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Performance économique des pays de l’UEMOA : Le Burkina perd deux places

Publié le mercredi 11 mai 2005 à 07h28min

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Premier en 2002 et 2003 sur les 8 pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le Burkina Faso, avec un taux de croissance de 4,1 % en 2004 a perdu 2 places.

4,6 % de taux de croissance en 2002 pour un taux d’inflation de 2,3 %. 8 % de taux de croissance en 2003, pour un taux d’inflation de 2,0 %. Ces chiffres avaient permis au Burkina Faso en 2002 et en 2003, d’occuper la première place des pays de l’UEMOA en termes de performance économique. Mais en 2004, la situation a été toute autre. Avec un taux de croissance de 4,1 % et un taux d’inflation de -0,4 %, le Burkina Faso est classé troisième ex aequo avec le Niger sur les 8 pays de l’Union.

Cette contre-performance, selon les spécialistes, est essentiellement due à la baisse de la production céréalière. Pour l’année écoulée en effet, la croissance du secteur primaire a été évaluée à -2,8 %. Et cela, "en raison, d’une part, des conditions climatiques moins favorables, caractérisées par un début tardif et un arrêt précoce des pluies et d’autre part, des invasions de criquets dans la région septentrionale du pays". La conséquence d’une telle situation a été la baisse de la production céréalière de 14,5 %. Avec 570 000 tonnes, la production du coton a connu une progression de 17,1 %. La valeur ajoutée de l’élevage et de la pêche a progressé de 4,8 %.

L’organisation au Burkina du Sommet de l’Union africaine sur l’emploi, du Xe Sommet de la Francophonie, ainsi que la construction de routes et d’ouvrages réalisés dans le cadre du programme d’investissement public de l’Etat ... ont contribué à donner une impulsion à la croissance du secteur des bâtiments et travaux publics (6,6 %). L’activité industrielle dans le domaine de la manufacture a également connu une progression de 7,4 %, cela en rapport avec la transformation du coton graine produit lors de la campagne 2003-2004.

Le secteur tertiaire marchand a quant à lui, connu une progression de 6,8 %. Les performances réalisées dans les transports, entrepôts et communications et le commerce sont à l’origine de cette croissance. Par rapport à l’année 2003, les contributions à la croissance des secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont été respectivement de -1,1 point, 1,2 point et 4,0 points.

Cela n’a pas été suffisant pour maintenir le Burkina Faso au premier rang des pays de l’UEMOA.

Pour l’année 2004, la première place est occupée par le Sénégal avec un taux de croissance de 6,0 %. La Côte d’Ivoire arrive en dernière position avec un taux de croissance de 1,0 %.

Rabankhi Abou-Bàkr ZIDA
Source : "Construire l’Afrique"


Le taux de croissance des 8 pays de l’Union en 2004

1er Sénégal : 6,0 %

2e Guinée-Bissau : 4,2 %

3e Burkina Faso : 4,1 %

3e ex aequo, Niger : 4,1 %

5e Bénin : 3,1 %

6e Togo : 2,9 %

7e Mali : 1,5 %

8e Côte d’Ivoire : 1,0 %

N.B. : Pour espérer lutter efficacement contre la pauvreté, le taux de croissance devrait se situer à 7 %.


Taux d’inflation des 8 pays en 2004

1er Mali : -3,1 %

2e Burkina Faso : -0,4 %

3e Niger : 0,2 %

4e Togo : 0,4 %

5e Sénégal : 0,5 %

6e Bénin : 0,9 %

6e ex aequo, Guinée-Bissau : 0,9 %

8e Côte d’Ivoire : 1,4 %

N.B. : La norme dans l’espace UEMOA est de 3 % au maximum.


Taux de pression fiscale des 8 pays en 2004 du plus élevé au moins élevé

1er Sénégal : 18,3 %

2e Côte d’Ivoire : 15,2 %

3e Mali : 15,0 %

4e Bénin : 14,6 %

5e Togo : 13,6 %

6e Burkina Faso : 11,9 %

7e Niger : 11,1 %

8e Guinée-Bissau : 7,6 %

N.B. : Pour appuyer efficacement le socle budgétaire de base, le taux de pression fiscale devrait se situer à un minimum de 17 %

Sidwaya

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