Les routes seraient d’un apport inestimable à la croissance économique par la mobilité qu’elles offrent aux personnes et aux marchandises. Mais au Burkina Faso, le volume de ces infrastructures reste en deçà des besoins et des seuils admis dans l’espace UEMOA. C’est partant de ce constat que la Banque mondiale et la coopération suisse se sont engagées à contribuer au Projet de transport et de développement des infrastructures urbaines (PTDIU). La signature de ces accords de financement rentre dans ce cadre.

Les deux accords de financement concernent d’une part un prêt de 100 millions de dollars, soit environ 50 milliards de FCFA accordés par la Banque mondiale et d’autre part un don de 7 millions de francs Suisse, soit environ 9 milliards de FCFA offerts par la coopération Suisse. Ce total d’environ 59 milliards de FCFA servira au financement de ce projet qui vise à améliorer la mobilité et l’accès aux infrastructures dans les zones rurales et urbaines ciblées, afin d’aider les bénéficiaires à mieux valoriser leurs activités économiques.

Pour le représentant de la Banque mondiale, Cheick F. Kanté, ce financement sera notamment investi dans les chantiers publics ou privés en vue de promouvoir la création d’emplois pour les populations des zones concernées. A l’occasion, il a signifié que le crédit de 50 milliards octroyé par la Banque mondiale sera disponible dans un délai maximum de 90 jours.

Ainsi, il est prévu le désenclavement de la région du Centre-sud (Manga) à travers l’amélioration de la connectivité entre la zone de production de Bagré Pôle et les autres marchés à l’intérieur du Burkina, ainsi qu’avec les pays voisins notamment le Ghana et le Togo. Outre cette région, les villes de Tenkodogo, Ouahigouya, Koudougou et Dédougou seront prises en compte par le projet en fonction du niveau de pauvreté dans chaque localité.

Présent à la cérémonie, le Directeur de la coopération Suisse au Burkina, Jeans Bernard Dubois, a exprimé toute sa fierté d’avoir pu aider le Burkina dans cette réalisation. Pour lui, cette initiative sera un moyen de création de revenus et d’emplois dans les zones reculées du pays. Il permettra également le renforcement des collectivités locales et la réduction de l’extrême pauvreté.

Le projet va s’étendre sur une durée de six ans avec environ 6 540 000 bénéficiaires dans les cinq zones concernées.

Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net