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Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

Publié le dimanche 7 août 2016 à 20h28min

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Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

Suite à la prise du pouvoir en 1983, Thomas Sankara a adopté une jeunesse jusqu’aux plus petits de 5 à 6 ans, un âge visiblement minimal indépassable, pour assimiler et comprendre certaines choses de l’ordre public révolutionnaire. Cette jeunesse était donc spécifique par le fait du destin hasardeux. Elle formait le Capital d’enfants de la Révolution. Ce statut, par le fait du hasard, est peut-être à considérer comme une responsabilité historique.

Ceux d’entre eux qui, comme de la terre perméable, se sont laissés pénétrer et imprégner par ce mouvement, par cette sève pour les restituer dans leur style citoyen, s’érigent en filles et fils adoptifs et Thomas Sankara, leur Père spirituel révolutionnaire. Aussi, peut-on affirmer en d’autres termes, que cette jeunesse constitua des graines que le Capitaine Thomas Sankara ensemença dans sa pépinière révolutionnaire en tant que visionnaire, pour lutter contre le dépérissement citoyen, idéologique et politique chez ses compatriotes et espérer plus tard la continuité de son idéal, à l’image de l’effet attendu du reboisement massif contre la déforestation et la désertification sous la Révolution.

Plus de trois décennies après, cette pépinière humaine a produit ses ressources, des arbustes puis des arbres, ou encore des adultes, qui sont censés donner du fruit, du bon fruit. Et l’arbre qui ne donne pas du bon fruit serait-il à couper et à « jeter dans la flamme ! » Cette parole n’est pas de moi ; elle est d’inspiration encore plus profonde…

Cette jeunesse consciente, arbres fruitiers s’est-elle un jour posé la question suivante : pourquoi a-t-on ordonné d’expertiser sur le corps du Président hors du pays, hors du continent ? Comment ce choix a-t-il été fait ?

Thomas Sankara ne pouvait prononcer aucun discours solennel, sans dénoncer et condamner avec fougue l’impérialisme, le néocolonialisme et les envoyer à la flamme tout en relevant leurs variantes subtiles et pernicieuses. Où sont-ils- passés ce discours, cette ferveur, cette flamme, et cette pensée panafricaniste anti-néo-impérialiste chez ses héritiers ? Où est-il passé ce Musée idéologique authentique chez ses héritiers ?

Il est clair, dans l’esprit de leader panafricaniste, il est aisé d’imaginer que Thomas Sankara aurait préféré un repos tranquille de son corps dans sa demeure tombale dans l’absence d’expertise à une expertise incertaine sur son corps précieux, de surcroît hors du Burkina Faso, hors du continent africain, hors de l’espace idéologique révolutionnaire, près de trois décennies après son assassinat ! C’est à la limite, dire qu’un long temps fou s’est écoulé tout en laissant loin derrière, une technologie scientifique au coma, aride et inerte en matière d’exploration génétique et technologique au pays. Même si le Burkina Faso accuse des lacunes et un retard technologique et scientifique insultants au 21ème siècle, une bonne fouille ne suffisait-elle pas à orienter vers des destinations, vraisemblablement plus avancés en techniques génétique pour ce qui concerne les pays sur le continent africain ? Ou encore, faut-il comprendre cette expertise y reste immature, défaillante, non fiable ?

Dans le dossier présent concernant l’expertise sur le corps de ce leader panafricaniste qui a toujours prôné le développement endogène à travers le concept de « consommons burkinabè », voire pan-africain, dans une situation où il n’était nullement question d’urgence de vie ou de mort, des choix pertinents demeuraient encore possibles sur la conduite de cette expertise.

Les choses étant déjà consommées cependant, on pourrait bien se poser la question de savoir, si des précautions prudentes ont été prises pour conserver l’essentiel ici au pays, avec la latitude de reprendre les choses éventuellement de façon endogène ou autonome, quel que soit le moment venu.

Ces propos relèveraient de l’impertinence si seulement, plusieurs mois après le début de l’expertise, les résultats étaient précis et concluants. Mais, il n’en est rien ! Plutôt que des résultats rassurants, voilà ce que les experts semblent nous servir, selon certains échos qui nous parviennent : l’état de dégradation des éléments génétiques présentant un intérêt, sont tel qu’il est difficile d’aboutir à certaines conclusions souhaitées.

Nous n’en disconvenons pas, mais tirant des enseignements de certaines expériences connues de beaucoup de nos concitoyens et citées comme expertises aussi, ces résultats ne peuvent que nous laisser perplexe. Ne dit-on pas que « chat échaudé a peur de l’eau froide » ?

En tant qu’historien, nous savons que les momies pharaoniques de l’Egypte antique, donc vieilles de plus de 3000 ans, arrivent à révéler bien souvent aujourd’hui, des résultats fort intéressants sous la manipulation experte d’égyptologues. Là encore, l’on nous rétorquera que les momies ont été conservées dans certaines conditions, à l’abri des intempéries…

Quoiqu’il en soit, le Capitaine Thomas Sankara demeure vivant via ses brillantes œuvres historiques et ses filles et fils spirituels idéologiques constants, fruits de sa pépinière humaine idéologique, chargés de perpétuer fidèlement son esprit, en qualité de Musées vivants régénérant.

Idrissa Diarra
Précurseur de l’Initiative pour l’érection du Site
de l’Assemblée nationale en Musée à ciel ouvert.
Politologue,
Secrétaire Exécutif du Mouvement de la Génération
Consciente du Faso (MGC/Faso)
Courriel : diarra.idrissa@rocketmail.com
Site Web : www.erigan-musee.com

04 août 2016.

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Vos commentaires

  • Le 6 août 2016 à 22:56 En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    Merci mon frère. Meme le fait que Mariam Sankara la veuve de notre leader charismatique se soit refugie en France après son deces moi je nai pas apprecie cela. Car le Capitaine ThomSank de son vivant a tjrs lutte contre les imperialistes

  • Le 7 août 2016 à 08:09, par yelmingaan blaan saa hien En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    on a voulu enterrer de finitivement l affaire en déterrant les heros et c est pourquoi on a laissé filer le bandit qui menaçait de tout revéler :"boin, naan togsa la faan !" aurait il retorquer au rabajoie qui lui surssurait que l affaire prenait un tournure inquietante a tel point que son arrestation était imminente !quant a l avocat il a suffit de lui trouver du" pain" pour l y enrober !

  • Le 7 août 2016 à 12:38, par SOME En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    Quant au premier intervenant, quelle que soit ton sentiment envers la revolution, je te demanderais un minimum d’objectivité, meme si je sais que tu n’en feras pas montre car tel est ton choix Mais sache qu’on vous laissera plus faire comme avant. Vous avez tout le temps eu le loisir de mentir et tenter de salir thomas sankara par tous les moyens… Quoi qu’il en soit, tu te fais le premier, en mercenaire vendu que tu es, a attaquer dans ce plan bien monté et ficelé depuis l’assassinat de sankara et remis en route depuis peu. Aujourd’hui on s’en prend (on revient encore devrais-je dire) a Mme Sankara !

    « Thomas Sankara ne pouvait prononcer aucun discours solennel, sans dénoncer et condamner avec fougue l’impérialisme, le néocolonialisme et les envoyer à la flamme tout en relevant leurs variantes subtiles et pernicieuses. Où sont-ils- passés ce discours, cette ferveur, cette flamme, et cette pensée panafricaniste anti-néo-impérialiste chez ses héritiers ? Où est-il passé ce Musée idéologique authentique chez ses héritiers ? »
    Je ne sais si c’est une expression malaisee de ton idee ou un deguisement. Alors que veux tu dire ? Dommage ton article reste en deca de tes pretentions ! tu affleures et effleures un bon sujet de redaction. Tout simplement ! Donne-moi un pays africain où l’on pouvait faire cette analyse (entre autres arguments). Tu ne cernes meme pas de quoi tu parles. Si tu veux te camoufler pour diffuser une certaine position, on te voit venir comme le premier intervenant (en gageant qu’il n’est pas l’auteur lui-même de l’article). C’est decevant pour un responsable d’une generation consciente ! Il te faut un peu plus de ressources mon frere pour meriter thomas sankara.

    Mais nous voyons bien ce plan. Si les faux sankaristes vous ont laissé faire jusqu’a present, ca ne va plus continuer : les jeux sont faits et on sait desormais qui est qui et qui fait quoi. Une nouvelle jeunesse consciente et responsable est née. Maintenant vous vous vous en prendre a son epouse car elle a su rester integre, contrairement a certaines prostituees que vous connaissez et qui ne meritent meme pas qu’on prononce leurs noms. Comme l’avait dit Ernest Nogma Ouedraogo, ministre de la securite sous thomas sankara : maintenant nous devrons nous occuper de nos ennemis au lieu de nous laisser faire sans qu’il y ait rien !
    SOME

  • Le 7 août 2016 à 21:29, par ARON En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    Il ne suffit pas de critiquer pour critiquer . Combattez le mal par la racine . Pourquoi aucune enquête n’a été menée en Afrique depuis 30 ans ? Svp, arrêtez d’accuser la pauvre femme qui a été assez traumatisée déjà .

  • Le 8 août 2016 à 00:31 En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    Internaut 3 apprends a lire et a comprendre ce que les gens ont écrit avant de perdre ton temps a divaguer dans la nature.

  • Le 8 août 2016 à 12:21, par SOME En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    Au n°5 puisque je ne sais pas lire, explique moi ce que l’intervenant n°1 a voulu dire. le temps est precieux ainsi je pourrais eviter de le perdre... alors explique moi ! Je ne doute pas un instant que le n°1 est le meme que le n° 5. Mais au moins aies le courage de signer (meme pas ne serait-ce qu’avec un faux pseudo).
    SOME

  • Le 8 août 2016 à 14:56 En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    PAS D’ADN ? THOMAS SANKARA ÉTAIT-IL UN EXTRA-TERRESTRE ?

    Il a été étonnant et déconcertant d’apprendre, par le quotidien "Burkina Online.com", en son N° du 21 décembre 2015 que, je cite : "des tests ADN pour l’identification formelle des restes prélevés dans les 13 tombes (celles de Thomas Sankara et de ses compagnons)…", avaient été commandés par la justice militaire burkinabé au, je cite : "laboratoire de Police scientifique de Marseille, une référence mondiale dont l’expertise, la compétence et la renommée qui ont largement dépassé les frontières de l’Hexagone, ne souffrent d’aucune contestation, et qui avait en charge la réalisation desdits test…", n’ont pu identifier de façon incontestable les supposés restes du Président du Faso… C’est, à en croire les résultats de ces expertises, comme si les restes de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune étaient totalement dépourvus d’ADN… C’est invraisemblable !!!

    Le journal français "Le Monde", en son N° du 05 décembre 2013, nous révèle que, je cite : "… de l’ADN humain vieux de 400 000 ans a été reconstituée à partir d’un os découvert sur le site préhistorique espagnol d’Atapuerca, a annoncé une étude publiée jeudi 5 décembre par la revue Nature. Il s’agit d’un véritable exploit scientifique qui pourrait permettre de remonter suffisamment dans le temps pour suivre l’évolution génétique de nos ancêtres." Le même N° du journal "Le Monde" précise, je cite : "Le plus ancien génome humain séquencé jusqu’alors était âgé de 70 000 à 80 000 ans et appartenait à une fillette membre d’un groupe d’hominidés connus sous le nom d’hommes de Denisova, cousins de Neandertal et de l’humain moderne."

    Nous sommes en droit d’exprimer notre étonnement en apprenant que le prestigieux "laboratoire de Police scientifique de Marseille", de renommée internationale, ait été dans l’impossibilité, par l’analyse des ADN, d’identifier les restes de 13 personnes assassinées lors du Coup-d’État perpétré 28 ans auparavant, alors que d’autres scientifiques (de l’étude "Nature") ont, à partir de deux grammes de poudre d’os provenant d’un fémur, reconstituer l’ADN de la mitochondrie d’un humain décédé 400 ans auparavant… À moins que Thomas Sankara et ses compagnons aient été d’origine extra-terrestre de nature physiologique totalement différente de l’humain… Soit les experts du "laboratoire de Police scientifique de Marseille" ont usurpé une renommée internationale imméritée, soit la Direction de ce laboratoire a reçu l’ordre de ne rien trouver… Mais par qui ? Un éclairage pourrait nous être transmis par le journal "AFRIK.COM" en son N° du 15 juillet 2015 précisant, je cite : "Le Réseau international - Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique - a indiqué dimanche que le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, avait refusé l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire en France sur les conditions sur l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara." Pourquoi un tel refus ? Claude Bartolone, par ce refus, ne risquait-t-il pas de renforcer les soupçons d’une frange importante de Burkinabés forgeant fermement leur opinion quand à l’implication de la France dans le coup d’État qui a coûté la vie à Thomas Sankara et à ses douze compagnons, et qui a permis à Blaise Compaoré d’accaparer le pouvoir ?

    Le journal "NetAfrique.Net", en son article du 07 juin 2016, nous a appris que, je cite : "Trois familles parmi lesquelles celle de Thomas Sankara avaient émis des réserves sur les expertises des tests ADN et ont demandé conformément à la loi des contre-expertises. Ce que le juge a accepté en leur fixant un délai" (cf. Alioune Zanré, commissaire du gouvernement [procureur] au tribunal militaire qui instruit le dossier.) Quelle est la durée du délai imposé ? Il semble apparaître que ces trois familles aient été soumises à une certaine pression limitant leur temps de recherche de "bons experts généticiens"… Peut-être ont-elles été contraintes de chercher rapidement, mais sans précipitation… En raison de ce qui précède, il était peut-être utile de leur conseiller de ne pas avoir recours à des experts français…

  • Le 8 août 2016 à 16:03, par Lionceau En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    Voilà affaire !
    C’est ça aussi qui est bien pour les Sankaristes.

    Quant on vous disait de prendre un plus de temps pour expliquer les slogans aux jeunes poussins, vous criez AUX ENNEMIS DE LA RÉVOLUTION ET DU PRÉSIDENT DU CNR.

    Vous voyez maintenant comment vos ardents héritiers ont compris le slogan"A bas l’impérialisme" et le mot d’ordre "Consommons Burkinabè" ?

    A mon Avis, Internaute 3 Somé, il faut que vous repartiez à la base pour mieux former les poussins, à défauts, ils vont non seulement gâter le Nom de Thom, mais aussi ils vont transformer tous le Burkina en MUSEE A CIEL COMPLETEMENT FERMé.

    SVP M. Diarra, quand vous allez obtenir l’érection du Site de l’Assemblée nationale en Musée à ciel ouvert. Mettez cet phrase en grand à l’entrée principale.

    "Il nous faut extirper de nos rang, les tartuffes situationnistes opportunistes, incapables de luttes conséquentes"

    Moi-même je ne sais pas ce que ça veux dire deh ! il faut demander à l’internaute 3 SOME, il va bien bien t’expliquer.

  • Le 10 août 2016 à 19:23, par SOME En réponse à : Thomas Sankara : quand l’esprit du leader pan-africaniste est trahi par une démarche d’expertise sur son précieux corps hors du continent africain

    Comme je l’avais dit a l’époque concernant cette analyse d’ADN et pour rejoindre l’intervenant n°7, il est plus que curieux que les sankaristes aient manqué d’une telle vigilance pour accepter que cette expertise soit faite par un tel laboratoire dans ce pays.
    Les conclusions ne sont qu’une insulte supplémentaire faite aux africains (et nous l’aurons cherché). Russie, canada, cuba, chine, Allemagne, etc. dispose d’expertise en la matière (et même moins cher). Alors… expliquez moi pourquoi ? Et pire, les sankaristes se précipitent pour accepter cette version : ca me laisse encore plus que pantois. Un minimum d’explication de la part des sankaristes DEVAIT être fait. Mais bien au contraire…Nous sommes en droit (sinon en devoir) de penser à autre chose.

    Oui comme le dit le lionceau n°8 "Il nous faut extirper de nos rang, les tartuffes situationnistes opportunistes, incapables de luttes conséquentes. Oui il nous nettoyer le milieu des sankaristes : c’était une évidence dès le départ que l’on n’a pas voulu voir. Et alors pourquoi ?

    Hey ! Mon frère le lionceau : tu sais moi-même je ne comprends pas deh. J’ai demandé au fameux intervenant n°1 et 5 de me sortir un des ténèbres, mais il refuse obstinément. Peut-être qu’il daignera nous dire au moins qui a lancé la fameuse phrase que tu proposes comme exergue au fameux musée. Ne désespérons de mourir moins idiot.
    SOME

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