Ce sont douze nouvelles compétences qui sont mises au service de la diplomatie burkinabè par l’Institut des hautes études internationales (INHEI). Cinq sont déjà fonctionnaires et les sept autres inscrits à titre personnel sont à la recherche d’un emploi. Après deux années d’abnégation au travail, leurs efforts sont récompensés par le diplôme d’études supérieures en diplomatie et relations internationales (DESDRI) qui fait d’eux désormais des conseillers des affaires étrangères. Cette promotion baptisée « Stabilité et intégration » est composée de sept étudiants en politique internationale, trois étudiants en droit international et deux étudiants en économie et finance internationales.

Lisa Kambou, représentante du parrain de la promotion, Mahamadou Bonkoungou, consul honoraire de la République togolaise et par ailleurs, PDG du groupe EBOMAF a prodigué des conseils à ses filleuls. Elle leur a notamment demandé de faire preuve de discrétion et de patience, ainsi que de bon sens afin d’être des modèles qui représenteront les intérêts du Burkina Faso partout où le besoin se fera sentir. Les élèves diplomates ont également reçu chacun un ordinateur portable de leur parrain.

Aux conseils du parrain, peuvent s’ajouter ceux du ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’étranger, Alpha Barry. En effet leur a-t-il dit : « Ce qu’on apprend à l’école, ça ne suffit pas pour être un diplomate, il faut encore d’autres qualités. Il faut une bonne capacité d’analyse, de la courtoisie, mais aussi de la fermeté dans les positions qu’ils vont défendre, c’est-à-dire lorsqu’ils doivent défendre les positions du Burkina Faso ».

Alidou Savadogo, représentant des étudiants et major de la promotion se dit prêt à se mettre au service de la diplomatie burkinabè « Nous comptons nous mettre à la disposition de l’administration, notamment du ministère des affaires étrangères pour effectuer les tâches qui nous serons confiées par nos supérieurs hiérarchiques. Et voir dans quelle mesure, nous pouvons apporter notre pierre au rayonnement de la diplomatie burkinabè. Nous sommes dans un environnement où on parle beaucoup de paix, de stabilité, nous comptons mettre à la disposition du Burkina Faso, tout ce que nous avons appris au cours de nos deux années de formation pour qu’ensemble, on voie comment on peut rendre ce pays plus stable de par la diplomatie, plus apaisé. »
Il a également soumis des doléances au ministre des affaires étrangères, Alpha Barry. Il souhaite notamment que les étudiants qui se sont inscrits à titre privé soient pris en compte dans le programme de recrutement du ministère.

Ce à quoi le ministre répond : « L’administration publique au Burkina Faso est telle que ce n’est pas chaque ministre qui est libre de recruter qui il veut. Tout passe par le ministère de la fonction publique. J’aurais bien voulu, parce qu’on est toujours en manque de personnel ici. On va se battre pour que le ministère de la fonction publique nous permettre de recruter ces nouveaux diplômés. Mais il y a aussi les ambassades et les consulats qui peuvent aussi les recruter. Et nous exhortons ces différents ambassades et consulats de profiter de ces compétences- là qui sont sur le marché ».

L’Institut des hautes études internationales (INHEI) est une école qui relève du ministère en charge des affaires étrangères et a pour mission de former des diplomates.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net