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Sécurité alimentaire : Le conseil national veut dynamiser les structures déconcentrées

Publié le vendredi 22 juillet 2016 à 01h20min

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Sécurité alimentaire : Le conseil national veut dynamiser les structures déconcentrées

Le Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA) a tenu, le jeudi 21 juillet 2016 à Ouagadougou, la 8e session de son assemblée générale. Présidé par le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, ce cadre de concertation a réuni une centaine de participants autour du thème « opérationnalisation du dispositif déconcentré du CNSA pour relever le défi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle : rôles et perspectives des parties prenantes ».

C’est en 2003 que le Burkina Faso a adopté la stratégie nationale de sécurité alimentaire (SNSA). Autour de cette stratégie gravitent des structures tant au niveau régional, provincial, départemental que villageois qui travaillent afin que les ménages burkinabè puissent accéder « à tout moment, à une alimentation suffisante, saine et équilibrée ». « Cependant, ces structures connaissent un fonctionnement précaire ou vivent dans une léthargie après leurs installations », déplore le Premier ministre dans son discours lu par le ministre en charge de l’agriculture, Jacob Ouédraogo. Afin de relever donc le défi de la sécurité alimentaire, il faut plus que des mots de la part des structures étatiques, partenaires techniques et financiers et de la société civile, participants à cette 8e session de l’assemblée générale du CNSA. « Des propositions d’actions et des mesures fortes », voilà ce qu’il faut selon le ministre Jacob Ouédraogo.

Près de deux millions de personnes sous stress alimentaire

Bien avant de dresser un diagnostic critique du fonctionnement des structures centrales et déconcentrées puis de définir les rôles et les perspectives des parties prenantes, les participants devront s’imprégner de l’état de la mise en œuvre des décisions et recommandations de la 7e session de l’AG/CNSA et parler de la situation alimentaire et nutritionnelle courante des ménages. A ce propos, le ministre Jacob Ouédraogo a indiqué que selon la synthèse du rapport du comité de prévision sur la situation alimentaire, 1 896 283 personnes étaient sous stress alimentaire (phase 2) et 233 319 personnes en crise alimentaire (phase 3) de mars à mai 2016.

Faire plus

Ces chiffres augmenteront pendant la période de soudure. Mais en réponse à cet état de fait, le ministre en charge de l’agriculture a souligné qu’un plan de soutien de plus 28 milliards de francs CFA a été élaboré. Et même si aucune mission n’a été effectuée durant la première phase, Jacob Ouédraogo a rassuré que le gouvernement mettra les bouchées doubles pour la mise en œuvre des autres phases à savoir la période de soudure et de relèvement.

Pistes de réflexion des PTF

Pour les partenaires techniques et financiers (PTF) dont le représentant résidant de la FAO, Aristide Obamé, s’est fait le porte-voix, tout effort au niveau central sera déficient sans une efficacité du maillon déconcentré chargé de la mise en oeuvre pratique et opérationnelle. Aussi, ils ont suggéré des pistes de réflexion pouvant orienter les échanges. Il s’agit entre autres du rôle stratégique de coordination des actions du secrétariat exécutif du CNSA dans un cadre institutionnel stable, de la budgétisation et la mise en œuvre effective des plans annuels de soutien aux ménages vulnérables, de l’accélération du processus de financement, de la mise en place d’une stratégie dynamique, opérationnelle et proactive de la mobilisation des ressources, etc. Selon Aristide Obamé, ces points de réflexion pourraient être considérés lors de l’élaboration du programme national du secteur rural (PNSR 2), cadre d’opérationnalisation du plan national de développement économique (PNDS) et social dans le secteur rural.

En attendant, il est attendu au terme de cette 8e session, l’adoption d’un rapport de synthèse contenant les décisions et recommandations.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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