Pour Mahamadi Compaoré, consultant au niveau du bureau d’étude Afrique impact et chargé d’assurer la formation, l’objectif est de permettre aux participants d’acquérir des connaissances et des compétences sur les techniques de gestion de leurs microprojets.

Prévue pour se dérouler du 27 juin au 1er juillet 2016, les modules : entreprise et famille, le marketing, la gestion et l’approvisionnement de stock, la comptabilité, la productivité et la planification financière seront dispensés aux participants qui repartiront avec un minimum d’outils qui leur permettront de gérer efficacement leurs entreprises.

La directrice générale du FAPE, Karidiatou Dao qui a fait le déplacement de Kaya, a invité dans son discours d’ouverture de la session de formation, les participants à l’assiduité dans les travaux. « Les procédures en cours au sein de notre structure, place la formation comme préalable au déblocage des fonds prêtés aux promoteurs du FAPE afin de donner à ceux-ci l’équipement nécessaire pour la réalisation de leurs projets. C’est dans ce cadre que se tient la présente formation en gestion simplifiée de la micro entreprise au profit de 35 promoteurs de fonds FAPE de la région du Centre-nord bénéficiaires de prêts FAPE pour une enveloppe globale de 62 millions »a-t-elle dit.

Elle a également invité les bénéficiaires des prêts à honorer leurs engagements en remboursant aux échéances convenues les montants dus au FAPE. Et ce, afin que d’autres promoteurs puissent eux aussi bénéficier des actions de cette structure.

Des participants comme Ouassirou Kadio, Awa Sawadogo et Fatimata Ouédraogo ont dit tout le bien qu’ils attendent de cette formation. En effet, Ouassirou Kadio est coiffeur et commerçant de shampoing, de démêlants, de cadres de vélo. Il dit avoir reçu un financement de 1,5 millions de FCFA qui lui a permis d’agrandir son commerce. Fatimata Ouédraogo elle, évolue dans le domaine de l’élevage et a reçu plus de 2 millions de FCFA. Tout en étant reconnaissants au FAPE pour l’aide reçue, ils souhaitent cependant bénéficier encore de plus d’accompagnement en termes de financement.

Comme attentes de la formation, les participants ont fait noter au formateur des aspects tels que : Comment gérer son entreprise, les techniques d’embauche, comment gérer les entrées et sorties d’argent, acquérir des savoirs sur la comptabilité etc.

Une formation qui tombe donc à point nommé pour les bénéficiaires des prêts et promoteurs de micro entreprises.

Comme domaine d’intervention, on retiendra que le FAPE intervient dans : L’agriculture, l’élevage, le commerce, le transport, les prestations de services, les bâtiments et travaux publics.

Angelin Dabiré
Lefaso.net

Karidiatou Dao, directrice générale du FAPE : « L’objectif principal de cette formation, c’est de renforcer les capacités de nos promoteurs. Comme vous le savez, la formation en gestion de micro entreprise est un préalable au décaissement des fonds. C’est pour dire que nous mettons actuellement l’accent sur le renforcement des capacités de nos promoteurs pour qu’ils aient les outils nécessaires pour gérer de façon efficace et efficiente leurs projets. Ces outils vont leur permettre de bien maîtriser leur comptabilité et aussi de pouvoir se rappeler à bonne date, à échéance qu’ils doivent rembourser les crédits que nous avons mis à leur disposition. Parce que, nous comptons vraiment sur les remboursements pour financer d’autres promoteurs. Au-delà de cela, c’est vrai que donner du crédit c’est bon, se rappeler que nous devons rembourser est également bon. Mais, nous devons aussi rappeler à ces promoteurs qui sont actuellement dans l’informel que le but essentiel des autorités en mettant à leur disposition ces ressources, est de leur permettre d’être formalisés et de grandir plus tard afin de pouvoir eux-aussi employer d’autres personnes. Car le nombre d’emplois à créer est l’un des critères de décision du comité de prêt. Lorsque nous recevons les plans d’affaires des promoteurs, avant de donner le principe même d’octroi de crédit, nous essayons de voir aussi le nombre d’emplois qu’ils peuvent créer ».

Propos recueillis par Angelin Dabiré