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Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

Publié le samedi 13 août 2016 à 20h49min

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Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

Parce que l’insurrection de 2014 risque bientôt de passer de mode aussi bien dans les discours et actes politiques que dans les esprits des citoyens, si ce n’est même déjà le cas, et que l’on risque de devoir même se cacher et s’excuser désormais et de nous intimer aussi de nous taire si nous continuons de l’évoquer, je proposerai une série d’analyses qui se veulent des focus ou des zooms sur des points précis de la politique au Faso :

Pour, d’une part, mettre en miroir ces zooms avec l’événement de l’insurrection, histoire de maintenir celle-ci actuelle et vivante dans et par la réflexion, même si la pratique lui a déjà tourné le dos ou presque ; et d’autre part, pour prouver par là que l’après insurrection mérite autant que son avant une attention réflexive non partisane mais ferme (je ne suis personnellement encarté dans aucun parti politique, mais suis un insurgé, et n’ai rien contre ceux qui sont encartés, s’ils ne changent pas de cartes, de camp et de discours politiques à chaque élection, et si surtout ils ne décrètent pas que ceux qui n’ont pas la carte de leur parti devraient ne plus réfléchir et se taire), réflexion qui ne peut pas se réduire à dire seulement non à Blaise et à la modification du 37. Autrement dit, la lutte continue. Nous faut-il aujourd’hui avoir honte de nous être insurgés, ou le regretter, ou nous en excuser et demander pardon ? Non

Aussi, après avoir souligné dans le premier article ("Où sont passés les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?") combien l’absence d’une force politique de l’insurrection était un handicap au changement véritable souhaité, et trahissait un manque de conviction des insurgés eux-mêmes qui sont en train d’oublier leur propre insurrection, nous proposons ici de nous arrêter brièvement sur le démarquage politique actuel entre majorité et opposition politiques, et plus particulièrement encore sur la position ou la situation stratégique du parti UPC (Union pour le Progrès et le Changement) de M.Diabré dans cette configuration politique

Soulignons au passage deux traits saillants de la manière dont la politique est organisée et faite au Burkina : 1/ cette organisation politique n’a pas changé après l’insurrection. Il y a toujours plus d’une centaine de partis politiques, dont certains se créent pour uniquement soutenir le parti majoritaire au pouvoir, exactement comme c’était déjà le cas autour du CDP avant l’insurrection. Cette façon de faire de la politique, qui consiste à créer un parti non pour conquérir le pouvoir et gouverner avec un projet de société fiable et honnête, mais juste pour soutenir un grand parti qui n’en a du reste pas besoin pour gagner et s’imposer, et graviter ainsi autour de lui comme un parasite sur peau d’un grand animal de proie, cette façon de concevoir et faire de la politique est assez étrange pour ne pas être remarquée et critiquée plus souvent, et passe même pour normale, hier comme aujourd’hui après l’insurrection.

Autrement dit, l’on continue de faire de la politique exactement comme on la faisait avant l’insurrection, alors que celle-ci était aussi censée conduire à une nouvelle façon non pas seulement de gouverner (transparence, intégrité, proximité et écoute, etc) mais aussi de concevoir et faire de la politique. Aussi n’est-on pas étonné de constater que la politique même conduite par des (ex)insurgés n’apporte pas, dit-on, le(s) changement(s) attendus et souhaités, si cette façon de faire de la politique reste inchangée. L’on ne fait alors que proposer, en termes de changement, quelques mesures provisoires et isolées, sans que la structure et l’organisation politiques elles-mêmes changent. Ce qui revient à vouloir faire et apporter du nouveau avec de l’ancien

2/ Il est aujourd’hui difficile de savoir au juste sur quoi l’opposition et la majorité politiques s’opposent au fond (ne surtout pas confondre opposition politique et division nationale, dans une démocratie qui plus est !). Malgré des désaccords ponctuels et sporadiques sur des faits divers politiques, par voie de presse, il n’y a pas grand’chose à se mettre politiquement sous la dent : la vie politique est morne, molle, assez fade, faute d’opposition véritablement politique entre l’opposition et la majorité. Pas une opposition seulement idéologique (libéraux/socialistes/socio-démocrates : il y a des socio-démocrates dans la majorité et dans l’opposition, et certaines mesures de la majorité sortent tout droit du libéralisme, voire d’un néo-libéralisme que les libéraux eux-mêmes ont abandonné : on y reviendra dans d’autres écrits), mais une opposition fondamentalement politique, clairement bipolaire, fait défaut. Ailleurs, et partout où il y a une vie politique saine et démocratique, cette opposition politique s’appelle gauche/droite, démocrates/républicains, travaillistes/conservateurs, etc...

Chez nous, il n’y a rien de tel. Et pourtant nous avons, étonnamment, une ligne de démarcation et de démarquage politique claire et nette autour de laquelle devrait se construire une vraie opposition politique pour gouverner et construire le pays : l’insurrection. En tant qu’elle a opposé deux visions du pouvoir et de la démocratie, deux visions du changement, deux projets de société, entre insurgés et partisans d’un pouvoir congelé et d’une démocratie sans alternance derrière un seul chef que l’on suit partout même lorsqu’il est en fuite (le fameux Front dit "républicain" organisé autour du CDP).

Sous prétexte qu’il ne faut pas (se) diviser mais se réconcilier, on ne peut pas effacer cette ligne de démarquage et d’opposition politique qui peut même contribuer au surgissement de nouvelles idées et pratiques rivales mais sincères et fécondes pour construire le pays, au lieu d’accords hypocrites faits de trahisons et de coups bas : c’est aux anti-insurrection de nous prouver, en corrigeant leurs erreurs passées, en quoi les insurgés auraient eu tort de s’insurger, et aux insurgés de prouver qu’ils ont mieux à proposer concrètement au pays que les défenseurs de l’ancien régime !

C’est précisément là que j’aimerais par cet article faire porter le focus et attirer l’attention. L’UPC de M.Diabré est le deuxième parti politique du pays qui anime l’opposition face à la majorité MPP et ses partis satellites, et elle est l’un des partis qui ont participé à l’insurrection. Sa collaboration avec le CDP dans l’opposition est admirable d’un seul point de vue démocratique et humain : des adversaires d’hier qui sont aujourd’hui ensemble, cela est sans doute beau et émouvant (encore que personne ne verra un jour les Américains Hilary Clinton et Donald Trump, ou les Français Le Pen et Hollande ou même Sarkozy politiquement ensemble, sans que leurs positions politiques divergentes constituent une division de leurs pays) ! Et les âmes sensibles ne manqueront pas d’essuyer une larme d’émotion devant ce "mariage" politique burkibabè...

Sauf que politiquement parlant, et en termes de stratégie politique et électorale, l’UPC, alors qu’elle est la deuxième force politique du pays, est isolée et bien seule, jusque dans ce mariage de démocratie avec le CDP. Et que, surtout, ce mariage risque même de finir par lui être fatal. Pourquoi donc ?

1/ Parce que l’UPC est la locomotive qui redonne un souffle et une vie politiques dans l’opposition au CDP qui profite d’elle pour exister et survivre politiquement : en ce sens, le CDP profite plus de la présence de l’UPC à ses côtés dans l’opposition que l’UPC ne tire bénéfice politique du CDP

2/ Parce que, ce faisant, l’UPC risque (si je me trompe c’est tant mieux) de nourrir l’un de ses propres fossoyeurs politiques : car le CDP que l’UPC épaule a, contrairement à elle, une réserve qu’elle n’a pas, une réserve importante dormante dans...le MPP ! Ce n’est un secret pour personne que des militants CDP ont rejoint le MPP sous lequel certains se sont même fait élire députés ou maires. En cas de fin de règne du MPP, ces militants ne retourneront probablement pas à l’UPC mais au...CDP (il leur suffira alors de demander pardon à leur parti d’origine, et de plaider la fraternité et la réconciliation entre frères et soeurs !). Surtout si le CDP se refait entre-temps une santé financière après le dégel de ses comptes, et en renflouant ses caisses depuis Abidjan ! De sorte que l’UPC risque de voir les futures victoires électorales lui passer sous le nez, du MPP au CDP, comme un spectateur de tennis regarde passer les balles de gauche à droite (je serai très heureux de me tromper)...

C’est qu’à cette solitude et à cet isolement politiques, l’UPC n’y peut rien et n’a pas trop le choix : il n’y a pas de parti des insurgés de poids avec lequel elle aurait pu s’associer et collaborer dans l’opposition (c’est très récemment qu’un Abaissé Ouédraogo parle de rejoindre le CFOP conduit par le président de l’UPC Diabré, mais son poids est bien trop léger et marginal d’avoir été assommé par les électeurs dans les urnes).

Les insurgés, on le sait, ne s’étaient pas rassemblés et unis pendant l’insurrection. L’on se rappelle alors la cacophonie et la grande confusion qui ont régné dans et entre les partis de l’ex-CFOP surpris, déboussolés et déchirés par la victoire de l’insurrection, chacun de ces partis pro-insurrection voulant tirer à lui seul la grande couverture de l’insurrection et de l’après-insurrection.

Paradoxalement donc, l’insurrection a divisé et continue de diviser les insurgés eux-mêmes, au lieu de les unir. Et l’on ne risque pas de voir un seul de ces partis pro-insurrection, même pas les plus minuscules d’entre eux, se sacrifier et se saborder pour former ensemble un grand mouvement populaire sans chapelles politiques (ce serait le premier exemple de non division, il me semble, car comment unir les burkinabè si les insurgés eux-mêmes ne le sont pas entre eux ?!) qui traduirait avec plus de sincérité et de conviction la volonté de changement des insurgés. Même les partis qui ont obtenu une seule voix dans les urnes, celle
du président du parti, tiennent et s’accrochent à leurs chapelles.
Mais, quoi qu’il arrive, les seules erreurs et déceptions de part et d’autre, ainsi que le renforcement progressif des partis anti-insurection (salutaire pour une vraie opposition politique) finiront tôt ou tard, nous le souhaitons vivement, par rendre ce grand mouvement des insurgés nécessaire et incontournable :
Insurgés de tous les partis, unissez-vous !!...

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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Vos commentaires

  • Le 13 août 2016 à 13:56 En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Très bon article Mr DABIRE et c’est de ce type d’article que nous voulons et non des articles partisans à la ZIDA. Je le dis tout net, ZIDA est à féliciter pour avoir tenu tête au RSP mais il doit quand même rendre compte de sa gestion du pouvoir, ne serait-ce que pour l’exemple. Pour revenir à l’article, les burkinabè ne font pas la politique par conviction mais pour leurs bien être. Comme on le dit souvent, la politique est un moyen pour s’enrichir en Afrique d’où ces mariages contre nature. Pour le comprendre, voilà des partis Sankariste de gauche qui étaient contre un parti majoritaire socio- démocrate (le CDP) et aujourd’hui rejoignent le MPP qui est également un parti socio-démocrate. Tu l’as si bien dit dans ton article, le MPP et le CDP se retrouveront ce n’est qu’une question de temps. Ce MPP ne pourra pas faire 10 ans tant les contradictions en interne sont fortes. De toutes les manières 2020, ce sera un match MPP contre CDP ou à défaut MPP& CDP (Grand Méga Parti) contre les autres partis. Dans la réalité le MPP n’est pas un parti d’insurgés mais plutôt un parti de personnes ayant faim du pouvoir. C’est dans ce contexte que j’ai déploré la sortie de Louis Armand OUALI, qui voulait que l’UPC je joigne au MPP pour gérer le pouvoir. Non Ouali, c’est une mauvaise manière de faire car s’il y avait un parti des insurgés comme le souhaite DABIRE cette option était envisageable. Autre chose d’incompréhensible, ce sont les mesures politiques libérales que propose le MPP. La relance économique de l’économie du pays ne peut se faire avec des mesures sociales style taxes sur la bière, les parcelles. Même dans les pays libéraux la bière est taxée, l’occupation de l’espace publique est taxée. Rien de neuf. Mieux encore c’est qu’il y a une réglementation forte et stricte dans ces domaines. Ici au BF, c’est la pagaille pour l’accaparement des biens (parcelles et espaces publics) par les politiciens et leurs lieutenants pour ériger des débits de boisson dans des espaces publics, dans écoles, et faire la promotion des chambres de passe. Nous sommes déjà en octobre et nous verrons bien où ce gouvernant ira avec cette lutte des débits de boisson. En Côte d’Ivoire, la rue princesse a été nettoyée. Il y a trop de choses à dire.

  • Le 13 août 2016 à 15:18, par tassssss En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Continuez à rêver.

  • Le 13 août 2016 à 16:18, par Valea En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    AINSI DONC L’UPC EST ENTRAIN DE CREUSER SA PROPRE TOMBE AU PROFIT DU CDP ; PADRE MIA :

  • Le 13 août 2016 à 16:51, par icilondres. En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Belle analyse à la portée de tous surtout des vrais qui ont fait l’insurrection ( gens de la rue). Pas dans un sens péjoratif ! À mon sens ce déficit à promouvoir une opposition issue de l’insurrection relève d’un manque de moralité d’une part et de volonté quand soi même on manque de transparence d’autre part. Il est des forces qui ne veulent ou ne peuvent rarement se renier. Sinon ou il était voire est plus facile de donner un leg politique aujourd’hui à l’insurrection burkinabè. Helas un héritage de politique du suivisme, de l’anonymat pour manger tranquille, du cube maggisme l’emporte sur les vrais enjeux et le sacrifice pour y arriver. Merci Christophe. Le zoom ça permet de voir dans les détails où se cache bien souvent le meilleur. Bon week-end

  • Le 13 août 2016 à 16:53, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    .
    Noble élan, Monsieur Dabiré, mais qui me semble un peu désespéré, tant "le Burkinabè" a le fâcheux défaut de se recoucher (de faire le mort) après un semblant de victoire, alors que la guerre est loin d’être gagnée. Ce qui est désespérant est d’observer que l’opposition, dans ce pays, continue de fonctionner comme avant l’insurrection, comme quand, du temps de Blaise il "la" sortait de ses tiroirs à l’approche des élections, et l’y rangeait les élections passées. Au tiroir les marionnettes, jusqu’au prochain théâtre de Guignol !
    Insurgés, unissez-vous ! Mais sous quelle bannière ? Celle d’un "nouveau" parti, d’une force politique qui soit "groupe en fusion" comme vous le souhaitiez dans la première partie de cette chronique. Mais comment fusionner, et comment se regrouper sans s’encarter ni s’écarter de la ligne de rupture introduite par l’insurrection au Burkina Faso ?

  • Le 13 août 2016 à 17:12, par vérité no1 En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Très belle analyse ! En effet, Zeph risque gros dans cette alliance bidon avec le CDP ! Pour être un bon militant du CDP ou du moins pour travailler avec le CDP, il faut être hypocrite, or Zeph ne possède pas ces "qualités". Ils vont utiliser l’UPC et le morceler au niveau même de l’opposition ! Il vaut mieux ne pas jouer avec le diable même si tu as un bon bouclier ! Zeph cannot win this game, wait and see ! C’est dans carton de bonnet rouge qu’ils vont mettre l’UP... !!!!!!!!!

  • Le 13 août 2016 à 17:39, par katô ! En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Mon Ami Christophe, aucun insurgé n’est visible à cette heure-ci. Certains sont dans des 4x4 rutilants et pimpants pour narguer le peuple. D’autres comme les shérif ont la bouche pleine et ne bronchent plus. Le Général Juda se la coule doucement au Canada sans même être radié de l’armée. Hervé kam a maintenant un cabinet à Ouaga 2000. Le ministre de la justice ne reconnaît pas qu’i à été nommé parce qu’i est issu d’Osc et conteste tout deal de parcelles même révélé par l’ASCE, le gros de la troupe comme ka est aigri et s’oppose sans discernement aux libertés provisoires des inculpés. Tulinabo s’en va, Gilles Thibault est au mali. Si Sarkozy revient au pouvoir, le mpp sera balayé en 2020 démocratiquement. Voilà le destin des insurgés et leurs héritages vendangés alors que les morts reposent à Gounghin.

  • Le 13 août 2016 à 17:56, par Tapsoba R(de H) En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Comme quoi,le chemin qui mène au bonheur est parsemé d embûches.

  • Le 13 août 2016 à 20:18, par M.S. En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Tout simplement, félicitations et courage pour cette analyse. Beaucoup d’entre nous sont désillusionnés et ont commencé à baisser les bras. Vous nous redonnez courage et espoir. Peut-on aider des gens qui ne veulent pas s’aider eux-mêmes ? Comme l’a dit Pr. Joseph Ki-Zerbo (RIP), on ne développe pas un peuple, un peuple se développe. Il est temps que les yeux s’ouvrent

  • Le 13 août 2016 à 20:38, par Sampawindé En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Très belle analyse ! Il est important de se rendre compte que l’UPC n’existe vraiment que de nom et des résultats engrangés aux législatives et autres ; mais la fondation n’existe pratiquement plus, surtout après le "départ" des OUALI, KAFANDO, KABORE...
    J’aime bien votre slogan : "Insurgés de tous les partis, unissez-vous !!..." ; mais là également vous êtes assez intelligent pour comprendre que l’esprit d’équipe, de cohésion et de construction réfléchie ne fait pas vraiment partie de notre culture. L’insurrection avait plus une visée destructrice sans fil conducteur, où chacun espérait que l’heure était enfin venue de piller, de voler, de se venger, de faire la force, de...Hélas, Hélas, Hééééééééélas !
    .

  • Le 13 août 2016 à 21:35, par SOME En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Notre malheur a été de croire qu’il suffisait de s’insurger et chasser blaise pour que ceux qui viendraient remettraient les choses en leur endroit. Quelle naïveté ! naïveté qui frise l’irresponsabilité politique de la part des responsables politiques lorsque cela est entériné par eux, qui sont censés voir un peu « plus clair ». Pour ma part ce n’est pas un manque de conviction de la part des insurgés. C’est plutôt une naïveté, une inexpérience ou immaturité politique qui indique une méconnaissance, un manque d’analyse de l’état de pourriture de la classe politique, constituée en classe (aisée) qui se protège entre eux.

    Les insurgés ne sont pas en train d’oublier, mais sont en train de se réveiller devant la réalité de la classe politique (et d’une certaine conception de la politique). Nous découvrons les lendemains amers de notre naïveté et bonhomie en politique machiavélienne. Les insurgés se réveillent avec la gueule de bois par manque de vigilance. Surtout après le coup manqué de Djendjere.

    Erreur très grave, surtout lorsque l’on se dit sankariste et, mieux, révolutionnaire. C’est cette absence d’une force politique (que devait incarner les sankaristes et autres opposants) qui a été une trahison de l’insurrection par les politiques. Laquelle trahison a commencé par le fait d’écourter la vie de la Transition afin qu’elle ne travaille pas et qu’ils viennent bouffer au plus vite.

    Malheureusement Diabre s’est révélé pas a la hauteur, sonné qu’il a été de se voir voler kosyam par les RSS et lâcher par les occidentaux qui l’avaient pourtant adoubé depuis longtemps. Il a péché en croyant les choses acquises. Rien n’est jamais acquis. Les RSS ont fait jouer leurs réseaux pour lui enlever le siège es fesses au dernier moment. Il ne lui restait plus qu’a s’écrouler. Tellement sonné qu’il ne sait plus comment s’opposer.

    Quoi qu’on dise cette démarcation a été faite plus radicalement par… Zida. On comprend pourquoi ils veulent lui faire la peau par tous les moyens. Cette ligne de démarcation doit être indélébile comme tu l’écris et défendre Zida c’est conserver quelque chance de sauver un minimum. Qui étaient mieux placés pour incarner ce nouvel homme politique dont ut parles si ce n’étaient les sankaristes (les vrais j’entends) ?

    Loin de penser que l’UPC ira mal (cela se pourrait, tout dépend de leurs choix stratégiques), ce mariage peut lui être plutôt positif mais à une condition : bien analyser la scène politique et se mettre en empathie avec l’âme profonde du peuple burkinabe. Mais ils doivent faire beaucoup de travail. Ce qui n’est pas le cas pour l’instant, je dois l’admettre.

    Pour moi la pire des situations reste celle des sankaristes qui se sont hara kiri allégrement et en chantant. S’en relèveront-ils jamais ? J’en doute ! D’ailleurs cela fait-il meme partie de leur perspective ? J’en doute ! Tres fort !
    SEULE LA LUTTE PAIE ! A LUCHA CONTINUA !
    LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS.
    SOME

  • Le 13 août 2016 à 21:53, par yirmoaga_3 En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Je suis assez d’accord avec ce qui est dit dans le post n°7 (par Katô), à savoir que l’insurrection est bel et bien derrière nous. Je le dis aussi avec beaucoup de tristesse, mais, dommage, c’est la triste réalité que j’ai redécouverte ces jours-ci en relisant un auteur qui pourrait apparaître comme un prophète : il s’appelle Frantz Fanon et le livre en question est bien sûr "Les damnés de la terre" ! J’invite ceux qui le peuvent et le souhaitent à relire notamment le chapitre 3 de ce livre où il est parlé de ... l’insurrection ! Voyez donc et vous comprendrez que FF parle de nous et de la duperie dont nous sommes encore et encore les sottes victimes ! C’est à croire qu’il y a une malédiction quelque part ! Mais en fait non, il n’y en a point. Nous sommes nous mêmes nos propres "geôliers"... Mais comme disait un poète que mon camarade DABIRE connaît bien, "là où croît le danger, là croît aussi ce qui sauve" !
    A lutta continua !

  • Le 14 août 2016 à 03:05, par ahi En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Yen a ki sont deced pour rien. MERITE AU MOINS A ZIDA ET KAFANDO KELEK SOI LES NOMS DOISO KON LEUR ATTRIBU DAVOIR ESSAYER DE FAIRE VIVRE LEUR MEMOIR.. le reste la il n y a plus d bailleur de fonds pr les financer..... dc il n y aura plus d effet de foule... nous au BF on aime la mode et la mode a l heur la c est de constater k la vie s dur...Kelkun on vius di il a doctorat en sciences politiques c est lui vous suivez.......

  • Le 14 août 2016 à 04:05, par Eveline Kiswensida En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Ce qui a manqué à notre insurrection c’est une personne assez charismatique, un leader jeune (comme Sankara) à même d’être le porte flambeau de l’insurrection. Zéphirin aurait dû endosser ce costume (même s’il n’est pas si jeune) dans la mesure où le programme de son parti était le plus étoffé et semblait plus crédible que tous les autres.

    Malheureusement le même Zeph avouait lui même dans un interview qu’il y avait une crise des idéologies car des parties de gauche menaient assez souvent une politique de droite et inversement. Il affirmait plus tard dans un autre interview que son parti (libérale avec un ajustement socialiste) n’était pas si éloigné idéologiquement du CDP (socialiste avec un ajustement libéral). Donc pour quelqu’un qui se sent proche idéologiquement du CDP, je ne suis pas surprise du positionnement actuel de son parti, même si, à sa décharge, je concède que le statut de chef de fil de l’opposition l’y contraint quelque peu (c’est en cela que l’institution d’un CFOP manque de pertinence et j’y reviendrai plus bas).

    Bref, l’article de Christophe Debrsèoyir vient à point nommé mettre le doigt sur le positionnement des partis politiques et leur différenciation au yeux des électeurs : Sur quel clivage faut-il analyser la politique au Burkina Faso ? Quelle ligne de démarcation faut-il envisager pour appréhender les alliances politiques ?

    La question des idéaux est fondamentale pour toute organisation politique et dans une démocratie se voulant plurielle avec son corolaire qu’est l’alternance au pouvoir. Un idéal, pour un parti politique, est le modèle de société qu’il souhaite dessiner pour son pays. L’idéal inspire le parti ; c’est son ADN. Cet idéal est porteur de valeurs et ces valeurs appellent à leur tour un certain nombre de principes (hiérarchisables). Ce sont ses principes qui doivent régir l’action du parti dans l’exercice du pouvoir.

    Mais avant d’exercer le pouvoir politique, il va falloir d’abord le conquérir ; Comme un marché de biens sur lequel les fournisseurs en compétition tentent de séduire les consommateurs. Sur ce marché, les concurrents font tout pour se différencier aux yeux du consommateur. C’est cet effort de différenciation qui conduit logiquement au positionnement de chaque produit sur le marché. Or sur le marché politique burkinabé, on ne distingue pas les partis en compétition. Elles battent toutes campagne autour de la lutte contre la corruption, la justice, et le bien être des populations. Ces actions ne sauraient être des idéaux politiques. Elles ne peuvent se substituer au projet de société que propose un parti en compétition. La lutte contre la corruption, et tous ces thèmes courants de campagne auxquels on est très habitué, sont communs à tous parti politique. Personne ne battra campagne pour le vol et le mensonge et le déclin de la société ! Il s’agit là d’actions qui ne peuvent pas permettre une différenciation claire des partis politiques en compétition.

    Et il est vrai que ce qui différencie les partis politiques, au Burkina Faso d’aujourd’hui, c’est bien les personnes (les chefs de parti). Il s’agit de partis de personnes mais non des partis d’idéaux (en cela faut-il même les appeler parti politique ?). Le clivage politique reste figé donc aux chefs (qui sont plus que de simples dirigeants) des partis en compétitions.

    D’une part, c’est de ce constat que doit partir toute analyse des stratégies de ces partis politiques : qu’il s’agisse d’alliance ou d’opposition.
    C’est aussi de là qu’il faut comprendre l’impertinence de la création dune institution de CFOP qui engloberait tous les partis qui ne sont pas au pouvoir. Cette institution traduit bien l’idée que se fait le législateur burkinabé de l’échiquier politique et des partis politique qui s’y positionnent. Or cette idée est mauvaise (disons le tout court) ! D’abord, comment peut-on créer une force d’opposition qui puisse rassembler en elle seule des organisations assez hétéroclites et antagoniques ? Une loi contraignant à la cohabitation !!!! C’est bien à cette cohabitation que sont contraints l’UPC et le CDP aujourd’hui. Ensuite, il est impossible d’espérer (avec une institution aussi hybride) voir l’émergence d’une opposition d’idéaux avec un débat véritablement constructif (non pas cette opposition politicienne), un vrai débat de société, et même un débat véritablement libre et démocratique ; des partis se disant idéologiquement proches se retrouvent à s’opposer (c’est bien le cas du CDP et du MPP), alors que des partis idéologiquement opposés scellent des alliances (c’est la cas de l’ADF/RDA, qui se réclame libéral, et du CDP).

    D’autre part, cette différenciation des partis politiques par les personnes à leur tête crée une double insécurité. D’abord une insécurité pour l’électeur qui est privé d’un choix éclairé : l’électeur ne choisit pas en fonction du programme du parti (tous les partis politiques ont quasiment me même programme par ce qu’ils prêchent caricaturalement la même lutte contre la corruption) mais en fonction de la sympathie pour tel ou tel candidat ; Ensuite (conséquence de la première insécurité) une insécurité liée à la tentative du vote ethnique. Il est clair, sur ce second point, que si le choix doit être porté sur les personnes, l’ethnie et l’achat des consciences deviennent des stratégies gagnantes.

    Désolé pour la longueur du post, mais voici les prémisses d’une réflexion qui doit être menée en vue de la nouvelle constitution.

    Eveline Kiswensida : onsocrate@yahoo.fr

  • Le 14 août 2016 à 06:13, par Mechtilde Guirma En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    « Malheureusement Diabre s’est révélé pas a la hauteur, sonné qu’il a été de se voir voler kosyam par les RSS et lâcher par les occidentaux qui l’avaient pourtant adoubé depuis longtemps. Il a péché en croyant les choses acquises. Rien n’est jamais acquis. Les RSS ont fait jouer leurs réseaux pour lui enlever le siège es fesses au dernier moment. Il ne lui restait plus qu’a s’écrouler. Tellement sonné qu’il ne sait plus comment s’opposer ».

    Mon cher oncle Somé (intervenant 11), vous m’avez rejoint au fin fond, aux abysses mêmes de mes pensées. Mais que je n’osais pas les ébruiter au risque de ne pas me faire comprendre. En effet, après le bannissement de Salif Diallo par ses pairs et du retour de Vienne, il a rejoint l’AREVA à Nyamey non ? Je me suis alors posée la question si réellement Diabré n’a pas vu venir les choses ? Moi je crois qu’il a vu. Mais étant donné son parcours émaillé de compromissions et d’intrigues d’une part et ses manières d’agir en usant de moyens sophistiqués et à la Sophiste d’autre part, pour un pays comme le Burkina, il n’a pas eu assez d’humilité pour écouter d’autres partis de l’opposition pétris d’une longue expérience de lutte (pourtant aujourd’hui, il ne fait pas mieux qu’eux ! Comme d’habitude, il ne fait que de reprendre leur expérience à la case départ pour son propre compte. Sacré Diabré ! Décidément il ne semble pas doué de don d’anticipation, ni dans la conception même d’un simple projet). RFI de façon très subtile lui a posé la question sur cette négligence, sur sa hauteur de vue sur les autres (ce que peut-être Ouali lui reproche d’ailleurs) et sur sa haute estime de lui-même. En réponse il a répondu en substance qu’il se passait de l’expérience de ses devanciers dans l’opposition. Acculé en définitif et ne pouvant plus reculer, il se reposa entièrement en notre « cher et moi non plus » Tuili Nabo Mushingi le « grand » expérimenté des réalités burkinabé. Mais je me demande si les Etats-Unis auront l’argent nécessaire pour ses ambitions du nucléaire, à présent que la grande Bretagne est maintenant dans le BREXIT tandis que l’AREVA reste dans l’union européenne.

    Mon cher oncle, je voudrai aussi me permettre quelques remarques sur votre obstination à l’idéal sankariste. En tant que votre petite fille, vous me le permettez bien je le sais. Mais avant je voudrais vous poser une question : « Imaginez-vous, un tant soit peu, si Zida était mort ? ». Je vous assure que même ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui allaient le chanter comme un grand héro, plus grand que Sankara, parce qu’un Général. Les plus zélés et fanatiques iront de prophéties en prophéties pour le comparé à Sankara. D’autre iront jusqu’à parler de révélation d’un retour de Sankara en Général (et non plus en Capitaine donc plus gradé que Blaise son contempteur) pour retablir la justice. Et on se mettra (à quelque part de nouveau dans le monde) à épiloguer sa troisième et possible retour, qui cette fois serait le bon et le dernier. Donc on aurait vite fait d’oublier ce qu’on lui (Zida) reproche aujourd’hui, parce que mort, il ne semble plus nuire à qui ce soit et tous les phares seront désormais et uniquement braqués sur le seul Blaise et son RSP... qui ne servent plus à rien et de surcroît auteurs de tous les maux d’Israël... pardon je voulais dire du Burkina.

    Ce que je voudrais dire de l’idéal Sankariste, au risque d’écoper des injures et peut-être votre déception, c’est que le personnage de Sankara a été fabriqué (peut-être même avant la naissance du vrai) à quelque part de toute pièce depuis de longues années et dont la progression a été suivi par un œil (comme celui de Dieu) si près et si loin et par les accouchements successifs de nos régimes démocratiques dans tout leur parcours (de la Haute-Volta au Burkina-Faso) et sur place afin d’aider à engendrer cet agneau du sacrifice qui a été (prématurément ?) immolé ce 15 octobre 1987. Depuis ce fut une étape cruciale pour la suite des holocaustes…nécessaires au… Au risque de choquer, je dirai que les victimes tombées lors des insurrections, ne constituent que peu de chose, rien que de menus fretins et par accident. D’ailleurs de l’insurrection ? Juste un décors pour permettre de renouveler la face de l’impunité avec une envergure plus grande à travers des coups d’État et des condamnations.

    Mais pour nous les croyants, il y a également l’œil du vrai Dieu surtout pour les pauvres, ceux qui ne comptent pas, le menu-fretin que je mentionne plus haut. C’est pourquoi le proverbe dit souvent : « l’homme propose et Dieu dispose ». En effet les deux autres agneaux programmés (je parle de Blaise Compaoré et Zida), sont encore en vie fort heureusement. C’est une chance pour le Burkina-Faso. Et pour cause, le Burkina bien qu’enclavé semble tenir comme une cité imprenable de par son vaillant peuple. Toutes les tentatives pour la faire basculer : conflit ethnique, religieux, en passant par ceux fonciers sont restées vaines jusqu’à présent. Une seule note fausse cependant. C’est celle qui nous empêche de nous libérer de liens mentaux Sankara-sakariste, qui nous conditionne et nous empêche d’entamer une réflexion d’ensemble sur l’avenir de notre pays. Cette fausse note brouille tout. Je m’explique : à supposer que Sankara eut échappé et survécut au coup d’état, de deux choses l’une : Une purification contre les ennemis de la révolution…ou dans le cas échéant, une guerre civile…avec les conséquences qu’on connaît. Et si c’était Blaise qui mourrait dans ce coup d’État, Blaise le sauveur de Sankara !... Même chose. Ne nous leurrons pas, l’une ou l’autre situation reste d’une actualité virtuelle tant que nous ne réussirons pas (et je ne le répéterai jamais assez) la vérité, la réconciliation, et l’élaboration de notre Constitution. Ce que je souhaite des burkinabé dans toutes ses composantes sociales, c’est de la maturité, donc de la transcendance au lieu de se laisser bloquer par des regrets et des commisérations mal à propos et de voir en toute simplicité par-delà l’événement ou l’avènement Sankara, la leçon pour une vraie rectification que nous n’aurions pas pu bénéficier de par la nature même de ce fameux « héro » s’il était encore vivant. Le proverbe moagha dit : « Avant que nous nous mettons à maudir le monde pour nos malheurs, il est bon que nous ayons aussi assez de jugeote pour comprendre que le monde nous retourne les mêmes reproches » (Dunia ta yé tif m’mé). Mère Théresa le reprend d’une autre manière : « Au lieu de maudire les ténèbres, il faut allumer une bougie ». Si nous arrivons à cette transcendance, nous surprendrons et apprendrons beaucoup de choses qui nous étaient cachée et la vie au Burkina changerait du tout au tout à notre grande surprise et pour le bonheur de tous.

    Que ceux qui peuvent comprennent, s’il vous plaît.

    N. B. Mes remarques s’adressent ici, à ceux qui n’ont jamais eu accès à l’histoire d’autres pays, d’autres révolutions dans le monde. C’est pourquoi, je ne cite pas d’exemple, l’expérience des trois dernières décennies de notre pays parlant assez.

  • Le 14 août 2016 à 07:10, par Tilade Sylvain En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Tres belle analyse.Il nous faut un nouveau parti meme si l’imperialisme va le tuer comme Thom Sank.A bientot pour le nouveau parti.

  • Le 14 août 2016 à 09:46, par Valea En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Madame Mechtilde Guirma vous êtes trop dépassée avec vos idées décadentes et voltaïques. Vous êtes vieillotte et on vous prie de laisser notre jeunesse tranquille. Tout ce que vous pouvez conseiller au peuple burkinabé c’est de retourner en arrière à l’âge de la pierre taillée parce que vous voulez assouvir votre instinct de l’ère coloniale. Je ne sais pas si vous êtes madame Guirma ou madame née Guirma mais vos idées se rejoignent à celles de Frédéric Guirma qui appelle le Burkina Faso la Haute Volta. Sankara a-t-il mangé votre enfant que d’avoir apporté la lumière à notre peuple en lui demandant de compte sur ses propres forces ?

  • Le 14 août 2016 à 10:01, par Jo Lapin En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Merci pour cet article ! Nous espérons que les intéressés : partis politiques, dirigeants et citoyens tout bord le liront attentivement. L’UPC est en danger. C’est ce que vous me faites découvrir et que je le pense comme vous.

  • Le 14 août 2016 à 12:42 En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    voila qui est bien dit tout ceux qui ont risqué leur vie pour la reussite de l’insurrection et surtout de la transition sont traqués de toute part et les OSC sont obligés d’obtemperés et de chercher a defaut de faire la politique du pouvoir en place . nos insurgés morts sont mort pour rien. ce que le peuple a gagné dans tout ça, c’est seulement l’absence de Blaise au Burkina . si non ,rien de plus. et même ceux(insurgés) qui sont la pour travailler honnetement, on les joue des coups bas pour les nuires. c’est comme si le pouvoir en place veut vanger Blaise c’est tout !

  • Le 14 août 2016 à 13:37, par SOME En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    A ma sœur mechilde guirma n°15
    Heureux ma sœur que nous ayons une convergence de vue sur la vie politique du pays. Diabre a été une déception pour lui-même et ne peut que s’en prendre à lui-même. Parfois je me pose la question de savoir s’il avait la stature, en dehors du fait d’avoir été adoubé par les occidentaux libéraux pour préparer la fin de blaise. Faute d’avoir leur homme à la présidence, ils en mettent un à la primature, en dépit que ce dernier n’a que son savoir-faire économique et économiste, ignorant qu’il est de la chose politique et encore plus de la scène politique au Burkina. C’est nous dire la vision de la société et de la vie que l’on veut construire et nous imposer dans notre pays. Pour faire très bref : un libéralisme matérialiste où règnent le dieu argent et le bien matériel comme idéal de vie. On le voit sous compaore comme rudiment naissant

    Diabré ne sait pas quoi faire aujourd’hui dans l’opposition car il ne s’était pas préparé à cette idée là (ou tout simplement il n’a pas la carrure d’homme politique). Sa déclaration sur le nucléaire m’a convaincu que cet homme restait un peu deca de ses prétentions et capacités et n’était qu’un pantin.
    SOME

  • Le 14 août 2016 à 14:35, par ka En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Comme je l’ai toujours dis, j’ai rarement partagé les analyses de Dabiré, mais encore une fois, il a mis une paille dans les yeux de ceux qui croient réellement aux jeux politique de nos politiciens de la 4e république : Je profite confirmer les critiques de mon ami SOME et de notre sœur M. Guirma. Que Dabiré ne s’inquiète, les insurgés d’Octobre 2014 sont là en sous-marin et en attente, et ceux qui se croient politiquement rusés, et croient voler la victoire de ces insurgés se trompent d’époque. ‘’’’L’insurrection contre le pouvoir Blaise Compaoré a réellement commencer en Février 2004 quand Salif Diallo a taper dans une fourmilière en engageant le débat sur l’article 37, et par la suite dire clairement à son apprenti politicien que l’article 37 est intouchable, et avec raison : Car c’est lui-même qui créer et faire adopté cet article 37 en arpentant tous les pouvoirs du Burkina, de la révolution à nos jours. Salif Diallo n’a jamais remué sa langue avant de terrasser ses adversaires politique, car il se reconnait en lui, une montagne politique que d’autres doivent changer un chemin en le rencontrant. Je m’explique il était le magnons fort lors du 15 Octobre 1987 pour couvrir Blaise Compaoré et le faire par la suite un introverti paulicien. Ensuite il fallait savoir ce qui s’est passé ce 18 septembre 1989 ou était réuni un Jean-Baptiste Lingani, Gilbert Diendéré, Issa Tiendrebeogo, Hermann Yameogo, et bien sûr le meneur Salif Diallo pour une interview du commandant Jean-Baptiste Lingani. Dès le lendemain de cette réunion, le président Blaise Compaoré prenait sa distance avec ses meilleurs conseillers et compagnons en les éliminant un a un pour un pouvoir sans partage, la montagne Salif Diallo était pour quelque chose sans avoir à se reprocher.’’’’ Pour vous dire mon ami SOME et ma sœur M.Guirma, qu’à part la vraie révolution inachevée de Thomas Isidore Sankara, qui avait des objectifs concrets pour le peuple, avec un pouvoir au peuple, et non un pouvoir pour un individu, après Thom, au Burkina tout est téléguidé par un simple jeu politique et manipuler individuellement par un ou deux individus qui tiennent le pouvoir et son secret. De la révolution au 30 et 31 Octobre 2014, un individu sait que la politique est l’expression des intérêts vitaux des classes et leurs rapports réciproques : Sur ce plan, que ça soit Thomas Sankara, et après Salif Diallo, savent, que tout sans exception dans une société donnée, fait la politique, par ce que chacun défend des intérêts de classe quelconques à tout moment. Notre montagne politique qui est Salif Diallo, qui a mener le volant de l’état Burkinabé a sa façon depuis qu’il soit évincé par François compaoré conseiller bidon du président, sait que tous ceux qui disent qu’ils ne font pas la politique, ou qu’ils ont adopté une attitude apolitique, ou encore disent qu’ils ne parlent jamais de politique, comme les insurgés de Balaie citoyen, le CAR et autres se trompent, car ce sont eux qui doivent faire le travail pour notre montagne politicien, mais avant, il faut aller détourner a l’AREVA la vigilance d’un opposant sans importance : M. Guirma voilà sa présence au Niger, car la politique politicienne que joue seul Salif Diallo, sans que personne ne le remarque, est l’art de duper les masses par certains démagogues qui ne comprennent rien à l’essence véritable du mot politique et qui induit beaucoup de gens en erreur, même si on lui est vu tenir les mains des opposants pendant des marches de soulèvements populaire. L’insurrection pour mettre fin du pouvoir Compaoré a été préparer depuis 2006, il fallait que les RSS à leur tête Salif Diallo, insistent avec ruse pour que l’intéressé tripatouille coûte que coûte l’article 37, suivi d’un referendum bidon, dont ils savent qu’en face une jeunesse assoiffée de l’alternance est prête a être innocemment leur proie, et le tour est joué. Ce qu’ils oublient, parmi cette innocente proie, il y a des milliers de Salif Diallo, et de Thomas Sankara que représentent les insurgés, et vivent en sous-marin, et attendent les erreurs de ceux que qui les ont utilisé, pour les prendre à leur tour des proies. Au Burkina rien n’est impossible, car le nombre de la jeunesse peut inversé les choses en 2020 ou en 2025 : Il suffit que le peuple Burkinabé garde son plat au chaud, qui est la patience. Merci a Dabiré de cette question au peuple Burkinabé qui est un enseignement de haute facture. J’avoue que je n’étais pas enclin à le lire par rapport à mes préjugés par ce que beaucoup d’injures et dénigrements sont adressés aux responsables du Balaie Citoyen et du CAR, pourtant qui nous ont permis, même s’il y a eu des fautes, d’avoir une alternance politique apaisée sur des rails, dont il faut corriger les mauvais tirs. Encore une fois toutes mes félicitations à Mr. Dabirè pour cette analyse enrichissante.

  • Le 14 août 2016 à 16:15, par SOME En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    A ma sœur Mechilde guirma n°15
    Je continue sur un autre aspect de ton intervention. Désolé, je risque d’être long.

    « Ce que je voudrais dire de l’idéal Sankariste, au risque d’écoper des injures et peut-être votre déception, c’est que le personnage de Sankara a été fabriqué (peut-être même avant la naissance du vrai) à quelque part de toute pièce depuis de longues années et dont la progression a été suivi par un œil (comme celui de Dieu) si près et si loin et par les accouchements successifs de nos régimes démocratiques dans tout leur parcours (de la Haute-Volta au Burkina-Faso) et sur place afin d’aider à engendrer cet agneau du sacrifice qui a été (prématurément ?) immolé ce 15 octobre 1987 »
    Ne t’inquiète pas ma sœur, je ne permettrai pas de t’insulter juste parce que tu vas contre les idées sankaristes. Telle n’est point ma conception de l’action politique. Et pour reprendre mon politique idéal (Sankara en plus clair), l’action politique, c’est d’abord le débat sincère et ouvert. Il faut toujours expliquer et re expliquer… Et quoi qu’on dise, cela est une caractéristique profonde de Sankara et c’est cela qui l’a mené a sa perte. D’autres n’ont pas eu à débattre !

    Je n’adhère pas a ton analyse mystico-religieuse du personnage ou de la personne de Thomas Sankara : c’est tout le contraire : nulle part et en aucun moment Thomas Sankara n‘a cherché à se positionner ainsi, malgré toutes les sirènes qui tentaient de l’y amener. Et ca c’est un aspect de l’intégrité de Sankara. Thomas Sankara n’est pas (et n’a jamais prétendu l’être) l‘agneau sacrificiel immolé pour la rédemption du Burkina, de l’Afrique ou encore moins de l’humanité. Que certains le voient ainsi, on ne peut les en empêcher, surtout après la disparition de l’intéressé. Jésus en tant que premier révolutionnaire radical que l’Humanité ait engendré et connu, n’a pas créé son mythe dont se prévaut aujourd’hui le christianisme dans sa diversité (d’ailleurs).

    Et si d’aventure on élevait Sankara au statut de victime sacrificielle, il faut se poser la question par qui fut –il immolé et pourquoi ? That’s the question, pour paraphraser mon cher Shakespeare. Les péripéties du dossier Thomas Sankara et de ses compagnons en disent long. Le comprendre permettrait de comprendre pourquoi il y a des menus fretins et par accident, tout comme l’immolation prématurée (et précipitée ? et alors pourquoi ?) de l’agneau le 15 octobre 1987.

    Et si accident il y a, quelle était la destination initiale ? Et alors on comprendra que cette insurrection ne soit « Juste un décors pour permettre de renouveler la face de l’impunité avec une envergure le plus grande à travers des coups d’État et des condamnations. ». Et l‘Afrique a subsisté grâce à la Femme africaine, (grand F) qui a permis à toute l’Afrique entière de subsister tout au long de son histoire. Au Burkina, c’est grâce à ce que j’appelle l’âme burkinabe et que tu résumes à ta manière, qui rend ce pays (très convoité) imprenable.

    Si jusque là nous pouvions être globalement d’accord sur les visions et analyses, je ne peux plus être d’accord avec toi sur tes analyses de l’action révolutionnaire sous Thomas Sankara. Loin de moi toute idée de panégyrique ou d’hagiographie vis-à-vis de Thomas Sankara ou de la révolution dans son ensemble. Thomas Sankara n’est pas un dieu, et ne s’est jamais prétendu tel. Il n’était qu’un humain (terriblement humain pour paraphraser Nietzsche) et c’est ce qui rend encore son action plus que enviable.

    Tout cela pour te dire que mon engagement sankariste n’est en rien celui d’un affidé ou aficionado quelconque, victime d’un quelconque esclavage mental qui m’empêcherait de me « … libérer de liens mentaux Sankara-sankariste, qui nous conditionne et nous empêche d’entamer une réflexion d’ensemble sur l’avenir de notre pays. » Loin de là ! Mon engagement sankariste ne s’attache pas à un individu, mais à un idéal, même si un idéal est toujours porté par un individu. D’ailleurs tu fustiges la tare que constitue l’engagement pour un individu que plutôt pour des idées ou idéaux.

    J’invoquerai pour ma part une autre lecture des événements politiques sous la révolution, et une autre évolution contrairement à la tienne. Avant cela il faut préciser qu’il était de notoriété publique, tout le monde savait à ouaga (tout se sait à ouaga) que Sankara devait être assassiné par le camp de Blaise. Et cela se savait même jusqu’à l’étranger. Je n’apporte rien de nouveau en cela. Le coup du 15 oct. 87 était le 3e qui a réussi … et pour cause ! Donc c’est dire que Sankara avait toute la latitude pour éliminer Blaise, l’eut-il voulu. Et c’est ce refus de la part de Sankara qui a fini par l’isoler dans son propre camp.

    Dire qu’il y aurait eu la guerre civile si Sankara avait gagnéne me semble pas plausible. Je rappelle qu’on n’a pas attendu la mort de Sankara pour y mettre la guerre civile : la fameuse guerre de noël (décembre 86) provenait de qui ? Moussa Traore du Mali n‘était qu’un faire-valoir et Eyadema un mercenaire en soutien. Cette guerre provenait de cote d’ivoire avec mon frère Capitaine Jean Claude kamboulé, ancien membre du cercle des Blaise, Sankara, Linguani, Zongo, etc., mais passé au service du colonel Some Youoryaon sous le CSP. Il est aujourd’hui membre du CDP. Pour un militaire, prendre les armes contre son propre pays, relève des assises dans le code militaire, et ce de tout temps et en tout lieu. Aujourd’hui Kamboulé est un ponte du CDP !

    C’est justement parce que Sankara récusait « Une purification contre les ennemis de la révolution… » qu’on en est là aujourd’hui. Il a plutôt prôné le dialogue : discuter et toujours discuter et convaincre. Je te renvoie au discours du 4e anniversaire de la révolution en 87, au discours sur les CDR et enfin au discours que devait faire Sankara le 15 octobre 87 à la fameuse rencontre entre les membres du CNR. C’est sous prétexte de jeter un dernier coup d’œil à l’ordre du jour de la fameuse réunion qui devait se tenir a 20h ce 15 oct. 87, que Sankara a été appelé dans le guet-apens au Conseil de l’Entente et assassiné. Dire que Sankara aurait épuré ne relève pas de la réalité car les pratiques contredisent cette analyse.

    Par contre, le coup de blaise eut-il échoué, il y aurait eu la guerre civile, surtout si blaise échappait, comme il restait tapi prêt pour prendre son hélicoptère pour le Togo si ca échouait, pays ou l’attendait une armée de mercenaires (car en stratégie, il faut prévoir toutes les éventualités, même prévoir l’imprévisible). Tout ce que je raconte est connu de tous à ouaga.
    Des deux hypothèses que tu poses comme une virtualité, le cas de guerre civile en cas d’échec n’était pas une virtualité si blaise échappait. La suite nous en a dit en long et les watamou lamien, clément ouedraogo, zongo, lengani l’ont compris trop tard. Et même plus tard les Gaspard some (contrairement a son puissant frère feu colonel some Jonas) et autres ne l’ont même pas compris. C’est une niaiserie sinon un crime de croire aujourd’hui que les Salif et autres vont solutionner le dossier Sankara et ses compagnons.

    C’est justement cette âme burkinabe cristallisé par l’exemple de Thomas Sankara qui veut cette réconciliation. Mais qu’a-t-on fait de cela ? Qu’a-t-on fait des journées du pardon, etc.? J’irai même jusqu’à dire : qu’a-t-on fait de la chance qu’on a eue en un personnage tel Mgr Titiama Sanou ? Je pourri discuter de Zida, mais ce serait trop long. En bref, défendre Zida aujourd’hui ne l’élève pas au rang du heros Sankara. Chacun reste en son rang.

    Je te rejoins dans ton souhait : « Ce que je souhaite des burkinabé dans toutes ses composantes sociales, c’est de la maturité, donc de la transcendance au lieu de se laisser bloquer par des regrets et des commisérations mal à propos et de voir en toute simplicité par-delà l’événement ou l’avènement Sankara, la leçon pour une vraie rectification que nous n’aurions pas pu bénéficier de par la nature même de ce fameux « héro » s’il était encore vivant.  »

    C’est la capacité de transcendance qui permet la rectification. Et je rappelle que la fameuse Rectification dont se targuaient les Blaise, Simon, Salif et Roch, etc. après l’assassinat de Sankara était une idée de Thomas Sankara, et non pas d’eux. Et c‘est pour que nous ne puissions pas bénéficier des effets de cette rectification qui aurait montré le vrai visage du héros (ou « héros » pour toi) et le vrai visage des antihéros, qu’il fallait agir vite et ne pas tenir cette fameuse réunion du 15 oct. 87.

    Aller au delà de l’événement ou de l’avènement Thomas Sankara, c’est cela la transcendance, c’est cela la maturité politique. La maturité politique implique une constance dans ses choix et engagements. Et c’est la constance qui construit ; c’est une vertu, laquelle vertu politique est malheureusement inconnue aujourd’hui au Burkina Faso, mais que je tente de retenir comme valeur cardinale de l’événement et de l’avènement d’un Thomas Sankara. En rien mes prises de positions sankaristes et mon leitmotiv (pavlovien presque, me diront certains) ne sont des « …regrets et commisérations mal a propos… » qui me bloquent.

    Mes positions sont des positions qui montrent a ceux qui ont voulu bloquer la roue de l’histoire du peuple burkinabe, de l’Afrique ou de l’humanité tout court, que les intégrismes religieux, scientifiques ou politiques peuvent nous priver de quoi manger, de quoi dire, de quoi savoir, de quoi penser, etc. mais ils ne peuvent pas nous priver de la soif de savoir, de la soif d’aimer, de la soif d’être libre, de prospérer, d’être heureux. La soif de Connaissance est inassouvissable, est intrinsèque a l’Homme. C’est cela la Vérité et seule la Verité vous rendra libre. Ce n’est pas moi qui le dis, ni Thomas Sankara, mais le premier révolutionnaire et le plus grand de tous les révolutionnaires : Jésus Christ. Et on sait comment il a fini. Mais Jésus lui au moins il savait pourquoi il était venu sur terre : pour remplir cette mission ; tel n’est point le cas pour Sankara.

    L’action de Sankara n’était pas autre chose qu’apporter un peu de lumière dans ce monde troublé où règne les ténèbres, (je dis cela sans pour autant sombrer dans la vision des cathares ou certaines églises sectaires évangélistes). C’est la meilleure façon de faire évoluer l’Homme ; c’est cela la vraie transcendance, la haute transcendance : transmuter le mal en bien, apporter la lumiere là ou il y a les tenebres.

    Je terminerai par cette prière de St François d’assise, l’homme qui n’est plus à présenter. Que le pape actuel prenne son nom, reste un espoir :
    « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
    Là où est la haine, que je mette l’amour.
    Là où est l’offense, que je mette le pardon.
    Là où est la discorde, que je mette l’union.
    Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
    Là où est le doute, que je mette la foi.
    Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
    Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
    Là où est la tristesse, que je mette la joie.
    O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
    être consolé qu’à consoler,
    à être compris qu’à comprendre,
    à être aimé qu’à aimer.
    Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
    c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
    c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
    c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
     »
    Prière de François d’Assise
    Sankara Thomas n’a pas tenté autre chose que cela.
    SOME

  • Le 14 août 2016 à 17:09, par Mechtilde Guirma En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    À mon grand-père et frère Somé : « Yamb kuu Gomdan » (mot à mot : vous avez ramassé la Parole, la question en un tout solide avec la sagesse de vos ancêtres). Ce qui veut dire que vous avez performé la réflexion. Il n’y a plus rien à ajouter. KILILILILILILILI...

  • Le 14 août 2016 à 17:30, par naïf En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    M. Some dit djezouma le Djé, on vous a vu au stade municipal avec le MPP en train de coaliser. Avec votre prétendue intelligence, vous osez parler aujourd’hui de naïveté politique ?De qui vous vous moquez ? Certainement De votre propre ignorance et surtout de votre mauvais opportunisme politique. Quitte dans cette aigreur. Tous ceux qui sont venus dans la transition l’étaient pour leurs intérêts égoistes. Judas nous l’a suffisamment démontré par l’acquisition frauduleuse des parcelles. Le plus inquiétant c’est qu’aucune information judiciaire n’est ouverte par le procureur attendant avec complicité la prescription, Dieu vous voit.....Vous quitterez Ouagadougou à minuit.

  • Le 14 août 2016 à 21:44, par Mechtilde Guirma En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    À mon grand-père et frère Somé, j’aurais dû lire votre seconde réaction avant d’envoyer la mienne ci-dessus. Mais enfin je respecte votre opinion, et m’en tiens là.
    Pour la prière de Saint François d’Assise, c’était notre prière du soir quand j’étais à l’internat chez les soeurs de Saint Joseph de Cluny à Dakar (Sénégal), et depuis 1953, je l’ai gardée avec bien d’autres jusqu’à nos jours (l’intercession par exemple à Saint Roch, patron des épidémies et des pandémies, à l’époque c’était contre le choléra et la peste).

    D’ailleurs ici au Canada ma paroisse est celle de Saint François d’Assise aux encablures de la rue Fairmont et de l’avenue Sommerset-Willington-Merton. Je profite pour vous dire la bonne fête du 15 août

    Merci quand même pour ce contact très instructif et fructueux. Cela ne m’étonne pas d’un de mes grand-père et frère.

    Surtout portez-vous bien (take care comme on dit en anglais), pour qu’un jour je fasse votre connaissance et vous serre la main.

  • Le 14 août 2016 à 22:10, par SOME En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Bien merci a ma soeur Mechilde guirma. Et aussi a mon ami Ka qui complete si bien nos idees. Laissez de cote les attaques du genre les Yirmoaga n°12 ou les kato n°7
    je voudrais surtout refaire une precision car certains peuvent faire des confusions : la signature SOME n’est aucunement Somé Valere ; Valere n’a rien a voir dedans (meme si je le connais). ceci est important. Je voudrais preciser a naif n°24 que SOME n’est pas zezouma sanou comme il semble l’insinuer
    merci
    SOME

  • Le 15 août 2016 à 00:58, par Mathieu COMPAORE En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Le regret de nos insurgés est énorme car sa na servie a rien . pour nous la jeunesse consciente chassé Blaise au pouvoir était la solution d’instaurer une bonne gouvernance au pays. Mais on s’ai fourer le doigte dans l’œil. Blaise n’etait qu’un minima. De plus on se donne l’estime beteté de choisir le RSS pour gouverné le pays. Voila que de nos jours au lieux de cherché des solutions pour sortir mauts. Ils pensent à des projets de lois , c’est eux qui refuse des aides. La jeunesse est tellement déçu qu’elles n fait que regarder, mais à mon sens une nouvelle insirection est en route et très imminente si rien n’est fait pour améliorer les condition de vie.

  • Le 15 août 2016 à 21:59, par messager En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    IL A ETE DIT QU ON NE MET PAS LE NOUVEAU VIN DANS DE VIEILLES OUTRES SINON LS OUTRES VONT S ECLATER ET LE VIN EST PERDU COMMENT VOULEZ VOUS CONFIER LE POUVOIR A CEUX LA QUI ONT ETE LES FOSSOYEURS DE LA DEMOCRATIE. QUE LA NON REVISION DE L ARTICLE EST ANTI DEMOCRATIQUE AH BA MOI J ATTENDS UNE AUTRE INSURECTION UNE RECUPRATION PAR L ARMEE DES REGLEMENTS DE COMPTE ET ENFIN UNE TRANSITION

  • Le 16 août 2016 à 14:51, par kouadio En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Tout ca c’est verbiage ! Il n’y a pas eu d’insurrection. Une aile du CDP voulait le pouvoir et a cree le MPP et beneficie de la naivete du president Compaore qui croyait a la democratie. S’il n’avait pas ete democrate les manifs n’auraient pas eu lieu et il ne serait pas parti du pouvoir. La politique de l’exclusion pronee par les uns et les autres ne conduira nulle part. Insurrection signifie pour moi, haine, exclusion, intimidation, et bien sur enrichissement et deals sur le dos du peuple. Alors les insurges il y en a car ils sont riches, ou sont en passe de le devenir, ils sont incompetents mais occupent les postes grace a la haine et a l’exclusion dans les services etatiques du Burkina

  • Le 16 août 2016 à 23:38, par Tamou En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    La Dame Guirma (forumiste N°15) a fait amende honorable, du coup tout mon écrit est devenu caduque. Tant mieux !
    J’avais envie de lui dire qu’il n’est pas donné à tout le monde de saisir la portée historique d’un événement ou d’un individu..., en l’occurrence celle de la Révolution du 4 août et de Thomas Sankara.
    Mais je lui dis ceci : ma chère Dame, chaque fois quelqu’un vous parle de quelqu’un ou de quelque chose, il faut toujours d’abord vous demander d’où il parle. Faute de quoi, vous vous laissez manipuler et parlez sans savoir. Votre seule excuse, c’est que vous êtes innocence de bonne foi. Il évident que quand vous parlez de Sankara, on voit tout de suite que vous en parlez en seconde main, sur la base de rapports eux-mêmes déjà manipulés, contrairement à Somé qui sait de quoi il parle, en témoin direct des faits.
    Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et vous avez bien fait de remercier Somé de vous avoir instruite, vous dormirez moins bête...

  • Le 17 août 2016 à 17:39, par Mechtilde Guirma En réponse à : Où sont les insurgés d’octobre 2014 au Burkina Faso ?(2)

    Attention c’est vous qui ne m’aviez pas comprise.
    Je ne fais pas amende honorable du tout, je dis tout simplement que je respecte son opinion pour couper court à toute polémique. Et j’ai regretté d’avoir émis le post n°23. Lefasonet n’avait pas fait encore paraître le post n° 22 quand j’envoyai le mien n°23. Autrement je n’aurai même plus répondu ayant découvert en fait la nature de l’auteur.
    Voyez que je n’ai pas de leçon à recevoir de lui (sa prière de Saint François d’Assise) et que je pourrai plutôt lui en lui enseigner d’autres (la prière à Saint Roch). Évidemment le jeunes aujourd’hui ne savent pas lire entre les lignes et c’est dommage….

    D’autre part vous voyez bien que j’ai ignoré royalement et impérialement le post de l’internaute Valéa.

    Vous auriez pu remarquer également le « Merci quand-même » marque de ma courtoisie et de tout le tact que j’ai mis dans la rédaction de mes posts.

    Par ailleurs j’ai répondu à ka dans le Zoodomail aussi long, mais le journal l’a censuré. S’il peut le mettre en article c’est tant mieux.

    Webmaster, ne me le censurez pas à votre tour. Merci et que Dieu vous bénisse.

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