« Une décennie de réalisation : nos acquis et défis futurs », c’est sous ce thème que s’est tenue cette 10e Conférence des Premières Dames d’Afrique consacrée à la lutte contre le cancer du col de l’utérus, du sein et de la prostate. Créée par la Princesse Nikky Onyeri, Fondatrice et Directrice Exécutive de la « Fondation Princesse Nikky contre le cancer du sein », elle se veut être une plateforme mise en place en vue de permettre à toutes les parties prenantes agissant dans le domaine de la lutte contre le cancer, de réfléchir sur les succès, mais également sur les défis auxquels elles font face. C’est aussi un cadre de partage d’expériences entre les Premières Dames africaines, les Chefs de Gouvernement, les Ministres africains de la santé, les Parlementaires, les institutions et centres de recherches sur le cancer, les chercheurs et scientifiques, les chefs d’agences du système des Nations Unies et autres organisations, la société civile, les représentants du secteur privé, ainsi que les survivants du cancer.

Cette 10e session a été l’occasion pour les Premières Dames de renouveler non seulement leur engagement, mais également de faire le point sur les dix années de lutte contre le cancer en Afrique. Ainsi, la Conférence a relevé l’ampleur et la charge croissante liée aux cancers du col de l’utérus, du sein et de la prostate en Afrique. Aussi constate t- elle, ces cancers tuent plus que le Sida et la tuberculose. Malheureusement, notent les participants, l’insuffisance des investissements en matière d’infrastructures, d’équipements médicaux et de personnels suffisants pour assurer la prévention, le dépistage précoce, le traitement et les soins palliatifs contre le cancer constituent des préoccupations majeures. C’est pourquoi ils ont appelé les Etats à plus de volonté politique, et à intensifier les efforts régionaux en matière de coopération pour venir à bout de mal.

Au terme de leurs travaux, les Premières Dames ont adopté un communiqué qui met en exergue l’importance de la sensibilisation de toutes les couches sociales sur la prevention et la lutte contre le cancer. Le communiqué lance un appel aux gouvernants africains et à l’ensemble des parties prenantes afin que l’accent soit mis dans la prospection et la promotion des technologies innovantes en matière de dépistage, de diagnostic, de traitement, ainsi que des soins palliatifs du cancer.

Cette 10eme Conférence des Premières Dames d’Afrique consacrée à la lutte contre le cancer du col de l’utérus, du sein et de la prostate, a été également l’occasion pour Madame Margaret Kenyatta, Première Dame du Kenya, qui assurait la présidence tournante de la Conférence des Premières Dames africaines, de passer le témoin à la Madame Roman Tesfaye, Première Dame de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie, pour porter le flambeau du combat des femmes africaines contre le cancer du col de l’utérus, du sein et de la prostate.

La conférence a en outre désigné Son Excellence Monsieur Hailemariam Desalegn, Premier Ministre d’Ethiopie, comme Ambassadeur africain de bonne volonté pour la santé des femmes et des filles, au titre de l’année 2016-2017.

Aussi les Premières Dames ont-elles décidé de confier l’organisation de la 12e Conférence qui aura lieu en 2018, à Madame Adjovi Sika Kaboré Première Dame du Burkina Faso. Les précédentes conférences se sont tenues respectivement au Nigéria (2007), en Ouganda (2008), en Afrique du Sud (2009), au Ghana (2010), à Addis-Abeba (2011), en Zambie (2012), au Mozambique (2013), en Namibie (2014), et au Kenya (2015).

Séjour fructueux

Madame Adjovi Sika Kaboré a mis à profit son séjour pour rencontrer différents acteurs et personnes ressources, dans la perspective de nouer et/ou renforcer les relations de partenariat entre ces acteurs et la fondation KIMI, dans le cadre de la lutte contre le cancer.

Par ailleurs dans la journée du 23 juillet 2016, dans une ambiance conviviale et familiale, au sein de l’Ambassade du Burkina Faso, les femmes et les filles de la communauté burkinabè vivant à Addis-Abeba pour échanger autour de questions d’intérêt pour les femmes et les filles de notre pays. Les femmes n’ont pas manqué de faire des propositions édifiantes touchant aux questions de santé et de droits humains.

Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso en Ethiopie