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Coopération Burkina Faso-Royaume de Belgique : Deux conventions de financement de plus de 9 milliards pour le redémarrage

Publié le lundi 25 juillet 2016 à 23h25min

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Coopération Burkina Faso-Royaume de Belgique : Deux conventions de financement de plus de 9  milliards pour le redémarrage

Accès à l’eau potable et à l’assainissement dans la ville de Fada N’gourma, et amélioration de la santé sexuelle et de la reproduction des adolescents et femmes en vue de leur autonomisation socio-économique. Ce sont les deux programmes que le Royaume de Belgique finance à hauteur de plus de 9 milliards de FCFA. La signature des conventions qui marque le redémarrage de la coopération entre les deux pays, a eu lieu à Fada N’gourma le 23 Juillet dernier.

Le 17 février 2016, le Burkina Faso et le royaume de Belgique signaient le programme de démarrage de la coopération entre les deux pays pour la période 2016-2017. 15 millions euros, soit plus de 9 milliards de FCFA, c’est l’enveloppe de ce programme qui permettra de financer deux projets qui touchent les droits fondamentaux de la population, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement ; et le droit à la santé sexuelle et reproductive.

La convention de financement qui consacre le début de la mise en œuvre du projet d’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans la ville de Fada N’gourma a été signée par le ministre de l’économie, des finances et du développement durable, Hadizatou Rosine Coulibaly et l’ambassadeur de la Belgique au Burkina, Lieven De La Marche.

Un geste qui s’accompagne d’un ouf de soulagement pour les autorités locales. C’est « un sentiment de fierté légitime et de satisfaction, pace que cela va régler un problème que nous vivons depuis des années à fada. La ville de Fada est confrontée à une grosse pénurie d’eau, même pendant la saison d’hivernage », a dit le maire de Fada N’gourma, Jean Claude Loari.

Selon l’ambassadeur de Belgique, malgré les progrès réalisés par le Burkina ces dernières décennies, l’approvisionnement en eau potable n’a pas encore atteint un niveau satisfaisant dans de nombreuses zones rurales et villes secondaires du pays, confrontées à une démographie galopante. De même, a poursuivi le diplomate Lieven De La Marche, les indicateurs d’accès à des installations sanitaires sont au rouge, avec à peine 20% de la population qui y ont droit.

D’une durée de trois ans avec un budget de plus de 6 milliards de FCFA, le projet d’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans la ville de Fada N’gourma devrait contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) par l’accroissement de l’accès durable à l’eau potable, au développement de l’assainissement et à la promotion du droit d’accès à ces services. C’est la coopération technique belge qui exécutera le programme en partenariat avec l’office national de l’eau et de l’assainissement.

Ainsi, le projet contribuera à renforcer tous les maillons du réseau de production et de distribution de l’eau potable de la ville de Fada dans le but de desservir convenablement l’ensemble de la population, a indiqué le ministre de l’eau, et de l’assainissement avant de préciser qu’un château additionnel de 1000m3 sera construit, ce qui augmentera la production de 400 m3 par heure. « Le taux d’accès à l’eau actuellement dans la ville est de 83% et nous allons tendre vers les 90 % », a ajouté Niouga Ambroise Ouédraogo.

Rétablir le droit à la santé sexuelle et reproductive des filles

La deuxième convention de financement qui concerne la réalisation en matière de santé sexuelle et de la reproduction des adolescents et femmes en vue de leur autonomisation socio-économique a été signée entre l’ambassadeur de Belgique et la représentante résidente du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), Dr Edwige Adekambi Domingo.

D’un coup de plus de trois milliards de FCFA, le projet sera exécuté par l’UNFPA dans le cadre de son programme national qui couvre les régions du Sahel, du Centre –Est et de l’Est.

Avec une population très jeune dont 67% ont moins de 25 ans, les 10 à 24 ans comptant pour 1/3, le défi de l’accès aux services essentiels est énorme pour le pays.

« En plus des pratiques comme le mariage précoce et les mutilations génitales féminines, la majorité des femmes et filles burkinabè voient leurs droits fondamentaux à la vie, à l’éducation, aux soins de qualité, en santé sexuelle et reproductive, bafoués » a regretté l’ambassadeur de Belgique pour qui cela a des coups sociaux énormes et met en péril la vie.

Le projet vise donc à renforcer les initiatives en cours en matière d’autonomisation des filles et des jeunes par :
-  l’amélioration de l’accès des adolescentes et jeunes des villes de Fada, Tenkodogo à l’information et aux services de santé sexuelle et de la reproduction,
-  le renforcement de la résilience et l’autonomisation économique des femmes rurales des régions de l’Est et du centre-Est organisées en fédération, union, groupement d’intérêt économique à travers la promotion intense des services de santé de la reproduction et de planning familial,
-  la contribution à l’exercice de 2016 au recensement général de la population et de l’habitation qui devront permettre de produire des données fiables.

Ce projet vient à point nommé surtout dans la région de l’Est selon la représentante (UNFPA), Dr Edwige Adekambi Domingo. L’indice synthétique de fécondité est très élevé dans la région, raison pour laquelle le taux d’accroissement de la population est plus élevé, selon elle. 3.5 contre 3.1 au plan national. Elle a donc invité « la population à la planification familiale, non pas seulement dans la perspective d’espacement des naissances, mais dans sa portée économique ».

Le ministre de l’économie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly s’est félicitée de ce programme de démarrage de la coopération entre le Burkina Faso et le royaume de Belgique et les programmes qui vont améliorer les conditions de vie des populations à la base. « Il ne s’agit pas d’aligner les milliards qui n’ont aucun sens pour les populations », a-t-il indiqué précisant que c’est la raison pour laquelle la signature des conventions a été délocalisée pour être proche des populations bénéficiaires.

Elle a, en outre rassuré l’ambassadeur Lieven De La Marche de la bonne gestion des dons octroyés au Burkina.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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