Cette cuvée 2016 de l’ISTIC compte 68 journalistes et techniciens. Au terme d’une formation de 18 ou 30 mois selon le niveau, ces hommes et femmes de médias se disent aptes à servir avec « professionnalisme et responsabilité ». La cérémonie de leur sortie a eu lieu dans la soirée du vendredi 8 juillet en présence du député Bachir Ismaël Ouédraogo, représentant le président de l’Assemblée nationale, du ministre de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, du parrain Venance Konan. Enseignants et anciens élèves de l’ISTIC, parents et amis étaient aussi de la partie.

Par la voix de leur délégué général, Mahamadi Tiégnan, les récipiendaires ont rassuré les autorités et leur parrain de leur volonté de se perfectionner et de se battre pour la liberté de la presse et d’opinion au Burkina Faso. Et bien qu’ils aient bénéficié d’une formation « pointue », les jeunes impétrants se disent ouverts à la critique et aptes à apprendre des devanciers.

Pour être de « bons » journalistes, Venance Konan a demandé à ses filleuls de toujours mettre en avant l’éthique et la déontologie du métier avec une bonne dose de personnalité afin « de garder intactes leur objectivité et honnêteté ». Il leur a également rappelé le pouvoir « exaltant mais difficile » du journalisme et la nécessité de savoir manier cette arme à double tranchants qu’il représente. Le fondateur du site Lefaso.net, Dr Cyriaque Paré, major de la 1re promotion 89-91 recrutée avec le diplôme du BAC, a exhorté les jeunes récipiendaires à se former continuellement et à cultiver la « curiosité intellectuelle » car « l’écriture se nourrit de la lecture ».

L’ISTIC, ex-CFPI (Centre de formation des professionnels de l’information), après 42 ans d’existence ambitionne être le creuset du journalisme aux plans national, sous régional et africain. Pour ce faire, l’institut que dirige Dr Aïcha Tamboura a élaboré un plan stratégique de développement quinquennal. Ce plan commence, selon elle, par la présente délocalisation de la cérémonie de sortie qui a lieu au pavillon de la créativité du SIAO (Salon international de l’artisanat de Ouagadougou). L’autre étape capitale pour un repositionnement de l’ISTIC, c’est la reconnaissance de ses diplômes par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Pour que cela soit effectif, Mme Tamboura a indiqué que l’institut doit avoir des enseignants de rangs A et B, avoir une bibliothèque adéquate, etc. L’étape de l’adaptation des curricula à ceux du CAMES a été déjà franchie, selon la directrice de l’ISTIC.

En attendant la mise en œuvre des autres actions pour redynamiser l’ISTIC, le parrain de la promotion, directeur général de Fraternité Matin, a offert aux meilleurs récipiendaires trois bourses de stages de trois mois au quotidien d’Etat ivoirien. Il a également donné à ses filleuls des ouvrages et le tout premier numéro de Fraternité Matin tiré le 9 décembre 1964 à quelques heures d’un voyage du président de l’époque, Houphouet Boigny à Ouagadougou.

Herman Frédéric Bassolé
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

Palmarès des majors avec leur moyenne sur 20
• Sita Ouattara/Sérémé, niveau 1 en journalisme avec 16,79
• Chantal Ouédraogo, niveau 2 en journalisme avec 17,02
• Maïmouna Ouédraogo, niveau 3 en journalisme avec 16,16
• Rabamba Zoundi, niveau 2 en technique avec 15,66
• Léonard Garba, niveau 3 en technique avec 15,97