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CILSS : Le Comité régional de programmation et de suivi en réunion à Ouaga

Publié le lundi 27 juin 2016 à 23h53min

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CILSS : Le Comité régional de programmation et de suivi en réunion à  Ouaga

En prélude à la 51e réunion ordinaire du Conseil des ministres du Comité permanant Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS) se tient du 27 au 28 juin 2016, à Ouagadougou, la 23e réunion du Comité régional de programmation et de suivi. Le ministre de l’agriculture de la république du Mali, Ministre coordonnateur du CILSS, Kassoum Denon, a présidé l’ouverture des travaux.

Il s’agira entre autres pour les participants d’examiner l’état de mise en œuvre des recommandations de la 50e réunion du conseil des ministres ; le rapport de résultat 2015, les rapports administratifs et financiers 2015, projets de programme de travail et de budget 2016. Il est question de même pour eux d’examiner la nouvelle organisation institutionnelle du système CILSS.

Selon le ministre coordonnateur du CILSS, Kassoum Denon, l’institution a conçu de nombreuses stratégies et politiques qui sont à l’origine de la mise en œuvre de nombreux programmes et projets. Toute chose qui a permis à la sous-région d’asseoir les bases d’un développement durable axé sur la sécurité alimentaire, la maîtrise de l’eau, la lutte contre la désertification et les changements climatiques.

« Aujourd’hui, de nouvelles perspectives prometteuses se confirment avec la mise en place du programme régional d’Appui au pastoralisme au Sahel financé par la Banque mondiale ; programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle financé par la Banque africaine de développement ; et le projet régional d’information agricole de la CEDEAO » a-t-il ajouté. Il a en outre annoncé qu’un projet verra le jour bientôt. Il s’agit du projet pour le développement de l’irrigation dont l’accord de subvention sera incessamment soumis aux partis.

Malgré les appuis multiformes du CILSS, M. Denon a affirmé qu’une bonne partie des pays sont encore confrontés à des défis. « La rigueur avec laquelle vous examinerez les dossiers soumis à votre appréciation va guider la prise de décision des ministres » a-t-il rassuré.

Depuis 2014, seuls cinq pays ont formalisé leur cellule nationale

Le secrétaire exécutif du CILSS, Dr Adoum Djimé, a joint sa voie à celle de M. Denon pour présenter la physionomie de la campagne agricole 2016-2017. « Le démarrage de la saison pluvieuse est précoce à l’Est et au Centre du Sahel, mais mitigé dans la bande côtière de certains pays du Golfe de Guinée selon les prévisions saisonnières climatiques 2016 pour les pays du sahel et de l’Afrique de l’Ouest » a martelé M. Djimé. Néanmoins, sur le plan hydrologique, il a reconnu que les écoulements sont encore faibles.

Afin de prévenir des crises alimentaires ou réduire les risques de crises, particulièrement dans les zones sensibles, les membres du CRPS doivent maintenir la veille informationnelle. Egalement, la complexité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle requiert une amélioration des outils d’analyse, mais aussi un engagement des Etats à s’approprier les outils disponibles pour le suivi de la campagne agro-pastorale. C’est pourquoi, il a sollicité l’appui des partenaires dans le processus de renforcement des capacités et de dynamisation des cellules nationales d’analyse du Cadre harmonisé et les groupes de travail pluridisciplinaires (GTP).

Les contributions des groupes de travail sont indispensables pour les dispositifs des pays et de la région, et viennent en complément aux outils satellitaires d’observation de la terre. Et cela M. Djimé le sait. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il a insisté auprès des pays sur l’urgence de mettre en place et de formaliser les cellules nationales d’analyse du cadre harmonisé. « Leur formalisation est encore assez lente » a-t-il indiqué. En effet, seul le Burkina Faso, Mali, Togo, Niger et la Côte d’ivoire ont formalisé leur cellule nationale depuis 2014.

M. Deprez invite les partenaires à soutenir l’initiative

Pour sa part, le représentant des partenaires techniques et financiers, Alex Deprez a expliqué qu’en dépit des efforts consentis, les contributions des Etats membres n’ont pas été intégralement versées en 2014, 2015 et même 2016. « Les arriérés de cotisation restent élevés », a-t-il avoué. Cependant, il est convaincu que cette réunion permettra d’accroitre le plaidoyer pour résoudre définitivement cette situation. D’ailleurs, dans le domaine de la coopération intra-régionale, M. Deprez pense que le CILSS constitue « le bras technique naturel de l’UEMOA et de la CEDEAO » et doit à ce titre renforcer sa collaboration avec ces organisations à travers la conclusion d’accords clairs.

Avant le lancement de la réunion, les participants ont observé une minute de silence en mémoire de Ansu Camara, précédemment secrétaire permanent du comité national du CILSS en Guinée Bissau. Il s’est éteint le 31 mars dernier.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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