Le Programme d’Investissement Forestier (PIF), le plus gros programme du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, a pour objectif principal, la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, afin de renforcer leur capacité de séquestration de carbone et lutter contre la pauvreté. Pour ce faire il a mis en place deux projets que sont le projet de Gestion Participative des forêts classées pour la réduction des émissions issues de la déforestation et la dégradation (PGFC/REDD+) et le Projet de Gestion Décentralisée des Forets et Espaces Boisés (PGDFEB).

La Banque Mondiale partenaire et à l’origine de la mise en place du PIF au Burkina, a jugé bon de dépêcher une mission venue de Washington pour faire une évaluation à mi-parcours du PGDFEB, afin de contrôler ce qui a été fait, et corriger les insuffisances pour de meilleures résultats. Ce jeudi 23 février 2017, le PIF a lancé la revue à mi-parcours du PGDFEB lors d’une cérémonie officielle.

Pour Nestor Bassiere, ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, cette revue à mi-parcours permettra aux partenaires de diagnostiquer les problèmes liés au bon fonctionnement du PIF. Il a indiqué que la présence de la mission permettraà son département de disposer suffisamment d’éléments sur le projet depuis sa mise en œuvre à la date d’aujourd’hui, et permettra aussi de voir comment le projet sera mieux relancé afin d’atteindre les objectifs fixés. Il souhaite aussi que cette revue puisse faire un diagnostic complet et d’indiquer que le PIF est suivi avec beaucoup d’attention. Il a terminé en disant que le ministère ne ménagera aucun effort pour permettre à la mission de bien se dérouler.

Le Coordonnateur du PIF, monsieur Kabore Sibiri, dans son allocution au cours de la cérémonie de lancement, après avoir souhaité la bienvenue aux membres de la mission, il a salué l’intérêt que la Banque Mondiale porte pour le PGDFEB ainsi que les efforts multiformes constamment consentis pour le suivi de son exécution. Il a affirmé qu’aucune énergie ne sera économisée pour créer les conditions nécessaires à la réussite de cette Mission. Il a aussi affirmé qu’à l’international, le Burkina Faso est attendu en ce qui concerne les résultats du PIF en tant que seul pays sahélien bénéficiant.de ce type de projet

D’un coût global d’environ 24 milliards de FCFA, le programme est financé par la Banque Africaine pour le Développement (BAD), la Banque Mondiale, l’Union européenne, le Fond de Partenariat pour le Carbone Forestier et l’Etat burkinabè. Le programme consiste concrètement à réhabiliter les forêts afin d’accroitre leur capacité à séquestrer le carbone pour réduire les émissions des gaz à effet de serre et aussi concilier cela à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers des investissements locaux sur le terrain.

Youmali Koanari (stagiaire)
Lefaso.net