais y a été invité par les différents présidents pour des visites de travail et d’amitié.

Ensuite, ce n’est pas ‘’gênant’’ de se rendre dans ces pays avec qui le Burkina entretient des relations d’Etat. « Dans les relations d’Etat, ce qui nous importe, ce sont les intérêts réciproques des pays », a dit Roch Christian Kaboré pour qui cela doit primer sur les appréciations négatives et personnelles. Pour ce qui est des problèmes de démocratie dans ces pays, le président s’est voulu prudent, en indiquant qu’ « il appartient à chaque pays de retrouver les voies et moyens de pouvoir restaurer une situation durable au plan économique, et démocratique ».

Enfin, le président invite à faire « très attention » parce que le Burkina Faso a beaucoup de compatriotes dans ces pays, et le plus important c’est de travailler à renforcer la coopération avec ces différents pays pour que nos ressortissants dans ces pays soient tranquilles de vaquer à leurs occupations. « Les relations d’Etat ne s’embarrassent pas de ces préoccupations que nous avons au plan politique. Ce qui doit nous importer au plus haut niveau, c’est non seulement de renforcer des relations au plan économique et social, mais de veiller à ce que nos compatriotes qui sont dans ces pays également puissent bénéficier de la sécurité qui leur permette de vivre en toute convivialité avec les populations de ces pays. C’est l’aspect qui est important pour nous », a –t-il expliqué.

Redynamiser la commission mixte Burkina Faso-Guinée Equatoriale

De son voyage en Guinée Equatoriale, Roch Marc Christian notera que ce fut l’occasion de renforcer la coopération entre les deux pays. La commission mixte qui existe entre les deux pays depuis environ huit ans, n’a malheureusement jamais tenu de session.

« C’était important que lors de cette rencontre, nous puissions donner des instructions aux ministres des affaires étrangères pour que très rapidement la commission mixte entre les deux pays, puisse se mettre en place pour renforcer la coopération aussi bien économique, politique sociale que culturelle ».

Au pays de Teodoro Obiang Nguema, le président du Faso y a également rencontré ses compatriotes. Ils sont entre 10 000, et 15 000 Burkinabè à y vivre et travailler. Le président a pu toucher du doigt leurs préoccupations. Des problèmes qui sont surtout relatifs aux documents de travail.

« Nous avons échangé avec le président (Ndlr. de la Guinée Equatoriale) et avec son gouvernement, pour que nous définissions des mesures idoines qui permettent à nos compatriotes d’être dans de meilleures conditions de travail, dans la dignité requise pour que la contribution qu’ils apportent au développement économique et social de la Guinée Equatoriale soit reconnue », a poursuivi le premier des Burkinabè.

Actuellement, juste un consulat honoraire s’occupe des Burkinabè, mais avec le nombre important des ressortissants du pays des hommes intègres dans ce pays, il faudra à l’avenir un consulat général ou carrément une ambassade du Burkina en Guinée Equatoriale, a conclu le chef de l’Etat.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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