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Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

Publié le dimanche 3 juillet 2016 à 23h30min

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Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

Depuis de nombreuses années, lors des examens de fin d’année au primaire et au secondaire, les lecteurs ont l’occasion de voir dans la presse de nombreuses publications sur les erreurs des élèves, communément appelées « perles ». Des enseignants deviennent de véritables « chasseurs de perles » et parcourent les différents centres d’examens à la recherche de ces extraits.

La publication des erreurs ou fautes de nos élèves que l’on voit à chaque session suscite en moi les commentaires suivants. Je précise d’entrée que je ne suis pas a priori contre cette pratique. C’est aussi une forme d’expression que je respecte.

De la démission des enseignants collecteurs ou de leur déresponsabilisation

Soyons honnêtes, les erreurs ou les fautes des élèves ne nous sont pas étrangères. Nous en sommes responsables ; c’est d’ailleurs la raison de notre présence en classe : aider les élèves à les corriger. Les perles ne sont pas nées lors des sessions seulement. Elles existent bel et bien dans la classe de chaque enseignant. On pourrait à chaque édition de journal consacrer une page aux perles. Si des enseignants se transforment soudainement en « « paparazzis » des perles, c’est que dans une certaine mesure, ils ne se sentent pas tant concernés. Ils se disent probablement que ce ne sont pas leurs élèves, ou bien qu’on ne peut pas savoir les élèves auteurs. Donc, en quoi seront-ils concernés ?

L’éducation et l’enseignement sont des actions collectives. La responsabilité collective doit être engagée dans toute situation interpellante. La publication de ces perles est à mon sens une forme de démission de l’enseignant collecteur qui n’assume pas son échec dans les erreurs des élèves. Chaque enseignant rencontre tous les jours des perles dans sa classe mais personne ne les a jamais remises pour publication dans un journal. C’est dans le « melting pot » qu’on peut insérer toutes les formes d’erreurs dans l’anonymat.

C’est aussi de la déresponsabilisation parce qu’effectivement, il y a des enseignants qui refusent de reconnaître et d’assumer leurs parts. De plus, certains n’ont même pas conscience qu’ils ont une part de responsabilité dans les erreurs des élèves. Une conscience professionnelle inexistante ou en panne, une ignorance de l’éthique et de la déontologie professionnelles, entre autres, très certainement peuvent contribuer à expliquer un tel zèle et une ruée vers ce qu’on peut appeler la honte de l’éducation.

En dehors de cela, je n’ai jamais perçu la portée pédagogique des perles que l’on publie chaque année. « Tous responsables et personne coupable », c’est dans ce schéma que se trouvent nos enseignants journalistes. Je n’ai jamais vu d’enseignant publier les perles de sa classe ; tous plaident non coupables, sauf hélas, un seul qui ne peut se dérober, le pauvre ministre, Coulibaly. Lui, il n’a pas le choix, c’est le coupable tout fait ; il doit assumer. A ses côtés, son secrétaire général Paul Diabouga qui doit, par solidarité en toutes circonstances professionnelles et pour des questions d’éthique à son ministre ; puis leurs plus proches collaborateurs qui ne peuvent se dérober. A ceci, on peut ajouter toutes ces personnes, cadres de l’éducation et enseignants qui sont peinés dans de telles circonstances. Courage à toutes ces personnes. L’erreur est aussi la piste à sa propre solution.

De l’ignorance à l’illusion de non-responsabilité

Je ne voudrais pas m’étaler longuement sur les concepts sur l’erreur en pédagogie. D’autres occasions nous seront offertes ultérieurement pour le faire. Cependant, je vais invoquer la contribution de Bachelard pour faire partager auprès des collègues sa vision de l’erreur. Pour lui, l’enseignant ne doit pas se faire d’illusion. Quand l’enfant entre à l’école, son cerveau n’est pas entièrement vierge. Il est déjà bourré d’idées préconçues, de conceptions traditionnelles, de jugements anciens qui circulent dans son milieu.

Le cerveau de l’enfant n’est donc pas jeune ; il a l’âge de ces préconceptions. A ceci, l’enfant apprend des notions dans son milieu qui peuvent s’avérer inexactes mais qui s’enracinent profondément dans son esprit. Il appartient à l’enseignant averti de chercher d’abord à savoir ce qui se trouve dans le cerveau de l’enfant. Il doit donc détecter les préconceptions dans l’esprit de chaque enfant pour lui donner la bonne explication. C’est à ce moment que l’enfant remplace la vieille notion erronée par la nouvelle servie par l’enseignant, la bonne version. C’est l’enfant qui déconstruit puis reconstruit son savoir avec l’aide de l’enseignant. C’est cette conception que l’on appelle constructivisme. Ainsi donc, le constructivisme avertit l’enseignant qu’il ne peut pas apprendre à l’enfant ; il fait l’enfant apprendre. C’est l’enfant lui-même qui est auteur de son apprentissage. C’est l’enfant qui change ce qu’il y a dans son esprit. Il déconstruit le savoir qui était dans son esprit pour que le vrai s’installe. Combien d’enseignants sont conscients de ce principe et travaillent en conséquence ?

Combien se préoccupent vraiment de savoir ce que leurs élèves savent avant d’entamer leurs cours ? En plus, que valent réellement nos enseignants actuels ? Beaucoup de personnes louent l’enseignement d’autrefois tout en ignorant que ce sont les hommes d’avant qui faisaient sa réputation. Ceux d’aujourd’hui sont-ils aussi compétents que ceux d’avant ? Je n’ai pas de réponse à cette question ; si nous voulons trouver une esquisse d’explication aux perles de nos élèves, essayons de rechercher du côté de nos enseignants aussi. Je suggère qu’aux prochains examens de CAP, concours professionnels, que l’on ait le courage de collecter et publier les perles des candidats IP, CPI et IEPD et l’on comprendra que nos élèves « n’ont pas volé ». Ce sont les perles des enseignants aussi. Ne dit-on pas couramment : tels enseignants, tels élèves ? J’irai plus loin en risquant le pari que si l’on soumettait tous les instituteurs au CEP et tous les enseignants au BEPC (sans préparation préalable), l’on aurait des chances d’avoir au moins un seul échec par examen.

Les perles doivent amener tout un chacun à la réflexion. Elles doivent susciter en chacun de nous, enseignants, parents, membre de la société, une remise en cause de notre action pédagogique. Si nos enfants font de telles erreurs, que devons-nous faire vraiment pour y remédier ? Voilà à mon avis ce qu’on doit faire des perles et non les transformer en sujets de divertissement dans les bars et autres endroits mondains.

J’insiste, le but de mon écrit n’est pas de rechercher la sensation ou à faire censurer la collecte et la publication des perles ni à décourager ceux qui aiment cette activité ; mais d’inviter chacun (les collecteurs notamment) à prendre conscience que les perles des élèves sont les siennes aussi. Oui, je le répète sans peur de me tromper que les perles de nos élèves sont les nôtres : enseignants, parents, société. Il faudrait proposer des solutions pédagogiques à ces perles chaque fois que vous les publierez et tout le monde y gagnerait.

Merci

Claude Romain Fernand BEOGO
Agrégé en sciences de l’éducation
Master de spécialisation en pédagogie universitaire et de l’enseignement supérieur
Université libre de Bruxelles
bclarof@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2016 à 12:38 En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Wah je croyais lire une thèse libre d’une élève de seconde C. Pour enfin me retrouver avec une thèse d’un agrégé. Ce n’est pas étonnant les perles. Avec sa démonstration il nous administre la preuve que SES élèves ne peuvent que pondre de telles perles.

  • Le 4 juillet 2016 à 12:44, par Jeunedame seret En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Et celles du public lecteur et des journalistes. Il y a une conspiration de tous ; même de toi .« J’insiste, le but de mon écrit n’est pas de rechercher la sensation ou à faire censurer la collecte et la publication des perles ni à décourager ceux qui aiment cette activité ». Mon cher, je suis d’accord avec toi ; mais faut pas avoir froid aux yeux ; faut pas reculer. Car, c’est parce que ces perles amusent que l’on en profite pour créer des excuses et exacerber son irresponsabilité. que devons-nous faire vraiment pour y remédier ? Pour moi la solution, c’est trouver une autre dénomination,une autre caricature à ces bêtises. Par exple, au lieu de perles, appelons-les échecs,ou reculs,ou sottises ou bassesses des enseignants ; avec un développement amer et regrettable ; pas ridicule. Rire du sérieux c’est lui ôter bêtement son sens, sans rien remplacer. Quel cynisme !

  • Le 4 juillet 2016 à 13:34 En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Toi qui est expatrié, aide-nous avec les solutions que tes maitres gaulois ont trouvé pour les perles de leurs rejetons.

  • Le 4 juillet 2016 à 13:41, par Moi aussi En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Votre article est intéressant mais confusant. Il aurait fallu de vous étaler plus sur la mauvaise qualité de l’enseignement et les solutions que vous préconisez.
    J’avoue qu’en commençant sa lecture, j’exultais d’avance dans l’espoir d’avoir enfin une lecture d’un technicien de notre système éducatif mais je suis resté sur ma faim. Vous semblez plus offusqué par le principe même de divulguer les perles aujourd’hui comme si cela avait commencé avec le Ministre Coulibaly et son SG Paul Diabouga.

    Par ailleurs, je suis choqué quand on me dit que « La responsabilité collective doit être engagée dans toute situation interpellante. » A tous les coups, on nous sort ce refrain-là. Pourquoi voulez-vous qu’un citoyen lambda de 25-30 ans sans femme ni enfant et à la recherche d’un emploi (ils sont les plus nombreux) soit co-responsable de la situation alors qu’il y a un Ministère de l’Enseignement regorgeant de tout le Staff nécessaire, payé aux frais du contribuable ? Même si vous avez besoin de soulager votre conscience en débitant ce genre d’ineptie, ça crève les yeux que les vrais responsables sont ceux que nous avons choisis pour s’occuper de l’éducation de nos enfants à savoir le Ministère de l’Enseignement.
    Il est temps d’abandonner cette forme d’irresponsabilité de ceux qui ont échoué dans leur mission.
    Du reste, ces assertions n’existent pas dans les pays développés. Même dans des pays africains comme le Ghana ou le Rwanda, ce sont des phrases qu’on n’entend pas.

    Le constructivisme que vous suggérez sera difficile avec les effectifs plus que pléthoriques. Face à 100 élèves, il est difficile à l’enseignant même averti, de chercher d’abord à savoir ce qui se trouve dans le cerveau de chaque enfant. Il faut proposer autre chose car, l’effectif de 100 élèves par classe est un fait.

    En république, chacun fait son travail et les vaches seront bien gardées. Le journaliste informe l’opinion en collectant et en publiant les perles et l’enseignant réfléchit aux voies et moyens pour changer cela.
    Il est clair que notre système éducatif est malade et personnellement, j’en attendais beaucoup de l’agrégé que vous êtes pour une esquisse des solutions. Malheureusement, je suis resté sur ma faim.
    Vous l’avez peut-être lu mais pour le lectorat, ce livre ‘‘La fabrique du crétin : la mort programmée de l’école’’ de Jean-Paul Brighelli, peut toujours servir dans notre quête pour un enseignement adapté à nos enfants.
    Merci d’avoir provoqué le débat.

  • Le 4 juillet 2016 à 13:43 En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Dans le cas du Burkina Faso, l’enseignant n’est pas responsable du niveau de l’élève. La raison est toute simple : l’élève étant jeune, ne mesure pas souvent l’importance de l’effort qu’il doit fourni pour assimiler les cours qu’il reçoit ; très souvent, il ne se soumet pas aux exercices ; or l’enseignant n’a plus le droit de le sanctionner (interdit de porter la main sur lui, de le mettre dehors, de lui soustraire des points...), ni de le faire doubler une classe. Dans le même temps, on fais des reformes pour dire que désormais l’école doit prendre en compte le volet éducation dans la formation des élèves (d’où le changement de dénomination du ministère). Dois-t-on comprendre que c’est l’éducation qui interdit les sanctions ? Si je me trompe, je l’espère, aidez-moi à comprendre.
    Je ne suis pas un enseignant mais je pense que toutes ces reformes qui conduisent à ce relâchement constituent un sabotage de notre système éducatif. Il n’est aucunement de la responsabilité des enseignants que le niveau des élèves baisse, encore moins que ce soit leur échec.

  • Le 4 juillet 2016 à 14:13, par Sirima Dembe En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Je ne suis pas d’accord. ce sont leurs perles. Il ne faux pas être diplômé pour le savoir.

  • Le 4 juillet 2016 à 14:27, par Moi aussi En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Suis assez d’accord aussi avec l’internaute 1 (12 : 38) pour dire que globalement, votre style ne vole pas haut pour un agrégé.

  • Le 4 juillet 2016 à 14:46 En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    voila qui est bien dit.

  • Le 4 juillet 2016 à 15:13, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Pour un spécialiste du domaine, il y a trop d’amalgames et peu d’analyse dans votre tribune.

    D’abord, pourquoi voudriez vous qu’il y ait une démarche pédagogique dans tous les actes de quelqu’un, sous prétexte qu’il serait enseignant ? Les "perles" sont demandées par la presse car appréciées par certains de leurs lecteurs. A défaut d’avoir accès aux copies des élèves, ils passent par des enseignants correcteurs aux examens, ce qui est légal et logique. A vous lire, non seulement ces enseignants devraient s’en abstenir, mais la raison de cette abstention devrait être l’absence de "pédagogie" dans cette pratique.

    Selon cette logique, le médecin ne devrait poser que des actes "thérapeutiques" dans sa vie de tous les jours, le gestionnaire que des actes planifiés et optimisés et ainsi de suite. Ce serait un monde bien triste que nous aurions, ou les gens seraient contraint de rester à chaque instant dans le cadre de leur métier, seraient interdits de s’amuser, de se scandaliser, d’émettre des opinions, de critiquer, de rire et se moquer. Cela fait partie de la vie, et la vie ne se résume pas à la pédagogie !

    Toujours dans la même veine, le policier ne devrait pas dénoncer les méfaits de la drogue, ni la barbarie des voleurs, sous prétexte que c’est son rôle de lutter contre. On ne devrait pas publier les statistiques des accidents de la route, car ce serait "attaquer" les structures chargées d’enseigner et faire respecter le code de la route, et ce serait accessoirement le ministre des transports le responsable des accidents, comme vous suggérez que le ministre des enseignements serait responsable des fautes des élèves ! Assez confus tout ça...

    Et puis, franchement, on se serait attendu, de la part du spécialiste de l’éducation que vous êtes, à des pistes d’analyses pour expliquer la situation et de propositions de solutions, plutôt que cette éternelle chanson "nous sommes tous responsables" qui en pratique ne nous apporte rien ! Sans être spécialiste comme vous, je peux proposer une bonne vingtaine de pistes pour expliquer le mauvais niveau de nos élèves, et partant de là, les actions qui pourraient porter des fruits. Mais ce sera dans un prochain post...

  • Le 4 juillet 2016 à 15:13, par Nadorost En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    J’avoue vraiment que je suis moi aussi resté sur ma soif. Et je pense que ces perles ne sauraient être accordées uniquement aux enseignants qui, contrairement à ce que dit le Dr BEOGO, récoltent bien les perles sur les copies de leurs élèves et attirent leur attention à la remise de ces copies après la correction. Aussi, les perles publiées dans la presse sont utilisées pour sensibiliser davantage les élèves sur la voie du succès. Rien qu’à lire certaines perles, on se rend compte qu’elles ne sauraient être accordées aux braves enseignants. Bien sûr qu’ils ont une part de responsabilité mais celle des élèves est plus engagée. Ces derniers ne parlent plus français, ils écrivent directement de leur langue au français, n’apprennent plus avec abnégation les leçons etc. Mais il y en a aussi qui font de véritable chefs d’oeuvre qui ne sont pas publiés. A l’école, certaines de ce genres de copies sont souvent photocopiées par les élèves et même les enseignants. Que les spécialistes nous sortent des solutions...!

  • Le 4 juillet 2016 à 15:44, par warzat En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Les profs de nos jours ne partagent pas les mêmes valeurs que leurs anciens. Ils sont rares ceux qui considèrent que l’échec d’un élève est avant tout le leur. Ils courtisent leurs propres élèves sans état d’âme. Qui me punira ? Ah le syndicat est là si jamais. On torpille sa hiérarchie comme si on pouvait mieux faire. La situation est telle que les parents instruits encadrent eux mêmes leurs enfants par rapport à ce qui se dit en classe et dans les cours de recréation.

  • Le 4 juillet 2016 à 16:37, par ZONGO OUANGO En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    bien dit MR après l’échec d’un candidat au BEPC blanc je constate que le candidat a écrit BEPC blan ce qui n’a pas été souligné après la correction de la copie .ce candidat a échoué au BEPC donc perle de qui doit-on publier ?nous sommes tous responsables en commençant par les correcteurs.

  • Le 4 juillet 2016 à 17:56, par opi En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Heureusement que ce n’est pas un agrégé CAMES.
    Toi même, tu es une perle du système éducatif, perle au sens de bêtisier.

  • Le 4 juillet 2016 à 18:45 En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Auteur du premier post, enseignant, plusieurs fois correcteur des examens, je me dois de dire un mot sur les perles. Très souvent ces perles sont les chefs d’oeuvre des candidats libres. Je n’exclue pas totalement les élèves inscrits régulièrement. Avant de poursuivre, il existe des "perles" dans tous les domaines de la vie. Au BF, la seule condition pour passer le BEPC est de fournir un attestation (je dis bien une attestation). Ainsi un élève qui a quitté l’école après dix ans peut solliciter cette attestation auprès d’un responsable de cours de soir véreux et nous voilà avec les perles. Une des explications. Et quand nos élèves comprendront et accepteront que Messi pour marquer un but s’est 1000 fois essayé devant les buts, ils delaisseront leurs portables pour s’agripper à leurs cahiers et dictionnaires. Rien absolument rien ne s’obtient sans sueur.

  • Le 4 juillet 2016 à 18:50 En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Que dire de ces centaines d’élèves après le dépôt des dossiers aux différents examens, abandonnent purement les cours et même les cahiers pour des raisons diverses et qui se présentent dans les salles d’examens en fin d’année.

  • Le 4 juillet 2016 à 18:56, par M.Houille En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    comme le disait il y a quelques années M.André .E. ILBOUDO les élèves peuvent réussir au CEP sans pouvoir écrire leur propre nom !!A qui la faute ?Je pense que c’est notre système qu’il faut revoir en comble au lieu de s’acharner à trouver des boucs émissaires

  • Le 4 juillet 2016 à 19:53, par Dabone En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Tant qu’on ne mettra pas fin au nomadisme scolaire des élèves dans les villes cette histoire de perle continuera à étonner plus d’un. Qu’est ce qu’un enseignant pourrai bien changer du niveau d’un élève qui a passé son temps, plusieurs année de suite a changer d’établissement pour s’inscrire en classe supérieure quand il redouble ou quand on l’exclu.
    A qui la faute ?
    -  Les directeurs d’école qui permettent ces pratiques ;
    -  Les fondateurs d’établissement qui ont commercialisé l’éducation de nos enfants ;
    -  Les directions régionales d’enseignement qui ont trahi leur mission ;
    -  Tout le ministère de l’enseignement égaré dans sa politique nationale d’éducation ;
    -  Nos gouvernants qui ont échoué dans leur mission première. Ils refusent d’apporter une éducation saine aux enfants burkinabè. Education saine qu’ils ont gratuitement eux même bénéficié de leur père.
    A titre d’exemple : De source sure, a Ouagadougou, près de 40% des établissements secondaires n’ont pas d’autorisation d’ouverture et donc aucune autorité n’a l’œil sur la qualité des enseignements dispensés. Allez y comprendre !

  • Le 5 juillet 2016 à 00:09, par mardimatin En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Toi tu étais instituteur. Tu as fait le concours cycle B de l’ENAM. Après de vaines tentatives pour accéder au cycle A tu obtiens une bourse pour aller étudier chez les blancs. Tu reviens ensuite pour traiter tes anciens collèges de cette façon. C’est quand ce changement de mentalité chez certains Noirs ? Regarde comment ton analyse est mal appréciée ?

  • Le 5 juillet 2016 à 05:26, par Ouedraogo georges En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    je voudrais juste dire que je serais peut-être d’accord si l’auteur se demandait si " les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles du système éducatif ?" Réfléchir dans ce sens.

  • Le 5 juillet 2016 à 08:18 En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Bonjour M. Houille. J’ai "évolué ". J’accuse ouvertement les différents gouvernements successifs à partir de 1984 de "SACCAGER" l’éducation de nos enfants. De construire un COMPLOT PERMANENT" contre leurs parents en laissant leurs enfants à la périphérie. Avant, la guerre, on la faisait avec des "bougdandouilles" (les fusils). Aujourd’hui l’arme fatale pour la tuerie massive est l’éducation. Un gouvernement responsable se reconnaît par son engagement vis à vis de ses enfants en âge scolaire. Et ce par des actes concrets et audacieux. Aeugène ILBOUDO

  • Le 5 juillet 2016 à 08:33, par Daoudine En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Suis d’accord avec l’internaute 19 car tout ce que nous vivons aujourd’hui comme baisse de niveau des élèves est dû au système éducatif. Dès lors que l’élève s’est que l’enseignant n’est pas autorisé à l’astreindre aux bosses et qu’il n’a pas le goût pour l’école, celui ci est laissé à ses parents qui, combien ont le temps de suivre leurs enfants à la maison ? Pour moi, tant que le système éducatif ne sera pas revu, le niveau va encore baisser plus. Il faut surtout s’attaquer à la politique éducative et laisser nos braves enseignants qui se cherchent.

  • Le 5 juillet 2016 à 08:34, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    ’’Des enseignants deviennent de véritables chasseurs de perles et parcourent les différents centres d’examens à la recherche de ces extraits’’.

    - Moi je suis désolé mais ces enseignants ne font que chasser leurs propres bêtises ! Si tu enseignes mal un élève, tu t’absentes à volonté de ta classe, il est évident qu’à l’arrivée tes élèves vont écrire des bêtises sur leurs copies car n’ayant rien appris de toi !

    Et puis dans les bulletins de notes des élèves, il n’est pas rare de voir dans la colonne de l’appréciation de l’enseignant, des appréciation comme ’’Faible’’ ou pire ’’Elève nul’’. Pour moi un enseignant qui donne une telle appréciation s’adresse directement à lui-même car quel que soit l’élève, si en tant qu’enseignant tu dispenses bien tes cours, en principe ton élève ne serait pas si nul au point de t’entraîner toi-même dans la nullité comme lui.

    - Pour moi on devrait sanctionner les enseignants qui font ce genre d’appréciations, voire indexer leurs indemnités sur le nombre de leurs élèves admis aux examents ou de passants en classes supérieures. Ainsi ils allaient changer complètement !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 5 juillet 2016 à 08:38, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    - Mr Claude Romain Fernand BEOGO, vraiment votre article devrait interpeller les enseignans inconscients car ce sont leurs propres bêtises qu’ils chassent ! Vraiment je vous félicite pour cet écrit. Merci.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 5 juillet 2016 à 08:56, par fasoen En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Monsieur Georges Ouedraogo, s’il avait évoqué le "système", vous alliez peut-être demander de dire qui et qui sont de ce système. Je crois que l’ auteur a cité ce que vous réclamez. Allons à la réflexion donc.

  • Le 5 juillet 2016 à 10:13, par fatim En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Que certains grands responsables, journalistes, parents, enseignants.... commencent d’abord à se corriger, se remettre en cause. Quand j’entends dire A QUELQUE PART, ZESTION...... de la bouche d’un adulte, j’ai envie de...C’est vrai que nul ne peut tout connaître surtout pour une langue importée, mais essayons de faire des efforts.

  • Le 5 juillet 2016 à 13:00, par Dépassé En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Je valide !

    Avec le temps la publication des perles sert finalement à quoi ? juste lire et rigoler à gorge déployée ? franchement ce n’est pas drôle.

    Cherchons des solutions au lieu de jouer aux chasseurs de perles. A chaque fois on accuse le système qu’à cela ne tienne mais que chaque individu soit conscient du rôle qu’il doit jouer.

  • Le 5 juillet 2016 à 17:37, par peuple fort En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    Pour avoir participé à des corrections d’examens plus de 15 fois je dois dire que j’ai moi même relevé des perles d’élèves afin de savoir le statut de ces élèves( élève régulier ou candidats libre) et je me suis rendu compte que 99% de ces élèves étaient des candidats libres qui n’ont pas suivi de cours. Ce que notre Agrégé doit comprendre c’est qu’il est extrêmement difficile d’enlever dans la tête de certains enfants les notions culturelles qui cohabitent chaque jour avec le savoir moderne, qui partent et reviennent constamment.. EXEMPLE : En classe de 3ème en SVT on explique bien l’origine des vrais jumeaux par la division d’un seul œuf après la fécondation et les faux jumeaux par la fécondation de deux ovules différents(avec schémas à l’appui). Mais à l’examen j’ai rencontré des réponses du genre concernant l’origine des faux jumeaux :" C’est la faute de sa mère car lorsqu’ils étaient dans le ventre de leur mère, ils étaient trop serrés". Un autre candidat dit : " origine des faux jumeaux : Le plus âgé reste dans le ventre pour envoyer le petit frère gouter si le monde est bon avant de venir.". Mon agrégé sachez que l’effectif des élèves dans les classes ne permet pas de les suivre individuellement et je crois que aujourd’hui les élèves ont la possibilité de tout avoir sur le net qu’ils ont sur leurs portables utilisés pour autres choses. Si vous aviez vraiment enseigné au Secondaire vous aurez fait l’économie d’incriminer les enseignants même s’ils ne sont pas exemptes de certaines choses car les enseignants sont de plus en plus jeunes. Si dans nos classes il y a des élèves excellents (aussi la faute des enseignants), Souffrez qu’il y ait aussi des élèves médiocres dont il faut situer les responsabilités à plusieurs niveaux. La vie est ainsi faites comme il y a des riches et des pauvres . Certains élèves ne peuvent comprendre que le langage du travail manuel mais nul dans la théorie. Voilà pourquoi il faut aussi encourager l’enseignement technique.

  • Le 9 août 2016 à 18:57, par RAS En réponse à : Les perles des élèves ne sont-elles pas d’abord celles des enseignants ?

    En lisant l’article, j’ai d’abord été surpris de savoir que ce sont les enseignants qui chassaient les perles alors que je croyais que c’était l’oeuvre de la presse. Si cela est vrai, il faudra que les correcteurs se concentrent sur leur tâche.
    Pour ce qui est de votre thèse qui consiste à dire que les perles des candidats sont celles de l’enseignant, je trouve cela superficiel et mal argumenté.
    Tout d’abord la perle est qchose de grossier, ce n’est pas une simple erreur. Elle peut arriver à un élève qui un bon niveau. En même temps qu’elle fait rire, elle interpelle, éduque. Donc publier les peut être pédagogique tout comme les genres littéraires qui nous eduquent en nous faisant rire ou pleurer.
    Ensuite, je refuse l’argument de l’irresponsabilité. Dire que l’enseignant doit être pendu parce qu’il y a des perles, c’est dire que le policier et le juge sont responsables du crime parce qu’il y a des criminels ; le pasteur responsable du peché, le médecin de la maladie et de la mort. L’élève est responsable de ses performances malgré les nombreux facteurs qui y concourent. Pourquoi on loue pas les enseignants de l’élève qui a 17 ? C’est à cause de ces genres de dérives que le Mena a gonflé ces dernières années les chiffres de succès au Cepe pdt que le niveau baissait. C’est que au lieu de noter le travail de l’élève on cherché le meilleur maître.
    Enfin la solution du structuralisme est inefficace parce que on peut fonder un système éducatif sur seule doctrine d’une part, et de l’autre parce que la différenciation dans notre contexte est presque impossible. Si je veux connaître le nom et le niveau de chaque élève avant de dispenser mon premier cours de philo en 2nde , je n’ai aucune chance de commencer le programme. D’ailleurs je ne suis pas prof d’histoire et je ne peux pas sanctionner le français.
    Finalement, quand je cherche l’objet, la motivation de l’écrit, je suis obligé de d’admettre qu’en vous instituant avocat du Ministre et de son SG, vous apparaissez comme un courtisan. Comme vous êtes agrégé (du secondaire ou du sup ?), vous pouvez nommé si vous rampez un peu. Merci et sans rancune !
    CAPES PHILOSOPHIE
    DEA DE PHILOSOPHIE...

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