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Ahmed Ouédraogo, Secrétaire exécutif adjoint de la Ligue du football amateur : « Il faut aussi promouvoir le football féminin »

Publié le dimanche 7 août 2016 à 00h58min

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Ahmed Ouédraogo, Secrétaire exécutif adjoint de la Ligue du football amateur : « Il faut aussi promouvoir le football féminin »

Jeudi 4 Aout 2016, 15h30. Dans la cuvette du Stade Issoufou Joseph Conombo, les Princesses sont opposées aux Etincelles en finale de la Coupe du Faso Dames. Devant l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré et celle du Premier ministre, les filles ont fait étalage de leurs talents emballant la poignée de supporters présents au stade. C’était la finale d’une des compétitions organisées par la Ligue du football amateur, pilotée par Ahmed Ouédraogo. Dans cette interview, il tire le bilan des activités de la saison 2015-2016 que sa ligue a pilotées. « Il faut aussi promouvoir le football féminin », se convainc-t-il. Lisez !

Lefaso.net : Nous venons d’assister à la finale de la Coupe du Faso Dames, une belle opposition entre Princesses et Etincelles…

Ahmed Ouédraogo : Oui, je confirme que c’était une belle opposition. Parce qu’on a eu affaire à deux écoles différentes : l’ancienne garde et la nouvelle génération. La fougue de la jeunesse des Etincelles a rendu le match assez disputé.

Cette finale marque la fin de la saison 2015-2016 pour la Ligue du football amateur. Quel bilan peut-on en tirer ?

En matière de bilan, même s’il est provisoire, nous pouvons dire que nous sommes satisfaits du travail accompli. Dans nos missions, nous avions en charge l’organisation de cinq compétitions (Championnat national D1 et D2 féminin, Coupe de la Fédération, le championnat national D3 et la Coupe du Faso féminine). Au jour d’aujourd’hui, nous avons bouclé toutes ces compétitions. Nous ne pouvons qu’être satisfaits.

Ces organisations ne se font pas sans difficultés. Quelles en ont été les principales ?
Les difficultés effectivement n’ont pas manqué. Au niveau de l’organisation technique, la planification des compétitions a été continuellement réajustée en fonction de l’actualité. Surtout que la plupart de nos acteurs sont des élèves, nous avons dû prendre tout cela en compte dans les programmations. Ce qui nous a amenés à mettre certains matchs à 7h.

Le football féminin n’est pas vu du même œil que celui des hommes. C’est vraiment dommage alors qu’en matière de talents, c’est pratiquement les mêmes. Les filles réalisent certains gestes techniques que même les hommes ont du mal à faire. Il faudra travailler à leur rendre justice en faisant la promotion de leur football.

L’autre difficulté a été le manque de couverture sécuritaire dans les stades. Cela nous a causé beaucoup de problèmes. C’est l’occasion pour moi d’interpeller les ligues car en matière de football, ce n’est pas une question de genre. L’être humain demeure un être humain. Une joueuse qui se blesse, ou en cas de déchainement de supporters ou de joueuses sur l’arbitre sans une couverture sécuritaire, personne n’est excusable dans pareille situation. Un match de football demeure un match de football. Pour le réussir, il faut des préalables.

Vous l’avez dit, le football féminin n’est pas vu comme le football masculin, qu’est-ce qu’il faudra faire pour réparer cela ?

Dans un premier niveau, il faut que les clubs soient responsables pour traiter les licences à temps. Selon les textes, le traitement des licences est ouvert dès le lendemain de la fermeture de la saison précédente. Ce qui veut dire que dès le 6 Août, les clubs peuvent déjà engager des démarches pour cela. Pour cette année, les disquettes sont déjà disponibles et les clubs ont trois à quatre mois pour faire traiter les licences. Cela permettra au département des compétitions de planifier et démarrer les compétitions à temps. Pour tout vous dire, nous avons cravaché cette année pour tenir les compétitions dans les délais. C’est l’occasion pour moi de féliciter les membres de la Ligue du football amateur avec lesquels j’ai pris du plaisir à travailler. Si nous disposons d’un grand temps de compétition, les joueuses pourront avoir un bon niveau en fin de saison. Et ce sera tout le monde qui gagne.

Il faudra aussi un plus grand accompagnement de la presse. Mais d’ores et déjà, je tiens à remercier les journalistes qui nous ont accompagnés cette année. Leur contribution a donné plus de visibilité au football féminin. Et je leur demande d’en faire davantage pour les filles. Car le football féminin peut et doit encore être développé. Cela passe aussi par l’accompagnement médiatique.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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