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Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

Publié le mercredi 10 août 2016 à 18h36min

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Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

Dans un article paru récemment dans le journal espagnol « El Diario de Sevilla », le Pr. Dondomè-ib-lè Michel-Ange Kambiré a publié un article sur l’exercice de la démocratie dans nos sociétés modernes. Il entendait provoquer une réflexion sur la problématique des élections et l’expression de la citoyenneté avec cela comporte parfois comme différends et tripatouillages.. Nous reprenons son écrit en français, pensant que le contexte reste le même, qu’il s’agisse du Burkina ou de l’Espagne. L’Espagne a voté ses représentants au parlement pendant que le Burkina choisissait ses élus locaux. Lisez plutôt !

Comme membre de la communauté éducative, à l’instar d’un éclaireur qui guide ses louveteaux, je voudrais apporter mon « grain de sable » pour provoquer la réflexion citoyenne et surtout, amener les personnes qui font de la politique leur moyen de subsistance, à faire leur introspection. Cette diatribe s’attaque au mensonge, fer de lance de bon nombre de personnalités politiques. Notre monde est en pleine ébullition et à la crise économique s’ajoute une crise tous azimuts de valeurs cardinales…
Les acteurs des classes politiques ont fait siens ce slogan : « Surtout n’arrêtes pas de mentir, car on finira par y croire un peu... » Mais attention ! Car ce dicton populaire nous ramène à cet autre assez sublime : “le mensonge a les jambes courtes ». De cette même sagesse populaire il convient de rappeler que la vérité s’exprime de différentes manières. Lorsque quelqu’un tente d’impressionner son ou ses interlocuteurs avec des mots, qu’il sache que plus il en dit, plus il est vulnérable et moins il aura le contrôle de la situation. Par contre même une simple banalité pourrait paraître une idée originale si elle est exprimée de façon désinvolte, ouverte et énigmatique. Le grand érudit et sage Platon (-428 à -348 av. JC), à propos, dans son « Livre III » in La République (Ed. Les Belles Lettres, Paris, 2002), condamne sans précédent le mensonge en politique, aussi reconnait-il que « le mensonge doit être interdit dans la cité ».

“Pour un ministre il est plus préjudiciable de dire des bêtises que de les commettre », disait le Cardinal de Retz (1613-1679). En filigrane, on pourrait dire qu’en politique, celle ou celui qui est coupable doit assumer les conséquences. Sous plusieurs regards, la politique est perçue comme un jeu d’apparences ; alors, lorsqu’une personnalité politique parle moins, elle paraît inévitablement plus grande et plus puissante qu’elle ne l’est en réalité. Son silence rend incommode les autres. L’être humain étant une machine qui interprète et explique continuellement, l’homme politique s’efforcerait donc à ce que les autres ne puissent deviner ses intentions ni la signification réelle de ses manifestations.

Jésus de Nazareth, le grand politologue de tous les temps, n’hésitât pas à choisir LA VÉRITÉ comme le meilleur chemin à suivre et cette vérité, selon ses propres paroles, c’est ce qui rend libre : « et la vérité vous rendra libres » (Jn 8,32). En politique, la transparence et l’intégrité puis le fait d’avoir les mains propres sont louables. Aussi est-il vrai que la politique est un jeu d’astuces, au bon sens du terme.
La carte politique en général est teintée de corruption et de corrompus. La corruption ne fait qu’entailler la citoyenneté ; cela dénote la faible appréciation de l’exercice politique par les populations. Et pourtant à l’origine la politique était réservée (du moins théoriquement) aux gens honnêtes, aux érudits, intrépides et aux intègres ; mettant plutôt en avant l’intérêt du bien commun.

De nos jours la fonction politique a besoin d’une profonde rénovation ; par conséquent celles ou ceux qui ont un faible pour la chose devraient être des personnes cohérentes et honnêtes. Cela paraît utopique mais en réalité il n’y a rien d’insensé, c’est bien possible. En politique, il est inévitable de commettre des erreurs de temps en temps car le monde même est ainsi fait : imprévisible. Cependant, les personnalités politiques ou les personnalités puissantes ne tombent pas pour leurs fautes commises mais pour la manière dont elles s’y prennent. Tout comme un chirurgien, les politiciens doivent extirper une tumeur de façon rapide et définitive. Les excuses et regrets ne sont que des armes contondantes pour une opération aussi délicate ; les hommes politiques devraient plutôt les éviter coûte que coûte.

En plus une faute ne se paie pas avec de simples excuses mais devrait s’assumer par des actions comme la démission, le paiement ou la restitution de l’objet de la discorde. A mode illustratif, nous avons le cas du Général de l’Empire Han en Chine qui vécut au deuxième siècle de notre ère et qui paya de sa vie ses erreurs politiques. Avant sa décapitation, il proféra la phrase suivante : « Je préférais tromper tout le monde que tout le monde me trompa » (Ts’ao Ts’ao 155-200). En fut-il de même dans l’œuvre de Nicolas Machiavel, Le Prince -(Ed. Livre de Poche, Paris, 2012, 84-85)- narrant l’épisode du duc César Borgia qui fit éliminer Remirro d’Orca, lieutenant de Romagne. Notons que le cas d’Orca est un exemple de rhubarbe purgative, chose qui de nos jours est tombée en désuétude face aux erreurs politiques.

A propos de l’environnement par exemple, l’Union Européenne est très exigeante sur le sujet : « celui qui contamine doit payer » comme dit plus haut. « Celui qui faute en politique devrait payer » ; c’est-à-dire assumer les conséquences de ses erreurs. Les excuses ne satisfont personne et incommodent tout le monde. L’erreur ne disparaît pas avec l’excuse ; elle est juste intériorisée mais demeure dans les pensées. C’est pourquoi en politique tout comme en médecine, le mieux que l’on puisse faire c’est d’extirper dans l’immédiat celles ou ceux-là qui commettent des fautes assez graves dans leur gestion de la chose publique. En claire, les citoyennes et citoyens ont besoin de nos jours d’une régénérescence politique avec des personnes compétentes, cohérentes et honnêtes.

Dondomè-ib-lè Michel Ange Kambiré
Est membre du Laboratoire d’idées et Pratiques Politiques- LIPPO
Université Pablo de Olavide (UPO), Séville ESPAGNE.

Article original in. « Diario de Sevilla » Traduit et retranscrit par Roland ZONGO SANOU, Correspondant en Espagne de Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 août 2016 à 15:19, par AKIM Kim Camico En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    KIM Camico, c’ est du propre. Si tu as vole, il ne suffit de t’ excuser. Il faut redonner /rendre l’ obejet vole. Le pardon viendra apres. Les malhonnetes ont colonise la politique, de sorte ue les plus honnetes et les moins exuberants se tiennent a l’ ecart.

  • Le 10 août 2016 à 15:45, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    - Merci mon frère. C’est comme cet autre diction qui dit que ’’La vérité est comme les crottes de l’hyène. Au moment où elle les dépose, elles sont noires mais avec le temps elles blanchissent et mettent à nu ce que l’hyène a croqué’’. Ainsi a-ton ovationné ici Blaise COMPAORÉ pour le chasser quelques années plus tard en plein midi !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 10 août 2016 à 16:04, par Naboho Lassina En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Mr KAMBIRE ,votre réflexion politique est de haut niveau,j en suis très ravi .Vous venez d édifier ce qui devrait etre la règle dans notre Pays,malheureusement celui qui n a point la crainte de Dieu ne peut pas dire la vérité .

  • Le 10 août 2016 à 16:40 En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Lorsque quelqu’un tente d’impressionner son ou ses interlocuteurs avec des mots, qu’il sache que plus il en dit, plus il est vulnérable et moins il aura le contrôle de la situation

  • Le 10 août 2016 à 16:46, par Mechtilde Guirma En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    « Jésus de Nazareth, le grand politologue de tous les temps ».

    Merci mon cher, chéri Michel de le dire. Et moi j’ajoute que nos hommes religieux et vies consacrées doivent être politiques et non des politiciens, encore moins de politicards : NUANCE !!!.

  • Le 10 août 2016 à 19:29, par Leste En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Que la vérité ne soit pas vraiment une obsession pour nombre de politiques, on ne le contestera que difficilement. Que, d’une manière générale, l’intégrité de cette catégorie de citoyens laisse souvent à désirer, le consensus à ce sujet semble être établi. Qu’enfin cet état de choses ait des conséquences désastreuses sur la gestion des affaires publiques, qui en douterait ?

    Mais, au fait, ces politiques viennent-ils d’une autre planète, d’un autre univers ? Examinons, ne serait-ce que très rapidement, la société dans laquelle nous vivons. Combien, parmi nous, réussiraient au "test" de l’intégrité ? En excluant quelques exceptions - eh oui, il y en a ! -, seraient éliminés d’office :

    - De nombreux agents de la fonction publique pour les travers que nous connaissons et qui s’appellent corruption, malversations, absentéisme notoire (aussi !), etc.

    - De très nombreux citoyens lambda, disposés à "glisser quelque chose" (ils disent y être contraints) pour se soustraire à une amende méritée, faire "avancer" un dossier, etc.

    - De nombreux commerçants qui pratiquent une "vérité des prix" très personnelle, extrêmement rentable pour eux et plus que préjudiciable à la clientèle.

    - Nombre de religieux (on ne les oubliera pas !), qui se servent de l’autorité morale dont ils jouissent de par leur statut pour se livrer … à beaucoup de choses (pour ne pas en dire davantage !).

    Et la liste est loin d’être limitative. Interrogez n’importe quel citoyen, interrogez-vous vous-même ; les exemples fourmillent, qui nous montrent à quel point notre société est fortement gangrenée, et à tous les niveaux. S’attend-on à ce que les politiques, qui sont issus de de cette société, se parent d’une vertu soudaine que leur confèrerait leur statut d’hommes ou de femmes politiques, eux qu’une forte majorité de citoyens n’hésitera d’ailleurs pas à "solliciter" pour tout obtenir ? Il ne saurait être question de dédouaner les politiques au simple motif qu’ils sont à l’image de la société qui les a sécrétés. Tout comme les religieux ou les agents des forces de l’ordre, par exemple, l’exigence de moralité doit être plus forte pour eux. Mais le doigt accusateur qui vise les politiques - je pense non seulement aux nombreuses interventions dans nos forums mais aussi à la litanie de productions musicales qui commencent souvent par "Monsieur le Président" - doit nous viser tous.

    Mon avis est que, si introspection il doit y avoir - et elle paraît d’une nécessité indiscutable -, c’est la société dans son ensemble qui doit y procéder. Seule une société intègre (c’est très très relativement le cas de certaines sociétés occidentales) "produira" des politiques intègres et pourra imposer des exigences de probité à ces derniers.

  • Le 10 août 2016 à 19:30, par yelmingaan blaan saa hien En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    "ah !fripon ,tu m’avais donc menti !..." "aucun vice n est beau, mais le plus laid de tous c est de mentir,menteurs point de pitié pour vous" alors que ceux que les réseaux sociaux risquent bientôt de confondre en menteurs commencent a grincer des dents !

  • Le 10 août 2016 à 19:35, par Spirits En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Enfin !!!!!!!!, un écrit de haut niveau de reflexion pour mettre en evidence la façon dont la politique est vécue dans un monde embrouille et perdu. Oui !, embrouille et perdu ! parce que tout simplement, notre culture a été abandonnée depuis longtemps au profit de la culture occidentale que ni les premiers apprenants, ni ceux de notre ere n’a compris et ne comprendra pas.
    Essayons de nous éduquer culturellement (nos us et coutumes existent) avent d’embrasser les produits d’importation

  • Le 10 août 2016 à 21:03, par leregard En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Ce que le Pr Kambiré a écrit est clair, exact, mais j’ai bien peur que les politiciens (politicards) n’en tiennent pas compte soit parce qu’ils ne sont pas capables de comprendre, ou de se regarder dans le miroir ou ne veulent rien voir pour ne pas voir leurs errements, mensonges, et autres tords faits à leur peuple. Ils ne connaissent que le mensonge pour se remplir le ventre et les comptes bancaires. C’est aussi de la responsabilité des peuples de dire non au mensonge et de tourner le dos aux politiciens menteurs, affabulateurs qui ne connaissent que la ruse, le mensonge pour se maintenir, exploiter leur peuple et cela sans état d’âme. Ils sont tout simplement des hommes et des femmes sans conscience, sans foi, et sans éducation car, autrement ils auraient des difficultés à regarder leurs enfants, leur(s) femme(s).

  • Le 10 août 2016 à 21:04, par leregard En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Ce que le Pr Kambiré a écrit est clair, exact, mais j’ai bien peur que les politiciens (politicards) n’en tiennent pas compte soit parce qu’ils ne sont pas capables de comprendre, ou de se regarder dans le miroir ou ne veulent rien voir pour ne pas voir leurs errements, mensonges, et autres tords faits à leur peuple. Ils ne connaissent que le mensonge pour se remplir le ventre et les comptes bancaires. C’est aussi de la responsabilité des peuples de dire non au mensonge et de tourner le dos aux politiciens menteurs, affabulateurs qui ne connaissent que la ruse, le mensonge pour se maintenir, exploiter leur peuple et cela sans état d’âme. Ils sont tout simplement des hommes et des femmes sans conscience, sans foi, et sans éducation car, autrement ils auraient des difficultés à regarder leurs enfants, leur(s) femme(s).

  • Le 10 août 2016 à 22:09, par ka En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Michel je suis totalement de ton avis, surtout au Burkina de nos jours, la fonction politique a besoin d’une profonde rénovation ; par conséquent celles ou ceux qui ont un faible pour la chose devraient être des personnes cohérentes et honnêtes : Pour moi en plus l’honnêteté, pour une politique juste, elle devra refléter fidèlement les besoins du développement, et la vie matériellement de la société que nous sommes. Pour cela, le pouvoir doit être confié au peuple lui-même chargé d’élaborer sa politique juste, et non des politiques véreux qui ne voient que leur propre intérêt, en oubliant leur rôle de servir honnêtement le peuple qui les a élu. Les politiques du Burkina de la 4e république ont tout oublié ce qui veut dire une politique juste qui va pour le peuple, et non pour un seul individu. D’ailleurs c’est cet oubli qui a poussé le peuple et sa jeunesse a un soulèvement populaire. Je suis d’accords avec toi pour une profonde rénovation d’une politique juste du Burkina, avec une direction soucieuse des intérêts des masses, surtout se démarque toujours des gens comme l’équipe gouvernante actuelle, qui, par opportunisme, volontarisme, s’embarque dans des affaires judiciaires dont ils ne connaissent rien, ou dans laquelle ils ne cherchent que la satisfaction de leurs propre intérêts en jouant un jeu sournois et machiavélique. Cette équipe pratique une basse politique qu’il faut bannir résolument quand on est au service du peuple. Et Lénine avait raison de dire que sans une politique juste, une classe donnée ne pourra maintenir sa domination, et par conséquent ne sera pas en mesure d’accomplir le développement de ses objectifs.

  • Le 11 août 2016 à 02:03, par Landry En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    C’est bien dit. Mais chez nous, on commence par dire que l’article 37 est antidémocratique quand ça nous arrange. Ensuite on dit le contraire et on fait son mea-culpa. Enfin on devient président. Alors, que dire de la population ? Commencons chacun par aimer la vérité, à la discerner, à la choisir pour que les politiciens n’est pas d’autres choix que de dire la vérité.

  • Le 11 août 2016 à 08:16, par la déesse parle En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    et que surtout cela ne tombe dans l’oreille d’un sourd.

  • Le 11 août 2016 à 10:19, par yelmingaan blaan saa hien En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    ah mr leste grand intellectuel,grand avocat defenseur des dirigeants malhonnêtes donc selon votre plaidoyer tant que la société ne sera pas intégralement intègre elle ne pourra jamais choisir les moins malhonnêtes pour la diriger ?quand une meme faute est commise par une autorité et par un citoyen lamda laquelle a plus d impact sur la société ?un pays aux citoyens majoritairement malhonnêtes doit il attendre par miracle que la société devienne integre pour se choisir un dirigeant intègre ou doit elle choisir un dirigéant intègre pour la mener vers l intégrité ?reliser un peu la Bible et la Republique de Platon !

  • Le 11 août 2016 à 15:55, par Leste En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    À yelmingaan blaan saa hien.

    Un débat sérieux a ses exigences. On n’y arrive pas sabre au clair juste parce qu’on a vu un nom, en l’occurrence Leste. On prend le temps de lire et de comprendre les interventions des uns et des autres. Faute de quoi, on raconte après ce qui s’apparente bien à des inepties, s’il ne s’agit d’une volonté de tordre le cou à la vérité, objet précis de ce débat.

    Désolé de devoir me citer, mais si vous ne vous étiez pas tant précipité, vous auriez pu lire dans ma petite intervention qu’il n’est pas question de dédouaner les politiques et qu’en fait l’exigence de moralité doit être plus forte pour eux. Si je ne suis pas naïf au point de croire au mythe d’une société "intégralement intègre", que vous utilisez dans votre mauvaise querelle, je persiste à dire qu’on ne pourra pas faire l’économie d’une moralisation réelle de la société dans son ensemble, entreprise qui a d’ailleurs connu des débuts très prometteurs sous la Révolution ; à titre d’exemples, les TPR (aussi imparfaits qu’ils aient été), la traque à l’absentéisme, la fermeture des lieux de restauration et des débits de boisson pendant les heures de service, et d’autres mesures, le tout au nom de l’intégrité. C’est toute la population, et pas seulement les politiques, qui était mobilisée. J’aimerais, au passage, que vous m’expliquiez par quel artifice "un pays aux citoyens majoritairement malhonnêtes" pourrait être porté à "choisir un dirigeant intègre". Vous détenez là sans doute la clé de ce qui est pour moi une véritable énigme ! En attendant cette démonstration, je rejoindrais l’internaute 10 (leregard) qui, en même temps qu’il dénonce chez les politiques "leurs errements, mensonges, et autres tords faits à leur peuple", dit que "C’est aussi de la responsabilité des peuples de dire non au mensonge et de tourner le dos aux politiciens menteurs, affabulateurs …".

    M. Kambiré a ouvert là, en ce qui me concerne, un débat important qui nous touche tous. Participons-y de bonne foi et sereinement.

  • Le 11 août 2016 à 17:28, par Tapsoba Desiré En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    @yelmingaan blaan saa hien.
    Bien vu et merci de rappeler à certains qu’ils seraient bien inspirés de se regarder dans la glace avant de se lancer dans de grands discours enflammés mais indigestes sur la morale en générale et la probité de nos hommes politiques. L’énigme qui vaille la peine que l’on s’y penche est à mon avis la suivante : comment peut-on être passionné de la morale, de la droiture et être souvent souvent cité sur ce forum comme l’exact contraire, en raison justement de errements et reniements constants au gré des circonstances. Désolé, je veux bien croire que tous les intervenants ici sont présumés de bonne foi. Néanmoins, le passé de certains atteste que les propos qu’ils tiennent aujourd’hui relève uniquement de l’opportunisme et l’affabulation. Ce qu’ils tentent de nous servir ou démontrer comme convictions n’est en réalité qu’ un aveu de leurs propres incohérences. Il suffit de lire leurs écrits précédents et même à quelques jours de l’insurrection d’octobre 2014, ils persistaient avec zèle dans leur soutien à la modification de l’article 37.
    On dit que chaque pays a les dirigeants qu’il méritent. On dit également qu’à l’impossible nul n’est tenu. L’homme a ses limites. Certes, mais quand on est dirigeant, on se met au service de l’intérêt général, quand on a la charge de conduire un peuple, on se doit d’être exigeant avec soi même dans ce que l’on fait même peu importe que le peuple, les citoyens soient peu vertueux. Le rôle du dirigeant est de tracer la voie, de fixer un cap. Hélas, beaucoup au Faso viennent en politique mus par des ambitions personnelles. Pour cela, ils sont prêts à toutes sortes de compromissions, d’arrangements malhonnêtes et même de bassesses.Il faut une nouvelle génération d’hommes politiques répondant aux exigences définies ( compétence - cohérence -honnêteté ) par l’auteur de cet article à qui je profité adresser mes félicitations.

  • Le 11 août 2016 à 22:16, par Leste En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    À Tapsoba Desiré (internaute 16)

    Si le caractère particulièrement loufoque de votre intervention devait me permettre de faire l’économie d’une réponse, je ne peux quand même pas m’empêcher de vous dire ceci :

    À vouloir jouer aux devins, vous finissez par tenir des propos d’une rare stupidité. "… comment peut-on être passionné de la morale, de la droiture et être souvent souvent cité sur ce forum comme l’exact contraire, en raison justement de errements et reniements constants au gré des circonstances". "… le passé de certains atteste que les propos qu’ils tiennent aujourd’hui relève uniquement de l’opportunisme et l’affabulation." "Il suffit de lire leurs écrits précédents et même à quelques jours de l’insurrection d’octobre 2014, ils persistaient avec zèle dans leur soutien à la modification de l’article 37."

    Hormis l’étrange syntaxe, que retenir de ce galimatias que j’ai essayé tant bien que mal de comprendre ? Que l’on connaît "le passé" de ma modeste personne et jusqu’à mes "écrits précédents" et que, telle une girouette, je modifie mon positionnement politique "au gré des circonstances". Tout cela à propos d’un quidam que vous ne connaissez absolument pas. L’aplomb est à la mesure de l’ineptie. À moins que tout cela ne consiste tout simplement qu’à faire l’âne pour avoir du foin …

  • Le 12 août 2016 à 11:03, par fatou En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Felicitation Mr kambiré pour votre article.
    Voici un homme qui travaille dans l ombre pour son pays
    Merci pour vos idees et bonne continuation
    La diasposa est fiere de vous et l Afrique aussi.
    Sachez que les jaloux seront toujours lá pour critiquer mais l AFrique a besoin d avancer avec des personnes de qualité comme vous.
    Una persona que si que save que usted vale mucho.

  • Le 12 août 2016 à 11:08, par carmen En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Felicidades senor kambiré y suerte por todo.

  • Le 12 août 2016 à 11:20, par SOME En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    a Leste n°15 je me permets de rectifier : "... la fermeture des lieux de restauration et des débits de boisson pendant les heures de service..." n’a pas eu lieu durant la revolution, mais bien avant sous le regime du CMRPN de seye zerbo
    SOME

  • Le 12 août 2016 à 17:14, par carmen En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    Felicidades senor kambiré y suerte por todo.

  • Le 14 août 2016 à 00:30, par yelmingaan blaan saa hien En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    A l internaute LESTE
    la malhonneteté peut bien etre pour ce peuple un mal dont ils ont conscience et dont il cherche a se debarrasser par tous les moyens en choisissant par exempleun dirigeant intègre pour crever l absces dans une douleur qu il consent a supporter pour en guerrir !et pour faciliter un tel choix ce peuple n est pas obliger d user d un suffrage universel direct :tout pret de nous dans le temps et dans l espace la designation de Michel kafando !convaincu ?ou bien vous allez encore user d injures !

  • Le 14 août 2016 à 14:04, par Leste En réponse à : Burkina- Espagne : La « vérité » des rentiers de la politique

    À SOME.
    Désolé pour la confusion concernant les mesures prises et merci pour la rectification.

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