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SEDECO 2016 : L’insécurité et le développement économique largement discutés

Publié le lundi 27 juin 2016 à 00h08min

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SEDECO 2016 : L’insécurité et le développement économique largement discutés

La 10e édition de la Semaine du débat économique (SEDECO)a pris fin ce vendredi 24 juin 2016. Durant cinq jours, conférenciers et participants ont proposé des analyses autour du thème « Enjeux économiques de l’insécurité au Burkina Faso ». Organisée par le Centre d’études, de documentation et de recherche économiques et sociales (CEDRES), la cérémonie de clôture a connu la participation du ministre d’Etat, ministre de l’Administration du territoire et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré.

Chaque année, le Centre d’études, de documentation et de recherche économiques et sociales (CEDRES), organise des communications suivies de débats sur un thème en phase avec les préoccupations de développement nationales et internationales du moment. Pour cette année, ce sont les enjeux économiques de l’insécurité qui étaient au cœur des échanges. Ce thème a intéressé plus d’un vu l’affluence ces cinq jours. Pour le directeur du CEDRES, le professeur Idrissa OUEDRAOGO, le bilan est satisfaisant. « Nous avons eu le temps de discuter de façon extensive sur les questions d’insécurité et de développement. Nous avons eu des communicateurs qui nous ont gratifiés de communications de hautes valeurs et cela nous a permis d’explorer tous les contours de ces questions. Et de façon générale, nous tirons une grande satisfaction », s’est-il exprimé.

Bilan des communications

Durant ces cinq jours, plusieurs communications étaient données par jour. Le débat sur les questions de sécurité ont revêtu plusieurs dimensions. Le premier jour, afin de mieux imprégner les participants sur le thème, Dr. Omer COMBARY a proposé une « Analyse théorique de la relation insécurité et économie ». Selon Dr. Combary, la délinquance, le chômage, les guerres, le terrorisme, etc. sont toutes des formes d’insécurité. On peut aussi distinguer deux formes d’insécurité : L’insécurité « objective » ou insécurité « réelle » qui prend en compte les coûts économiques directs des activités illégales (prévention, dissuasion et répression) et l’insécurité « subjective » ou le sentiment d’insécurité qui prend en compte les coûts économiques indirects liés à la perte de bien-être subie par ceux qui vivent dans la peur d’être victimes d’un acte criminel.

Pour la troisième journée, les deux communications portaient sur « insécurité et recettes fiscales » et sur « insécurité et arbitrage budgétaire ». Elles ont été présentées respectivement par le Chef de service d’exploitation et de prévision de la Direction Générale des impôts (DGI), Dr Jean Marie Sourwèma, et le Chef de service de l’analyse et de la prévision budgétaire de la Direction Générale du Budget (DGB), M. Madi Boundaogo. Il en est ressorti que l’insécurité agit non seulement sur les actions de recouvrement, mais aussi émiette l’assiette de l’impôt constituée des activités économiques.Elle handicape également la mise en œuvre efficace et efficiente des actions budgétaires de l’Etat à travers plusieurs canaux et par ricochet freine la croissance économique du pays.

La question des Koglwéogo abordée

Parlant d’insécurité, la question des Koglwéogo n’est pas restée en marge des débats. Venu clore la semaine le 24 juin, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration du territoire et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré est revenu sur la question. Il a essayé de convaincre son auditoire sur les bienfaits des Koglwéogo. Pour certains étudiants qui étaient présents, les forces d’auto-défense peuvent constituer des menaces pour la paix du pays à long terme. Pour d’autres par contre, ces forces sont à accompagner vu les exploits qu’elles ont enregistrés dans certaines régions comme l’Est.
La question a été abordée de long en large. Le ministre a rassuré son public sur l’encadrement de ces groupes. Il a aussi confessé que les procédures sont en cours pour la remise en place de la police de proximité.

La semaine du débat économique répond à la volonté du CEDRES, de créer un événement national et international grand public de référence en matière de réflexion, sur des grandes questions économiques et de développement du moment. Pour cette raison, aucun thème n’est encore retenu pour l’édition 2017.

Wendkuni Diane Kagambèga (stagiaire)
Lefaso.net

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